L'une des histoires hassidiques les plus aimées pendant les fêtes de Tichri est celle d'un berger orphelin qui en savait peu sur son héritage juif.
La veille de Yom Kippour, il a rejoint un groupe de personnes se rendant à Medzhybizh pour passer le jour le plus saint de l'année juive en prière avec le saint Baal Shem Tov.
Debout dans la synagogue, parmi les fidèles dévoués, le garçon voulait désespérément prier, mais ne savait pas lire les lettres en hébreu, l'alef-bet. Alors, il prit une profonde inspiration et se mit à siffler de façon perçante, le même son qu'il émettait chaque soir pour rassembler ses moutons dans les champs.
Les gens de la synagogue étaient consternés par l'interruption, mais le Baal Shem Tov a calmé ses disciples et a dit: «Le sifflement de ce garçon a pénétré les cieux et a annulé le terrible décret de Dieu. C'était sincère et venait du fond de son cœur. "
Selon une étude, les couvertures lestées ou pondérées seraient efficaces pour lutter contre l’insomnie. La raison ? Elles sont plus lourdes que les couvertures standards.
Vous en avez assez de vous retourner indéfiniment dans votre lit sans pouvoir vous endormir ? Et bien ces scientifiques auraient trouvé la solution pour lutter contre l’insomnie. L’étude a été menée par Mats Alder, professeur de psychiatrie au Département de neuroscience clinique de l’Institut Karolinska à Stockholm, et ses collègues. 120 sujets, dont 68% de femmes, ayant déjà reçu un diagnostic d’insomnie clinique et de trouble psychiatrique concomitant : dépression majeure, trouble bipolaire, TDAH (trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention) ou anxiété généralisée, y ont participé. L’âge moyen était de 40 ans.
Une étude pour lutter contre l’insomnie
Les personnes devaient dormir avec une couverture lestée ou une couverture de contrôle pendant quatre semaines. Ceux assignés au groupe de couverture lestée ont d’abord essayé une couverture de 8 kg à la clinique. Dix participants ont trouvé qu’elle était trop lourde et ont reçu une couverture de 6 kg à la place. Ceux du groupe de contrôle ont dormi avec une couverture légère de 1,5 kg. Afin de mesurer la sévérité du sommeil des sujets, ceux-ci devaient porter au poignent un appareil d’actigraphie, l’Index de sévérité de l’insomnie (ISI).
Les participants qui ont utilisé la couverture lestée pendant quatre semaines ont connu une réduction significative de la sévérité de l’insomnie, un meilleur maintien du sommeil, un niveau d’activité diurne plus élevé et une réduction des symptômes de fatigue, de dépression et d’anxiété, rapporte le communiqué des chercheurs. Certains participants ont continué l’étude durant 12 mois. A la fin, 92 % des utilisateurs de la couverture lestée ont connu une amélioration de l’insomnie, et 78 % étaient en rémission.
Le psychiatre Soufiane Zeggane du CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou plaide pour l’aménagement de structures d’hospitalisation des adolescents souffrant de troubles mentaux en Algérie. «Cette frange est reconnue par les professionnels de la santé mentale à l’échelle planétaire comme étant très vulnérable aux hiatus psychopathologiques foudroyants, alambiqués et à l’emporte pièce.
Outre les troubles du comportement non maîtrisables, les tentatives de suicide, les troubles des conduites alimentaires, les addictions, les premiers épisodes psychotiques et les dépressions graves constituent des urgences médico-psychiatriques et médico-psychologiques graves et urgentes», constate Dr Zeggane dans une déclaration à El Watan.
«Nous, praticiens, sommes assez souvent confrontés à ce genre d’urgences nécessitant une prise en charge hospitalière. Cependant nous nous retrouvons désarmés et affaiblis par le manque de structures spécialisées dédiées à cet effet. Lorsqu’une situation pareille se présente, on s’y prend avec les moyens de bord, ô combien même insuffisants.
L’enseignante en lycée professionnel Catherine Ambeau regrette les remontrances subies par des adolescentes à cause de leurs tenues vestimentaires. Selon elle, cette polémique renvoie à la question de la visibilité du corps des filles à l’école et à la tradition patriarcale du contrôle de l’apparence.
Publié le 28 septembre 2020
Tribune. Début septembre, partout en France et dans un contexte de températures au-dessus des normales saisonnières, les tenues vestimentaires ont eu tendance à s’alléger ou se raccourcir dans les établissements scolaires. Les réseaux sociaux ont répercuté de nombreux témoignages de jeunes filles dévoilant les remontrances subies du fait de leurs jupes jugées trop courtes, de crop tops (hauts laissant voir le nombril) ou de décolletés. Un appel a été lancé aux lycéennes et collégiennes à faire du 14 septembre une journée durant laquelle elles ont revendiqué le droit de s’habiller à leur guise, sans être victimes de remarques ou de harcèlement, et dénoncé le sexisme, car ces remarques ne visent pas les garçons.
Le Festival du Films Au Contraire (FFAC) présente sa 8e édition Et maintenant, place à quelque chosede complètement différent qui se tiendra en ligne du 5 au 19 octobre 2020. C’est Florence K qui reprend le rôle de la porte-parole.
C’est avec grand plaisir que je serai porte-parole de l’édition 2020 du Festival de Films Au Contraire, car j’estime qu’il est crucial d’enrayer les tabous qui, malheureusement, pèsent encore sur la maladie mentale. Je me sens particulièrement interpelée par la mission du festival, puisque cet événement reconnaît le pouvoir de l’expression créative en tant qu’élément catalyseur de déstigmatisation et de mobilisation.
— Florence K, animatrice et musicienne
Cette année, cette spéciale édition numérique se déroulera lors de la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales et passera en revue des enjeux liés à la maladie mentale à travers une sélection de films présentée à Montréal et ailleurs.
Le festival sera accessible gratuitement. Au programme, plus de 20 films en provenance de 9 pays ont été sélectionnés par un jury qui avaient la tâche de choisir parmi 250 films à l’international.
Cette année, la 8e édition du FFAC se tiendra entièrement en ligne, offrant ainsi au public de tous azimuts l’occasion de profiter de la magnifique programmation de films soigneusement sélectionnée par le jury. Le FFAC 2020, qui propose des œuvres du monde entier, est un rendez-vous international célébrant la crème du cinéma portant sur la santé mentale, explique Philip Silverberg, fondateur du FFAC. Le devancement de la date d’ouverture du festival coïncide avec la Journée mondiale de la santé mentale et le début de la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales, ce qui nous ravit.
Pour accéder à la programmation du festival, il faut créer un compte sur le site https://www.fr.acff.ca/ et ouvrir sa session afin de pouvoir visionner les films.
Mme Bonnefous, résidente aux Jardins du Castel, l’Ehpad de Châteaugiron,
en Ille-et-Vilaine, le 21 septembre 2020.
Photo Quentin Vernault. Hans Lucas pour Libération
A l'Ehpad de Châteaugiron, à une vingtaine de kilomètres de Rennes, les résidents ne sont pas terrorisés par le Covid-19, qui gagne du terrain dans le département. Mais certains souffrent de solitude.
Marie Gatel, 101 ans, est tout sourire car il est 15 heures. Comme tous les après-midi, son fils René ne va pas tarder à lui rendre visite. Il lui apportera le journal – certainement pas Libération, «ce torchon !» – et ils passeront des heures entières à «papoter de tout et de rien», histoire de «rattraper le temps perdu», elle dans son fauteuil, lui assis sur le lit, masqué jusqu’au nez. Aux Jardins du Castel, l’établissement public d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de Châteaugiron, en Ille-et-Vilaine, les familles sont autorisées à venir voir leurs aînés. A deux par chambre maximum, avec respect invétéré des distanciations sociales, depuis le 22 juin. «Retrouver mon fils est un bonheur absolu. Nos habitudes m’avaient terriblement manqué. J’en profite, parce que ça risque de se gâter !» Marie colle ses deux mains contre la poitrine, la bouche en cœur et les épaules haussées, puis jette un œil appuyé en direction de sa fenêtre. Dehors, les nouvelles s’assombrissent.
L’overdose est de plus en plus associée à une population vieillissante. C’est ce que suggère l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) chargé depuis 25 ans de recueillir et d’analyser les données liées à la consommation de substances illicites sur le continent.
Né le 2 juillet 1916 à San Giovanni Lupatoto dans la province de Vérone, Carlo Zinelli est le sixième enfant d’une fraterie de sept. La mère de ces enfants décède alors que le jeune Carlo n’est âgé que de 2 ans. Très tôt, à l’âge de neuf ans, il commence à travailler dans la ferme d’un village alentour, puis comme apprenti dans la boucherie et en 1934, il intègre un poste au sein des abattoirs municipaux de Vérone. C’est à la même période que Carlo commence à s’initier à l’art en décorant les murs de sa cuisine par des motifs issus de la nature.
Lors de la Seconde Guerre Mondiale, Carlo Zinelli est envoyé en Espagne comme brancardier lors de l’année 1939. Il sera rapatrié deux mois plus tard pour raison médicale. Carlo Zinelli n’a pas supporté le « choc » lié à la guerre. Il est pris de crises de terreur et d’agressivité ce qui l’oblige à effectuer des courts séjours à l’hôpital dans le but de calmer ses crises paranoïaques.
Pour ce chercheur de l'Inserm, chef de file du camp des «rassuristes», l'épidémie de Covid-19 est derrière nous. Une position en contradiction avec le discours majoritaire, et plusieurs indicateurs.
Question posée par Jack le 15/09/2020
Difficile d’être davantage à contre-courant. Alors que les autorités sanitaires alertent depuis des semaines sur le regain épidémique, et que des mesures supplémentaires viennent d’être prises, notamment à Paris et dans les Bouches-du-Rhône, Laurent Toubiana, chef de file du camp des «rassuristes», continue d’affirmer, sur de nombreux plateaux télé ou radios, que l’épidémie de Covid-19 touche à sa fin. Et sur un ton très tranché: «Le flot de bêtises qu’on entend à longueur de journée est insupportable […]», tonnait l’épidémiologiste de l’Inserm sur Radio Classique, le 19 septembre. Sa thèse : «ça crève les yeux, le virus ne circule pas». Le virus ne circule pas, voire il régresse. L’épidémie «a eu son histoire naturelle», a touché ceux qu’elle «devait toucher», et ne provoque désormais plus de malades, et encore moins de décès. Quant au confinement, il n’aurait pas permis aux pays qui y ont eu recours de s’en sortir mieux que les autres, et aurait peut-être même aggravé la situation. Petit tour des principales positions défendues par ce chercheur (1), et de ses réponses face aux éléments qui les contredisent.
La démarche holistique du soin ne doit plus se résoudre à faire l'impasse sur le respect de l'orientation sexuelle et la liberté d'aimer. Face à cet immense défi socio-professionnel, le soignant retrouve ici sa fonction première de garant du mieux-être et d'ardent défenseur des besoins fondamentaux de l'Homme. Réflexions sur ce que devraient être aujourd'hui l'accueil et l'accompagnement du senior LGBT en Ehpad.
Dans le cadre de l'épidémie de coronavirus, les recommandations préconisent un isolement des patients. Cet isolement peut favoriser l'apparition d'un syndrôme anxio-dépressif chez les personnes hospitalisées. L'accompagnement de ces derniers, dans leurs stratégies d'adaptations, par les professionnels paramédicaux, pourrait permettre une prévention de ce risque. Dans une démarche d'amélioration de nos pratiques professionnelles, je propose au travers de ce travail un modèle de cet accompagnement en m'appuyant sur les travaux de Callista Roy et des besoins exprimés par les patients en isolement.
Nous serons fixés avant la fin de l’année sur la réelle ambition de cette nouvelle loi qui va concerner l’isolement et la contention en psychiatrie. Va-t-elle stimuler la créativité soignante en interdisant enfin cet acte barbare qui consiste à attacher, sans son consentement, un être humain pieds et poings liés sur un lit ? Ou plus modestement va-t-elle renforcer le contrôle et la traçabilité pour que perdure en toute légalité la torture au pays des droits de l’Homme sous couvert d’une "qualité de papier"...Une case cochée dans un dossier ne fait pas un soin de qualité. En tout état de cause, quand on cesse d’interroger sa pratique, devenir complice de la maltraitance institutionnelle peut arriver très vite...
Ecrire. Raconter pour témoigner, pour transmettre un savoir acquis au cours d'une vie professionnelle de soignante riche en expériences, en rencontres, en émotions. Car il est des histoires cliniques de joie ou de souffrance que l’on se doit de questionner, de partager, afin d’en tirer des leçons qui font grandir, qui élèvent. Maryse Honoré a passé l’essentiel de sa carrière d’infirmière au Centre médico psychologique infantile, à Quimper. De son engagement et de son humanité à prendre soin de ces enfants dont la construction s’avère complexe, elle en témoigne avec brio dans un ouvrage dont le titre reprend une parole de l’un deux : "Quand il fêtera beau, quand il fêtera chaud !"
Après des vacances et une rentrée agitées, au moment où des classes ferment, le spectre du retour à la maison des enfants effraie de plus en plus les parents.
«J'ai pas signé pour ça quand j'ai décidé d'avoir des enfants», m'explique Lisa* sur le pas de sa porte, alors que sa fille de 7 ans et son fils de 5 ans bondissent derrière elle à l'intérieur de l'appartement.
Nous sommes en mai 2020. Cette architecte de 36 ans a mal vécu ce printemps pendant lequel elle télétravaillait alors que son compagnon continuait à se rendre au bureau: «C'est juste trop, trop d'enfants, trop de travail scolaire, trop de réunions en ligne, trop de repas à préparer. Je me rends compte, mais je le savais, que j'ai fait des enfants justement parce que je ne pensais pas avoir à tout prendre en charge. Pour moi, la crèche, l'école, la cantine en semaine rendent possible le fait d'être parent. En fait, je n'ai pas la vocation d'être mère autant de temps dans ma vie, ce n'était pas le projet.»
[...]
Des ambitions qui pourrissent la vie
Évidemment, cela n'échappe pas aux professionnel·les de la santé un tant soit peu attentives comme cette pédiatre contactée sur Twitter qui écrit sous le pseudo Charge mentale pédiatrie: «Je vois beaucoup de femmes en burn out post-confinement après avoir géré non pas une double mais une quadruple journée (télétravail, école à la maison, tâches domestiques et charge émotionnelle/esthétique).»
Tous les deux en télétravail avec enfant de 5 ans et bébé de 10 mois, j'ai dû gérer seule les devoirs et les phases d'ennui du grand, les siestes et couches de la petite, et les repas du matin et midi en plus du soir... Tout en bossant autant que si j'étais au taff!
Comme l'explique la psychologue Sophie Marinopoulos, créatrice de l'association d'écoute parentale Les pâtes au beurre–j'adore ce nom–, les appels ont explosé et le standard a fonctionné à triple régime depuis mars. Pour elle, le contexte et les injonctions contemporaines à la parentalité sont à mettre en cause.
Dans certaines familles d’origine maghrébine, les jeunes femmes se retrouvent coincées entre les exigences de leurs parents et leurs propres désirs d’émancipation. Une contradiction qui les pousse à dissimuler leur vie sentimentale ou à risquer la rupture familiale.
La discussion s’est nouée au MacDo autour d’une glace, par une chaude journée d’été dans leur petite ville désindustrialisée de Bourgogne. Après des années de silence, d’omissions et de mensonges, Nedjma* a finalement annoncé à son père qu’elle était en couple depuis cinq ans avec Nicolas et qu’ils aimeraient se marier. La jeune femme redoutait plus que tout sa réaction. Ce Marocain immigré en France dans les années 1990, employé de mairie, avait déjà fait part de son rêve à ses filles : qu’elles épousent un Marocain comme lui. Alors l’étudiante de 23 ans avait préparé son argumentaire pendant des mois, « tel un plan de dissert’ en trois parties », prête à déconstruire tous les préjugés de son père.
Mais même le fait que Nicolas se soit converti à l’islam avant sa rencontre avec Nedjma ne fut d’aucune aide. « Converti ou pas, quel chaos ! a rétorqué son père. Avec une mère marocaine et un père français, vos futurs enfants n’auront ni repères ni culture, ils deviendront fous. Et que vont dire les gens ? » La conclusion du patriarche, calme et laconique, résonne encore dans la tête de la jeune femme : « Je n’accepterai jamais que tu te maries avec un Français. » Depuis un an et demi, Nedjma n’a plus eu de contacts avec lui.