Par Sandrine Cabut Publié le 15 octobre 2021
Les mécanismes et les ressorts psychologiques des faux aveux, domaine méconnu de la science, sont étudiés depuis les années 1980. Les chercheurs ont pu démontrer qu’il est possible, dans certaines conditions, de pirater, en quelque sorte, les cerveaux d’individus.
Avouer un délit ou même un crime qu’on n’a pas commis ? A première vue, l’idée paraît absurde. Les faux aveux sont pourtant une réalité bien au-delà de l’anecdote, et de nombreuses recherches scientifiques menées sur le sujet depuis une quarantaine d’années ont permis de mieux en comprendre les mécanismes et les facteurs de risque, contribuant ainsi à la prévention et la révision de condamnations injustifiées. Cette science des faux aveux s’appuie en partie sur des travaux de psychologie expérimentale qui ont démontré qu’il est tout à fait possible, dans certaines conditions, de convaincre des individus qu’ils sont l’auteur de fautes, voire de délits. Un piratage de leur cerveau, en quelque sorte.