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mercredi 12 août 2009

La mobilité des fonctionnaires vaudra aussi à l’hôpital
Le projet de loi sur la mobilité des fonctionnaires que le Parlement a définitivement adopté, hier, jeudi, concerne aussi l’hôpital. Globalement, l’objet de ce texte, résumé par le ministre du Budget Éric Woerth, est de « permettre à chaque fonctionnaire de découvrir les différents métiers ou territoires de l'État » (aujourd’hui, moins de 5 % de fonctionnaires servent hors de leur corps d'appartenance).

Ses dispositions sont toutefois contestées par les syndicats qui y voient la porte ouverte à une remise en cause de la stabilité de l’emploi et à une réduction des effectifs.

Surtout centrées sur la fonction publique d’État, les nouveautés introduites par la future loi changent les règles par exemple en matière de droit au départ, de cumul des temps partiels (un agent de l'État pourra cumuler plusieurs emplois à temps partiel relevant des trois fonctions publiques – État, territoriale, hospitalière – représentant au total un temps complet), de recours à l’intérim (les trois fonctions publiques pourront avoir recours à des agences d'intérim pour de s « remplacements », des « vacances d'emploi », un « accroissement temporaire d'activité » ou un « besoin occasionnel ou saisonnier ») ou de cumul emploi public-privé (passage de 1 à 2 ans de la durée pendant laquelle le fonctionnaire qui crée ou reprend une entreprise peut cumuler son activité privée avec son emploi public ; possibilité d'exercer une activité privée lucrative pour les agents occupant un emploi à temps non complet représentant moins de 70 % de la durée légale du travail – au lieu de 50 % aujourd'hui).
› K. P.
Quotimed.com, le 24/07/2009




LADEPECHE.FR
PUBLIÉ LE 30/07/2009 04:35 | LADEPECHE.FR
Cri d'alarme sur l'hôpital de Lavelanet et le CHIVA
Santé. Le syndicat «Force ouvrière» s'adresse au directeur régional de l'agence d'hospitalisation.
http://www.ladepeche.fr/article/2009/07/30/646933-Cri-d-alarme-sur-l-hopital-de-Lavelanet-et-le-CHIVA.html

Marie-Odile Soula est déléguée syndicale « Force ouvrière » pour l'Ariège sur le secteur santé. Entretien.

Vous venez de mettre publiquement et sévèrement en cause les décisions récentes du directeur de l'ARH concernant l'hôpital de Lavelanet et le CHIVA. Pourquoi ?

Par courriers des 29 et 30 juin dernier, l'ARH vient d'une part de décider de la liquidation progressive de l'hôpital de Lavelanet (arrêt des blocs opératoires la nuit) ; d'autre part, en paralysant les investissements du CHIVA, elle compromet l'avenir de la santé dans le département. Ne nous y trompons pas, il ne s'agit pas d'un débat budgétaire mais politique et stratégique sur un sujet primordial et qui engage les Ariégeois pour plusieurs années.

Pourquoi les décisions concernant le CHIVA ont-elles un impact départemental ?

Directement parce que certains projets concernent d'autres établissements (comme les 20 lits de psychiatrie financés par le CHAC). Indirectement parce que par l'étendue de son offre technique, humaine et sa situation géographique, le CHIVA est un hôpital de référence.

Pourtant l'ARH justifie ses décisions dans les 2 cas par les déficits de ces établissements

C'est précisément cela qui est injuste et scandaleux dans les 2 cas. D'emblée, la situation de l'hôpital de Lavelanet n'a rien à voir avec celle du CHIVA.

Le CHIVA, qui n'était pas jusque là déficitaire, a une situation globalement saine. Les projets de l'hôpital 2012 (extension des urgences, mise en conformité de la réanimation et de la dialyse avec extension du nombre de lits, mise à disposition de 20 lits de psychiatrie financés par le CHAC) avaient été validés par l'ARH il y a deux ans mais retardés. L'ARH prend prétexte que le CHIVA a un léger déficit (de l'ordre de 1,6 %) et qu'il dépasserait le seuil prévu (2,5 %) par une circulaire pour tout paralyser.

Il prend le problème à l'envers en s'appuyant sur une situation prévisionnelle non équilibrée. C'est une décision « auto réalisatrice » car s'il n'investit pas, le CHIVA va générer progressivement plus de déficit ! M. le directeur de l'ARH aurait dû mieux lire la circulaire dont il s'inspire et se renseigner sur sa signataire : d'une part, la circulaire lui donne la possibilité de passer outre la crispation comptable notamment dans le doute sur le franchissement du seuil.

D'autre part la signataire de la circulaire, Mme Poder est une ancienne magistrate de la Cour des comptes qui comprend parfaitement que des effets de seuil ne peuvent paralyser des décisions opportunes !

Pour le centre hospitalier du pays d'Olmes, vous parlez de budgets passés mensongers

Les déficits à l'hôpital de Lavelanet sont liés à la gestion calamiteuse de la précédente équipe. Le directeur de l'ARH a accepté pendant des années la fiction de l'équilibre du budget que lui a présentée l'équipe sortante. L'équipe entrante en septembre 2008 a demandé un audit. Nous sommes fixés : 15 % de déficit, c'est-à-dire une situation de faillite. Mais au dernier conseil d'administration du 15 juillet dernier, des langues ont commencé à se délier sur les approximations budgétaires passés…

L'autre injustice serait que le nouveau directeur de l'hôpital et le maire actuel de Lavelanet, président du conseil d'administration, soient les responsables et les exécutants du démantèlement du centre hospitalier du pays d'Olmes, dont leur prédécesseur porte la responsabilité.

Que proposez-vous ?

Pour nous, il faut rétablir les chiffres du passé et c'est aux responsables de la situation et notamment l'ARH de donner les moyens de sa pérennité au centre hospitalier du pays d'Olmes. Surtout, nous n'accepterons pas que le personnel et les patients fassent les frais d'une situation et de décisions contestables dont ils ne sont pas responsables.

Concernant le CHIVA, vous dites que les décisions de l'ARH sont à chercher ailleurs que dans sa situation financière. Où d'après vous ?

La vraie question pour chaque acteur, c'est de savoir si il croit à son hôpital et quelle part de petit confort personnel il est prêt à sacrifier pour cela.




Le figaro.fr

Décès du philosophe Francis Jeanson

AFP
02/08/2009 | Mise à jour : 21:26

Le philosophe Francis Jeanson, fondateur d'un réseau de soutien au FLN pendant la guerre d'Algérie (réseau dit des "porteurs de valise"), est mort à 87 ans, samedi soir près de Bordeaux, a-t-on apris auprès de sa famille.

Auteur de nombreux ouvrages notamment sur Jean-Paul Sartre dont il était très proche, collaborateur de la revue Les Temps modernes, Francis Jeanson est mort à la Clinique d'Arès où il avait été hospitalisé, a précisé son fils Olivier.

Francis Jeanson qui se voulait le défenseur des causes justes, s'était engagé aux côtés des combattants algériens après le déclenchement de la guerre d'Algérie, créant un réseau permettant de collecter et transporter fonds et faux-papiers pour les militants du FLN opérant en France.

Dans "Notre guerre", un livre paru en 1960 et immédiatement saisi, il s'était expliqué sur son combat, répondant à ceux qui lui reprochaient de soutenir les ennemis de son pays, qu'il défendait les valeurs de la France qu'elle même trahissait.
Jugé par contumace, condamné en octobre 1960 à dix ans de prison ferme au terme du procès de son réseau, il est amnistié en 1966. Il se tourne alors vers l'action culturelle, puis l'action sociale en milieu psychiatrique.

Né le 7 juillet 1922 à Bordeaux, licencié de lettres et diplômé d'études supérieures de philosophie, Francis Jeanson rejoint en 1943 les Forces françaises d'Afrique du Nord. Devenu reporter au quotidien communiste Alger républicain en 1945, il rencontre Albert Camus et Sartre. Ce dernier lui confie la gérance de la revue Les Temps modernes (1951-1956). Parallèlement, Jeanson crée et dirige aux éditions du Seuil la collection "Ecrivains de toujours".

En 1955, il publie "L'Algérie hors la loi", qui dénonce l'échec du système d'intégration des masses algériennes et affirme la légitimité des hors-la-loi du FLN, avec lequel il prendra contact. Du militantisme de la pensée, il passe à l'action et crée deux ans plus tard le "réseau Jeanson" qui sera démantelé en 1960. Il entre alors dans la clandestinité, quittant la France pendant quelques années.

Amnistié, Jeanson participe notamment à des expériences de psychiatrie ouverte et des réseaux de réflexion pour faire sortir la maladie mentale des murs de l'hôpital.
Engagé jusqu'au bout, il est président de l'Association Sarajevo en 1992 et candidat sur la liste "L'Europe commence à Sarajevo" du professeur Léon Schwartzenberg pour les élections européennes de 1994.







International
Les signes annonciateurs de schizophrénie, nouvelle cible des chercheurs
AP | 03.08.2009 | 19:37
http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/20090803.FAP7157/les_signes_annonciateurs_de_schizophrenie_nouvelle_cibl.html

Repérer les signes annonciateurs d'une schizophrénie et les traiter pour stopper l'évolution de la maladie: c'est l'espoir que caressent les psychiatres américains qui sont de plus en plus nombreux à former des équipes au repérage de ces tout premiers signes.

Car si cette phase au cours de laquelle les malades peuvent avoir des hallucinations auditives et visuelles ou des pensées bizarres, sans réellement y croire, est connue d'eux depuis des décennies, les médecins ne savent toujours pas la traiter.

Certains de ces signes précoces sont presque imperceptibles. "Parfois, les enfants disent que les lumières semblent différentes", et que les fenêtres sont trop brillantes, souligne Ann Lovegren Conley, infirmière praticienne à l'université du Maine du Sud. Ce peut être le signe "qu'il ne s'agit pas d'une dépression typique ou d'un stress réactionnel", précise-t-elle. "Il y a quelque chose en plus".

A l'opposé, les personnes souffrant de psychose avérée s'accrochent à des explications irrationnelles. Quand quelqu'un interprète un étrange halo de lumière à l'entrée de la chambre à coucher comme un message urgent annonçant la mort d'un proche, "c'est le signe qu'il a basculé dans la psychose", observe le Dr Thomas McGlashan, professeur de psychiatrie à l'Université de Yale.

A l'heure actuelle, pour affiner le diagnostic de psychose débutante, les spécialistes ont recours à des outils, notamment la lecture de scanners, l'étude de l'ADN et la recherche hormonale.

Pour améliorer ses connaissances, l'infirmière Conley s'est mise en rapport avec le programme PIER (Portland Identification and Early Referral program), une des 20 cliniques des Etats-Unis qui étudient de près les signes annonciateurs de schizophrénies. PIER a formé cette infirmière, tout comme des milliers de ses consoeurs, de conseillers et autres pédiatres, au repérage de cette pathologie, dans Portland et sa région.

Ce programme met l'accent sur les thérapies non pharmacologiques pour les patients âgés de 12 à 25 ans, bien qu'environ les trois quarts d'entre eux prennent des traitements anti-psychotiques. Il comprend des réunions de groupes dans lesquelles les patients et les familles débattent des moyens de venir à bout de la tension au jour le jour. Le programme se consacre aussi au maintien des enfants à l'école, dans leurs familles et plus généralement dans la société.

Subventionnée par des dons de la Fondation Robert Wood Johnson, la méthode PIER est par ailleurs expérimentée en Californie, dans l'Oregon, le Michigan et l'Etat de New York.

Etudier la schizophrénie débutante est une tâche ardue pour le petit mais croissant nombre de chercheurs de la région car cette maladie y est relativement rare. Une communauté normale peut afficher un cas pour 10.000 habitants chaque année, et une partie seulement va pouvoir entrer dans une étude.

Cette année, un projet dont l'objectif est de découvrir les signes biologiques qui pourraient aider au diagnostic de psychose débutante a démarré sur les chapeaux de roue. Le projet est subventionné par l'Etat fédéral. Déjà, la preuve est faite que l'association d'un scanner et d'un questionnaire standard peut apporter une aide réelle, déclare Tyrone Cannon, de l'Université de Californie à Los Angeles.

Ces recherches pourraient aussi montrer la voie de meilleurs traitements en mettant au jour les bases biologiques de la psychose, ajoute M. Cannon, l'un des principaux chercheurs impliqués dans le projet.

En ce qui concerne le traitement des signes annonciateurs, les scientifiques déclarent avoir des approches prometteuses, sans pour autant disposer de traitement franchement efficace pour prévenir l'apparition de la maladie.

De faibles doses d'anti-psychotiques atténuent les symptômes. Mais on ne sait pas si ces drogues peuvent prévenir la psychose. Les effets collatéraux comme la prise de poids, posent un réel problème, de nombreux patients traités n'ayant de toute façon jamais développé la maladie. Plus grave encore, cette prise de poids peut détourner les jeunes patients du traitement anti-psychotique, même s'ils évoluent vers une psychose et qu'ils en ont besoin.

Quant aux traitements pycho-sociaux, les chercheurs les trouvent prometteurs, notamment ceux qui tentent d'aider les patients à gérer leur anxiété, à comprendre et à interpréter leurs symptômes. Des efforts pour soutenir les plus jeunes complètent cette formation, notamment pour les aider à garder leur travail, rester en contact avec leurs pairs, éviter le chômage et l'isolement social à terme, que ces jeunes entrent ou pas dans la psychose, soulignent les experts.

Si aucun résultat officiel n'a été publié depuis ses débuts il y a huit ans, le programme PIER semble toutefois efficace. A Portland, "on voit tous les jours des enfants aller mieux ", assure le Dr William McFarlane, directeur du programme. AP

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