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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 12 octobre 2020

Avez-vous pensé à vous enfermer dans la salle de bain ?

 L'OBS avec Rue 89 - La Vigie - Le meilleur du web par Politis | Politis

Femmes en couple et/ou avec enfants, si vous avez trouvé un moyen de vous isoler, écrivez-nous.

« Vous l’avez pas fait finalement votre article sur la fillonière ? » Cette question m’est posée l’air de rien par une collègue qui mange un panini en face de moi. J’y réponds abruptement (« non ») alors que je mesure toute l’attente qu’il y a derrière. Ma camarade termine certains jours avec de la bave d’enfant dans l’oreille (le dernier a moins de 5 ans) et elle veut vraiment lire l’expérience de femmes ayant une « chambre à soi ». La fillonière est le mot qu’on a inventé à Rue89 pour désigner cette pièce destinée aux femmes, qui ne soit pas la buanderie. Nous avons en tête l’équivalent d’une garçonnière : une pièce d’environ 10 mètres carrés, dans laquelle notre genre pourrait écrire, penser, s’affaler, dormir seule, coucher avec des gens nouveaux. Leur dire, comme dans la chanson « la Garçonnière » de Biolay :

« Allongez-vous, moi je reste debout. »

« Je rêve surtout d’un lieu où personne ne me ferait chier », me recadre mon amie.

Au cours du déjeuner, elle et moi admettons avoir entré quelques alertes sur Seloger.com pour des surfaces minuscules. Et nous faisons le même constat : à Paris, une petite pièce vaut au moins 50 000 euros. Et encore, pour ce prix-là, il ne faut pas compter sur une vraie fenêtre, mais sur un velux. En attendant la fortune, je conseille ici à ma camarade, ayant moi-même deux jeunes enfants, de se rabattre sur de la fuite réalisable. Si rester trop longtemps aux toilettes est louche et dégradant, la salle de bain fait bien l’affaire. Grâce au patriarcat, personne ne peut reprocher à une femme d’y passer du temps. Je m’y assois par terre et je scrolle mon téléphone, sans avoir le père de mes enfants en stéréo :

« Tu peux pas lâcher un peu ton portable ? Tu lis quoi là encore ? »

A travers la porte, je l’entends dire : « Non, maman est dans la salle de bain. » Eh ouais. Injoignable parce que je mets du mascara. C’est reposant. En fait, j’y lis un article du « New York Times » sur le Covid de Trump ET je regarde des stories de Marie Papillon.

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La poétesse américaine Louise Glück, Nobel de littérature 2020

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Quasiment jamais traduite en France, la poétesse américaine Louise Glück a reçu le 8 octobre le Prix Nobel de littérature 2020. L'auteure de 77 ans a déjà été distinguée par le National Book Award en poésie en 2014 pour The Triumph of Achilles et le Prix Pulizter en 1993 pour son recueil The Wild Iris, dont une traduction française par Marie Olivier a été publiée  dans la revue Po&sie, qui a également édité des extraits de Descending Figure (1985) et Vita Nova (1999). Elle a aussi été Poète lauréat des Etats-Unis en 2003, titre le plus prestigieux dans cette catégorie.

Enseignante à Yale, elle a commencé à publier ses recueils de poèmes en 1968 (Fistborn). C'est la 16e femme à remporter ce Nobel de littérature et le 13e auteur américain tous sexes confondus distingué par l'Académie suédoise. Aux Etats-Unis, elle a été essentiellement publiée chez The Ecco Press et ces quinze dernières années chez Farrar, Strauss and Giroux. Son dernier ouvrage est un essai paru en 2017, American Originality: Essays on Poetry.

Outre ses 17 publications en plus de 50 ans, dont une partie a été traduite en espagnol, en séudois, et en allemand, plusieurs essais universitaires sont consacrés à son travail. En France, l'essai Résistance à la poésie de James Longenbach, qui étudie notamment le travail de la Nobel, a été publié en 2013 aux éditions de Corlevour. Epuisé, on retrouve aussi des poèmes de l'auteure, analysés sous le prisme de l'identité sexuelle, dans Genres, genre: dans la littérature anglaise et américaine chez les éditions Houdiard (2015).

Entre-deux

L'influence de la psychanalyse et d'auteurs comme Robert Lowell, Rainer Maria Rilke et Emily Dickinson dans son œuvre se mélange à son refus d'être catégorisée que ce soit pour son sexe, ses croyances ou son indentité. En alliant l'onirisme et l'intimité, le vivant et le féminin, elle explore les sentiments les plus profonds, autour de thèmes comme la déception, le rejet, la perte et l'isolement, donnant une tonalité assez sombre à ses poèmes. Elle s'affirme iconoclaste et préfère être dans "l'entre-deux". 

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Miné par la pandémie, le modèle suédois face aux excès du libéralisme

Depuis les années 1990, la Suède a ouvert les secteurs de la santé et de l’éducation au privé. A Täby, à proximité de Stockholm, près de la moitié des écoles et des maisons de retraite ont été privatisés. Mais le Covid-19 a relancé le débat sur l’importance de l’Etat-providence.

Par  Publié le 09 octobre


L’école Holmgårdens à Täby, privatisée en 2001.

Une quinzaine de landaus trônent devant l’école aux façades en bois rouge. C’est l’heure de la sieste à la Holmgårdens förskola. A l’intérieur, les plus grands terminent leur déjeuner sur une large table carrée, près de la cuisine. Situé dans un quartier pavillonnaire, dans le vieux Täby, la banlieue chic de Stockholm, l’établissement ressemble à n’importe quelle maternelle suédoise, avec ses tapis au sol, ses petits meubles de bois clair et ses salles remplies de jouets et de matériel pédagogique. L’école accueille 72 enfants de 1 à 6 ans, dans quatre classes, chacune comptant trois enseignants.

Comme la plupart des maternelles à Täby, la Holmgården était un établissement public avant d’être privatisée par la majorité municipale de centre droit en 2001. Aujourd’hui, 68 des 71 maternelles de la commune sont privées. Même chose pour la moitié des écoles primaires et des collèges et six des huit lycées de cette localité de 72 000 habitants, à 15 kilomètres au nord de Stockholm, deuxième ville la plus riche de Suède et bastion du parti conservateur.

La droite gouverne à Täby depuis plus de quarante ans – presque une anomalie au royaume de la social-démocratie. Le cheveu gominé et le teint hâlé, Erik Andersson, 46 ans, a remporté les élections municipales de septembre 2018 avec 38 % des voix, un record pour le parti conservateur en Suède.

«Les Hallucinés», délires au sommet

Par Fabrice Drouzy — 

La chaîne de l'Himalaya en novembre 2014.

La chaîne de l'Himalaya en novembre 2014. Photo Roberto Schmidt. AF

Spécialiste de l’Himalaya, Thomas Vennin raconte les mirages subis lors d’expéditions par des alpinistes à cause de la raréfaction de l’oxygène.

Un alpiniste qui tente de prendre Snoopy en photo. Un autre qui dialogue avec ses orteils (qui évidemment lui répondent) pendant qu’un troisième s’assoit pour commander une bière au beau milieu du ressaut Hillary (ultime difficulté technique de l’Everest située à 8 790 mètres d’altitude, juste en dessous du sommet). Un vieillard sorti de nulle part qui se transforme en musicien assis sur son violoncelle pour accompagner un summiter à la descente. Un Français qui offre à une cordée épuisée du Saint-Nectaire. Une vieille dame qui exige une chaussure contre une tasse de thé (ce que l’alpiniste transie, en l’occurrence Elisabeth Revol lors d’un bivouac dramatique sur le Nanga Parbat en février 2018, accepte bien volontiers)…

dimanche 11 octobre 2020

« En psychiatrie, compartimenter n’est pas soigner »


Chefs de service, responsables en psychiatrie ou psychiatres, plus de 60 signataires s’élèvent, dans une tribune au « Monde », contre la réforme introduisant la tarification par compartiments, selon eux une rationalisation à outrance négligeant « ce qui fait la possibilité même du soin ».

Publié le 08 octobre 2020


Tribune. Votée en 2019, la loi de financement de la Sécurité sociale comporte dans son article 34 la réforme du financement de la psychiatrie. Ce financement consiste en un mode de tarification par compartiments que nous appelons T2C du fait de sa proximité avec la T2A (tarification à l’activité, appliqués aux services de médecine, chirurgie et obstétrique) dont les effets délétères ont été dénoncés à de multiples reprises, avec un paroxysme lors de la crise Covid. Les compartiments en question sont notamment :

- un compartiment géo-populationnel dont le but annoncé est de rééquilibrer les disparités territoriales, ce que l’on pourrait saluer, mais qui encourage en réalité « l’offre » libérale en réduisant ainsi le financement des hôpitaux non universitaires ;

- un compartiment lié à la « file active » correspondant au nombre de patients vus au moins une fois dans l’année. L’existence de ce compartiment entraîne mathématiquement une incitation à voir le plus grand nombre de patients en un temps le plus réduit. Cela consacre les pratiques de consultations (très) ponctuelles, l’« expertise » et les programmes thérapeutiques courts connus pour être sélectifs et peu adaptés aux personnes les plus en souffrance.

- des compartiments complémentaires : qualité, codage, transformation, nouvelles activités et recherche.

VIDEO. Covid-19 : "privés d'une partie de leur visage", comment les adolescents s'adaptent au port du masque

France 3 Rhône Alpes & Alpes | GCProductions

Publié le 09/10/2020

En classe, les élèves portent le masque en permanence pour éviter la propagation du Covid-19. De quoi changer la façon de regarder les autres à l'adolescence. Reportage au lycée Ferdinand Buisson à Voiron en Isère.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/DMZvznR53RgRyysOd_Q4Lcnfl38/600x400/regions/2020/10/08/5f7f46b7455ba_18h50_itw_ados_lyc_e_voiron-00_00_17_24_2-5034256.jpg

Un élève masque au lycée de Voiron, le 8 octobre 2020 • 

© France Télévisions

Ils portent le masque quasiment tout au long de la journée pour se protéger de l'épidémie de Covid-19. En classe, comme au lycée Ferdinand Buisson à Voiron dans l'Isère, les élèves sont masqués de manière systématique en classe. Pour les plus jeunes qui sont entrés en seconde en septembre, se faire des amis est donc une tâche plus compliquée qu'avant. "On a du mal à faire de nouvelles rencontres avec le masque. On n'a pas la même approche qu'avant où on pouvait faire la bise et tout", dit Alice Plaisantin, une élève du lycée.

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Frédéric Atger, psychiatre : « L’isolement social des jeunes adultes est un danger majeur de cet automne »



Les moyens déployés pour la prise en charge de la santé mentale des étudiants sont largement insuffisants, selon Frédéric Atger, psychiatre, responsable du bureau d’aide psychologique Pascal, à Paris.

Propos recueillis par  Publié le 10 octobre 2020

Cours en partie ou totalement à distance, projets incertains, activités associatives ou sportives réduites et, pour certains, isolement contraint et maladie… Cette rentrée, marquée par de multiples inconnues et par une difficulté à nouer des liens sociaux ou amicaux, est à haut risque pour la santé psychique et le développement des jeunes adultes, alerte Frédéric Atger. Psychiatre, il est le responsable du bureau d’aide psychologique universitaire Pascal à Paris, en lien avec la Fondation Santé des étudiants de France. Il s’inquiète des moyens insuffisants déployés pour prendre en charge la santé mentale des étudiants, alors que, dans son centre, 300 personnes sont inscrites sur liste d’attente.

Pendant le confinement, de nombreux spécialistes s’étaient alarmés de la détérioration de la santé psychique des jeunes adultes. Sommes-nous toujours dans une phase critique ?

REPORTAGE. Le médecin légiste autopsie aussi les vivants

Publié le 

Renaud Clément, chef du service de médecine légale du CHU de Nantes, l’un des sept médecins légistes qui examinent les victimes pour établir les ITT (interruption totale de travail).

Renaud Clément, chef du service de médecine légale du CHU de Nantes, l'un des sept médecins légistes

qui examinent les victimes pour établir les ITT (interruption totale de travail).

« Je suis quelqu’un de simple, pas méchante vous savez. » Les épaules basses, une femme sèche ses larmes dans la petite salle de consultation de l’unité médico-judiciaire du CHU de Nantes. Elle vient de raconter au docteur Renaud Clément, chef du service de médecine légale, que son frère l’a molestée et insultée. Une querelle de famille qui a dégénéré. Résultat : une clavicule cassée, un dépôt de plainte, et un moral en berne.

Ici, les médecins ne soignent pas les maux. Ils les mesurent. Délicate mission nécessaire à l’exercice de la justice pour évaluer l’importance d’une blessure somatique ou psychologique causée par un tiers, accidentellement ou volontairement.


« La médecine de la violence »


L’échelle est donnée en jours d’ITT. Trois semaines pour cette sœur. « Rien à voir avec un arrêt de travail. C’est l’incapacité, même minime, à pouvoir accomplir les actes de la vie courante », explique Renaud Clément. Une incapacité qu’il faut estimer en quelques minutes. Pas évident. « Il n’y a pas de grille. Disons que ce serait cinq jours pour un nez cassé sans opération, dix s’il y en avait une », confie Renaud Clément.

Pour les blessures physiques, un cliché radio et un examen médical suffisent. Réglette à la main, le légiste mesure toutes les traces laissées sur le corps. Ça se complique pour les bleus à l’âme. Comme cette femme, agressée en pleine rue par son conjoint, qui lui a arraché sa robe, mettant à nu une compagne qu’il sait extrêmement pudique. En larmes, elle semble revivre la scène en la racontant. Un traumatisme profond qui pèse dans l’évaluation de l’expert : 21 jours d’ITT.

Les rendez-vous s’enchaînent à un rythme soutenu. Sans jamais brusquer, y compris lorsqu’il faut calmer la logorrhée d’une victime ou répéter plusieurs fois les questions à une patiente étrangère accompagnée par une traductrice. Tous repartent sans connaître le nombre de jours d’ITT établi. L’information sera transmise à l’enquêteur chargé du dossier, puis au procureur.

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« Les personnes éco-anxieuses sont lucides dans un monde qui ne l’est pas »

Selon le Dr Alice Desbiolles, médecin spécialisée en santé environnementale, le contexte sanitaire actuel nous rappelle la nécessité urgente à se préparer aux changements environnementaux à venir.

Propos recueillis par  Publié le 10 octobre 2020

Alice Desbiolles est épidémiologiste et médecin de santé publique spécialisée en santé environnementale.

La pandémie de Covid-19 a surgi alors que les nouvelles inquiétantes sur l’état de notre planète s’accumulent. De plus en plus de personnes ressentent une forme d’angoisse liée à ces événements, l’éco-anxiété. Autrice de L’Eco-anxiété. Vivre sereinement dans un monde abîmé (Fayard, septembre 2020), Alice Desbiolles est épidémiologiste et médecin de santé publique spécialisée en santé environnementaleLoin de pathologiser ce mal-être, elle invite à le dépasser par l’action et à tirer les leçons de la crise sanitaire.

Peut-on considérer l’éco-anxiété comme une réponse normale aux bouleversements de notre écosystème ?

Tout d’abord, il faut comprendre que l’éco-anxiété est une sensibilité au monde, un rapport à celui-ci qui est très rationnel. Cette angoisse prospective, qui anticipe l’effondrement du monde et la disparition de la nature telle qu’on l’a connue, s’appuie sur une forme de véracité scientifique. Les éco-anxieux sont souvent très documentés et d’ailleurs, l’élément déclencheur de leurs angoisses est principalement une information ou une actualité sur le changement climatique. De là va s’amorcer un questionnement, une forme de prise de conscience qui va conduire ces personnes à identifier de plus en plus de problèmes et leur interconnexion. On passe alors d’une éco-anxiété simple à une forme plus complexe. L’étape finale de cette pensée en réseaux est de réaliser que les solutions à mettre en œuvre pour contrer ces événements sont très complexes, du fait de cette imbrication des problèmes.

Il est important de ne pas pathologiser ces émotions. Les personnes éco-anxieuses sont courageuses, elles sont lucides dans un monde qui ne l’est pas. Ne pas l’être est une manière de ne pas affronter la réalité. En cela, on ne peut pas dire que l’on ait affaire à une maladie mentale. Devenir éco-anxieux, c’est plutôt entamer une quête identitaire, bouleverser sa vision de soi, son rapport à soi-même et aux autres, au monde.

Comment la téléconsultation bouleverse la relation patient-médecin

En France, patients comme médecins ont longtemps boudé cette forme de consultation. Mais son remboursement par la Sécurité sociale et la crise sanitaire ont fait décoller les chiffres en flèche.

Publié le 09 octobre 2020

Tous les rituels sont chamboulés. A commencer par celui de la salle d’attente.

Depuis sa chambre, parfois directement dans son lit. Dans la voiture, garée au parking, ou dans la rue. En balade en forêt, ou sur la plage… Depuis le confinement, les patients ont pris l’habitude de consulter un médecin ailleurs que dans son cabinet. Ce sont désormais eux qui choisissent le cadre de la consultation. Mais dans quelle pièce laisser entrer virtuellement le docteur ? On avait perdu l’habitude de lui donner accès à nos intérieurs. « Ça me rappelle les visites à domicile de mon enfance, constate Marie, 49 ans. Quand j’étais petite, dans le Nord, on allait très peu chez le docteur, c’est lui qui venait chez nous… » Cette pratique ayant complètement disparu, il n’y a plus que la médecine d’urgence qui se déplace désormais au domicile des gens.

La téléconsultation, c’est encore autre chose. Comme une téléportation du docteur, sauf qu’il n’est jamais physiquement là. En France, patients comme médecins ont longtemps boudé cette forme de consultation, seulement envisagée comme une solution aux déserts médicaux. Mais son remboursement à 100 % par la Sécurité sociale et la crise sanitaire ont fait décoller les chiffres en flèche : la Caisse primaire d’Assurance-maladie comptait 40 000 téléconsultations en février 2020 contre 4,5 millions en avril, au cœur du confinement. Depuis ? 650 000 en août et… 1,2 million pour septembre. De quoi l’inscrire durablement dans les nouveaux usages ?

Pour les médecins, il s’agit littéralement de travailler autrement, qu’ils soient généraliste, ORL, oncologue, dermato ou psy, comme Rachel Trèves. « Il me manque les corps ! », clame cette spécialiste de l’accompagnement des couples en parcours d’AMP (assistance médicale à la procréation). « Dans mon cabinet, beaucoup de choses se disent aussi au-delà des mots. La posture, les yeux, tous les gestes silencieux sont des informations… A travers l’écran, je ne peux pas tendre une boîte de mouchoirs ! »