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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 23 juillet 2020

Le chamane qui voulait exorciser Poutine a été libéré

Par Jean-Baptiste Naudet  Publié le 22 juillet 2020

Alexandre Gabychev avait commencé un périple de 8 000 kilomètres à pied, de la Sibérie à Moscou, persuadé que le président russe était « un démon ». Il avait été interné dans un asile psychiatrique en septembre 2019.


Arrêté le 19 septembre 2019, le chamane Alexandre Gabychev avait été interné dans un asile psychiatrique dans sa ville de Iakoutsk, en Sibérie centrale. Il avait décidé de faire 8 000 kilomètres pour se rendre de Sibérie à Moscou à pied afin « d’exorciser » Vladimir Poutine, un « représentant du démon ». Mais il semble que le procédé soviétique d’internement sous prétexte de maladie mentale pour se débarrasser des opposants ne fonctionne plus bien. Les psychiatres ont finalement jugé ce sorcier sibérien mentalement sain : il a été libéré mercredi 22 juillet.
L’odyssée du devin de Iakoutsk semble faire trembler les épais murs du Kremlin. Car le chamane Alexandre Gabychev, 51 ans, est devenu très populaire. Lors de son voyage vers Moscou, prévu sur deux ans, le sorcier sibérien multipliait les rencontres et les réunions publiques. C’est alors qu’il avait déjà parcouru 3 000 kilomètres à pied en direction du Kremlin qu’une quarantaine de policiers armés et masqués l’ont arrêté. Il campait alors dans la région du lac Baïkal avec des disciples, un « détachement » d’une vingtaine de personnes.
« Les actions de ce chamane sont peut-être déroutantes, mais la réponse des autorités est grotesque. Ont-elles peur de la magie ? », a interrogé la branche russe d’Amnesty International. Amnesty a qualifié le détenu de « prisonnier de conscience ». L’ONG a également souligné que, depuis le début de sa marche de Iakoutie à Moscou, Gabychev n’avait commis aucun crime.

Le spectre d’une nouvelle arrestation

Le chamane a découvert la vraie nature de Vladimir Poutine en communiquant avec les forces supérieures :
« Dieu m’a dit qu’il était un démon, la nature ne l’aime pas. Là où il est présent, il y a des cataclysmes et des actes de terrorisme. Ce n’est plus une affaire de politique, c’est sorcellerie contre sorcellerie. »

mercredi 22 juillet 2020

Ah la science... Le poumon vous dis-je !

LA science est -elle vraiment pro-psychiatrie ? Un parallèle, osé (?), entre les pratiques d'influence et de lobby des industriels des biotechnologies et la médicalisation de la psychiatrie sous influence des laboratoires pharmaceutiques, et d'une certaine science appliquée à la psychiatrie. Le cerveau, le cerveau, le cerveau... après le poumon, le poumon, le poumon.
L’analyse de la situation dramatique de la psychiatrie, publié sous la plume de Catherine Vincent dans le journal Le Monde daté du 18 juillet 2020, La très grande souffrance de la psychiatrie française m’est apparue particulièrement pertinente, équilibrée, tranchant quelque peu avec une certaine ligne idéologique du Cahier Sciences et médecine du quotidien, plutôt largement complaisante avec les neurosciences.
La chronique parue dans ce journal les 19 et 20 juillet 2020 a attiré mon attention. Stéphane Foucart y publie un texte sous la rubrique Planète, avec un titre au bel écho pour le psychiatre que je fus voilà encore peu de temps, « La science » est-elle vraiment pro-OGM ?
C’est avec quelque gourmandise que j’ai envie de le paraphraser : La science est-elle vraiment pro-psychiatrie ?

Hénon. Ils veulent destigmatiser la maladie mentale

Publié le 
Hénon. Ils veulent destigmatiser la maladie mentale - Saint-Brieuc ...

« Écoutez-nous, regardez-nous, nous sommes comme vous ». À Hénon (Côtes-d’Armor), le Destigma’tour va à la rencontre de la population pour bousculer la représentation de la maladie mentale.

Depuis vendredi, la commune d’Hénon accueille le Destigma’tour, une exposition de photos et de textes mise en place par l’association d’usagers et de professionnels La Cigogne du CHS Saint-Jean de Dieu. « Cette idée a vu le jour en début d’année 2019 et est née de la constatation de plusieurs éléments », explique Valérie Pilmann infirmière coordinatrice.

Beaucoup de troubles restent méconnus

Le 1er constat est qu’aujourd’hui encore c’est honteux de dire qu’on est atteint d’une maladie psychiatrique, le regard des autres est très discriminant. Pour autant la maladie mentale est encore très méconnue et on fait un amalgame, il n’y a pas que la schizophrénie, il existe différentes pathologies psychiatriques : les troubles obsessionnels compulsifs, attaques paniques, la dépression, les troubles bipolaires, etc.. L’idée était de déstigmatiser toutes ces images autour de la maladie psychiatrique et faire changer le regard de la population. « Avec plusieurs collègues soignants, nous avons réfléchi à comment faire pour sensibiliser le public et l’idée d’une exposition photo a été retenue », raconte-t-elle.

Impossible de distinguer patients et soignants


Les photos ont été réalisées par Yann Marie, photographe amateur. Ces portraits grand format représentent aussi bien des soignants que des patients. Dans un souci d’égalité, il est impossible de dire qui est qui. Chacune de ses photos est empreinte d’une très grande sensibilité. Les témoignages accompagnant les photos ont été écrits par les patients : « La seule consigne était de se demander ce qu’on avait envie de dire à la sociétéLes textes réalisés sont merveilleux et en tant que professionnels, nous avons été extrêmement émus. »


Pourquoi l'hôpital de jour du service psychiatrie au CH de Thiers (Puy-de-Dôme) n'a pas rouvert depuis le déconfinement ?

LA MONTAGNE    Publié le 21/07/2020

Pourquoi l'hôpital de jour du service psychiatrie au CH de Thiers (Puy-de-Dôme) n'a pas rouvert depuis le déconfinement ?
La prise en charge des patients de l’hôpital de jour, suivis pour des soins psychiatriques, se poursuit à distance, par des visites à domicile et par des appels téléphoniques. © Fanny Guiné

Des patients de l’hôpital de jour du service psychiatrie, au centre hospitalier de Thiers (Puy-de-Dôme), s’interrogent sur l’absence d’accueil en présentiel, depuis le déconfinement. Le chef du pôle de psychiatrie justifie ce délai par les mesures sanitaires et la réorganisation de la prise en charge.
Malgré sa voix calme, Michaela Châteaux ne peut cacher son anxiété, face à la situation : « Je suis suivie à l’hôpital de jour du centre hospitalier de Thiers depuis septembre 2019. J’y vais habituellement deux à trois fois par semaine, pour faire des ateliers, de la marche, des arts plastiques… C’est quelque chose qui structure mon quotidien. Et malgré le déconfinement, rien a repris, on est toujours dans l’attente et l’angoisse... C'est inadmissible », confie la quadragénaire, qui a lancé une pétition en ligne, fin juin, pour réclamer sa réouverture.

A Grenoble, fini le bleu et le rose, la récré passe au vert

Par François Carrel, correspondant à Grenoble — 



Dégenrer et végétaliser les cours de récréation, souvent centrées autour du terrain de foot, c’est le projet qu’expérimente une école grenobloise. Les travaux, soutenus par la municipalité écolo, ont débuté cet été.

Depuis le début des vacances, les tractopelles ont investi les cours de récréation de l’école primaire Clemenceau à Grenoble. Ils ont très vite défoncé une grande partie du revêtement en bitume, par endroits très dégradé, qui recouvrait la quasi-totalité des 5 000 m2 des 3 cours contiguës de l’école. Sur le vaste terrain chaotique et stérile, désormais jonché de bitume concassé, un long réaménagement débute, qui se prolongera au-delà de la rentrée de septembre.

mardi 21 juillet 2020

Mesures du Ségur : pour soigner l’hôpital, dites 33

Par Anaïs Moran — 


Olivier Véran, Jean Castex et Nicole Notat, à Matignon le 13 juillet.
Olivier Véran, Jean Castex et Nicole Notat, à Matignon le 13 juillet. 
Photo Hamilton.Abaca

Après six semaines de concertation, Olivier Véran a dévoilé mardi une trentaine de propositions visant à transformer en profondeur le système de santé. Les soignants saluent un changement de discours mais attendent du concret.

Claudine Cordani a refusé le huis clos à ses violeurs : elle raconte

BRUT.

21/07/2020 

Elle a refusé le huis clos à ses violeurs : Claudine Cordani ...


"Je suis, en France, la première mineure qui a refusé le huis clos à ses violeurs. Ce n'était pas à moi d'avoir honte." C'était en 1984. Claudine Cordani raconte.


Le livre de Claudine Cordani "La Justice dans la peau, les Arbresses" est publié aux éditions bookelis

Orpea résilient au premier semestre malgré une activité ralentie

La vague psychiatrique déjà rude ne sera pas en cloche !

Accueil

Nicole Delépine   Publié le 21/07/2020

TRIBUNE : « On redoute un effondrement du système »
Après le Covid-19, la crainte d’une « vague psychiatrique » !  Les psychiatres ont mis en garde dès le début du confinement sur les effets pervers de l’enfermement chez les personnes fragiles et même chez de nombreuses autres personnes a priori équilibrées mais qui décompenseront. Curieusement, s’il l’on compte chaque jour les quelques patients malades du covid ou supposés tels, les vrais et faux positifs et surtout les consultants pour « angoisse de covid » qui constitue le nouvel indice de « vague », un silence de mort pèse sur le versant psychiatrique de cette crise majeure.
Certains collègues séduits par la lumière médiatique, obsédés de la guerre des masques et de l’invisibilité du traitement efficace Raoult, ne semblent pas craindre l’afflux de malades dans les hôpitaux psychiatriques de suicides et de personnes déstabilisées qui s’accumulent avant même de consulter. Le déni de la fréquence et de la gravité des complications psychiatriques créées par le confinement est général dans les médias. Pourtant la perte de liberté de penser, de parler, de se toucher ne fait qu’engendrer un mal-être profond général dont on peut craindre les pires conséquences à l’avenir proche et même lointain.
La situation tendue et invivable avant ces évènements devient insupportable pour le secteur de soins en psychiatrie, en hospitalisation ou ambulatoire, pour les adultes et encore plus pour les enfants. N’oublions pas les manifestations qui ont duré plusieurs mois dans certains hôpitaux psychiatriques pour obtenir parfois quelques postes.[1]

L’état de la psychiatrie avant le Covid19
La situation était déjà profondément altérée. Comme dans le reste du monde hospitalier et encore plus semble-t-il, la révolte des personnels soignants se faisait de plus audible même si leurs cris d’alerte restaient ignorés des responsables politiques, malgré les manifestations et grèves qui se succédaient depuis 2018.   
« La parole, qui devrait être le premier outil de soin à l'hôpital psychiatrique, se défait », résume « Pinel en lutte ». « On nous demande de plus en plus de paperasse, de chiffres qui n'ont pas de sens », explique à l'AFP l'une de ses membres, la psychologue Isabelle Basset. « On ne soigne pas un schizophrène comme on soigne une jambe cassée, ce n'est pas quantifiable », ajoute-t-elle, bien décidée à manifester malgré l'obtention de 30 postes supplémentaires dans son établissement, au terme d'une grève qui aura duré sept mois.
« On veut suffisamment de personnels pour pouvoir écouter les patients et éviter des situations dramatiques où l'on se retrouve contraints de les enfermer, de les contentionner»,
Ajoute O. Cayard, infirmière au GHU Paris psychiatrie. » [2]
Fermeture à gogo depuis plus de 20 ans, les premiers SROSS[3] et les ordonnances Juppé de 1996
Notons que la diminution générale des lits hospitaliers en 20 ans a particulièrement touché la psychiatrie : fermeture de nombreux de lits de psychiatrie générale à l'hôpital, atteignant 60% entre 1976 et 2016 selon l'IGAS. Comme toujours l'augmentation des moyens en ville, où les centres médico-psychologiques sont saturés n’ont pas suivi.  Les psychiatres ont fui l'hôpital public, où 30% des postes de titulaires sont vacants.
 « Ça craque de partout. À Amiens, l'hôpital Pinel a connu plusieurs mois de crise ; au Rouvray (Seine-Maritime), le personnel a obtenu l'ouverture de postes après une longue lutte, mais peine à recruter ; à Saint-Étienne, les médecins démissionnent les uns après les autres ; à Paris, les syndicats de trois hôpitaux psychiatriques, dont l'emblématique Sainte-Anne, se sont mobilisés contre les conséquences de la fusion de leurs établissements. Partout, les professionnels de la santé mentale «sont épuisés ».[4]

Violences conjugales : une exception au secret médical adoptée mardi par le Parlement

Le texte autorise le médecin ou tout autre professionnel de santé à déroger au secret professionnel lorsqu’il « estime en conscience » que les violences mettent la vie de la victime « en danger immédiat » et qu’il y a situation d’emprise.
Le Monde avec AFP Publié le 21 juillet 2020
Par un ultime vote du Sénat, le Parlement a adopté définitivement, mardi 22 juillet, une proposition de loi destinée à mieux « protéger les victimes de violences conjugales », en introduisant notamment une exception au secret médical en cas de « danger immédiat ».
Approuvé la semaine dernière par l’Assemblée nationale, il autorise le médecin ou tout autre professionnel de santé à déroger au secret professionnel lorsqu’il « estime en conscience » que les violences mettent la vie de la victime « en danger immédiat » et qu’il y a situation d’emprise.

« L’entrée en couple change profondément tous les repères de l’identité, par une reformulation mutuelle permanente »

TRIBUNE




L’économiste François Lévêque a écrit, dans « Le Monde », que les sites de rencontres permettent de former des couples mieux appariés. Jean-Claude Kaufmann, sociologue du couple, estime que l’on ne peut pas trancher.


Tribune. Dans une tribune publiée par Le Monde le 17 juillet, « De l’utilité sociale des sites de rencontres », François Lévêque, professeur d’économie à Mines ParisTech, soutient que les sites de rencontres permettent de constituer des couples plus durables et mieux appariés que ne le font les rencontres dans la vie courante. Or cet article est une suite d’approximations et d’erreurs que l’on permettra à un sociologue spécialiste de la vie conjugale de souligner.