Alain Létot 02.05.2016
La médecine qui, au nom de l’hygiène, est appelée à intervenir si utilement, comme on peut s’en convaincre avec le rapport de M. Delvaille, dans l’installation et le fonctionnement des écoles primaires, ne saurait se désintéresser des établissements d’instruction secondaire ; on nous permettra donc de dire ici quelques mots du projet de loi qui vient d’être discuté et adopté en deuxième lecture par la Chambre des députés sur l’enseignement secondaire des jeunes filles.
Dans un siècle comme le nôtre, de science et de progrès, on comprendrait difficilement qu’on refusât à la femme le droit et les moyens de participer à la vie intellectuelle à laquelle on convie la moitié de la nation. On ne saurait, d’un côté, combattre l’ignorance, et de l’autre l’imposer. Craindrait-on que la femme instruite ne sût pas ou ne voulût pas descendre aux minutieux détails qu’exige la sage administration d’une maison ? Ce serait une erreur profonde, et, pour peu que l’on veuille regarder autour de soi, on ne tard pas à se convaincre que les femmes supérieures à ce point de vue sont précisément celles qui ont reçu l’instruction la plus variée et la plus solide.