En France, le premier frottis n’est recommandé qu’à partir de 25 ans. Photo Tim Kubach. PlainPicture
Après la dénonciation par la secrétaire d’Etat Marlène Schiappa du nombre d’épisiotomies pratiquées en France, la polémique enfle. Accouchements violents, examens traumatisants, mépris, manque de dialogue… La parole des femmes se libère et les praticiens font face à une volée de critiques.
Si pendant longtemps les françaises ont accouché chez elles à l'aide de matrones, un virage vers le tout hospitalier s'est opéré au XXe siècle sous la houlette de l'Etat, diabolisant dans le même temps cette pratique.
Selon l'Observatoire international des prisons, près de 17 000 détenus en France "présentent des troubles et maladies psychiatriques". Des cas relevant de l'hospitalisation.
Qu'est-ce qui a poussé le conducteur du véhicule, un homme de 32 ans domicilié dans la ville voisine de La Ferté-sous-Jouarre, a lancer sa voiture sur la terrasse d'une pizzeria. Interview de Roland Coutanceau, psychiatre et criminologue, qui tente d'expliquer ce geste fou.
Le Dr Stéphane Morandi, psychiatre et médecin cantonal adjoint, veut faire la lumière sur l'augmentation des cas.Image: Morgane Rossetti Faire admettre un individu contre son gré à l’hôpital psychiatrique ou en institution. La question sensible des placements à des fins d’assistance, les fameux PLAFA, agite les esprits depuis 2014. Malgré des dénonciations d’abus, des débats au Grand Conseil, la tenue d’assises, un ajustement du dispositif et des efforts de coordination entre la justice de paix et les médecins, les cas se multiplient en terre vaudoise, collant à la tendance suisse (+30% de cas entre 2014 et 2015 au niveau national). Lire la suite ...
L’espérance de vie des personnes atteintes de schizophrénie est plus faible que celle de la population générale, notamment du fait d’un risque cardiovasculaire accru. La fréquence du syndrome métabolique lié à la maladie est impliquée dans ce constat. Bien que le lien entre schizophrénie et syndrome métabolique ne soit pas encore totalement élucidé, il est évident que la prise rapide de poids liée à l’initiation du traitement antipsychotique est impliquée. Quelques travaux ont déjà décrit une prise de poids supérieure en cas de traitement par les molécules de deuxième génération par rapport à celles de première génération. Mais il reste à mieux déterminer les facteurs associés à cette prise de poids afin de proposer une approche préventive et une prise en charge adaptée. Une analyse longitudinale de la cohorte du réseau national de centres experts des troubles schizophréniques FACE-SZ vient d’être publiée ; elle se propose d’évaluer la prévalence du syndrome métabolique et de déterminer les paramètres biologiques et les facteurs prédictifs modifiables ou non modifiables associés à la prise de poids.
[...] Et si les frontières entre les différentes spécialités médicales n’étaient pas aussi imperméables qu’elles le donnent à penser ? Une vision globale de la médecine serait à envisager de façon plus systématique à l’avenir ainsi que le confirme une nouvelle étude danoise qui corrobore le lien existant entre psychiatrie et cardiologie.
Il s’agit d’une grande étude s’intéressant de près à l’impact d’une dépression antérieure sur le risque de mortalité par infarctus du myocarde. Afin de mener à bien leurs recherches, les auteurs de l’étude se sont appuyés sur les registres médicaux disponibles et ont ainsi impliqué une cohorte de 170 771 patients suivis pour un infarctus (inaugural) entre juillet 1995 et février 2014.
Angioscanner (coupe sagitale) : le dos du fœtus est extériorisé à travers la zone de rupture utérine. Cliché aimablement communiqué par le Dr Charles Garabedian (hôpital Jeanne Flandre, CHRU de Lille
C’est un cas clinique spectaculaire que rapportent des obstétriciens, néonatologistes et radiologues du CHRU de Lille dans un article publié en ligne le 3 juin 2017 dans l’European Journal of Obstetrics, Gynecology, and Reproductive Biology. Il concerne une femme qui se présente aux urgences de l’hôpital, à 36 semaines d’aménorrhée, pour d’importantes douleurs abdominales d’apparition soudaine. Agée de 31 ans, cette patiente a déjà eu une césarienne en 2013. Celle-ci avait été réalisée en urgence, à 30 semaines d’aménorrhée, devant la découverte d’anomalies du rythme cardiaque fœtal.
Cette fois, le cœur du fœtus bat tout à fait normalement. La jeune femme n’est pas en période de travail : elle n’a pas de contractions utérines. L’échographie montre un fœtus qui bouge et se présente par le siège. La quantité de liquide amniotique est normale. La patiente ne présente pas de saignement vaginal, ni d’hémorragie abdominale. Elle continue d’avoir mal malgré un traitement antalgique à la posologie maximale. La douleur remonte vers les épaules, faisant craindre une dissection aortique, c’est-à-dire une déchirure de la paroi de l’aorte. Cette pathologie vasculaire constitue une urgence chirurgicale majeure. Un angioscanner est effectué sans délai afin de visualiser le gros vaisseau. C’est alors que le radiologue pose un tout autre diagnostic. La patiente présente une rupture utérine, complication grave pour la mère et le fœtus.
Deux des meilleurs experts de France ne sont pas parvenus à comprendre ce qui avait pu se passer dans la tête de l’homme qui a massacré sa famille au Perreux (Val-de-Marne) à l’été 2014. Il est jugé à Créteil jusqu’à vendredi.
Ce n’est pas un psychopathe, ni un schizophrène ou un paranoïaque. C’est un homme d’une «grande normalité» qui a massacré sa femme et ses enfants au Perreux, il y a tout juste trois ans. Ce mercredi matin à la Cour d’Assises du Val-de-Marne, deux des meilleurs experts-psychiatres de France, Michel Dubec et Daniel Zagury, ont reconnu le «gros problème» qu’ils avaient eu en examinant Sébastien, ce Roumain de 40 ans qui comparaît jusqu’à vendredi pour meurtre aggravé. Cet électricien est «vierge de pathologie» ce qui rend son «acte incompréhensible».
Jusqu'à présent régie par une ATU (autorisation temporaire d'Utilisation), qui avait fait l'objet d'un élargissement au début de l'année, la naloxone vient d'obtenir son AMM. Cet antagoniste des récepteurs opioïdes permet d'inverser en quelques minutes la toxicité neuro-respiratoire des opioïdes. Elle est utilisée par les équipes hospitalières et les services d’urgences depuis 40 ans. La nouvelle AMM concerne son conditionnement en spray nasal sous le nom de Nalscue®.
Dans nos sociétés modernes, le mode de vie trépidant conduit à chercher des moyens de se recentrer sur l’essentiel. Le yoga fait partie de ces méthodes et la validation de ses effets par la recherche médicale participe sans doute à son succès.
Ainsi, les effets sur le stress son réels et c’est pourquoi le yoga est de plus en plus utilisé durant la grossesse et pourrait bien faire également son entrée dans les options proposées pour la prise en charge des difficultés liées au post partum.
Un patient du centre neuropsychiatrique Saint-Martin de Dave s'est retrouvé à la rue du jour au lendemain après avoir été expulsé par l'établissement à la fin du mois de juillet. Les filles du patient, qui souffre notamment de démence et de paranoïa, avaient dénoncé la manière dont l'hôpital avait expulsé leur père alors qu'il ne pouvait subvenir à ses besoins et qu'il nécessitait une prise en charge psychiatrique. Si leur père a pu entretemps être admis à l'hôpital Brugmann à Bruxelles, la pilule reste difficile à avaler pour Svetlana et Anouchka.
La maladie fait moins couler d’encre qu’hier, mais cette évolution en trompe-l’œil masque un nombre constant de patients, de plus en plus jeunes
Comme tant d’autres sujets publiés par Le Temps, tout est parti d’une discussion anodine lors d’une séance de rédaction. «Y a-t-il aujourd’hui moins de personnes anorexiques qu’il y a dix ou quinze ans?» lança un collègue. Difficile à dire de but en blanc. Tout au plus y a-t-il cette vague impression que oui, le sujet fait peut-être moins couler d’encre qu’il y a quelques années. Mais la maladie a-t-elle reculé pour autant? Pour le savoir, il faut se poser la question en termes épidémiologiques.
Un article publié en mars 2017 dans la Revue Médicale Suisse, et consacré aux projections pour 2040 de l’épidémie d’obésité dans le canton de Vaud, prédit que les personnes en poids normal ou trop faible seront moins nombreuses dans quelques décennies: «On remarque que les classes d’IMC (ndlr: Indice de masse corporelle, qui permet de définir les seuils d’obésité ou de maigreur) inférieure à 18,5 kg/m² et de 18,5 à 25 kg/m² se réduisent avec le temps», écrivent les auteurs.
Les gens vivant en rue souffrent de plus en plus souvent de problèmes psychiatriques. Ils seraient 20% au moins à souffrir de problèmes mentaux. C’est un véritable souci pour les professionnels de la santé de pouvoir les soigner car ces personnes vont et viennent. Et il est parfois difficile de les capter pour les diriger vers un centre de santé. A Charleroi, on est très conscient de cette problématique.
Le Relais Santé existe depuis plusieurs années pour aider justement les » sans domicile fixe » en souffrance. La directrice, le docteur Irène Kremers, est en première ligne pour ces cas particuliers: « Oh il arrive souvent qu’on ait des inquiétudes pour des personnes qui ont des comportements pour lesquels on a une suspicion de souffrance psychique et de pathologie psychiatrique. Parfois ce sont des travailleurs d’autres réseaux, de l’accueil de jour, de l’abri de nuit, les travailleurs de rue, qui font appel à nous et qui nous demandent de rencontrer telle ou telle personne parce qu’une inquiétude existe au sujet de cette personne-là. Dans ce cas, le médecin du Relais Santé se fait une opinion et lui prescrit un traitement ou pas. Il faut aussi savoir que, lors d’un traitement proposé et non imposé, le traitement est gardé au Relais Santé et que l’infirmière le délivre par quantité limitée avec une explication par rapport à ce traitement. Cela évite parfois de proposer l’hospitalisation lorsque c’est possible et acceptable. »
Le lavage quotidien ruinerait notre écosystème épidermique et nous exposerait aux agents toxiques des savons et autres détergents. Faut-il croire les « unwashed », opposant de la sur-hygiénisation de nos sociétés occidentales ?
Fortement relayés par les médias et surtout par les réseaux sociaux, les régimes d’exclusion débordent des rayons alimentaires pour investir les modes de vie, avec les « sans-se-laver », « sans-s’habiller »… Le même scénario attire à chaque fois des foules d’adeptes : haro sur un produit, une substance, un comportement, qui empêcherait de bien vivre. Enjeu : se soigner individuellement, en dehors des chemins médicaux scientifiquement balisés. « Le Quotidien » propose un état des lieux de ces « sans-sans », en deux temps : intox/détox.
Le village de Carla Bayle est un village d'artistes. Dans cette cité perchée de l'Ariège se trouve le musée des amoureux d'Angélique, un endroit où sont exposés de nombreux artistes autodidactes de toute la France. On peut découvrir leurs créations faites de brut et de broc.
Difficile de se repérer dans ce village où aucune rue n'a de nom. Les boites aux lettres sont vierges, seules quelques grandes places ont été nommées. Alors, pour trouver "le musée des amoureux d'Angélique", mieux vaut suivre le sens du vent. Vous tomberez alors sur une drôle de girouette très colorée. À défaut d'indiquer précisément les flux d'air, elle montre l'entrée d'un étonnant petit musée au cœur village, tenu par un couple qui partage sa passion de l'art brut et l'art naïf.
Il est «rarissime» qu’un attentat s’explique exclusivement par l’état mental de son auteur, mais il y a peu de jihadistes «bien dans leur peau», estime le psychiatre Daniel Zagury, expert près des tribunaux en France, après une tentative d’attaque à la tour Eiffel par un homme hospitalisé d’office.
Q: Y a-t-il un lien avéré entre la commission d’attentats et les troubles psychiatriques ?
R: «Les malades mentaux qui commettent un acte de terrorisme exclusivement en rapport avec leurs maladies sont très, très rares - dans ce cas-là on parle d’abolition du discernement. Il y a des situations où la psychiatrie a une certaine place, essentiellement pour décrire des sujets: des impulsifs, des délinquants... La troisième catégorie, ce sont les gens qui n’ont pas de pathologie.
ParAFP— La Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) Adeline Hazan , le 5 mars 2015 à l'ElyséePhoto JACQUES DEMARTHON. AFP
Des injections forcées, un exercice de la psychiatrie «plus coercitif que soignant», des cellules jonchées d’ordures dans lesquelles se tiennent des détenus en état de «prostration»: un rapport dénonce des conditions de détention indignes à la maison centrale de Château-Thierry (Aisne).
Les émissaires de la contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) Adeline Hazan ont visité à deux reprises en 2015 cette prison qui accueille des personnes «inadaptées à la détention ordinaire», mais qui ne sont pas prises en charge en milieu hospitalier
ParAFP— Les urgences de l'hôpital Bichat, à Paris, mènent une politique novatrice de réduction des agressions envers les personnels, par de meilleures prises en charge.Photo FRANCOIS GUILLOT. AFP
Pas de malade sur un brancard pendant des heures dans le couloir, ni de proche haussant le ton face à une infirmière pressée: les urgences de l’hôpital Bichat à Paris (18e) semblent curieusement calmes en ce matin d’été, en dépit des quelque 80 patients déjà reçus depuis minuit.
Simple question d'«organisation», à écouter le docteur Christophe Choquet, responsable du service et co-artisan depuis 2006 d’une politique novatrice de réduction des agressions envers les personnels, par de meilleures prises en charge.
Plus de 85 infirmiers, aides-soignants, brancardiers et médecins des urgences des hôpitaux Simone Veil d’Eaubonne et René Dubos de Pontoise ont participé à la vidéo de Maxime Dro : Les Blues Blanches.DR/Maxime Dro
Quelque 85 professionnels de santé ont participé au clip de Maxime Dro, infirmier aux urgences d’Eaubonne, sur leurs conditions de travail difficiles.
« La blouse blanche que j’ai sur moi ne me rend pas plus fort que toi. » C’est avec ce refrain entraînant que Maxime Dro a déjà conquis plus de 630 000 internautes en moins de quatre jours. Infirmier au service des urgences de l’hôpital Simone Veil d’Eaubonne, il dénonce les difficultés quotidiennes du personnel hospitalier dans une chanson qu’il a lui-même composée : Les Blues Blanches.