Auparavant confinées au monde des marginaux, les overdoses concernent aujourd’hui des usagers très bien insérés. Le groupe Surdoses de la brigade des stupéfiants, à Paris, enquête sur ces décès.
LE MONDE | | Par Alexandre Kauffmann
Un soir de l’automne 2013, Caroline, 22 ans, rejoint l’appartement parisien de son petit ami avec une bonne nouvelle : elle vient de décrocher son premier emploi chez un joaillier. Ils achètent une bouteille de vodka et se procurent un gramme de MDMA, poudre cristalline qui favorise l’empathie et l’humeur festive, également connue sous le nom d’ecstasy. Au milieu de la nuit, après avoir avalé plusieurs « parachutes » (façon de consommer la MDMA qui consiste à enrouler la poudre dans une feuille à rouler, puis à l’avaler avec un verre d’eau) de cette drogue de synthèse, la jeune femme meurt d’une hyperthermie.