Le secteur psychiatrique, tout comme la médecine générale, est touché par la pénurie de personnel : 42 lits d'hospitalisation doivent fermer en 2023 à l'EPSM d'Allonnes (Sarthe).
Avec 10 psychiatres pour 100 000 habitants (comme 24 en moyenne en France), la Sarthe était déjà considérée comme un territoire sous-doté. Cette pénurie médicale a poussé l’Etablissement public de santé mentale (EPSM) en ce mois de juin 2023 à se réorganiser.
La fermeture de 42 lits dans trois unités
« Nous avions 8 unités d’hospitalisation complète de psychiatrie adulte polyvalentes, auxquelles s’ajoutent des unités spécialisées », indique Céline Lagrais, la directrice de l’EPSM.
En ce mois de juin 2023, à la suite de « différents départs médicaux notamment à la retraite ou différents arrêts maladie », trois de ces unités doivent fermer. « Ce qui représente un total de 42 lits », détaille la responsable.
Le sondage de l’Ifop pour le Comité national d’action laïque, publié ce jeudi 15 juin, note chez les professeurs une définition de moins en moins juste de ce principe, et chez les élèves des incompréhensions régulières.
La laïcité à l’école, voilà un sujet qui cristallise toutes les tensions, sans que tout le monde n’en comprenne bien le sens, enseignants compris. C’est notamment ce qui ressort d’un sondage Ifop pour le Cnal, le Comité national d’action laïque, dévoilé par Libération ce jeudi 15 juin, à l’occasion d’un colloque sur le sujet à Montpellier. Réalisée auprès de 650 enseignants, du primaire au lycée, l’enquête montre que les idées fausses sur la laïcité augmentent depuis 2018, date du dernier sondage du Cnal. Un plan de formation à la laïcité, étalé sur quatre ans, a pourtant été lancé à la rentrée 2021 pour tous les personnels scolaires. Mais ils ne sont qu’un peu plus de 250 000 à avoir pour le moment été formés sur plus d’1,5 million d’agents.
Le psychanalyste dresse l’inventaire de l’histoire d’une notion et de son imprégnation dans l’imaginaire collectif, ainsi que son lien à l’inconscient.
Elle nous tombe dessus, elle nous frappe comme la foudre. Certains s’y précipitent et d’eux il sera dit qu’ils l’ont «bien cherché». Ce «traité de la catastrophe via ses discours et ses figures», le psychanalyste Paul-Laurent Assoun le débute en citant quelques locutions, fréquentes dans la langue commune alors que le mot «catastrophe» apparaît rarement dans l’œuvre de Freud. Le père de la psychanalyse laisse son abus à ceux que ce terme excite. On se grise parfois en parlant de «catastrophe», on alimente notre angoisse grâce à lui. Catastrophe vient du grec katastrophé qui évoque «littéralement que ça se retourne en tombant ou que ça tombe en se retournant. […] L’expression physique littérale en est la culbute, la tête la première». C’est Rabelais qui a introduit le terme «catastrophe» dans la langue française, où il est implanté plus que dans les autres langues. A méditer.
Question de M. ROJOUAN Bruno (Allier - Les Républicains-R) publiée le 15/06/2023
M. Bruno Rojouan attire l'attention de Mme la ministre déléguée auprès du ministre de la santé et de la prévention, chargée de l'organisation territoriale et des professions de santé, sur la pénurie croissante des professionnels du domaine de la psychiatrie publique dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
La conférence des présidents des commissions médicales d'établissement (CME) de Rhône-Alpes-Auvergne, réunie le 12 octobre 2021, soulignait que « plus d'un tiers des postes hospitaliers sur l'ensemble du territoire national sont actuellement non pourvus ». Dans certaines régions, cette situation entraîne « un phénomène d'effondrement de l'offre de soins ».
La psychiatrie publique doit faire face à une crise dont les difficultés ne cessent de se développer avec notamment l'augmentation de la demande de soins psychiques, la réduction des moyens en personnel et la complexification des réglementations.
L'individu de 31 ans s'était échappé de l'hôpital psychiatrique de Saint-Maurice. Après d'intenses recherches, il a été interpellé ce mercredi.
Un homme au profil instable a été interpellé ce mercredi après d'intenses recherches. Dimanche, ce fiché S soupçonné de tentative de meurtre s'était échappé de l'établissement psychiatrique de Saint-Maurice, dans le Val-de-Marne. Il a finalement été retrouvé ce mercredi à son domicile parisien dans le 3e arrondissement. «Il a été placé en garde à vue différée dans l'attente de son transport aux unités médico-judiciaires de l'Hôtel-Dieu pour y subir un examen de comportement», a appris Le Figaro de source policière.
L'homme, âgé de 31 ans, avait été interpellé le 5 juin à Paris à la suite d'une violente altercation avec deux hommes. Aux alentours de 15h30, il avait jeté des bouts de papier à l'entrée d'un salon de coiffure qui étaient en réalité des feuilles de Coran déchirées. Trois hommes étaient alors sortis de la boutique, puis une altercation avait éclaté.
Nabéla, une habitante du XVe arrondissement, annonce le début d'une grève de la faim jeudi pour demander un logement adapté et "porter la voix de nombreuses personnes en situation de handicap". "Une question de dignité", alerte cette Parisienne qui se déplace en fauteuil électrique.
"Je demande uniquement l’accès à une vie digne", dénonce Nabéla sur Twitter. Cette femme de 43 ans, qui habite depuis "un peu plus d’un an" dans un appartement du XVe arrondissement de la capitale, déplore "un logement inadapté".
Alors qu’elle indique se battre depuis plusieurs années pour obtenir "un logement digne" auprès de son bailleur, Immobilière 3F, la Francilienne explique qu'elle va entamer une grève de la faim jeudi 15 juin, pour demander "un relogement en urgence".
« Travail social et Psychanalyse » est le nom que nous avons choisi pour le Centre de Ressources consacré aux pratiques cliniques, aux dynamiques institutionnelles et aux enjeux de formation inspirés par la psychanalyse dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’intervention sociale.
Orienté par la découverte et l’invention freudienne, les enseignements de Jacques Lacan et de Jacques-Alain Miller, le Centre de Ressources vise une conversation fructueuse entre les acteurs et les savoirs traversant le champ médicosocial. L’accent est porté sur la singularité, l’invention, la parole du sujet, le sens ou le hors-sens qui se font jour dans la rencontre et dans les espaces institutionnels… Bref, les enjeux cliniques qui font le cœur des pratiques relationnelles.
Célèbre pour ses sculptures imposantes et colorées, Niki de Saint Phalle a tenté de se libérer par l'art d'une enfance meurtrie. L'autrice Gwenaëlle Aubry et l'éditrice Christine Villeneuve sont les invitées du Book Club pour évoquer sa vie.
Vous ne connaissez peut-être pas le concept, mais vous l’avez peut-être vécu : être mal à l’aise, faire de plus en plus de fautes de langue... jusqu'à vouloir se taire ! Mais d’où vient cette peur de mal parler ?
Avec
Maria Candea Professeure en linguistique et sociolinguistique française à l'université Sorbonne Nouvelle
Normes linguistiques et codes sociaux, comment a été forgé ce concept ? Que découvre-t-il de nos sociologies ? et surtout de cette pression qu’on se met à vouloir bien parler à tout prix ?
« Le beau commence comme la terreur », écrivait le poète Rainer Maria Rilke. Certaines personnes peuvent en effet présenter des troubles très marqués à la vue d'une oeuvre d'art… jusqu’à s’effondrer.
Comme on tombe amoureux...
Ce phénomène étrange connu sous le nom de syndrome de Stendhal, a été identifié et décrit par la psychiatre et psychanalyste italienne Graziella Magherini dans les années 80’. Responsable pendant de nombreuses années du service de psychiatrie de l'hôpital Santa Maria Nuova dans le centre historique de Florence, la Dre Magherini rencontre régulièrement des touristes profondément affectés par les peintures et l'architecture. Certains sont victimes de crises psychosomatiques qui lui rappellent un passage du livre « Rome, Naples et Florence » de Marie-Henri Beyle, alias Stendhal. L’écrivain y raconte comment il a « perdu la tête » dans la plus somptueuse des églises florentines, comme s'il était tombé soudainement amoureux :
« J'étais déjà dans une sorte d'extase par l'idée d'être à Florence, dans le voisinage des grands hommes [NdT : Machiavel, Michel-Ange et Galilée] dont je venais de voir les tombeaux... Les Sybilles du Volterrano [NdT : La peinture de la coupole de la Chapelle Niccolini, montrant la Vierge Marie couronnée, avec quatre sybilles] m'ont peut-être donné le plus vif plaisir que la peinture m'ait jamais fait... J'étais mort de fatigue, j'avais les pieds enflés et douloureux dans mes chaussures étroites, mais devant ce tableau, j'ai oublié tous mes maux... J'étais arrivé à ce point d'émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux-Arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j'avais un battement de cœur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber. »
Inspirée par ce témoignage, Magherini décide, en 1979, de baptiser ces crises de « syndrome de Stendhal » [également appelé syndrome de Florence]. Elle décrira plus tard 106 cas dans le livre « La Sindrome di Stendhal » publié en 1989.
Profil des « patients »
Dans son ouvrage, la psychiatre esquisse le profil des patients : généralement âgés entre 26 et 40 ans, un peu plus souvent des hommes que des femmes, ayant bénéficié d'une bonne formation scolaire (éventuellement aussi classique ou religieuse), ils ont tracé leur itinéraire de voyage en fonction de leur intérêt pour les arts. Plus de la moitié d'entre eux avaient déjà suivi un traitement psychologique auparavant. Ils viennent tous de l'étranger, notamment des États-Unis ou de régions européennes situées au nord des Alpes, où les œuvres artistiques anciennes sont plus rares. Si les Japonais gardent généralement la tête froide, c'est probablement lié au fait qu'ils voyagent habituellement en groupe ; les personnes voyageant seules et sans guide sont plus « vulnérables ». Les natifs de la région semblent « immunisés », probablement parce qu'ils baignent littéralement dans cette aura artistique depuis leur enfance.
François Braun annonce ce lundi assortir l’allongement d’un an du cursus de médecine générale de conditions financièrement attractives. Particulièrement en cas de stages dans les déserts médicaux, qui pourront être payés jusqu’à 4 500 euros net par mois.
La quatrième année d’internat de médecine générale sera rémunératrice. Telle est en substance la promesse faite ce lundi par le ministre de la Santé, François Braun, aux étudiants qui essuieront les plâtres de la réforme à compter de l’automne.
Engagement de campagne du candidat Macron, voté dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023, l’alignement de la durée de l’internat des médecins généralistes sur celui des spécialistes avait été accueilli à l’automne à boulets rouges par des carabins révoltés à l’idée d’être ravalé au rang de bouche-trous «sous payés» dans les déserts médicaux. Des craintes non dénuées de fondements, les ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur ayant alors indiqué que «cette année de consolidation aura vocation à se dérouler en priorité en zone sous-dense», mais sans évoquer la moindre compensation.
Lundi 12 juin, une proposition de loi portée par la majorité arrive en lecture à l’Assemblée nationale. Elle veut améliorer l’accès aux soins, en renforçant les obligations des médecins libéraux.
Les débats n’ont pas commencé en séance publique à l’Assemblée nationale, mais la tension est déjà montée dans les rangs des médecins libéraux, prompts à dénoncer un « texte mortifère ». La proposition de loi portée par le député Horizons de Seine-et-Marne Frédéric Valletoux, « visant à améliorer l’accès aux soins », qui arrive dans l’Hémicycle ce lundi 12 juin, a réveillé la « grande peur » de tout un secteur : celle d’être mis sous tutelle dans ses modalités d’exercice comme d’installation. Autrement dit, la crainte d’une coercition future pour des professionnels qui placent la liberté au cœur de leur ADN.
Plébiscitées contre les déserts médicaux, les maisons de santé vont bénéficier d'un "accompagnement" de 45 millions d'euros sur trois ans, pour porter leur nombre de 2 300 aujourd'hui à 4 000 en 2027, a indiqué lundi 12 juin la ministre Agnès Firmin Le Bodo.
Comment répondre à la demande d'accès aux soins et lutter contre les déserts médicaux ? On le sait, c'est bien tout l'enjeu des années à venir alors que les besoins vont s'accroitre. «Nous allons mettre 15 millions d'euros par an sur trois ans»,soit 45 millions au total «pour accompagner les nouveaux projets» de maisons de santé, a déclaré la ministre Agnès Firmin Le Bodo dans un entretien au quotidien La Provence. La ministre déléguée à l'Organisation territoriale et aux professions de santé, qui a inauguré lundi 12 juin une maison de santé à Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence), souligne qu'il faudra «en créer environ 450 par an» pour atteindre l'objectif fixé par le gouvernement.
La jeune femme de 19 ans avait en fait été prise en charge quinze jours plus tôt, le 14 décembre 2015, pour un « sevrage de médicaments somnifères ». Le 3 janvier 2016, l’infirmier s’était introduit « vers 1h30 du matin » dans sa chambre d’hôpital alors qu’elle était « lourdement sédatée » et lui avait imposé une agression sexuelle.
La manifestation en front commun syndical à Bruxelles du secteur non marchand a pris fin peu avant 13h00, mardi, à proximité de la gare du Midi. Après quelques discours, la foule, partie peu avant 11h00 des abords de la gare du Nord, s'est en effet rapidement disloquée.
Les syndicats, réunis en front commun national, entendaient dénoncer les conditions de travail des infirmiers, aides soignants, aides à domicile ou du personnel des crèches ou des institutions d’aide à la jeunesse. Les manifestants étaient 7.000 selon la police, environ 12.000 selon les organisateurs.
Un psychiatre est un médecin spécialisé en santé mentale. Mais quelle est la différence avec un psychologue ? Quand le consulter ? Définition et découverte de ce métier.
Pierre Ny St-Amand, qui aurait volontairement projeté son autobus de la STL contre une garderie de Laval en février, a fait l’objet d’une évaluation psychiatrique. Ce rapport mis sous scellé en avril dernier le demeure pour le moment.
La divulgation de la preuve n’est toujours pas terminée. «Certaines démarches d’enquête demeurent à faire à ce jour, donc pour le moment le rapport demeure toujours sous scellé. C’est une enquête longue à faire pour déterminer l’ensemble des éléments que l’on peut retrouver sur la scène de crime», explique la procureure au dossier, Me Karine Dalphond.
Les soignants du service d’admission psychiatrique (UF1) du CHU de Toulouse ont alerté leur direction, au travers du syndicat Sud, quant au manque de moyens qu’ils estiment être à l’origine de leurs mauvaises conditions de travail. Trafic de drogues, prostitution, prise en charge de détenus… Ils dénoncent une insécurité croissante dans leur unité.
« Un manque de moyens criant qui altère les conditions de travail et la sécurité des patients comme celle des soignants », résume le syndicat Sud santé sociaux de Haute-Garonne, qui se fait le porte-parole du personnel du service admission psychiatrique du CHU de Toulouse à Purpan. Cette unité, appelée UF1, connaît depuis plusieurs mois des dysfonctionnements tels que le syndicat en a alerté la direction de l’hôpital, l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie, la préfecture, et fait un signalement au procureur de la République.
En cause ? L’absence d’accompagnement des soignants pour assurer la sécurité dans une unité non adaptée au public qu’elle est maintenant forcée d’accueillir. En effet, l’UF1 est censée prendre en charge des patients atteints de pathologies lourdes, comme la schizophrénie ou la bipolarité, mais sur un temps restreint. « Les hospitalisations doivent y être courtes, les personnes y étant admises devant être réorientées vers d’autres services une fois stabilisées », explique le syndicat Sud, qui se fait le relais des préoccupations des soignants. Mais la réalité est tout autre semble-t-il, l’UF1 étant obligée de garder certains patients par manque de places dans des unités spécialisées.
Problème : le fonctionnement, les locaux et le personnel du service admission psychiatrique ne sont pas adaptés à un accueil de longue durée. « Il n’y a pas de service de sécurité par exemple et l’UF1 est, à la base, un service ouvert. Or, certains patients aujourd’hui présents dans l’unité devraient se trouver en milieu fermé, pour leur sécurité et celle des autres », explique le syndicat. Il y a bien un secteur sécurisé où tout est vissé au sol et les accès condamnés, mais celui-ci est plein et des malades se retrouvent ainsi en chambres classiques.
Pour éviter les incidents, les soignants, « qui s’adaptent comme ils peuvent », précise Sud, ferment désormais le service, ce qui dénature le statut de l’unité et perturbe les soins. « Nous sommes devenus la poubelle de la psychiatrie ! » C’est le constat dressé par un aide-soignant auprès du syndicat.