par Johanna Luyssen publié le 4 novembre 2021
Des meurtres en série chamboulent Tel-Aviv. Dans des mises en scène sanglantes, qui ont tout du crime rituel, des femmes, trentenaires émancipées, childfree et fières de l’être, sont «saignées». Dina, par exemple : on a retrouvé cette flamboyante bibliste ligotée à une chaise dans son appartement, le mot «maman» inscrit sur le front, une poupée entre les mains. Même traitement pour la non moins flamboyante Ronit, retrouvée trois jours après sa mort dans son salon immaculé, ligotée, nue sur son fauteuil Ikea imbibé de sang, un poupon entre les mains. Et toujours ce «maman» au rouge à lèvres carmin inscrit sur le front. Mises en scène grotesques et épouvantables, ces crimes suintent la vengeance et la justice archaïque – comme lorsqu’on noyait les sorcières lors d’ordalies afin de déterminer leur culpabilité.