01.05.2014
Le métier de barbier-chirurgien remonte au Moyen Âge, alors que la chirurgie a été condamnée par l'Église au concile de Tours en 1163 ( « Ecclesia abhorret a sanguine » , «
L’Église a le sang en horreur »).et que les actes chirurgicaux ne manquent pas et doivent pourtant être pratiqués.
Au fil des siècles, plusieurs édits royaux vont édicter les droits et devoirs des barbiers jusqu’à celui rendu le 1er mai 1383 par Charles VI dont les articles sont les suivants :
Art 1- Le roi établit pour garde du mestier son premier barbier et valet de chambre, avec pouvoir d’instituer un lieutenant.
Art 2 - Pour faire office de barbier, il faudra avoir été essayé et éprouvé par ce maître et par quatre jurés (examen de maîtrise obligatoire pour qui veut s’installer dans ce métier).
Art 3 - On ne peut y admettre des gens tenant hostel de bourdellerie et maquerellerie; et s’ils en tiennent, ils seront privés à toujours de l’office, et leurs outils seront confisqués.
Art 4 - Interdiction de soigner les lépreux.
Art 5 - Ils ne doivent faire aux jours défendus, c’est-à-dire aux jours de dimanche et de grandes fêtes, aucune chose de leur mestier de barbier, hors de saigner et de piquer, sous peine d’amende. .
Art 6 - Ils encourent aussi une amende de cinq sols s’ils pendent bassin hors de leurs huis aux cinq fêtes de Notre-Dame, Saint-Cosme, Saint-Damien, à l'Epiphanie, aux quatres fêtes solennelles de Noël, Pâques, Pentecôte et la Toussaint.