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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 14 janvier 2021

Archive exceptionnelle : écoutez l'accent parisien en 1912

SAVOIRS

 Par Camille Renard  13/01/2021

"C’est extraordinaire que j’aie une voix aussi traînarde, jamais je l’aurais cru ! On ne s’entend pas, absolument !" Dans ce document unique en son genre, un Parisien réagit à l'écoute de son propre accent, celui du 14e arrondissement, en 1912. Il est interviewé par le linguiste Ferdinand Brunot.






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Le parler d'un pur "Parisien de Paris"

Le linguiste Ferdinand Brunot, fondateur des "Archives de la parole" en 1911, est l'un des rares universitaires de son temps à s'intéresser à l'enregistrement du français parlé "commun". Pour lui, le "parler parisien" est une forme de dialecte dont il faut garder la trace.

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Une maison pour les usagers de drogues vient d'ouvrir à Avranches

Par Thomas Savalle   Publié le 

Bruno Chatel, infirmier spécialisé dans les addictions, et Jeremy Gedge-Devillers, éducateur spécialisé.
Bruno Chatel, infirmier spécialisé dans les addictions, et Jeremy Gedge-Devillers, éducateur spécialisé. (©La Gazette de la Manche)

Un site pour les usagers des drogues a ouvert à Avranches, au 24, avenue du Quesnoy. Un autre site existe à Cherbourg depuis 2017. Attention ce n’est pas une salle de shoot. Il existe seulement deux lieux en France où l’on peut consommer des drogues.

« Ils se trouvent à Paris et à Strasbourg mais il s’agit d’une salle de consommation à moindre risque », précise Bruno Chatel, infirmier spécialisé dans les addictions au Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour les usages de drogues (CAARU).


Val-d’Oise : Un an et demi après le suicide d’Evaëlle, 11 ans, trois élèves mis en examen


 



Publié le 15/01/21

ENQUETE  Après la mise en examen d’une enseignante, c’est au tour de trois élèves âgés de 13 ans d’être placés pour l’un d’eux sous contrôle judiciaire et en liberté surveillée préjudicielle pour les deux autres.

Parce qu’elle ne supportait plus le harcèlement scolaire de certains camarades et de sa professeure de français, Evaëlle, 11 ans, s’était suicidée à Herblay (Val-d’Oise) en 2019. Un an et demi plus tard, trois élèves âgés de 13 ans, ont été mis examen, le 10 décembre dernier, révèle Le Parisien. 

Selon les informations du quotidien, l’un d’eux a été placé sous contrôle judiciaire avec une obligation de formation, et donc d’aller en cours, mesure qu’il a contestée devant la cour d’appel de Versailles jeudi. Les deux autres sont placés en liberté surveillée préjudicielle.

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En vue : une lumière pour les dyslexiques


 


Paris, le samedi 16 janvier 2021 - La dyslexie concernerait entre 8 à 10 % des enfants scolarisés en France. Ce trouble de l’apprentissage de la lecture a, on le sait, des répercussions importantes sur la réussite scolaire et peut favoriser une perte de confiance en soi et un certain isolement social. Les origines de la dyslexie ont été l’objet de nombreuses hypothèses. Deux chercheurs en physique de l’université de Rennes Albert Le Floch et Guy Ropars, se sont intéressés à ses origines anatomiques. Ils ont ainsi mis en évidence une asymétrie droite-gauche des centroïdes de Maxwell dans les rétines d’adultes avec et sans dyslexie, différence à l’origine de leurs difficultés de déchiffrage. En effet, en raison de l’absence d’asymétrie chez les sujets dyslexiques, le cerveau ne parvient pas à différencier l’image provenant de l’œil dominant et un effet miroir se crée.

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mercredi 13 janvier 2021

Le monde normal, un film d’Hélène Risser

 



























Trente ans après, je retourne dans l´hôpital psychiatrique d´Erstein, près de Strasbourg où j´ai vécu enfant.

Dans les années 70, mes parents, médecins, y expérimentaient de nouvelles façons de soigner, dans des bâtiments neufs permettant aux malades mentaux d´aller et venir, de façon quasi libre. Il y avait un centre équestre pour l´équithérapie, une basse-cour, une salle de sport, le tout dans un grand parc entouré d´un grillage assez peu dissuasif, sous lequel je me glissais pour entrer dans l´hôpital, mon terrain de jeu. 

Aujourd´hui, la plupart des pavillons ouverts ont été remplacés par un bâtiment clos, avec badges pour circuler et patios intégrés, afin d´améliorer la sécurité. Les chambres d´isolement dans lesquelles on enferme, voire attache les patients dangereux ou agités, ne désemplissent pas. 

Pourtant, les psychiatres qui ont pris la suite de mes parents souhaiteraient toujours diminuer la contrainte sur ceux que l´on interne. Comme leurs prédécesseurs des années 70. Si bien qu´on pourrait croire que notre histoire bégaye.


Crise de l’hôpital  : les services de psychiatrie à bout de souffle

  • Laureline Dubuy

Les faits 

L’Union syndicale de la psychiatrie (USP) appelle à rejoindre la journée de mobilisation nationale du personnel hospitalier, ce mardi 16 juin, en plein « Ségur de la santé ». Le manque de moyens des unités hospitalières de psychiatrie est encore plus criant depuis la crise du coronavirus et le confinement.


Crise de l’hôpital : les services de psychiatrie à bout de souffle


Déjà mobilisés dans les précédentes manifestations, les personnels des services hospitaliers de psychiatrie comptent bien se faire de nouveau entendre, ce mardi 16 juin, lors de la nouvelle journée d’action nationale organisée à l’appel d’une coalition de syndicats et de collectifs hospitaliers. Car chacun, dans les hôpitaux, s’attend à une arrivée massive de patients dans les semaines à venir.

« Depuis la fin du confinement, il y a une augmentation des urgences et des admissions, indique le docteur Antoine Pelissolo, chef du service de psychiatrie à l’hôpital Henri-Mondor à Créteil, et membre du collectif Inter-Hôpitaux. Le confinement a été un facteur de stress et d’anxiété important, certains malades chroniques ont arrêté de prendre leur traitement et les suivis n’ont pas pu avoir lieu. »


La « pulsion de mort » a cent ans et, pendant la pandémie de Covid-19, elle se porte bien…

Par Valentine Faure  Publié le 13 janvier 2021

Théorisé après la première guerre mondiale par un Sigmund Freud hanté par le risque d’un auto-anéantissement de l’humanité, ce concept revient dans l’actualité avec l’épidémie liée au nouveau coronavirus.

Histoire d’une notion. L’année 2020, qui a connu un monde à l’arrêt et des records de mortalité, a fait resurgir la mort au cœur de nos vies. Cette même année, la « pulsion de mort » a eu cent ans. Théorisée par Freud dans un texte appelé Au-delà du principe de plaisir (1920), cette notion, qu’il assume comme spéculative, vient « bouleverser l’édifice, explique le psychanalyste Jacques André. Contrairement à toute la première doctrine de la psychanalyse, qu’il construit autour du principe de plaisir, il introduit la mort au cœur de la vie pulsionnelle, faisant place à la part la plus âpre de la vie psychique ».

“La Part rêvée. L’interprétation sociologique des rêves”, de Bernard Lahire

Hannah Attar publié le  

© La Découverte

Les rêves peuvent dire beaucoup de nous  pas simplement de chacun de nous, mais de nous tous. Avec son ouvrage L’Interprétation sociologique des rêves (La Découverte, 2018), le sociologue Bernard Lahire s’emparait de la question des rêves avec méthode, pour en proposer un usage non seulement thérapeutique, mais scientifique. Jusqu’alors principalement investie par la psychanalyse, l’interprétation des rêves restait centrée sur le refoulement de l’inconscient. Une lecture qui présente l’individu comme un îlot psychologique, et que Lahire entend élargir. Le rêveur est avant tout un individu social, pétri d’une épaisseur biographique qui se donne à voir dans ses rêves. Et si les désirs sont le moteur des rêves, ils n’ont pas uniquement un caractère sexuel freudien, mais touchent à l’ensemble de la vie sociale. Désir d’ascension sociale, de sécurité affective, ou encore d’émancipation : à travers l’étude d’un corpus impressionnant de récits de rêves, dans La Part rêvée (La Découverte, 2021), le deuxième tome de L’Interprétation sociologique des rêves, Lahire continue donc son travail pour présenter ce à quoi pourrait ressembler une sociologie du rêve. 

  • Une sociologie des rêves est-elle possible ? Après avoir publié en 2018 le premier tome de L’Interprétation sociologique des rêves, dans lequel il posait le cadre théorique pour penser une sociologie des rêves, Lahire présente désormais la phase pratique de son travail. Dans ce second tome, il décortique avec minutie et rigueur les rêves de huit personnes, suivies pendant des mois voire des années. Par son interprétation, il donne à voir les grandes problématiques existentielles qui s’en dégagent, et montre leur imbrication avec le contexte social de chacun. Aspirations et affres d’une transfuge de classe, épreuve de la domination masculine, poids de l’abandon d’un père, difficulté à porter un héritage religieux ou familial… les rêves analysés par Lahire sont moins précieux par leurs contenus même qu’en ce qu’ils se présentent comme un véritable théâtre des préoccupations personnelles et sociales.
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Chez les étudiants en médecine, le tabou des suicides

Par    Publié le 12 janvier 2021

Chaque année, une dizaine d’internes se donnent la mort. Des événements traumatisants pour l’ensemble d’une promotion, qui mettent en lumière les risques psychosociaux auxquels sont soumis ces étudiants.

La métaphore revient comme un refrain : les étudiants et internes en médecine seraient des super-héros. Invincibles et invulnérables. Connaissant l’intégralité de leurs cours sur le bout des doigts, enchaînant les gardes à l’hôpital, cultivant une vocation sans faille.

« Pour autant, il y en a plein qui se fracassent », souffle Laurence Marbach, présidente de l’association la Ligue pour la santé des étudiants et internes en médecine (Lipseim). Sa fille, Elise, s’est écroulée à 24 ans. « Brillante, passionnée, empathique », la jeune femme a mis fin à ses jours le 2 mai 2019.

Nicolas Philibert : « Je veux qu’un tournage m’attire et me fasse peur »

Le documentariste, qui prépare un film sur un centre psychiatrique, raconte comment il travaille, en dépit de la pandémie de Covid-19.

Par    Publié le 11 janvier 2021

Nicolas Philibert chez lui, à Paris, le 7 janvier.

Nicolas Philibert, 70 ans, est une figure tutélaire du documentaire en France après quarante ans d’activité dans le domaine. A toutes fins utiles, un rappel de son parcours pour la route. Démarrage en 1978 avec La Voix de son maître, coréalisé avec Gérard Mordillat, entretien avec douze grands patrons de l’époque et chronique discrète de la mutation capitaliste en cours, pas suffisamment toutefois pour n’être pas censurée durant treize ans.

Discours anti-vaccination : quels risques pour les soignants ?

  12 janvier 2021

C’est un constat : de nombreux soignants ne souhaitent pas se faire vacciner contre la COVID-19 (une étude menée en décembre montre que 76% des soignants en Ehpad n'ont pas l'intention de se faire vacciner par exemple). Si certains n’en parlent pas ouvertement, conservant ainsi leur opinion propre pour la sphère privée ou pour les sondages, d’autres n’hésitent à tenir des propos anti-vaccination auprès de leurs patients. 

Discours anti-vaccination : quels risques pour les soignants ?

Ces professionnels de santé ont-ils le droit, en qualité d’acteurs de la santé et donc d’éducateurs et de conseillers, de se prononcer contre la vaccination dans un cadre professionnel alors-même que les recommandations des autorités sanitaires préconisent  l’inverse ?

Cet article a été rédigé par un juriste en droit de la santé et de la protection sociale, pour Actusoins.com. 

Les codes de déontologie des médecins et des infirmiers précisent que les soins des professionnels de santé doivent se baser sur les données acquises de la science. Concernant les infirmiers, l’article R. 4312-10 du code de la santé publique dispose : « L’infirmier agit en toutes circonstances dans l’intérêt du patient. Ses soins sont consciencieux, attentifs et fondés sur les données acquises de la science. »

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Crise sanitaire : de la décision à l’adhésion collective, avec Henri Bergeron et Philippe Urfalino

LE 12/01/2021

À retrouver dans l'émission

L'INVITÉ(E) DES MATINS

par Guillaume Erner

Le Covid est-il avant tout une crise décisionnelle et organisationnelle ? C’est la question à laquelle nous tenterons de répondre avec Henri Bergeron, directeur de recherches au CNRS au Centre de sociologie des organisations à Sciences Po et le sociologue Philippe Urfalino. 

Lors d'une manifestation contre le port obligatoire du masque dans les lieux clos accueillant du public, à Genève, le 12 septembre 2020.
Lors d'une manifestation contre le port obligatoire du masque dans les lieux clos accueillant du public, à Genève, le 12 septembre 2020. Crédits :  Fabrice COFFRINI - AFP

[...] Pour en parler ce matin, nous recevons Henri Bergeron, directeur de recherches au CNRS au Centre de sociologie des organisations à Sciences Po.  Il est l'auteur de  l’ouvrage collectif Covid-19: une crise organisationnelle, aux Presses de Sciences Po, co-écrit avec Olivier Borraz, Patrick Castel et François Dedieu. Il  est rejoint en deuxième partie d'émission par Philippe Urfalino, sociologue, directeur d'études à l'EHESS et au CNRS. Son dernier livre Décider ensemble. La Fabrique de l’obligation collective, sort ce jeudi aux éditions du Seuil.

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Psychiatrie : des associations d'usagers alertent sur la collecte de données pour des fichiers de renseignement

11/01/2021

PARIS (TICsanté) - Des associations d'usagers et de familles d'usagers de la psychiatrie alertent, dans une lettre envoyée à plusieurs ministres le 6 janvier, sur la publication de trois textes modifiant les données collectées dans le cadre de fichiers de renseignement.

Ces trois décrets en Conseil d'Etat (un texte pour chaque fichier) ont été publiés au Journal officiel début décembre. Les fichiers concernés sont respectivement ceux intitulés "Prévention des atteintes à la sécurité publique" (Pasp), "Gestion de l’information et prévention des atteintes à la sécurité publique" (Gipasp) et "Enquêtes administratives liées à la sécurité publique" (Easp).

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Minorités sexuelles : les archives au cœur de l’histoire qui s’écrit

LE 12/01/2021

À retrouver dans l'émission

LE JOURNAL DE L'HISTOIRE

par Anaïs Kien

Exclue des archives par les institutions traditionnelles, la communauté LGBTQI se bat pour la création d’archives publiques de l’homosexualité en France. Une mémoire sans trace nous condamne à négliger, à oublier tout un pan de notre histoire. 

Défilé de la Gay Pride à Paris, le 21 juin 1996, France. Photo : Elise Hardy)
Défilé de la Gay Pride à Paris, le 21 juin 1996, France. Photo : Elise Hardy) Crédits :  Getty

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Boire ou ne pas boire, une question d’éducation ?

LE 11/01/2021

À retrouver dans l'émission

ÊTRE ET SAVOIR

par Louise Tourret

Alors que le phénomène du Dry January venu d'outre-Manche prend de l'ampleur chaque année, que l'isolement et le stress engendrés par la pandémie peuvent aggraver les addictions, Etre et savoir se penche sur le rapport des jeunes à l'alcool : comment prévenir et éduquer ?

Quel âge pour boire de l'alcool et quels risques ?
Quel âge pour boire de l'alcool et quels risques ? Crédits :  Lorenzo Antonucci / EyeEm - Getty

Avez-vous entendu parler du Dry January, ce mois de janvier sans alcool, inventé en Grande Bretagne, et promu par les associations et professionnels de la santé qui se préoccupent de prévention ? 

[...] Nous en parlons ce soir avec Jean-Pierre Couteron (par téléphone), psychologue clinicien au CSAPA  "le Trait d’Union" de l’Association Oppelia (92) et porte-parole de la Fédération Addiction, Marie Choquet (par téléphone), docteure en psychologie et épidémiologiste, directrice de recherche honoraire à l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale), Christophe Moreau (par téléphone), sociologue spécialiste de l’éducation et de la jeunesse, fondateur de JEUDEVI, Nathalie Martigny (entretien pré-enregistré), infirmière scolaire dans un lycée de l’académie de Versailles et Juliette Sausse(entretien pré-enregistré), journaliste au magazine Phosphore.

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À Lille, une consultation psychiatrique transculturelle

La Gazette Santé Social - Site d’information destiné aux acteurs sanitaires et médico sociaux

par Sophie Bourlet   11/01/2021

L’EPSM Lille Métropole a mis en place une consultation de groupe pour remettre en circulation les représentations culturelles des familles.

Depuis 2016, à l’initiative d’une équipe de pédopsychiatres, d’infirmiers, de psychologues et d’assistants sociaux, l’établissement public de santé mentale (EPSM) de Lille accueille des familles, une fois par mois, selon des modalités particulières (1).

La consultation se fait en groupe, et les intervenants sont disposés dans la salle dans un ordre bien précis. Un thérapeute principal, un interprète, plusieurs cothérapeutes et la famille sont assis en cercle. L’enfant peut circuler librement au milieu. Orientées par des professionnels qui souhaitent un complément thérapeutique ou social, les familles ont pour particularité d’avoir toutes un vécu en lien avec la migration.

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La base SantéPsy change de tête en 2021


Ce début d’année rime avec lancement du nouveau portail documentaire pour la base SantéPsy.     

Les modifications sont essentiellement graphiques et ergonomiques. 
 

Vous retrouverez les fonctionnalités déjà présentes :

  • Possibilité de se créer un compte lecteur. Utile pour garder son historique de recherche, les résultats de ses recherches et les partager avec d’autres utilisateurs et gérer ses alertes.
  • Possibilité de faire des recherches simples ou avancée
  • Possibilité de créer des paniers et d’exporter les résultats pour vos bibliographies
  • Possibilité de faire des demandes de réservations via les paniers pour les établissements membres d’Ascodocpsy

Nouveauté !

Cette nouvelle version vous donne accès à des sélections thématiques et des alertes signalant les nouveautés de la base SantéPsy.

D’autres développements sont à venir.


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Le secret de la matière

Octave Larmagnac-Matheron publié le  

© Johannes Ortner/Unsplash

De quoi est faite la matière ? Jusqu’où peut-on la décomposer ? Cette question taraude les physiciens et les philosophes depuis des siècles, de la première théorie de l’atome formulée par Leucippe à l’idée de particules développée par Newton, en passant par le modèle des quatre éléments des présocratiques. L’approche qui prévalait jusqu’ici, celle de la mécanique quantique, était fondée sur la « dualité existentielle » entre onde et corpuscules : le corpuscule « est une source de matière qui existe en un seul point, et les ondes existent partout sauf aux points qui les créent ». Mais les choses pourraient changer : dans un article paru récemment, deux physiciens américains, Jeffrey Eischen et Larry M. Silverberg affirment que, plus profondément, la matière serait intégralement constituée de « fragments d’énergie »

Impossible, à notre modeste échelle, de trancher. Et si la question était, par nature, insoluble ? C’est ce qu’affirmait le philosophe allemand Eugen Fink (1905-1975) : le principe de la matière, c’est son impénétrabilité. La volonté, scientifique, de percer ce secret est une facette, aussi inévitable que préjudiciable, de notre humaine volonté de puissance.

  • Qu’est-ce qui nous pousse donc à vouloir percer le secret de la matière ? D’abord une peur, explique le phénoménologue allemand Eugen Fink : ne dévoilant que sa surface, la matière retient en elle un inquiétant secret. La manière dont elle se montre n’est pas ce qu’elle est vraiment. La chose cache quelque chose en son sein ; elle garde, par-devers elle, une puissance obscure, mystérieuse, imprévisible, peut-être dangereuse, qui échappe à l’homme, à son contrôle – sentiment d’autant plus terrible que l’homme, lui-même, est fait de cette même étoffe, mystérieuse, dont est fait le monde. « S’installe ainsi une hostilité entre la connaissance humaine et l’étant lui-même » (Sein, Wahrheit, Welt, 1958 non traduit), qui résiste à l’intrusion.
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MON ORDINATEUR EST-IL UN BON PSY ?







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Le Web se partage avec modération

Par Erwan Cario — 11 janvier 2021

Photo iStock. Getty Images

Dans un essai salutaire, Romain Badouard détaille les solutions de régulation et rappelle que la société civile peut encore influer sur l’évolution des pratiques de censure sur Internet.

Il a fallu quatre ans pour que Twitter et Facebook se décident à prendre des mesures contre le plus grand pourvoyeur de discours de haine et de fake news au monde. Et Donald Trump n’est que la partie émergée d’un iceberg gigantesque qui prospère plus que jamais sur les réseaux sociaux sans qu’on ne sache vraiment que faire pour contenir cette effrayante tendance. Ce problème, qui semble insoluble, ne date pas d’aujourd’hui. C’était déjà inextricable en 1996, alors même que la France ne comptait que 200 000 internautes et qu’il n’existait que 230 000 sites dans le monde. C’est ce que rappelle Romain Badouard, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris-II-Panthéon-Assas, dans les premières pages de son essai les Nouvelles Lois du Web (Le Seuil), avant d’expliquer qu’il y en a aujourd’hui 1,7 milliard. Plus loin, il cite des chiffres vertigineux : «Chaque minute, ce sont cinq cents heures de nouvelles vidéos qui sont chargées sur YouTube, et 350 000 messages qui sont postés sur Twitter.» Chaque minute.