Le décret supprimant le déclassement lors du choix de stage des étudiants du troisième cycle dans le cas d'un « congé maternité, d'un congé de longue de durée ou de longue maladie », est paru ce vendredi 27 mai au « Journal Officiel ».
Ce texte, très attendu par les internes, prévoit la prise en compte de l'ancienneté des stages non validés dans le cursus du 3e cycle.
Une avancée saluée par le syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG). Actuellement, les étudiantes enceintes ont la possibilité d'opter pour un stage en surnombre validant, dans lequel elles s'engagent à rester quatre mois dans le service, ou non validant et dans ce cas n'obtiennent pas leur semestre.
« Le problème était qu'avec un semestre non validé après un congé maternité, l'étudiante choisissait son nouveau stage en dernier par rapport à sa promotion. Derrière des élèves qui ont été moins bien classés qu'elles aux ECN. C'était discriminant », témoigne Bernadette Zambon, vice-présidente du SNJMG et interne en dernière année.
L'absence de recours était aussi pointée du doigt. « Après ma première grossesse en première année d'internat, j'ai perdu plus de 500 places. Je devais choisir, soit entre 4 postes, tous loin de chez moi et avec peu d'encadrement, soit déclencher une mise en dispo de six mois afin d'être déclassée dans la promotion en dessous de la mienne et bénéficier d'un choix de postes plus larges », poursuit-elle.