Au sein d’un groupe thérapeutique d’écriture, des jeunes hospitalisés au service « lits ados » de l’hôpital Robert-Ballanger d’Aulnay-sous-Bois ont élu leur « président ». Celui qui portera leurs revendications pour un meilleur quotidien... Reportage.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | | Par Sophie Boutboul
Dans la salle d’activités bordée d’une terrasse sur laquelle des plantes se gorgent de soleil, quatre filles et un garçon se concertent pour élire leur président. Il portera leurs revendications pour un meilleur quotidien, la semaine suivante, devant les soignants de l’unité d’hospitalisation des adolescents du centre hospitalier intercommunal Robert-Ballanger d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
Le service, où se relaient 25 professionnels, compte 9 lits et accueille des jeunes de 12 à 18 ans, 24 heures sur 24, pour des séjours de trois semaines à plusieurs mois. Les locaux, de plain-pied, sont situés au milieu d’une étendue d’herbe, non loin du bâtiment principal moderne en dégradé d’orangé. L’hôpital couvre les villes d’Aulnay-sous-Bois, Livry-Gargan, Le Blanc-Mesnil, Sevran, Tremblay-en-France et Villepinte.
En ce jour de mai, comme chaque mardi, à 15 heures, la psychologue clinicienne, Louise Battistel, et le cadre de santé, Vincent Chaleil, lancent la réunion du groupe thérapeutique mêlant écriture et parole, intitulé « Je de mots », avec les adolescents hospitalisés. « On va faire de vraies élections avec un vote anonyme sur la base de votre programme commun conçu lors des séances précédentes », lance la psychologue, enjouée, à côté d’un baby-foot aux joueurs rouges et bleus.