Elle a 32 ans, et travaille depuis trois ans et demi comme urgentiste. Dont une bonne partie comme intérimaire. Comme mercenaire ? "Le terme ne me gêne pas, je sais pourquoi je fais mon boulot : je le fais pour le faire bien", explique la jeune médecin, qui souhaite rester anonyme. Le choix de ne pas occuper un poste de titulaire, elle l'explique par une "envie de liberté".
Après son internat, la jeune femme a commencé à exercer dans un hôpital de Seine-Saint-Denis, près de chez elle. Elle a aimé soigner la population défavorisée qui se présentait aux urgences. Mais pas les conditions de travail : services fermés dans l'hôpital, ce qui compliquait l'orientation des malades, violence de certains patients "qui veulent tout, tout de suite", etc. Au bout d'un an, elle a préféré aller voir ailleurs.