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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 19 octobre 2018

Le soutien de psychiatres aux grévistes de l’hôpital

Publié le 




On n’a pas fait la psychiatrie qu’on avait imaginé mettre en place voici quelques années. Tel est le constat ce mercredi matin, dressé dans le cadre de l’assemblée générale du pôle psychiatrique de l’hôpital de Niort.

Psychiatrie en France : ça tourne pas rond

LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE par Nicolas Martin
18/10/2018
59 MIN

La psychiatrie en France est en crise. Quelles en sont les raisons ? Pourquoi parle-t-on d’état d’urgence : accroissement du nombre de malades ou dégradation du système de soin ou les deux ? Quelles sont les failles de notre système de soins ?
Entre 1/3 et 50% des patients qui ont un trouble psychiatrique ne sont pas traités, ce qui n'est pas le cas des maladies somatiques plus classiquement prises en charge.
Entre 1/3 et 50% des patients qui ont un trouble psychiatrique ne sont pas traités, ce qui n'est pas le cas des maladies somatiques plus classiquement prises en charge. Crédits : vandervelden - Getty
Le 10 octobre dernier, c’était la journée mondiale de la santé mentale. En France, une personne sur trois au cours de sa vie connaît un trouble psychique qui requiert un suivi médical. La plupart du temps, ces troubles apparaissent à l’adolescence, ou chez les jeunes adultes. Aujourd’hui, le premier poste de l’Assurance Maladie, en termes de dépenses, c’est la psychiatrie avec 23 milliards d’euros par an et malgré tout cela, le secteur est dans une impasse, traversé par une crise profonde, un « état d’urgence » que même la ministre de la santé a fini par reconnaître. Pourquoi la psychiatrie est-elle devenu le « parent pauvre » du système de santé français ?
Psychiatrie en France : ça tourne pas rond : c’est le problème que nous allons tenter de circonscrire dans l’heure qui vient.

Les femmes, brutes de brut



BELGIQUE 

Dans l’air du temps mais joyeusement inclassable, la nouvelle exposition du musée Art et marges, au cœur des Marolles, est un hymne à la création débridée des femmes.

"Les femmes dans l’art brut?", avec un point d’interrogation qui semble faire écho aux nombreuses réflexions sur la place de la femme dans la société et dans l’art... Hannah Rieger, la collectionneuse viennoise qui a prêté ces œuvres au musée Art et marges (dans le cadre de la présidence autrichienne du Conseil de l’UE), reconnaît d’ailleurs avoir été profondément influencée par une mère féministe et un parcours professionnel dans la banque, où les hommes dominaient constamment. Pour autant, la question politique du genre n’est pas primordiale dans cette exposition.


jeudi 18 octobre 2018

Quelle place pour le plaisir dans les films pornos ?

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE par Adèle Van Reeth
04/10/2018
58 MIN

Que vous évoque le mot « pornographie » ? Une réalité sulfureuse, un plaisir coupable ou un danger ? Approuvée ou condamnée, les films X existent. Mais alors, quel est donc l’impact de la vision de ces films chez les jeunes adolescentes ? Et comment vivre la démocratisation de la pornographie ?
Yes! Yes! Yes!
Yes! Yes! Yes! Crédits : Tony Ward / TCS - thecoverstory - Maxppp

Les invitées du jour :

Ludivine Demol, enseignante à l'Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, autrice d'une thèse en cours sur la consommation pornographique dans la construction identitaire genrée des adolescentes
et Céline Tran, actrice, scénariste de BD, co-directrice de la collection de BD PORN’POP aux éditions Glénat et ancienne actrice porno.
La pornographie est aujourd’hui une production culturelle consommée en masse.
La question de l’impact négatif de la pornographie sur les jeunes est une inquiétude récurrente dans les médias : à l’heure d’internet, quatre adolescents sur cinq ont déjà vu des images à caractère pornographiques. Parfois, ils y sont confrontés très tôt, même avant leur propre puberté et leurs premiers émois amoureux. Si la sexualité fait partie d’un apprentissage, peut-on être éduqué à la pornographie avant même d’être éduqué à la sexualité ? 

Le porno, un show caricatural

Le danger de la pornographie peut être celui d’imposer un modèle et de faire croire aux jeunes qu’il faut vivre sa sexualité comme dans un film. Même si j’ai beaucoup aimé ma carrière dans le porno je reconnais qu’on est toujours dans un modèle répétitif… Si la recette fonctionne sur le consommateur, parce qu’il faut rappeler que les vidéos X sont du contenu masturbatoire, il ne s’agit pourtant pas d’un modèle à suivre… Il faut dire aux jeunes que le porno est un show caricatural, la sexualité est quant à elle un langage intime.  
Céline Tran

La dévalorisation de la sexualité féminine

Si on supprimait la pornographie ça ne résoudrait aucun problème puisqu’on trouve déjà des actes de domination des hommes sur les femmes dans à peu près toutes les productions culturelles.  
La sexualité des femmes, en dehors de l’acte hétérosexuel avec leur conjoint, est dévalorisée : qu’elles se masturbent, qu’elles regardent du porno ou qu’elles fassent du porno, qu’elles soient travailleuses du sexe etc…  
Ludivine Demol

Prise en charge des patients avec troubles anxieux entre 2010 et 2014 dans les établissements ayant une autorisation en psychiatrie en France métropolitaine : analyse des données du RIM-P

Bulletin épidémiologique hebdomadaire

Introduction –


Les troubles anxieux regroupent un ensemble de pathologies anxiophobiques et de pathologies de l’adaptation à un facteur de stress. L’objectif est de décrire les patients atteints de ces troubles et pris en charge dans un établissement de santé ayant une autorisation d’activité en psychiatrie en France métropolitaine.


La folie avant la psychiatrie

LE JOURNAL DE LA PHILO par Anastasia Colosimo
16/10/2018
5 MIN


Comment définissait-on la folie avant la psychiatrie et quels remèdes inventait-on pour la soigner ?

La folie avant la psychiatrie
La folie avant la psychiatrie Crédits : Lee Davison Photography - Getty

La folie, un objet fuyant

La folie avant la psychiatrie paru aux éditions Odile Jacob, rassemble des écrits d’une dizaine d’experts sous la direction de Boris Cyrulnik et Patrick Lemoine.
"Histoire de la folie avant la psychiatrie" (sous la direction de Patrick Lemoine et Boris Cyrulnik)
Boris Cyrulnik et Patrick Lemoine sont respectivement neuropsychiatre et psychiatre. Ils sont surtout, tous deux, des auteurs à succès, leurs ouvrages ayant largement contribué à donner accès au grand public aux mystères de cette science de l’âme dont l’invention est, en réalité, assez récente, puisque le terme de psychiatrie a été introduit pour la première fois seulement au début du XIXème siècle. L’ambition de l’ouvrage est là : comment a-t-on pensé la folie pendant des siècles avant que n’émerge la psychiatrie comme discipline ?
La première difficulté, soulignée dès l’introduction, c’est que le mot « folie » ne désigne pas un véritable objet qui serait le même, quelle que soit l’époque ou la culture.
Par exemple, dans les années 40, les guerres et les conditions de travail étaient tellement violentes qu’on valorisait la violence des hommes. On admirait les hommes violents, on les décorait quand ils faisaient la guerre ou qu’ils descendaient au fond des mines pour travailler 15h par jour.
Aujourd’hui, le contexte a radicalement changé. Quand un homme est violent, on appelle le SAMU ou la police et on considère souvent la violence comme une forme de maladie mentale.
En réalité, désigner quelqu’un comme étant sous l’emprise de la folie, c’est désigner son étrangeté, son inadaptabilité, son statut hors normes. Le soigner, c’est le remettre sur le droit chemin. Le calmer quand il est anormalement agité, lui prescrire des médicaments lorsqu’il voit ou il entend des choses que nous ne voyons pas ou n’entendons pas. 

Elisabeth Roudinesco - Séminaire d’histoire de la psychanalyse, ENS, année 2019 Etat des lieux de la psychanalyse




     29 rue d’Ulm, 75005 Paris, les mardis à 18h :
 8, 15 et 29 Janvier (salle 236), 12 février (salle 235B), 19 février (salle 236), 12 et 26 mars (salle 235C), 2 avril (salle 236), 16 avril (salle 235B), 19 mai (salle 236).

Pour le séminaire de l’année 2019, j’étudierai l’état des lieux de la psychanalyse dans le monde d’aujourd’hui : institutions, formation des praticiens (hommes et femmes et origines sociales). Je montrerai comment cette discipline, qui a dominé toutes les approches psychiques du XXsiècle, en imprégnant toutes les cultures, est perçue au sein des sociétés occidentales (où elle s’est massivement implantée) et dans les pays non occidentaux. Pourquoi est-elle aujourd’hui en régression et appréhendée de façon négative ?



mercredi 17 octobre 2018

A Caen, la détresse des infirmiers en psychiatrie : “notre métier perd tout son sens”



Par Pierre-Marie Puaud   Publié le 16/10/2018

© France 3 Normandie
© France 3 Normandie


Ils travaillent à l'EPSM, l'Etablissement Public de Santé Mentaleque les Caennais continuent d'appeler "le Bon-Sauveur". Des infirmiers en psychiatrie occupent une chambre de soins intensifs pour dire leur "honte". Ils déplorent de ne pas avoir plus de temps à consacrer à leurs patients.

Jérôme vide son sac. Il pourrait sans doute parler des heures. "J'ai 20 ans d'expérience. J'ai vu l'évolution. C'est incroyable. On vit aujourd'hui sur une autre planète". Il est infirmier en psychiatrie, un métier d'écoute, et de dialogue. Mais depuis quelques années, le travail est devenu plus difficile, "parce que nous avons un afflux de patients. Nous sommes en difficulté".


Cochrane, une institution ébranlée

Depuis l’éviction du frondeur Peter Gotzsche, cette organisation, qui évalue les médicaments, fait face aux vives critiques de certains de ses membres, sur fond  de soupçons de conflits d’intérêt.
LE MONDE |  |  Par 

La Collaboration Cochrane s’enfonce dans une dangereuse discorde. Fondée en 1993 par un groupe de 80 chercheurs et médecins désireux d’échapper à l’influence de l’industrie et de promouvoir une « médecine fondée sur la preuve » (evidence-based medicine), la prestigieuse organisation est traversée par une crise sans précédent depuis que son conseil de gouvernance en a exclu, le 13 septembre, un professeur de médecine danois, Peter Gotzsche, connu pour ses positions très critiques vis-à-vis des entreprises pharmaceutiques. Son éviction avait entraîné la démission de quatre des treize membres du conseil de gouvernance, en ­signe de protestation contre le sort fait à ce membre fondateur de l’association, sanctionné officiellement pour des positions publiques personnelles radicales, qu’il n’aurait pas pris soin de ­distinguer de l’avis collégial de la Cochrane. M. Gotzsche, pour sa part, dénonce une « campagne de dénigrement » à son encontre et une « déliquescence morale » de la direction de l’organisation, qu’il accuse de vouloir mettre en place une stratégie de « marque ».

"On met nos patients en danger" : les urgences en grève et en colère à Besançon

10/10/2018




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En grève illimitée depuis ce mardi, le personnel des urgences du CHRU Minjoz ne cesse de signaler, en vain, des conditions de travail détériorées. Une situation qui met « les patients en danger » alertent les soignants. La crise est là. Du jamais vu à Besançon.


La place de la justice dans le syndrome d’abus médical et de Münchhausen par procuration

Publié le 27/07/2018


M. BALENÇON*, E. GOSSELIN**, S. CANTERO***
*Pédiatre, médecin légiste, expert près la Cour d’appel de Rennes, CHU de Rennes et Hôtel-Dieu (AP-HP), Paris
**Vice-présidente, chargée des fonctions de juge des enfants tribunal pour enfants de Rennes
***Substitut général près la Cour d’appel de Rennes

Qu’entend-t-on par « justice » quand il est question de sa place dans le syndrome de Münchhausen par procuration (SMPP) ou le syndrome d’abus médical (SAM) ? S’agit-il de la justice au sens de l’institution qu’elle représente ou bien de la justice rendue aux enfants victimes de cette maltraitance si particulière ?

La santé mentale des femmes en questions

Publié le 10/10/2018

Trois thèmes ont retenu l’attention dans ce symposium dédié spécifiquement à la santé mentale des femmes : le peripartum, le conflit materno-fœtal et la dépression chez les adolescentes.

Besoin d’une politique claire pour l’accès à internet en psychiatrie

Publié le 09/10/2018


Dans un discours de 2015, Barack Obama déclare que l’accès à l’Internet « ne constitue pas un luxe, mais une nécessité. » Et le Conseil des droits de l’homme des  Nations-Unies adopte en 2016 une résolution soulignant l’importance du libre accès au réseau.

Mais si l’accès à l’Internet est devenu ainsi une composante « presque ubiquitaire de la vie moderne », en permettant de « rapprocher les individus comme jamais auparavant », il persiste pourtant, rappelle un psychiatre exerçant à la prestigieuse Université Stanford (Californie, États-Unis), quelques situations où cet accès reste bloqué, notamment lors de certaines hospitalisations en psychiatrie. Il existe en effet un équilibre délicat à trouver entre le respect des libertés individuelles (imposant par principe un libre accès au réseau, comme aux autres moyens de communication et d’information) et la prise en compte de conditions particulières, liées à la maladie mentale.

Journée mondiale du refus de la misère : MDM dénonce l'incessante dégradation de la santé des plus vulnérables

Coline Garré
| 17.10.2018





Maraude MDM
Crédit Photo : Médecins du monde

« Les années passent et rien ne change : les plus précaires sont les plus mal soignés, les progrès sont faibles, les reculs et les menaces sont là ».Tel est le constat que tire Yannick Le Bihan, directeur des opérations de Médecins du Monde (MDM), à l'occasion de la parution du 18e rapport de l'observatoire de l'accès aux droits et aux soins de l'ONG, cette journée mondiale du refus de la misère.

Quel est le rôle des infirmiers en pratique avancée ?

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15/10/2018

Depuis cet été, les infirmiers peuvent suivre une formation pour réaliser certains actes réservés jusque-là aux médecins. L’objectif est d’améliorer l’accès aux soins en réduisant la charge de travail des médecins sur des pathologies ciblées.


La dépression a touché près de 10 % des Français en 2017

| 16.10.2018


Je déprime, tu déprimes, elle nous « fait » une petite dépression… À force d’être utilisé dans le langage courant, le terme « dépression » a fini par se vider de sa substance. Pour mesurer la prévalence de cette maladie, plus volontiers appelée « épisode dépressif caractérisé » (EDC) en clinique, le Baromètre santé s'appuie sur la description du CIDI-SF et ce, depuis 2005. Il est ainsi « la seule étude européenne pouvant présenter des résultats comparables sur une durée aussi longue », selon Astrid Chevance et Raphaël Gaillard qui signent l'éditorial.

mardi 16 octobre 2018

Quel psy et quelle psychothérapie, pour quel problème ?

Le Temps

SUISSE

Julie Eigenmann  15 oct. 2018



Psychologue ou psychiatre, psychothérapie ou psychanalyse. On connaît ces différentes dénominations, mais on ne sait pas forcément ce qu’elles désignent et vers qui ou quoi se tourner en cas de besoin. Décryptage

«J’ai suivi une psychothérapie il y a quelques années à la suite d’une rupture, j’avais trop d’insomnies. J’ai consulté une fois par semaine pendant huit mois.» Philippe*, 28 ans, travaille dans le milieu de la culture à Genève. Il y a une année, il retourne voir son psychiatre à cause de troubles obsessionnels compulsifs.

Psychanalyse ou psychothérapie ?

Mais cette fois-ci, le spécialiste juge qu’une psychothérapie ne sera pas suffisante et lui propose une aide plus profonde: la psychanalyse. Quelle différence? Lors de la psychanalyse, inventée par Freud, le patient est allongé sur un divan et le psychanalyste se trouve derrière lui, hors de son champ de vision. Il intervient moins qu’en psychothérapie. Le but: «L’absence de contact visuel permet aux émotions et pensées de surgir plus facilement. Il y a moins d’influence d’une personne en face», note Bernard Reith, psychiatre-psychothérapeute FMH et psychanalyste.

Arrêts de travail : le MEDEF veut s'attaquer aux médecins « gros prescripteurs »

Marie Foult
| 17.10.2018





arrêt de travail
Crédit Photo : Phanie

Alors qu'un rapport d'étape sur la hausse des arrêts maladie est attendu fin octobre, le patronat passe à l'offensive et propose ce mercredi dix mesures pour maîtriser ces dépenses, ciblant les assurés, l'assurance-maladie mais aussi les médecins ! Cette sortie intervient alors que le gouvernement a envisagé cet été de ne plus rembourser une partie des arrêts de travail courts et de transférer partiellement la dépense aux entreprises (piste finalement écartée).