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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 19 mai 2014

«Loi famille» : n'oubliez pas les violences conjugales

19 MAI 2014
Ce lundi 19 mai, l’Assemblée nationale débat en première lecture de la proposition de loi «relative à l’autorité parentale et à l’intérêt de l’enfant». Une proposition dangereuse car elle réclame non seulement une égalité de façon formelle mais prévoit de généraliser les sanctions, sans tenir compte des violences faites aux femmes et aux enfants.
Non seulement cette proposition ne pose pas la question de la PMA et de l’égalité des droits pour toutes les femmes, mais elle suit une logique parfaitement connue des associations de défense des droits des femmes impliquées au quotidien auprès des victimes de violences, qui restent très insuffisamment protégées dès qu’il s’agit de l’exercice de l’autorité parentale.

Les Français ont le sentiment d'une médecine à deux vitesses

AFP

La France propose une médecine à deux vitesses, les patients fortunés ayant plus de possibilité de mieux se soigner, révèle lundi un sondage Ipsos sur l’égalité d’accès aux soins, réalisé pour la Fédération hospitalière de France (FHF). Seules 42% des personnes interrogées estiment que tous les patients sont traités de manière équitable.
Aux yeux de 92% d’entre elles, «ceux qui ont de l’argent ont plus de possibilités de se faire bien soigner», et 74% pensent que «les innovations et les meilleures traitements ne sont pas proposés à tous les patients», selon ce sondage réalisé pour la FHF qui représente 1 000 hôpitaux et environ 3 800 établissements médico-sociaux.

Emir à l'hôpital: «Renoncer aux riches patients serait contre-productif»

AFP

Le patron de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) Martin Hirsch «assume» le fait de «gagner de l’argent» avec les riches patients étrangers, des soins qui pourraient rapporter selon lui 8 millions d’euros en 2014, indique-t-il dans une interview à paraître dimanche dans le JDD.

« Mademoiselle, vous semblez souffrir d’un trouble de l’anxiété généralisée »

Léa Scherer, étudiante

Qu’il s’agisse du boulot ou de son petit ami, Léa en est sûre, c’est forcément le pire qui va se produire. La jeune femme, cernée par les pensées négatives, est atteinte d’un TAG selon son psychiatre.


Nuages noirs sur la Baltique, nord-est de l’Allemagne, mai 2014 (Bernd Wuestneck/AP/SIPA)
A première vue, l’acronyme fait sourire, puis laisse perplexe. Personnellement, lorsque l’on me parlait de TAG, je pensais street art et graff’.
Imaginez ma réaction lorsque mon psychiatre a posé son diagnostic, après plusieurs mois de psychothérapie.
« Mademoiselle, vous semblez souffrir de ce que l’on appelle, en psychiatrie, le TAG, le trouble de l’anxiété généralisée. »
J’étais circonspecte. Voire même un peu moqueuse. Après tout, qui n’a pas connu d’état anxieux au cours de son existence ?


« Le taux d’hospitalisation des patients est divisé par deux »

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO 
Par 
Le docteur Yann Hodé, psychiatre au centre hospitalier de Rouffach (Haut-Rhin) et chercheur, est à l'initiative du développement du programme Profamille en France.
Pourquoi intervenir auprès des familles de schizophrènes ?
Rappelons d’abord que cette maladie mentale, qui apparaît le plus souvent entre 15 et 25 ans, touche 1 % de la population et se caractérise par plusieurs types de manifestations. Il y a des périodes de crise, avec une forte anxiété, associée à des idées bizarres ou des hallucinations. En dehors de leurs crises, ces patients ont de grandes difficultés à s’organiser dans le quotidien, avec une sorte d’apragmatisme et de « paresse » pathologique. Ils peuvent être négligents dans leur hygiène corporelle, vivre à un rythme très décalé…

Schizophrénie : à l’école des familles

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 
Hôpital Sainte-Anne, Paris. Dans une vaste salle de réunion, une quinzaine de personnes ont pris place autour de la table. Des femmes surtout. Dâges et dhorizons divers, elles ont en commun d’avoir un proche (enfant, frère, sœur...) atteint de schizophrénie.
Depuis le mois d’octobre, le groupe se retrouve tous les quinze jours pour une session de quatre heures, animée par Dominique Willard, psychologue dans cet hôpital psychiatrique de la capitale.
Une séance intensive de travail, mais également une parenthèse dans un quotidien souvent lourd. Un moment fort de partage d’expériences et d’émotions, surtout. Ici, les larmes peuvent couler sans retenue, suivies d’éclats de rire. Il y a des moments de tension, des silences éloquents. De jolies phrases aussi. « Il faut se fabriquer une armoire à souvenirs délicieux », raconte ainsi Julie (tous les prénoms ont été changés) au moment d’un exercice sur l’imagerie mentale, pour illustrer le fait qu’à chaque fois qu’elle est dans un « bel endroit », elle s’efforce de garder l’image en mémoire.
Né au Québec à la fin des années 1980, désormais pratiqué dans une cinquantaine de centres en France, Profamille est un programme très structuré de psycho-éducation destiné aux familles de schizophrènes. Le principe : apprendre à ces parents, souvent en première ligne pour s’occuper de leur proche, à décrypter les troubles si déroutants de la schizophrénie ; leur donner des clés pour mieux communiquer avec lui, et pour se préserver eux-mêmes.

Intervention de Jean Oury dans le cadre de la mission Santé mentale et psychiatrie en 2013

A voir ici ...

Jean OURY en 2010 : "Une peste managériale nous oppresse"

Interview à voir ici ...

A revoir : "La moindre des choses" tourné à la clinique La Borde par Nicolas Philibert

A voir ici ...
Entretien réalisé en août 2012. Le Psychiatre et psychanalyste Jean Oury, père de la « psychiatrie institutionnelle » et fondateur de la clinique de La Borde en 1953, est décédé le 16 mai à son domicile de Cour-Cheverny.

La Croix : En 1953, vous avez créé « La Borde », une clinique psychiatrique où la singularité du malade est au cœur du soin. Qu’est-ce qui a provoqué votre engagement ?
Jean Oury : Je ne peux pas dire que j’ai décidé qu’il y ait La Borde. C’est arrivé par une série de rencontres. En 1947, après mon internat, je me suis retrouvé à l’hôpital de Saint-Alban, en Lozère. Cet hôpital avait connu une profonde transformation sous l’influence du psychiatre François Tosquelles, réfugié catalan. Pour soigner les malades, Tosquelles pensait qu’il fallait d’abord soigner l’hôpital. Sans cela, le milieu hospitalier lui-même devient nocif.
Qu’est-ce que cela implique pour un hôpital comme La Borde ?
J. O. : Soigner l’hôpital, cela veut dire soigner les relations et, d’abord, soigner l’accueil. Quand les gens arrivent dans un état catastrophique, la façon dont on va les accueillir modifie beaucoup de choses. Il faut aussi s’intéresser à la vie quotidienne : le lever, les repas, les activités… Les schizophrènes sont dans un état très limite, très dissocié comme on dit. Ce n’est pas dans un bureau que le contact peut s’établir avec eux, mais de biais, en passant… Soigner l’hôpital, c’est organiser les choses pour éviter l’impassible, la monotonie. Le « club » est pour cela un instrument essentiel. C’est une structure collective, gérée par les pensionnaires, qui organise les sorties, les activités, les services.

Les maladies mentales de plus en plus fréquentes à Gaza

15 mai 2014

Ville de Gaza - Abu Ashraf, Gazaoui de 47 ans, passe la majeure partie de son temps dans sa petite chambre sans aucune distraction, et ne la quitte que pour se rendre aux toilettes. Il reste assis sur son lit des heures durant, à fumer, sans désir de voir ni de parler à quiconque.
Al -Monitor s’est rendu chez lui pour l’interviewer. Sa femme a tenté de le convaincre de sortir de la pièce et de venir discuter, mais il a refusé. « Il est plus à l’aise dans sa chambre, allons le voir, » s’est-elle excusée.
Abu Ashraf, qui semblait nerveux et perturbé, a travaillé pendant des années comme entrepreneur dans une entreprise de construction israélienne. Après la deuxième Intifada, le gouvernement israélien a décidé d’empêcher les travailleurs d’entrer en Israël, et comme Abu Ashraf n’a pas pu trouver d’emploi à temps plein dans la bande de Gaza, il est devenu dépressif.
« Il est comme ça depuis des années » », a précisé sa femme. « Même s’il a essayé de travailler dans la bande de Gaza, depuis l’imposition du blocus israélien en 2007, il n’a jamais pu trouver d’emploi stable du fait de l’interdiction d’importer du ciment imposée par l’occupation israélienne. »
Elle a dit qu’elle a essayé de l’emmener à la clinique pour recevoir un traitement psychologique, mais il a refusé, et son problème est devenu chronique.
Selon Fadel Abu Hein, directeur du Centre communautaire de Formation à la Gestion de Crise dans la bande de Gaza, près de 60% des habitants de Gaza souffrent de maladies psychologiques et ont besoin de traitements. Il explique que la détérioration de la situation politique et économique est une cause directe du développement des maladies mentales.


Dans la tête d’une personne atteinte de schizophrénie

Publié le 

La schizophrénie est un trouble psychotique caractérisé par la présence de certains symptômes comme des idées délirantes, un discours ou un comportement désorganisé et des hallucinations.
Les hallucinations peuvent être auditives, visuelles, olfactives, gustatives ou tactiles, mais les hallucinations auditives sont les plus courantes. Ces hallucinations, qui sont une distorsion ou une exagération de la perception, sont perçues généralement comme des voix familières ou étrangères, et sont souvent distinctes des propres pensées de la personne. Il arrive également que plusieurs voix parlent entre elles ou commentent les pensées ou le comportement de la personne (selon l’American Psychiatric Association).
Récemment, des chercheurs et praticiens se sont inspirés de témoignages de différentes personnes atteintes de schizophrénie pour tenter de reproduire leurs hallucinations auditives. Le résultat est un peu exagéré (les hallucinations ne sont pas toujours aussi effrayantes), mais voici à quoi ressemblerait une expérience d’hallucination auditive :

Sociologie des troubles mentaux Lise Demailly


Comme beaucoup d’ouvrages de la collection « Repères » des éditions de La Découverte, le petit livre de Lise Demailly, Sociologie des troubles mentaux, constitue une synthèse précise et pédagogique des problématiques qui traversent aujourd’hui le champ complexe du soin et de la prise en charge de la souffrance psychique et de la maladie mentale. 

Après avoir lu le livre, on se dit qu’il aurait peut-être mérité un autre titre qui aurait mieux rendu compte de son contenu puisqu’à la fois les termes de « sociologie » et de « troubles » apparaissent trop restrictifs au regard des disciplines et points de vue mobilisés par l’auteure. Bien que l’approche sociologique soit clairement indiquée et développée, l’auteure ne s’y cantonne pas. 

En réalité, c’est surtout le chapitre 2 qui résume ce qui peut constituer l’abord proprement sociologique du soin aux personnes en difficulté psychique et, plus généralement, du rapport à l’altérité irréductible que constitue la rencontre avec le « fou » ou la « maladie mentale » (que la société la rencontre, qu’un sujet en soit porteur et la rencontre pour lui-même, ou encore qu’il s’agisse du rapport de l’entourage et des familles avec de tels sujets considérés comme souffrants ou déviants suivant la phénoménologie de leurs symptômes et les seuils de tolérance de la société, seuils toujours conjoncturels, inscrits dans l’histoire d’une époque, comme l’a montré Foucault et comme cela est rappelé par l’auteur).


L'interdiction de la fessée s'immisce dans le débat sur la famille

LE MONDE Par 
Attention, débat miné en perspective. Les écologistes ont déposé un amendement à la proposition de loi sur l'autorité parentale et l'intérêt de l'enfant qui dispose que « les titulaires de l'autorité parentale ne peuvent user de châtiments corporels ou de violences physiques à l'égard de l'enfant ». Un amendement « anti-fessée » donc. La France est actuellement menacée de sanction par le Conseil de l'Europe pour ne pas avoir aboli les châtiments corporels, comme l'ont fait 34 pays dans le monde.

Colloque International - Mercredi 11 Juin 2014 ÉTATS du SYMBOLIQUE Droit, Loi, et Psychanalyse

Avec l'Université de Droit de Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Institut de recherche juridique de la Sorbonne & École doctorale de droit privé de Paris 1) ; Schibboleth — Actualité de Freud —, Institut d’études et de recherche scientifique ; Université Paris-Diderot (École Doctorale de Psychanalyse) ; et avec le concours de : l'OSE, Akadem et les éditions In Press.
ARGUMENTAIRE

La clinique du contemporain met à jour une forme de Malaise dans la civilisation dont les symptômes concernent le rapport aux limites notamment dans la science (p. ex. : la biotechnologie), la langue (p. ex. : « la quenelle »), les normes (p. ex. : « évaluation ») et la famille (p. ex. : la « nouvelle parentalité »). Ces constats conduisent à nous interroger sur les repères structuraux et États du Symbolique. Il s’agit de définir et d’étudier les fondements anthropologiques et ce qui structurellement participe aux processus de symbolisation et de sublimation, aussi bien qu’aux refus, résistances, attaques et entraves à ce qui et ce que porte le Symbolique. Qu’est-ce qui fait tenir ensemble les membres d’une société si ce n’est l’identification, des paroles et des symboles ? Du point de vue de la métajuridique, il convient de s’interroger sur les notions fondatrices de loi et de lien. Qu’est-ce aujourd’hui que la norme au regard des rapports juridiques entre les hommes et les femmes ? Dans ce monde « toute culture, écrit Lévi-Strauss, peut être considérée comme un ensemble de systèmes symboliques au premier rang desquels se placent le langage, les règles matrimoniales, les rapports économiques, l’art, la science, la religion. Tous ces systèmes visent à exprimer certains aspects de la réalité physique et de la réalité sociale, et plus encore les relations que ces deux types de réalité entretiennent entre eux et que les systèmes symboliques eux-mêmes entretiennent les uns avec les autres ». C’est effectivement au niveau du Symbolique que se déploient certains des affrontements les plus caractéristiques de notre temps. La Civilisation en serait-elle toujours au Malaise ? Ou bien à une involution, une régression ? Quels en seraient alors les signes, les manifestations, les dysfonctionnements et les évolutions sociétales ? Quelle psychopathologie fondamentale, avec ses formes individuelles et ses formations sociales symptomatiques ? Quelle valeur accorder à l’hypothèse souvent évoquée d’un affaiblissement du Symbolique ? Quelles conséquences y aurait-il à la défaillance des processus de symbolisation ? Quels montages supplétifs éventuellement y répondent ?

samedi 17 mai 2014

Résister au triomphe des extrêmes

LE MONDE Par 
Vers l'extrême extension des domaines de la droite, par Luc Boltanski Arnaud Esquerre, Editions Dehors, 76 pages, 7,50 €.
C'est l'un des ouvrages les plus vifs, concis et combatifs sur la montée aux extrêmes de la société française. L'un des plus polémiques et construits aussi. Une « analyse engagée » sur « l'inquiétante étrangeté » de notre situation politique menée par les sociologues Luc Boltanski et Arnaud Esquerre. Focalisation obsessionnelle sur la francité de Christiane Taubira, fantasme de l'indifférenciation des gens et des genres à propos des Journées de la jupe ou des ABCD de l'égalité, convergences des haines lors des manifestations de Jour de colère : les lignes ne cessent de bouger, les frontières de se déplacer. Et c'est sans conteste la droite qui, aujourd'hui, semble « fascinée ou médusée par ses extrêmes », constatent les deux auteurs. C'est elle aussi qui est en train d'emporter la bataille des idées, l'hégémonie culturelle, la guerre des identités.

Exposition // Charcot, une vie avec l’image

Main
Exposition du 14 mai au 9 juillet 2014
Église Saint-Louis, Pitié-Salpêtrière, Paris
À la croisée de la médecine, de l’histoire de l’art et de la création plastique contemporaine, l’exposition Charcot, une vie avec l’image établit, à l’instar de l’œuvre de l’illustre professeur de la Salpêtrière, reconnu comme le père de la neurologie et de la psychiatrie moderne, une circularité entre observation, texte et image, à travers une scénographie accessible au plus grand nombre.
 La salpé.charcotInstallée au cœur de l’ensemble hospitalier de la Pitié-Salpêtrière, l’église Saint-Louis accueille l’exposition qui se tiendra du 14 mai au 9 juillet 2014, réactivant ainsi le lien entre la figure de Jean-Martin Charcot (1825-1893), qui pratiqua dans cet hôpital à partir de 1862, et sa méthode de recherche. Déterminante pour les avancées de la médecine moderne, celle-ci était en prise directe avec la vie et les souffrances des patients.Charcot, une vie avec l’image constitue un double hommage, autant qu’un manifeste, en direction de Charcot et de son travail, mais également de celles et ceux, patients anonymes ou célèbres, qui affrontent la maladie psychique.
Cette exposition est l’aboutissement de travaux scientifiques menés depuis plus de dix ans par Catherine Bouchara, médecin à la Pitié-Salpêtrière. Outre le Musée de l’AP-HP et le fonds Charcot de l’Université Pierre et Marie Curie, la commissaire et auteur du livre « Charcot, une vie avec l’image » (2013, Éditions Philippe Rey) a eu accès aux archives de la famille Charcot et a retracé l’exemplarité de son parcours et de sa méthode.

Comment, avec Félix Guattari, j’ai rencontré Jean Oury à La Borde

Publié le 16/05/2014




En 1995, le cinéaste Nicolas Philibert réalisait un film documentaire sur la clinique de La Borde. Cette image est en extraite. Vous pouvez en voire un extrait ici
- En 1995, le cinéaste Nicolas Philibert réalisait un film documentaire sur la clinique de La Borde. Cette image est en extraite. Vous pouvez en voire un extrait ici -

C'
était en mars 1987. Au Monde, notre confrère Daniel Vernet nous avait mis en contact avec Félix Guattari.  Coup de fil. «Une urgence psychiatrique et journalistique», nous dit-il. Rendez-vous au 5-7 rue des Italiens. Direction la Sologne, Guattari au volant. Solide casse-croûte sur l’autoroute. Commune de Cour-Cheverny. Clinique de La Borde.

C’était de longue date un lieu mythique et controversé pour qui, alors, se piquait de psychiatrie. Et plus encore d’antipsychiatrie, cette contre-discipline déjà sur le déclin. C’était aussi un lieu où, loin de Paris, officiait, depuis longtemps déjà Guattari. Un lieu où des personnalités célèbres étaient venues. Ou le disaient.


Jean Oury, chef de file de la psychothérapie institutionnelle, est mort

Le Monde.fr | Par 
Le psychiatre et psychanalyste français Jean Oury, internationalement connu pour être le chef de file de la psychothérapie institutionnelle française, est mort le 15 mai au soir, dans sa clinique de La Borde, à Cour-Cheverny (Loir-et-Cher), a annoncé son élève et ami Pierre Delion, professeur de pédopsychiatrie à Lille. Il a succombé à un cancer du pancréas.
La vie de Jean Oury, né le 5 mars 1924 à La Garenne-Colombes, tend à se confondre avec son œuvre à la clinique de La Borde, un lieu qu'il avait fondé en 1953 et qu'il avait su maintenir en vie malgré toutes les difficultés.
ANALYSÉ PAR JACQUES LACAN
Jean Oury n'était pas le fondateur, mais l'héritier de la psychothérapie institutionnelle.

Psychiatrie à Berck : réelles maltraitances ou dénonciations calomnieuses?


Auch. Le conseil général à l'écoute des salariés de l'hôpital psychiatrique en colère

le 14/05/2014


Auch. Le conseil général à l'écoute des salariés de l'hôpital psychiatrique en colère
Auch. Le conseil général à l'écoute des salariés de l'hôpital psychiatrique en colère

Les employés du centre hospitalier spécialisé ne baissent pas les bras : leurs revendications — fin de la prime au mérite, embauche des CDD, et tableau de réorganisation révisé — ne varient pas depuis 2013. Mais l'Agence régionale de la santé (ARS) affiche toujours une fin de non-recevoir à ces demandes, en dépit parfois de réunions et de documents signés affirmant le contraire. «Rien ne bouge, proteste Nicolas Pellizzari, le secrétaire de la CGT de l'établissement. Alors on a décidé de rencontrer le conseil général, qui préside le conseil de surveillance, pour le mettre face à ses responsabilités. 


Distances





Paris, le samedi 17 mai 2014 – L’autre peut il n’être qu’un objet d’observation, d’investigations ? Cette question de la « distance » avec le sujet examiné est au cœur de l’éthique et de la pratique médicale. Cette « distance » qui permet la réflexion empêche-t-elle l’empathie ? Longtemps, certains êtres n’ont été traités que comme des objets d’études. Il en fut ainsi par exemple des « tatoués ». Les inscriptions que de nombreux anciens bagnards avaient choisi de marquer sur leur peau avaient inspiré à certains scientifiques du XIXème siècle de savantes réflexions sur la criminologie et en filigrane sur la prédestination. Ainsi, la distance avec leurs sujets d’étude leur faisait lire les tatouages comme des instruments permettant de prédire la dangerosité ! Que disent-ils en réalité ces tatouages ? C’est une des questions effleurées par la belle exposition proposée par le Quai Branly à Paris qui comme souvent est riche de diversité et nous offre l’occasion de prendre de la distance avec la perception antique et moderne du tatouage, pour en découvrir les autres portées symboliques à travers le monde. 

Si c’est un fou…


Distance. C’est un terme qui semble peser sur les débuts de la psychiatrie. Sur ces années où le patient était laissé, quasiment nu, au milieu d’un amphithéâtre de carabins et mandarins, devisant sur la « folie » du sujet, comme s’il était à peine présent. Cette époque est retracée par l’exposition Charcot présentée à l’Eglise Saint Louis de l’hôpital de la Pitié Salpetrière. Intitulée « Une vie avec l’image », cette manifestation donne à voir des dessins, des aquarelles, des textes de Charcot où toujours est interrogée cette question de la distance, de son franchissement. L’exposition et ces différents axes (chronologique et thématique) met également en rapport les œuvres du médecin avec celles d’artistes contemporains, abolissant les frontières, les distances entre la science et l’art, mais aussi celles entre le présent et le passé, puisque l’un des temps forts de cette manifestation est l’évocation d’une leçon de Charcot.