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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 6 novembre 2019

Familles d’accueil : la relève de la garde traîne

Par Anaïs Moran, envoyée spéciale dans le Nord — 

Dessin Cat O’Neil

Alors qu’une «stratégie nationale» est en projet pour repenser le secteur sinistré, «Libération» est allé à la rencontre des premiers concernés et des acteurs de terrain. Cette semaine, reportage auprès d’assistants familiaux du Nord, dont le nombre s’amenuise de façon inquiétante.

A l’écouter disserter sur son métier, on comprend vite que Sylvie Nafteur, 60 ans, est une espèce en voie d’extinction. Devant son thé fumant, elle ne dit pas «travail», mais parle de «don de soi». Assume «sans regrets» ne pas avoir pris de congés depuis des années. Confie même avoir «bousillé sa vie de famille» pour cette «profession-passion». La Nordiste, lunettes rondes et petite taille, est assistante familiale depuis presque trente ans. Dans sa grande maison de Mouvaux, qu’elle occupe seule (la progéniture a quitté le nid, le mari est parti), elle héberge actuellement trois mineurs de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Rose, Lara et Roméo (1) ont respectivement 8, 6 et 3 ans.
«Le plan au départ, c’était de les accueillir quelques semaines le temps que l’ASE leur trouve une solution durable dans une famille, explique Sylvie Nafteur. La retraite s’approchant à grands pas, je ne pouvais pas me lancer dans un projet à long terme avec des enfants si jeunes.» Ereintée par trois décennies d’abnégation, l’assistante familiale s’était ces derniers temps spécialisée dans l’accueil des grands adolescents. Un ajustement qui lui permettait de «se ménager un peu» et d’apprendre, en douceur, à se réoccuper un peu d’elle. «Dès l’arrivée des trois bouts de chou à la maison, la complicité a été si évidente… Alors j’ai dû revoir tous mes plans !» Et tant pis pour la retraite. Un moment ô combien redouté par les pouvoirs publics.

« On amène les gens à faire des expériences » : contre la schizophrénie, des soignants-accompagnants bousculent les codes

Au CHU de Montpellier, une équipe assiste des personnes schizophrènes dans leur projet de vie. En deux ans, 120 usagers ont bénéficié de cette approche « écologique » encore peu diffusée en France.
Par   Publié le 30 octobre 2019
ISABEL ESPANOL
Julien (son prénom a été changé) accueille ses visiteuses sur le seuil de son appartement, un rez-de-jardin non loin du centre de Montpellier. Dans le studio un peu encombré du trentenaire est affiché un planning précis de tâches ménagères : passer l’aspirateur, faire la lessive, la vaisselle, etc. Il y a aussi des pense-bêtes dans la salle de bains, le coin cuisine… Autant d’outils pour l’aider à gérer son quotidien.
« Je n’ai pas fait le ménage le jour prévu car je trouvais que ce n’était pas assez sale, mais je l’ai reporté deux jours plus tard », raconte le jeune homme aux deux femmes assises face à lui. Sylvie, infirmière, et Amandine, neuropsychologue, l’écoutent avec empathie, l’encouragent.
Le duo de professionnelles du centre de rétablissement et de réhabilitation (C2R) Jean-Minvielle l’interroge aussi concrètement sur ses difficultés, ses besoins. Julien craint de ne pas réussir à maintenir ses efforts dans le temps, quand les visites à domicile de l’équipe vont s’espacer. « Il faut routiniser, automatiser les comportements et peut-être qu’après vous n’aurez plus besoin d’aide extérieure », rassure la neuropsychologue en l’incitant aussi à des exercices de visualisation positive – par exemple imaginer son appartement en ordre, avec des amis.

Infirmier en pratique avancée : oui mais pas en salaire

Par Eric Favereau — 



Alors qu'un accord a été signé ce lundi entre l’assurance maladie et les syndicats d’infirmiers libéraux sur la rémunération des pratiques avancées, cette nouvelle spécialisation, qui doit permettre de donner du temps aux médecins, n'est pas mieux payée. Grosses inquiétudes des intéressés qui fragilisent ce dispositif prometteur.

Ils sont aujourd’hui un petit millier, étalés sur deux promotions en formation. Une avant-garde, en quelque sorte. Nom de code : IPA, pour infirmier en pratiques avancées. En juin prochain, ils seront les premiers à terminer ce cycle d’études supplémentaires de deux ans. Et les autorités sanitaires comme ministérielles les attendent comme le messie. Ne les présente-t-on pas comme une réponse aux déserts médicaux et aux défis d’une démographie médicale fortement déclinante ?


mardi 5 novembre 2019

Combien y a-t-il de bébés secoués en France ?

Univadis

Caroline Guignot   1 nov. 2019


Cancer : les patients schizophrènes meurent en moyenne 8 ans plus tôt

PUBLIÉ LE 04/11/2019




schizophrénie
Crédit photo : ©Tijana Feterman – Fondation FondaMental
Le Dr Guillaume Fond, du Centre d'étude et de recherche sur les services de santé et la qualité de vie, vient de publier dans « The Lancet » une étude cas-contrôle sur plus de 200 000 patients. Elle démontre que les patients schizophrènes français atteints de cancer meurent en moyenne 8 ans plus tôt que les malades non schizophrènes (63,6 ans contre 71,8)*.
LE QUOTIDIEN : Comment expliquez-vous que les patients schizophrènes atteints d'un cancer décèdent plus rapidement que les non schizophrènes ?
Dr GUILLAUME FOND : Nous savions déjà que leur espérance de vie était diminuée par rapport à la population générale et que la cause principale suggérée était la mauvaise prise en charge des maladies somatiques. Ici, plusieurs hypothèses sont évoquées. Les données suggèrent par exemple que le cancer est dépisté plus tard, à un stade plus avancé, et que les patients avec schizophrénie meurent davantage de leur cancer primitif et moins de métastases secondaires.

Le service de psychiatrie de l'hôpital de Morlaix mis en cause pour maltraitance

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Par E.C.  Publié le 04/11/2019
Le service de psychiatrie de Morlaix visé par une plainte / © France TélévisionsLe service de psychiatrie de Morlaix visé par une plainte / © France Télévisions
Les filles d'une patiente hospitalisée quinze jours au service de psychiatrie ont porté plainte contre l'hôpital de Morlaix. Elles estiment que leur mère a été victime de maltraitance. Une enquête administrative est ouverte au sein du service. 
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Médecin, sage-femme, pharmacien, dentiste… Quels changements à la rentrée prochaine pour les étudiants en santé ?

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Oihana Gabriel   Publié le 05/11/19

« PREMIERE ANNEE » A partir de septembre 2020, tout va changer pour les bacheliers qui souhaitent devenir médecin, sage-femme, pharmacien, dentiste

Strasbourg le 06 11 2012.  Devant la fac de médecine de Strasbourg
Strasbourg le 06 11 2012. Devant la fac de médecine de Strasbourg — G. VARELA /20 MINUTES
  • Agnès Buzyn avait annoncé la fin du numerus clausus et une refonte en profondeur des études de médecine.
  • Ce mardi, les arrêtés qui précisent les contours de cette nouvelle filière de santé sont publiés.
  • Les étudiants pourront dès septembre 2020 choisir entre suivre une licence en droit, biologie, lettres avec une option « accès santé », ou un parcours spécifique à la santé. Deux voies qui leur permettront de rejoindre, après une sélection, le cursus de maïeutique, odontologie, pharmacie ou médecine.

Des bêtes de concours au teint gris qui avalent des polycopiés pendant une année entière (ou même deux). La Paces, pour Première année commune aux études de santé, qui forme les futurs médecins, sages-femmes, dentistes et pharmaciens, a longtemps été critiquée. Dès les annonces de Ma Santé 2022Agnès Buzyn avait promis la fin du numerus clausus et une refonte globale des études de médecine. Depuis, les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur planchent pour rendre leur copie et proposer aux futurs étudiants un cursus plus adapté. Ce mardi, les arrêtés qui précisent les contours de cette réforme sont publiés au Journal officiel20 Minutes fait le point sur ce qui va changer.

Les sciences neurocomportementales, nouvelle avancée du néolibéralisme.




Pourquoi le développement hégémonique des neurosciences nous apprend davantage sur les avancées de l'idéologie néolibérale que sur l'être humain.
Des origines économiques des sciences neurocomportementales à leur utilisation politique en psychiatrie et dans l’éducation.
Le récit actuellement dominant au sujet des sciences neurocomportementales est un récit principalement prospectif et performatif. Nouvel organisateur collectif du sens du progrès social, il se redouble du récit, intime celui-ci, de l’entreprise d’amélioration de soi via la prescription de comportements dans une redéfinition positiviste d’un ensemble de « bonnes pratiques ». Enfin, la nomination à des positions institutionnelles symboliques dominantes de plusieurs représentants de ces disciplines vient légitimer certaines réformes de l’action publique préfigurant un nouveau champ de technologies d’ingénierie politique. Je propose ici de prendre à rebours ce discours dominant et de construire un récit en contrepoint de cette construction souvent anachronique et triomphaliste qui sera le récit du développement actuel du néolibéralisme à la lumière de l’essor hégémonique des sciences neurocomportementales.

Un programme de soutien pour les aidants en psychiatrie





05/11/2019

C’est la «Psychiatrie à coeur ouvert» que lance le professeur du CHU Dijon Bourgogne, Jean-Christophe Chauvet-Gelinier, avec le soutien de ses équipes de la psychiatrie adulte, de l’Unafam et de la ville de Dijon. L’idée est de proposer régulièrement un espace de paroles aux aidants en psychiatrie. Premier rendez-vous le 14 novembre.

PACO, pour « Psychiatrie à cœur ouvert », est une initiative originale du Pr Jean-Christophe Chauvet-Gelinier, chef du service de Psychiatrie adulte du CHU Dijon Bourgogne, et de ses équipes, organisée avec le soutien de l’Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques) et de la Mairie de Dijon. Son principe ? Proposer tous les deux mois aux aidants en psychiatrie un espace de paroles et d’échange ouvert, en dehors des murs de l’hôpital.


Monique Letang, psychologue à l'Unité d'Actions Contre le Suicide

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Par     Diffusion du mardi 5 novembre 2019

Monique Letang, psychologue à l'Unité d'Actions Contre le Suicide
Monique Letang, psychologue à l'Unité d'Actions Contre le Suicide 
© Radio France - Sophie Peretti

La Creuse détient un triste record, c'est un des départements français où le taux de suicide est le plus élevé. Il est de 37% ici contre 25% au niveau national. Alors comment expliquez ce phénomène ?


Une femme médecin sur six déclare avoir déjà été harcelée sexuellement par un collègue

PAR 
ANNE BAYLE-INIGUEZ -  
PUBLIÉ LE 05/11/2019




Crédit photo : S. Toubon

Une enquête déclarative* sur le harcèlement sexuel dans le milieu médical en France, publiée ce mardi sur le site Medscape, révèle qu'une femme médecin sur six a déjà été victime de harcèlement sexuel de la part d’un collègue soignant (sur la dernière période de six ans).
Le site a interrogé les médecins sur leur expérience vécue de situations de harcèlement sexuel tel que décrit dans la loi du 6 août 2012 relative au harcèlement sexuel (et renforcée en 2018) : « Le fait d'imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle, qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante. Est assimilé au harcèlement sexuel le fait, même non répété, d'user de toute forme de pression grave dans le but réel ou apparent d'obtenir un acte de nature sexuelle, au profit de l'auteur des faits ou d'un tiers. »

Nouveau livre d'Hélène BONNAUD Monologues de l'attente

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Par une semaine glaciale de février, sept personnages se rendent chez leur psychanalyste et s’installent dans la salle d’attente...



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Un tiers des généralistes victimes de harcèlement sexuel par leurs patients

Amandine Le Blanc
| 05.11.2019


Image d'illustration
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Une femme médecin sur six (16 %) déclare avoir eu à subir de la part de collègues au cours des six dernières années des abus, harcèlement ou inconduite à caractère sexuel. C’est une enquête de Medscape, qui révèle ces nouveaux chiffres*. 11 % des professionnels de santé interrogés (homme et femme confondus) en ont également été témoins. Pour les deux tiers des médecins concernés, ce harcèlement consistait en des « commentaires ou regards à connotation sexuelle sur les parties du corps », 36 % évoque également des demandes répétées de rendez-vous, des gestes non désirés ou des propositions implicites et explicités de relations sexuelles. Plus d’un tiers cite un « empiétement délibéré sur la sphère corporelle » et 1 professionnel sur cinq des « contacts physiques, étreintes ou caresses imposées » ou des « messages, SMS ou emails à caractère sexuel non désirés ».

COLLOQUE ANNUEL 2019 DU CCMM – ILE DE FRANCE



2 Septembre 2019 


« LES MINEURS FACE A L’EMPRISE MENTALE »
Les mineurs, souvent vulnérables, n’ont pas toujours les ressources pour résister à ceux qui cherchent à les aliéner.Qu’ils vivent avec des parents adeptes, qu’ils soient sollicités sur la voie publique, les réseaux sociaux ou qu’ils soient suivis par  » un praticien » , leur santé santé physique ou mentale, leur sécurité sont mises en danger. comment leur apprendre à déceler les pièges de l’emprise mentale? par quels moyens éducatifs développer leur esprit critique? comment leur donner les clefs d’un esprit critique ?