La revue "Prescrire" dénonce de nouveaux médicaments "à retirer du marché"
LEMONDE.FR avec AFP | 03.01.11
Il pourrait devenir le nouveau Mediator. Le buflomédil, un médicament vasodilatateur, c'est-à-dire qui permet de dilater les vaisseaux sanguins pour diminuer la pression artérielle, provoque des effets indésirables cardiaques et neurologiques parfois mortels.
Ce sont les conclusions de la revue médicale indépendante Prescrire, qui décortique régulièrement les bienfaits et les méfaits des médicaments, dans son numéro de janvier. Ce médicament, "commercialisé depuis plus de 20 ans en France" et "sans intérêt thérapeutique démontré", a ainsi "des effets indésirables, parfois mortels, en particulier en cas de doses élevées ou inadaptées à l'insuffisance rénale." "Il faut le retirer du marché", juge donc Prescrire.
Il pourrait devenir le nouveau Mediator. Le buflomédil, un médicament vasodilatateur, c'est-à-dire qui permet de dilater les vaisseaux sanguins pour diminuer la pression artérielle, provoque des effets indésirables cardiaques et neurologiques parfois mortels.
Ce sont les conclusions de la revue médicale indépendante Prescrire, qui décortique régulièrement les bienfaits et les méfaits des médicaments, dans son numéro de janvier. Ce médicament, "commercialisé depuis plus de 20 ans en France" et "sans intérêt thérapeutique démontré", a ainsi "des effets indésirables, parfois mortels, en particulier en cas de doses élevées ou inadaptées à l'insuffisance rénale." "Il faut le retirer du marché", juge donc Prescrire.
SITUATIONS À RISQUES CONNUES DEPUIS 2006
"Un compte rendu de la Commission nationale de pharmacovigilance de l'Agence française du médicament (Afssaps) a révélé que plusieurs dizaines de cas d'effets indésirables graves avec ce médicament, dont plusieurs mortels, ont été notifiés entre 2007 et 2009", poursuit la revue, qui avait déjà joué un rôle d'alerte sur les dangers du Mediator, commercialisé depuis 1976 et finalement retiré du marché en novembre 2009.
En 2006 déjà, les effets indésirables, les situations à risques et l'absence de bénéfice clinique tangible du buflomédil étaient donc connus. "Plutôt que de retirer ce médicament du marché, les autorités ont décidé de retirer uniquement le dosage fort. La consommation de ce médicament a baissé de moitié entre 2006 et 2009, mais manifestement cela n'a pas suffi à mettre les patients à l'abri".
"Combien de victimes faut-il encore aux firmes concernées ou à l'Afssaps (agence des produits de santé) pour décider de retirer ce médicament du marché ?" conclut Prescrire.
DEUX AUTRES MÉDICAMENTS DANS LE COLLIMATEUR
Prescrire revient aussi notamment sur un anti-inflammatoire "pas plus efficace que de nombreux autres", le nimésulide (Nexen) "encore commercialisé malgré des hépatites graves", plus de 500 selon un rapport de la Commission d'autorisation de mise sur le marché européenne. Ce médicament a été retiré du marché en Finlande et en Espagne en 2002, et aussi notamment en Argentine, en Belgique, en Irlande, à Singapour.
Également dans le collimateur, la vinflunine (Javlor) un anticancéreux utilisé dans le traitement de certains cancers avancés de la vessie qui présente "une balance bénéfices-risques défavorable" (fréquents troubles sanguins, parfois mortels, troubles intestinaux, neurologiques, ou cardiaques). Prescrire dénonce le "prix très élevé" accepté par les pouvoirs publics pour ce médicament "à éviter".
"Un compte rendu de la Commission nationale de pharmacovigilance de l'Agence française du médicament (Afssaps) a révélé que plusieurs dizaines de cas d'effets indésirables graves avec ce médicament, dont plusieurs mortels, ont été notifiés entre 2007 et 2009", poursuit la revue, qui avait déjà joué un rôle d'alerte sur les dangers du Mediator, commercialisé depuis 1976 et finalement retiré du marché en novembre 2009.
En 2006 déjà, les effets indésirables, les situations à risques et l'absence de bénéfice clinique tangible du buflomédil étaient donc connus. "Plutôt que de retirer ce médicament du marché, les autorités ont décidé de retirer uniquement le dosage fort. La consommation de ce médicament a baissé de moitié entre 2006 et 2009, mais manifestement cela n'a pas suffi à mettre les patients à l'abri".
"Combien de victimes faut-il encore aux firmes concernées ou à l'Afssaps (agence des produits de santé) pour décider de retirer ce médicament du marché ?" conclut Prescrire.
DEUX AUTRES MÉDICAMENTS DANS LE COLLIMATEUR
Prescrire revient aussi notamment sur un anti-inflammatoire "pas plus efficace que de nombreux autres", le nimésulide (Nexen) "encore commercialisé malgré des hépatites graves", plus de 500 selon un rapport de la Commission d'autorisation de mise sur le marché européenne. Ce médicament a été retiré du marché en Finlande et en Espagne en 2002, et aussi notamment en Argentine, en Belgique, en Irlande, à Singapour.
Également dans le collimateur, la vinflunine (Javlor) un anticancéreux utilisé dans le traitement de certains cancers avancés de la vessie qui présente "une balance bénéfices-risques défavorable" (fréquents troubles sanguins, parfois mortels, troubles intestinaux, neurologiques, ou cardiaques). Prescrire dénonce le "prix très élevé" accepté par les pouvoirs publics pour ce médicament "à éviter".