Publié le 19/05/2014
Aussi mystérieuses et marquantes qu’elles puissent être, les séries de suicides sont peu étudiées dans la littérature médicale. En réalité, l’épidémiologie se heurtait au problème statistique de l’identification des suicides liés entre eux. L’étude des épidémies de suicide est donc un domaine récent. On a pu, par exemple, préciser que les suicides en série, ou « par imitation » sont plus fréquents parmi les adolescents et les jeunes adultes. L’un des enjeux est aujourd’hui d’identifier les vecteurs de contagion à l’œuvre lorsqu’une épidémie de suicide survient.
L’effet néfaste des médias sur le taux de suicide global est un phénomène déjà largement connu. Il existe même des recommandations éditées à l’intention des journalistes sur la façon de traiter les cas de suicide (1). Dans le Lancet,MS Gould et coll. présentent une étude cas-témoins astucieuse destinée à étudier l’effet des médias dans le déclenchement des épidémies d’autolyses parmi les adolescents et jeunes adultes américains.