Refus politique de la peur
Préparer la rentrée du Collectif NON À LA POLITIQUE DE LA PEUR
La question éthique, …., s’articule d’une orientation du repérage de l’homme par rapport au réel
Jacques Lacan[1]
La réunion de convergence du 6 juin a été fort riche en informations, en échanges, mais également en questionnements. Le compte-rendu qui vous a été adressé précédemment en a fait un bon retour.
Nous avons une suite à construire à cette rentrée. Contribuer activement à revivifier les luttes antitotalitaires et anti casse des services publics. Dans cette perspective, nous sommes à la recherche de formes nouvelles d’action qui permettent d’être entendus et qui soient des leviers pour changer les rapports de force.
Le mouvement des « désobéisseurs » est exemplaire. Les sanctions sont tombées une fois les écoles et facs fermées ! Sans doute faudrait-il leur permettre de retrouver la parole pour faire comprendre en quoi leur critique pratique contient dénonciation, opposition, refus et proposition.
De même, le collectif Base Élève peut attester de ses résultats, mais aussi de leur usage concret possible pour aboutir à l’élimination de l’usage (pernicieux ?) de contrôle social.
Il serait des plus utiles que nous puissions disposer, notamment par le travail du Mouvement anti délation, d’informations sur les resserrements au niveau des collectivités territoriales du contrôle social et de la marche vers la société de surveillance. Quelle action démonstrative peut s’imaginer alors ?
Le domaine de la santé sera occupé par de nombreuses initiatives en septembre et en octobre.
Le collectif des 3 C prépare la rentrée, notamment : la recension des suppressions de postes dans les hôpitaux, pour illustrer la portée du phénomène et les mensonges de la ministre ; la riposte aux nouvelles dispositions concernant la Poste confirmant la perspective de privatisation ; la relance de la « bagarre » sur les franchises médicales.
A peine adoptée la loi Bachelot, la répression tombe : le docteur Pierre Paresys, ancien président de l’Union Syndicale de la Psychiatrie, militant syndical connu, se voit refuser le renouvellement de la chefferie de service (il est psychiatre chef de service depuis 15 ans dans le Nord) au prétexte qu’il exprime publiquement son opposition à la politique du directeur de son hôpital de rattachement et de l’Agence Régionale du Nord Pas de Calais. C’est ce que nous appelons un délit d’opinion. Il se trouve que Pierre Delion, professeur de psychiatrie à Lille, est lui-même tracassé, dénoncé par une association de parents militante contre la psychiatrie au titre de ses conceptions du soin psychique. Je soumets à notre discussion une initiative à Lille en Octobre 2009 sur le thème « psychiatrie et politique de la peur », où les 2 Pierre seraient activement présents, et où pourrait être également fait le démontage des effets renforcés par la Loi Bachelot de plus de 20 ans de réformes hospitalières.
La psychiatrie encore.
Ø La réforme répressive de la loi portant sur l’hospitalisation psychiatrique comme une loi de santé mentale disloquant la psychiatrie de service public se profilent pour la rentrée. Nous devons être aux côtés de l’Appel des 39 – La nuit sécuritaire, de l’Union Syndicale de la Psychiatrie, des syndicats et organisations qui s’opposeront vigoureusement contre ces lois. Il y a déjà la proposition de rencontre à Lille. L’Appel des 39 prévoit un Forum national les 4 et 5 décembre 2009 à Paris (tout en se réservant des actions auparavant en cas de parution des projets de lois annoncés juste avant). Je propose que nous en soyons.
Ø Le samedi 10 octobre est la journée internationale pour la santé mentale.
Le Comité Européen : Droit, Éthique et Psychiatrie envisage d’organiser ce jour là à Bruxelles, en co organisation avec la Ligue Bruxelloise Francophone de Santé Mentale, un forum européen centré sur le thème « L’humain et la santé mentale ». Le collectif « Non à la politique de la peur » y sera invité, ainsi que l’Appel des 39, la LDH et d’autres organisations encore. Ce serait —après Milan le 21 mai
La montée en puissance de la répression policière en lien évident avec l’offensive néo-libérale est très inquiétante. La réaction de nombreuses organisations, et en particulier du Collectif Liberté, Égalité, Justice (CLEJ)[2], est une première riposte positive. Je vous invite également à signer la pétition lancée par Stéphane Gatti. Nous devrons discuter de la nécessité de réagir très vite par une large constellation d’organisations et collectifs, et d’idées d’initiatives à soumettre aux autres.
D’autres sujets peuvent venir à l’ordre du jour, comme par exemple Pôle Emploi et le traitement de l’aggravation massive du chômage, ……
Enfin, cette prochaine réunion pourrait décider une conférence de presse de rentrée sur la base d’un texte princeps de rentrée et de présentation à la presse de situations et de propositions.
Voilà de nombreux points à l’ordre du jour qui feront sans doute ressentir à beaucoup d’entre nous la nécessité d’une réunion de rentrée nombreuse, réflexive et active : LUNDI 31 AOÛT à 18 heures au local de la Ligue des Droits de l’homme 138, rue Marcadet – 75018 Paris
Cordialement à tous,
Claude Louzoun
«[1] La citation complète est la suivante : « Eh bien, chose curieuse pour une pensée sommaire qui penserait que toute exploration de l’éthique doit porter sur le domaine de l’idéal, sinon de l’irréel, nous irons au contraire, à l’inverse dans le sens d’un approfondissement de la notion du réel. La question éthique, pour autant que la position de Freud fait faire un progrès, s’articule d’une orientation du repérage de l’homme par rapport au réel. » Jacques Lacan, L’éthique de la psychanalyse, Le séminaire Livre VII, éditions du Seuil, Paris, 1986, pp. 20-21. [2] La réunion de rentrée du CLEJ est le mercredi 16 septembre à 18 heures au local du syndicat de la magistrature.
Préparer la rentrée du Collectif NON À LA POLITIQUE DE LA PEUR
La question éthique, …., s’articule d’une orientation du repérage de l’homme par rapport au réel
Jacques Lacan[1]
La réunion de convergence du 6 juin a été fort riche en informations, en échanges, mais également en questionnements. Le compte-rendu qui vous a été adressé précédemment en a fait un bon retour.
Nous avons une suite à construire à cette rentrée. Contribuer activement à revivifier les luttes antitotalitaires et anti casse des services publics. Dans cette perspective, nous sommes à la recherche de formes nouvelles d’action qui permettent d’être entendus et qui soient des leviers pour changer les rapports de force.
Le mouvement des « désobéisseurs » est exemplaire. Les sanctions sont tombées une fois les écoles et facs fermées ! Sans doute faudrait-il leur permettre de retrouver la parole pour faire comprendre en quoi leur critique pratique contient dénonciation, opposition, refus et proposition.
De même, le collectif Base Élève peut attester de ses résultats, mais aussi de leur usage concret possible pour aboutir à l’élimination de l’usage (pernicieux ?) de contrôle social.
Il serait des plus utiles que nous puissions disposer, notamment par le travail du Mouvement anti délation, d’informations sur les resserrements au niveau des collectivités territoriales du contrôle social et de la marche vers la société de surveillance. Quelle action démonstrative peut s’imaginer alors ?
Le domaine de la santé sera occupé par de nombreuses initiatives en septembre et en octobre.
Le collectif des 3 C prépare la rentrée, notamment : la recension des suppressions de postes dans les hôpitaux, pour illustrer la portée du phénomène et les mensonges de la ministre ; la riposte aux nouvelles dispositions concernant la Poste confirmant la perspective de privatisation ; la relance de la « bagarre » sur les franchises médicales.
A peine adoptée la loi Bachelot, la répression tombe : le docteur Pierre Paresys, ancien président de l’Union Syndicale de la Psychiatrie, militant syndical connu, se voit refuser le renouvellement de la chefferie de service (il est psychiatre chef de service depuis 15 ans dans le Nord) au prétexte qu’il exprime publiquement son opposition à la politique du directeur de son hôpital de rattachement et de l’Agence Régionale du Nord Pas de Calais. C’est ce que nous appelons un délit d’opinion. Il se trouve que Pierre Delion, professeur de psychiatrie à Lille, est lui-même tracassé, dénoncé par une association de parents militante contre la psychiatrie au titre de ses conceptions du soin psychique. Je soumets à notre discussion une initiative à Lille en Octobre 2009 sur le thème « psychiatrie et politique de la peur », où les 2 Pierre seraient activement présents, et où pourrait être également fait le démontage des effets renforcés par la Loi Bachelot de plus de 20 ans de réformes hospitalières.
La psychiatrie encore.
Ø La réforme répressive de la loi portant sur l’hospitalisation psychiatrique comme une loi de santé mentale disloquant la psychiatrie de service public se profilent pour la rentrée. Nous devons être aux côtés de l’Appel des 39 – La nuit sécuritaire, de l’Union Syndicale de la Psychiatrie, des syndicats et organisations qui s’opposeront vigoureusement contre ces lois. Il y a déjà la proposition de rencontre à Lille. L’Appel des 39 prévoit un Forum national les 4 et 5 décembre 2009 à Paris (tout en se réservant des actions auparavant en cas de parution des projets de lois annoncés juste avant). Je propose que nous en soyons.
Ø Le samedi 10 octobre est la journée internationale pour la santé mentale.
Le Comité Européen : Droit, Éthique et Psychiatrie envisage d’organiser ce jour là à Bruxelles, en co organisation avec la Ligue Bruxelloise Francophone de Santé Mentale, un forum européen centré sur le thème « L’humain et la santé mentale ». Le collectif « Non à la politique de la peur » y sera invité, ainsi que l’Appel des 39, la LDH et d’autres organisations encore. Ce serait —après Milan le 21 mai
La montée en puissance de la répression policière en lien évident avec l’offensive néo-libérale est très inquiétante. La réaction de nombreuses organisations, et en particulier du Collectif Liberté, Égalité, Justice (CLEJ)[2], est une première riposte positive. Je vous invite également à signer la pétition lancée par Stéphane Gatti. Nous devrons discuter de la nécessité de réagir très vite par une large constellation d’organisations et collectifs, et d’idées d’initiatives à soumettre aux autres.
D’autres sujets peuvent venir à l’ordre du jour, comme par exemple Pôle Emploi et le traitement de l’aggravation massive du chômage, ……
Enfin, cette prochaine réunion pourrait décider une conférence de presse de rentrée sur la base d’un texte princeps de rentrée et de présentation à la presse de situations et de propositions.
Voilà de nombreux points à l’ordre du jour qui feront sans doute ressentir à beaucoup d’entre nous la nécessité d’une réunion de rentrée nombreuse, réflexive et active : LUNDI 31 AOÛT à 18 heures au local de la Ligue des Droits de l’homme 138, rue Marcadet – 75018 Paris
Cordialement à tous,
Claude Louzoun
«[1] La citation complète est la suivante : « Eh bien, chose curieuse pour une pensée sommaire qui penserait que toute exploration de l’éthique doit porter sur le domaine de l’idéal, sinon de l’irréel, nous irons au contraire, à l’inverse dans le sens d’un approfondissement de la notion du réel. La question éthique, pour autant que la position de Freud fait faire un progrès, s’articule d’une orientation du repérage de l’homme par rapport au réel. » Jacques Lacan, L’éthique de la psychanalyse, Le séminaire Livre VII, éditions du Seuil, Paris, 1986, pp. 20-21. [2] La réunion de rentrée du CLEJ est le mercredi 16 septembre à 18 heures au local du syndicat de la magistrature.