La professeure de science politique publie début octobre « Le Corps des femmes. La bataille de l’intime » (Philosophie magazine Editeur), dans lequel elle s’attache à redonner sa valeur au corps féminin.
C’est un chemin périlleux que parcourt Camille Froidevaux-Metterie, mais lorsqu’on s’apprête à fêter ses 50 ans, on s’affranchit plus légèrement de certains obstacles – y compris dans le milieu universitaire, pourtant sévère avec les dilettantes.
En « féministe optimiste », elle avance, donc. En dépit de tous ceux – celles, surtout – qui lui feront un procès en légitimité, elle défend sa conviction : après avoir gagné à la fin du XIXe siècle la bataille du vote, puis, successivement, celles de la procréation, du travail, de la famille et du genre, le féminisme occidental est entré au tournant du millénaire dans une nouvelle phase, qu’elle nomme son « tournant génital ». Une thèse qu’elle développe dans Le Corps des femmes. La bataille de l’intime (Philosophie magazine Editeur, à paraître le 4 octobre), et dont la coloration phénoménologique teintait déjà son précédent ouvrage, La Révolution du féminin (NRF Gallimard, 2015).