Par Marie Aline Publié le 15 avril 2021
Depuis novembre 2020, dans les halls des Crous ou lors des distributions alimentaires, des bénévoles de l’association Psys du cœur offrent des consultations spontanées aux jeunes, particulièrement fragilisés par la crise sanitaire.
Solange porte un pull blanc sur un legging à fleurs. Son parfum est rassurant, son allure décontractée, lorsqu’elle s’avance vers une étudiante chargée de sacs de courses. Elles sont dans le hall du Crous de la porte de Clignancourt (Paris 18e), battu par le vent froid de ce début avril.
« Comment ça va ?, entame Solange.
— Ça va…
— Vous allez faire un bon dîner avec tout ça !
— Oui…
— Mais, sinon, comment ça va ?
– Bah, je suis stressée.
– Ah, bon ?
— En fait, je suis en dépression. »
La jeune étudiante a vu l’étiquette « Psys du cœur, Solange » accrochée sur la poitrine de cette dernière. Elles vont s’asseoir à l’écart du passage, sur un banc. La consultation commence.