L'art brut, c'est cet art qui échappe aux écoles, aux formations. A Bessé-sur-Braye, Michel Rousseau accumule les pierres, les ardoises, pour le plus grand plaisir des passants. Il fait voir la vie sous un autre jour..
Bienvenue rue de la Pierre Perdue à Bessé-sur-Braye. L'univers de Michel est né ici il y a dix ans. Il achète un petit bout de terrain avec dessus un énorme tas de pierres, de briques et d'ardoises.
"Il ne me convenait pas, c'était un tas de pierres, donc j'en ai fait un rond", explique Michel.
Un deuxième tas, puis une troisième... Au fil des années, trente tours sont sorties de terre. Une pulsion, puis une addiction venue d'ailleurs.
Par Frédéric OjardiasPublié le 29-05-2019
L'esport, le jeu vidéo compétitif, est particulièrement développé en Corée du Sud. Ici, la team SKT, sponsorisée par l'une des plus grosses entreprises de téléphonie mobile du pays.REUTERS/Tyrone Siu
La Corée du Sud exprime son opposition à la récente décision de l’Organisation mondiale de la santé de classer l’addiction aux jeux vidéo comme une maladie mentale, au même titre que la dépendance aux drogues ou aux jeux d’argents.
Avec notre correspondant à Séoul,
Le ministère de la Culture a annoncé sa volonté de déposer un recours auprès de l’organisation onusienne. « Il n’y a pas de preuve scientifique convaincante » que l’addiction aux jeux vidéo est une maladie mentale, assure un de ses représentants.
La prise de médicaments prescrits aux patients qui souffrent de maladie mentale s'accompagne pratiquement toujours d'une importante prise de poids. Afin d'aider ses patientes à reprendre confiance en elles malgré leurs rondeurs, le CIUSSS du Nord-de-l'île-de-Montréal a organisé un défilé de mode qui mettait à l'honneur des femmes souffrant de maladie mentale.
Elyse Benoit, chef d'équipe de suivi intensif dans le milieu (SIM) au CIUSSS du Nord-de-l'île-de-Montréal, est consciente que cette initiative peut sembler paradoxale : La mode, semble-t-il, ne va pas avec les grandes problématiques de santé mentale. Quand on parle de mode, on parle de minceur, on parle de jeunesse, on parle de beauté, on parle de richesse. Avec l’événement, ce qu’on veut, c’est valoriser les formes d’une femme ronde.
Les scientifiques ont longtemps refusé de parler d’émotions à propos des animaux. Le problème tient à la confusion entre émotions et sentiments. Les émotions sont des états physiques et mentaux en réaction à l’environnement. Les sentiments sont l’interprétation subjective qu’on en fait.
Selon certaines études, le chimpanzé possède toute une gamme d’expressions faciales. Ici lors d’un test d’identité au Centre de primatologie de l’université Louis-Pasteur, à Strasbourg.
La Dernière étreinte. Le monde fabuleux des émotions animales… et ce qu’il révèle de nous par Frans de Waal, Les liens qui libèrent, 2018
Comment définissez-vous les émotions et en quoi se distinguent-elles des sentiments ?
Les émotions sont des états du corps et de l’esprit. Les psychologues ont tendance à oublier le corps parce qu’ils se concentrent davantage sur les sentiments quand ils interrogent les gens dans le cadre d’une enquête.
Les émotions sont des états du corps en réaction à l’environnement. Elles se manifestent notamment par une modification de la tension artérielle, de la température corporelle, du rythme cardiaque. Quand nous décrivons nos émotions, nous faisons souvent référence à nos viscères, nous parlons par exemple de notre ventre ou de notre cœur. Il y a un grand spectre d’émotions, mais les principales sont la peur, la colère, l’amour…
Les sentiments relèvent davantage d’une évaluation subjective, et toutes les émotions ne parviennent pas au stade du sentiment. Les sentiments supposent à la fois d’éprouver des émotions et de les interpréter.
Pas votre âge chronologique (ce nombre agaçant de chandelles sur votre gâteau d'anniversaire), mais votre âge ressenti, celui de votre être intérieur ?
En Amérique du Nord, nous regroupons généralement les gens par tranches d'âge socialement construites comme l'enfance, l'adolescence, le jeune âge adulte, l'âge mûr et la vieillesse. Les catégories d'âge sont associées à différents droits et privilèges. Rattachées à ces catégories d'âge, il y a des attentes comportementales. Par exemple, on s'attend à ce que les personnes âgées soient fragiles et sans défense.
Cependant, la recherche a montré que l'âge subjectif de la plupart des gens - la façon dont ils se sentent - est très différent du nombre d'années qu'ils ont vécu. L’ « âge intérieur » est l'âge du moi intérieur ou de la personnalité. Cet âge varie d'un individu à l'autre. Un jeune se sent souvent plus vieux que son âge, alors qu'une personne âgée se sent plus jeune.
Elisabeth Roudinesco est une psychanalyste intelligente, qui a réussi à sauver les éléments les plus essentiels et les plus précieux de la théorie de Sigmund Freud, tout en favorisant une évolution des approches de la psychanalyse classique.
Elisabeth Roudinesco est une historienne et psychanalyste française de grand prestige international. Elle est actuellement chercheuse à l’Université Paris VII, Denis Diderot, et est l’une des voix les plus influentes de la psychanalyse contemporaine. Elisabeth Roudinesco est aussi l’auteur d’une des plus belles et plus intéressantes biographies de Sigmund Freud.
Elle vient de la haute classe de la société et est la fille de grands intellectuels. Elisabeth Roudinesco est diplômée en littérature par l’Université de la Sorbonne. Puis elle a fait une maîtrise en linguistique et a suivi des cours avec des auteurs célèbres de son époque, tels que Michel Foucault et Gilles Deleuze. Plus tard, elle a reçu son doctorat en lettres.
En juillet 2018, une boutique vendant du cannabis à usage thérapeutique avait dû fermer à Annœullin, près de Lille, peu de temps après son ouverture en mai.Philippe Huguen, AFPAlors que le débat organisé le 28 mai au Sénat s’est conclu à la quasi-unanimité des parlementaires en faveur de l’usage du cannabis médical, ce dernier sera expérimenté pendant "environ deux ans" dès que le ministère de la Santé l’aura validé.
Expérimentation imminente. L’usage thérapeutique du cannabis pourrait bientôt devenir une réalité légalement encadrée pour des centaines de milliers de patients français souffrant de fortes douleurs à cause d’une maladie. Selon les chiffres généralement avancés par les associations de patients, ils pourraient être entre 300 000 et 1 million dans ce cas.
"Il y aura environ deux ans d’expérimentation du cannabis à usage thérapeutique à partir du moment où on aura le feu vert et les financements du ministère de la Santé", explique le professeur Nicolas Authier, chef du service de pharmacologie médicale et du centre de la douleur au CHU de Clermont-Ferrand, contacté par France 24. Ce dernier préside depuis plusieurs mois le comité d’experts, créé par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), chargé d’évaluer “les modalités de mise à disposition” du cannabis thérapeutique et dont le rapport est attendu le 26 juin.
Cette expérimentation "va être mise en place assez rapidement, dans les prochaines semaines", affirme Jean-Baptiste Moreau, député (LREM) de la Creuse contacté par France 24, qui voit d’un bon œil le cannabis à usage thérapeutique. Il explique : "L’enjeu, c’est d’arriver à ce que la production [de ces produits pharmaceutiques, NDLR] soit assurée par une filière franco-française". De préférence dans son département, en quête d’un nouveau souffle économique, et dont certains élus ont déjà demandé, en 2018, au gouvernement l’autorisation d’y cultiver et d’y exploiter du cannabis à usage thérapeutique.
Entre barrières indispensables à la relation de soins, souhait de partager sa propre expérience avec les patients et excès d’informations, comment trouver sa place dans une relation de soins lorsque l’on est à la fois soignant et patient ou ex-patient ? Deux articles et des témoignages.
Les Drs Sophie Le Guen et Jean-Christophe Seznec ont publié aux éditions Leduc.s un ouvrage grand public sur la lutte contre les « pensées hameçons » qui occupent les journées, empêchent le repos et font le lit du burn out. Un phénomène que ces deux médecins ont souvent constaté chez leurs confrères.
Le Quotidien : Les médecins savent-ils prendre du recul sur leur exercice ?
Dr JEAN-CHRISTOPHE SEZNEC : Bien souvent non. De nombreuses situations peuvent conduire les médecins à « ruminer » : avant tout l’« overbooking, overthinking ». On est médecin 24H sur 24 et de nombreux médecins généralistes ou hospitaliers travaillent plus de 60h de travail par semaine sans compter les gardes et ce dès leur cursus d’interne. Avec un tel surrégime, il leur est difficile de « débrancher » leur cerveau pendant leur temps de repos. Le mental continue à penser aux patients et à résoudre les problèmes une fois une fois rentré à domicile. Cette recherche de solutions sans fin peut entraîner des troubles du repos et du sommeil et fait, en partie, le lit du burn out.
Dans le sud du pays, des habitantes utilisent un produit aux vertus supposées médicinales et aphrodisiaques, mais qui inquiète les professionnels de santé.
Par Chloé Lauvergnier et Seydou Tamba CisséPublié le 2 juin 2019
Assise dans la cour d’une grande maison, Fatou* ouvre délicatement un sac en plastique. A l’intérieur, des dizaines de sachets laissent s’échapper une forte odeur de tabac. Chacun contient quelques grammes d’un produit semblable à du terreau. « Vous sentez cette odeur ? Elle n’a pas changé depuis une semaine : c’est le signe que le produit est de bonne qualité », affirme cette habitante de Sédhiou, une petite ville de Casamance, dans le sud du Sénégal.
Depuis quelques années, de plus en plus de femmes de la région consomment ce produit, qu’elles surnomment « tabac » en raison de sa composition. « Il m’a permis de soulager mes maux de ventre. Mais il sert aussi à traiter les douleurs aux articulations et l’anémie, à lutter contre la fatigue et à faciliter l’accouchement », assure Fatou, qui le vend à d’autres habitantes de Sédhiou. D’après elle, le produit permettrait même de soigner l’infertilité :
« Je connais une femme qui n’a jamais réussi à avoir d’enfants durant dix ans. Elle est tombée enceinte après avoir commencé à le consommer. »
RTL INFO Vincent Jamoulle et Julien Raway,publié le 30 mai 2019 BELGIQUE
Les vétérinaires se suicident 4 fois plus que la moyenne. Une réalité qui s'est vérifiée ces trois dernières semaines en région liégeoise où trois vétérinaires se sont donné la mort. Comment expliquer ce phénomène ?
Pour les trois suicides récents, les motivations qui ont poussé à l'acte viennent de malaise personnel ou de problèmes dans la vie privée. Mais les vétérinaires ont tout de même un rapport particulier qu'ils entretenaient avec la mort. L'euthanasie est un acte qu'ils pratiquent tous très régulièrement. "Le vétérinaire a démystifié la mort et quand il est acculé de problèmes, cette solution-là s'ouvre peut-être à lui, confie Marcel Renard, administrateur de l'Union professionnelle des vétérinaires. D'autant plus que nous avons les produits et l'expérience de ceux-ci."
Il est des moments particulièrement fastes en matière d’avancées scientifiques et le 10 avril dernier, trois découvertes majeures, touchant à trois domaines-clés de la connaissance, nos origines, notre cerveau et notre Univers, ont été annoncées à seulement quelques heures d’intervalle.
Les patients souffrant de symptômes sévères lorsqu'ils prennent leurs antidépresseurs trop rapidement ont besoin de davantage d'aide et de soutien, indique le Royal College of Psychiatrists.
Les recommandations actuelles suggèrent que la plupart des gens devraient pouvoir se retirer des médicaments sur une période de quatre semaines.
Mais les psychiatres disent que certains patients qui prennent les comprimés à long terme peuvent subir des effets secondaires graves qui peuvent durer beaucoup plus longtemps.
Les directives cliniques nationales sont en cours de mise à jour.
Wendy Burn, présidente du Royal College of Psychiatrists, a déclaré qu'elle souhaitait voir les lignes directrices «plus conformes à ce que certains patients – et médecins généralistes – disent de la gamme d'expériences d'antidépresseurs».
Lecture, mathématiques : avec la cuisine on peut apprendre en s'amusant. C'est l'expérience menée toute cette année par les enseignantes de l'hôpital Marius Lacroix, avec des enfants suivis en psychiatrie. L'aventure s'est conclue lundi par un atelier de cuisine animé par une cheffe.
La Rochelle, France
Un vrai atelier de cuisine, avec une professionnelle. C'est l'aboutissement d'une année scolaire pour Léo, Mathéo, Kévin, Lucas, et Océane. Ils ont entre 11 et 12 ans, et sont suivis à l'hôpital psychiatrique Marius-Lacroix de La Rochelle, pour des troubles du développement.
L’Établissement public de santé mentale (EPSM) Charcot, à Caudan, entre dans un nouveau projet d’établissement de cinq ans. Accès aux soins, information, prévention, reconstruction de cinq unités, les projets sont nombreux mais le portefeuille pas assez rempli… Denis Martin, directeur et Philippe Houang, chef du pôle de la pédopsychiatrie et président de la commission médicale, feront tous deux valoir leurs droits à la retraite fin juin. Ils dressent la photographie de Charcot et alertent sur la nécessité de changer de regard sur la psychiatrie.
En accès restreint ou en libre circulation, le tabac est à la fois vecteur de sociabilisation et de tensions.
«Avant d'arriver en clinique psychiatrique, je ne fumais pas», lance Émeline. La jeune femme de 20 ans a été hospitalisée en clinique privée pour anorexie-boulimie il y a un an. Lorsqu'elle intègre les lieux, une vision la marque: «J'ai d'abord vu le patio, avec des jeunes en train de fumer, des pots de tabac à côté d'eux. Pour une non-fumeuse, c'était assez frappant». Comme elle, beaucoup de personnes passées par les milieux psychiatriques ont observé la place importante qu'y occupe la cigarette.
Sous-effectif permanent, patients mineurs et majeurs mélangés, personnel à bout de nerfs... Les syndicats de la psychiatrie euroise poussent un coup de gueule.
La psychiatrie est en crise : depuis plusieurs mois, les mouvements sociaux se multiplient, en Normandie comme partout en France. Au Nouvel Hôpital de Navarre, qui coordonne la psychiatrie dans tout le département de l’Eure, les syndicats poussent un cri d’alarme, et la direction de l’établissement approuve plusieurs de leurs constats.
« Le désarroi des équipes est général, […] beaucoup de collègues se retrouvent dans des situations de burn-out », affirment les syndicats FO et CGT, inquiets pour leurs équipes autant que pour les patients :
Les prises en charge se dégradent du fait du sous-effectif chronique et de l’épuisement dramatique des équipes soignantes.