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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 28 juillet 2022

Maltraitances Orpea : «L’aide-soignante s’est fait taper sur les doigts parce qu’elle donnait trop à manger à mon père»

par Franck Bouaziz  publié le 27 juillet 2022

Alors que l’exploitant d’Ehpad réunit ses actionnaires ce jeudi et entame une opération de nettoyage avec le départ d’une vingtaine de ses cadres, «Libé» a eu accès aux premiers témoignages des familles devant la justice après de nombreuses plaintes déposées pour maltraitance.

C’est l’heure des comptes pour Orpea. Ce jeudi matin, et pour la première fois depuis les révélations du livre enquête de Victor Castanet, les Fossoyeurs (paru en janvier dernier chez Fayard), le groupe de d’établissements pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) réunit ses actionnaires en assemblée générale. Confronté à de violentes accusations de maltraitance envers les résidents et de malversations financières, le groupe tente une opération de sauvetage en faisant tomber nombre de têtes, aussi bien à la direction générale qu’au sein de son conseil d’administration. Pour autant, l’entreprise, dont le cours de l’action a chuté de 73 %, doit faire face à toute une série de procédures pénales. Orpea est en effet dans le collimateur de la justice pour ses pratiques financières, mais avant tout pour la manière dont les résidents ont été traités dans plusieurs de ses établissements.

Journal d'épidémie Soignants non vaccinés, et pourquoi pas des opérations sans gants…




par Christian Lehmann, médecin et écrivain  publié le 28 juillet 2022

Christian Lehmann est médecin et écrivain. Pour «Libération», il tient la chronique d’une société traversée par le Covid-19. 

L’obligation vaccinale des personnels soignants est entrée en vigueur le 15 septembre 2021, soit neuf mois après l’introduction des premiers vaccins contre le Covid en France. Si une majorité de professionnels de santé s’était vaccinée dès que les vaccins leur étaient accessibles, une minorité visible et bruyante avait décidé de «résister» à cette injonction, et s’était retrouvée, par la force des choses, écartée du soin. Sans emploi, sans ressources. Cette situation a ému certains politiques pendant les campagnes électorales. La réintégration immédiate des soignants non-vaccinés avait été mise en avant comme argument de campagne aussi bien au RN que chez LFI. Et découvrant bien tardivement que l’hôpital était exsangue, les «partis de gouvernement», dont l’acharnement néolibéral avait conduit à la catastrophe, se posaient eux-mêmes ouvertement la question.

Psychothérapie : qu'est-ce que rembourse l'assurance-maladie ?

SUISSE

Depuis le 1er juillet, les conditions de remboursement des psychothérapies sont élargies. Les séances de psychothérapie peuvent en effet être remboursées par l'assurance de base dès lors qu'elles ont été prescrites par un médecin. A quoi faut-il prêter attention pour bénéficier de la prise en charge de cette prestation? Réponse.

Dépression, anxiété, burn-out, dépendances... Les troubles psychiques sont fréquents et souvent lourdement handicapants. Avec le covid et ses conséquences, la santé mentale des adultes comme des enfants s’est encore dégradée. Conséquence: les délais d’attente pour accéder à une psychothérapie s’allongent. Faciliter l’accès aux psychothérapies effectuées par des psychothérapeutes en passant du modèle de la délégation à celui de la prescription devrait permettre d’améliorer la situation. Explications sur ce qui change.



Essai Patrick Weil, bon divan Mister President

par Virginie Bloch-Lainé  publié le 27 juillet 2022

En 1919, l’Américain Woodrow Wilson opérait un revirement crucial lors de la rédaction du traité de Versailles, versatilité qui lui vaudra un ouvrage cosigné par Sigmund Freud et le diplomate William Bullitt. «Le Président est-il devenu fou ?» revient sur cette histoire. 

Il fut souvent question, ces derniers mois, de l’article 5 de l’Otan qui assure aux membres du traité une assistance mutuelle. En 1919, un article similaire faillit figurer dans le traité de Versailles. Le président américain Woodrow Wilson «avait signé un pacte d’assistance militaire avec la France en cas d’agression allemande. S’il était entré en vigueur, il aurait provoqué l’immédiate intervention militaire américaine en mai 1940 face à la Wehrmacht». La face du monde aurait été changée si Wilson n’avait pas cédé aux pressions de la majorité républicaine du Sénat (qui refusait cette promesse d’engagement international) ni renoncé au dernier moment de ratifier le traité au nom des Etats-Unis. Le livre très documenté de l’historien Patrick Weil, Le Président est-il devenu fou ?, met en lumière, entre autres, cet «effondrement» d’un homme de pouvoir. Ce titre accrocheur fait songer à un autre président américain mais c’est seulement de Woodrow Wilson (1856-1924) qu’il s’agit ici. Il fut président pour deux mandats, de 1913 à 1921. A ses côtés figurent deux autres acteurs inattendus (mais tout est inattendu dans ce livre) : William Bullitt (1891-1967) et Sigmund Freud.

Pour «éradiquer» le crack à Paris, faut-il choisir entre santé et sécurité ?


 


par Pierre-Yves Geoffard, Professeur à l’Ecole d’économie de Paris, directeur d’études à l’EHESS

publié le 27 juillet 2022

Le ministre de l’Intérieur a demandé au nouveau préfet de police, Laurent Nuñez, de résoudre le double «problème sanitaire et sécuritaire» posé par cette drogue. Pour régler ces deux aspects en même temps, il n’y a qu’une solution, estime l’économiste Pierre-Yves Geoffard : les salles de consommation à moindre risque. 

Gérald Darmanin a donc fixé au nouveau préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, lors de sa prise de fonction le 21 juillet, l’objectif «d’éradiquer le phénomène [du crack à Paris…] pour que d’ici à un an, le grave problème sanitaire et sécuritaire que représente le crack soit réglé». On pourrait se féliciter que le crack ne soit pas abordé uniquement sous l’angle de la sécurité, et que les enjeux sanitaires soient également évoqués. Pourtant, outre le fait que le ministre de l’Intérieur n’ait pas vraiment montré jusqu’ici d’appétence, ni de compétence, pour la santé publique, une telle feuille de route nécessiterait une précision quant à la priorité visée. Car il est difficile de tenir ensemble et à égalité ces deux objectifs.

« L’addiction aux jeux vidéo entretenue par des algorithmes mérite l’attention du législateur »

Perrine Pelletier  Avocate

Publié le 27 juillet 2022

Il faut préserver le secteur du jeu français des dérives des manipulations, notamment financières, rendues possibles par la collecte de données, estime Perrine Pelletier, avocate spécialisée dans les nouvelles technologies, dans une tribune au « Monde ».

« Oops ! Vous n’avez pas assez de potion. Pour continuer le jeu, achetez une loot box et voyez ce que la chance vous réserve ! » « La partie s’arrête maintenant pour vous. Tentez votre chance et achetez une loot box pour gagner des vies supplémentaires ! » Première industrie culturelle en France, les jeux vidéo déchaînent les passions. Risques d’addiction, déconnexion avec le monde réel, autant de griefs souvent mentionnés pour diaboliser un monde virtuel captivant – pour plus de 3,2 milliards de joueurs dans le monde.

Brut vous dit tout sur le syndrôme de Stendhal

Publié 











Vertiges, nausées, maux de tête… Lorsqu’ils contemplent une œuvre d’art, certains se retrouvent avec des symptômes étranges.  C’est le syndrôme de Stendhal. Brut vous dit tout sur ce phénomène. 

“À force de regarder le tableau, je me suis senti comme enveloppé par tout ce qui pouvait être représenté dans le tableau. À ce moment-là, il n'y a plus rien qui existe à côté. C’était moi, le tableau. J’ai eu un peu un coup de chaleur et les larmes qui me sont montées.” Face aux chefs-d'œuvre, ils subissent un choc émotionnel violent qu’ils ne peuvent pas maîtriser. Comme Marie, de nombreuses personnes ont été victimes du syndrôme de Stendhal. Ils expliquent.

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Ce décret catholique vieux de 500 ans a ouvert la voie à la colonisation


 



DE ERIN BLAKEMORE  PUBLICATION 26 JUIL. 2022

Cette série de décrets du 15e siècle a été utilisée pour justifier la colonisation au nom du christianisme. Des militants et organisations demandent aujourd'hui au pape de révoquer cette loi religieuse qui a causé tant de souffrances.


Le père Jacques Marquette, un missionnaire français du 17e siècle, explore le fleuve Mississippi en canoë. Par une ...

Le père Jacques Marquette, un missionnaire français du 17e siècle, explore le fleuve Mississippi en canoë. Par une série de décrets papaux connus sous le nom de « doctrine de la découverte », l'Église catholique encouragea les Européens à s'emparer des Amériques afin de propager le christianisme.

PHOTOGRAPHIE DE NAWROCKICLASSICSTOCKGETTY IMAGES

Louise Large s'est débattue, a hurlé et lutté contre des religieuses en robe noire qui la tenaient fermement tout en lui parlant dans une langue qu’elle ne comprenait pas. En regardant sa grand-mère s’éloigner, la jeune fille crie a réalisé qu’elle avait été abandonnée au Blue Quill, un pensionnat pour enfants natifs de l’Alberta, au Canada. Dans son témoignage de 2011 devant la Commission de vérité et de réconciliation du Canada, elle a déclaré : « J’ai hurlé, encore et encore, pendant des heures ».

Large n'a pas tardé à se rendre compte qu’elle devait se conformer à un programme strict mis en place dans son école, qui tournait autour du christianisme, qu’elle était désormais censée pratiquer. Les enfants priaient tellement qu’ils avaient tous des « genoux de pensionnaires » : des articulations calleuses et grinçantes à cause des prières forcées de l’école, raconte-t-elle avec sarcasme.

Des élèves de Blue Quill, un pensionnat pour enfants natifs de l'Alberta, au Canada. Fondée par des ...

Large vivait l’héritage de l’histoire de la colonisation au Canada, dont le gouvernement força plus de 100 000 enfants des Premières Nations à fréquenter des pensionnats qui les dépouillèrent de leur identité native et tentèrent de les convertir au christianisme.

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mercredi 27 juillet 2022

Reportage Violences conjugales: «J’ai fait une connerie, il faut que j’assume»




par Stéphanie Maurice, correspondante à Lille  publié le 26 juillet 2022 

A Lille, un centre travaille pour accompagner des personnes poursuivies pour violences conjugales, dans la grande majorité des hommes, en les hébergeant afin de prévenir la récidive. Un long processus, associant écoute et responsabilisation pour briser le déni.

Depuis novembre 2021, un nouveau dispositif, le centre d’accompagnement et de prévention (CAP), entièrement dédié aux personnes poursuivies pour violences conjugales placées sous contrôle judiciaire, permet à toute une équipe de contrôleurs judiciaires, psychologues, travailleurs sociaux et conseillers en insertion professionnelle de les suivre jusqu’à leur jugement. Ils y sont même hébergés, pour leur éviter la rue quand ils sortent de leur garde à vue avec une interdiction de retourner au domicile conjugal. Libération a suivi sur plusieurs jours une procédure, du déferrement au procès.

La grande pénurie de soignants est une réalité dans toute l’Europe

Publié le 27 juillet 2022

 Que ce soit dans les hôpitaux ou en médecine de ville, les pays européens vivent les mêmes difficultés que la France. La population est vieillissante, elle va nécessiter des soins, mais il manque de plus en plus de personnel et de moyens.

Par  et 

L’entrée des ambulanciers paramédicaux de l’hôpital Blackpool Victoria à Blackpool (Angleterre), le 17 juin 2020.

Quant à la médecine de ville, elle ne se porte guère mieux : il n’est pas rare d’attendre entre quinze jours et trois semaines un rendez-vous chez le médecin à Madrid, ce qui pousse de nombreux malades à se rendre aux urgences, saturant un peu plus un système à bout.

Canicule, reprise de l’épidémie de Covid-19 et fermetures de lits habituelles en été se sont ajoutées pour provoquer de nouvelles saturations des urgences hospitalières dans plusieurs hôpitaux madrilènes, dénoncées ces derniers jours par les professionnels. La crise du système de santé espagnol est si criante que l’on ne compte plus les manifestations, lettres ouvertes et rassemblements des blouses blanches. Le 18 juin, plus de 8 000 infirmiers ont manifesté à l’appel de tous les syndicats de la profession pour dénoncer un « manque de ressources inacceptable » et une « charge de travail insoutenable ». A Madrid, les médecins généralistes de la capitale ont fait grève, le 25 juin, après l’annonce de la suppression d’une vingtaine de centres médicaux destinés aux urgences.

Moi, je, et l'Histoire : les chercheurs sont-ils vraiment devenus narcissiques ?

Par   Publié le 

Lorsqu'il avait accepté l'invitation de Pierre Nora, Georges Duby l'avait quand même prévenu : "Je n’exhiberai dans cette ego-histoire qu’une part de moi."

Ego boursouflé ou saine élucidation ? En librairie, on trouve de plus en plus d'enquêtes de sciences sociales dont l'auteur est aussi l'objet… et parfois le héros. Retour sur un phénomène d'édition, qui révèle un tournant dans la façon de faire l'histoire, et de la raconter.

Cet article est le premier épisode de notre série estivale "Livres : le "je" de rôle"

Les mauvaises langues diront qu’elle aurait pu s’appeler “Narcisse” mais en réalité, c’est beaucoup plus intéressant que cela, et aussi plus parlant. Une nouvelle collection de livres de sciences sociales a vu le jour, au tout début de l’année 2022 : c’est “Apartés”, aux Editions de l’EHESS, qui en dépliait ainsi la raison d’être, au lancement : “Apartés : des mots qu’on semble réserver à soi-même, mais qui, en réalité, s’adressent au public. C’est tout le sens de ces textes à part, courts et originaux, dans lesquels l’expérimentation narrative et subjective se mêle aux sciences sociales. La réflexivité scientifique y croise les interrogations littéraires et autobiographiques et s’empare d’expériences personnelles pour explorer de nouvelles configurations du savoir.”

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La bonne recette de la mère parfaite

Par    Publié le 24 juillet 2022

« Filles de pub » (2/7). Des mères au foyer heureuses et dévouées, capables de prendre soin d’elles comme du cocon familial. L’image d’Epinal a perduré dans le marketing publicitaire, qui semble toujours promouvoir un certain « mamancentrisme ».

La mère qu’on voit danser… En 1976, une marque de purée reprend le mythe de Blanche-Neige à sa sauce, avec six petites têtes blondes en lieu et place des sept nains. La mère nourricière, mince, jeune et blonde, virevolte en chantant, un peu comme Catherine Deneuve préparant son cake d’amour dans Peau d’âne, et balance la purée dans les assiettes de sa portée. Pas de père à l’horizon ni de fins de mois difficiles. Trente ans plus tard, même chanson – « Quand je fais de la purée Mousline, je suis sûre que tout le monde en reprend » –, même jolie maman blonde. Cette fois, papa est là (assis à table) et il n’y a que trois enfants (vive la pilule).

« Cette image de la mère parfaite a créé de la culpabilité chez les femmes », Mercedes Erra, présidente de BETC

Ces médecins qui quittent l’hôpital : « J’adore mon boulot, mais là, je vais y laisser ma santé »

Par   

Qu’ils se tournent vers le privé ou décident de se reconvertir vers un autre métier, le mouvement n’est pas nouveau. Mais à l’heure où de nombreux hôpitaux souffrent du manque de professionnels de santé, il se fait cruellement ressentir.

« contrecœur », avec un sentiment de « culpabilité », ou sans regret mais en se défendant d’être celui qui « trahit »… Il n’est jamais anodin de partir de l’hôpital public. « Je n’aurais jamais pensé le quitter un jour », semble encore s’étonner Mathieu Mattei, anesthésiste-réanimateur au CHRU de Nancy en chirurgie cardiaque, et en réanimation médicale. C’est un chemin que certains jugeront pourtant classique qu’il s’est résolu à emprunter. Praticien hospitalier depuis 2007, celui qui a également dirigé son service va rejoindre, à compter du 1er janvier 2023, la clinique Claude-Bernard, à Metz.

Pourquoi l’hôpital n’est plus attractif pour les soignants

Par  et   Publié le 22 juillet 2022

Depuis près d’un an, de nombreux établissements de santé sont confrontés à une pénurie de personnels, chez les infirmiers mais aussi chez les médecins. Soignants épuisés, recrutement difficile, perte de sens… Plusieurs facteurs expliquent le problème d’attractivité des hôpitaux.

Une infirmière prépare des médicaments dans le couloir du service de rhumatologie de l’hôpital de La Source, à Orléans, le 15 juin 2022.

Le diagnostic se confirme mois après mois. Depuis la sortie de la phase la plus critique de l’épidémie de Covid-19, l’hôpital est traversé par une autre crise. Fermetures de lits dans de nombreux services de médecine, urgences en extrême tension obligées de fonctionner en mode dégradé, blocs opératoires qui tournent au ralenti… Impossible de reprendre une activité « normale ».

Prisons : deux ans après la condamnation de la France, l’échec de la régulation carcérale

Par    Publié le 26 juin 2022

Le nouveau président de la Cour de cassation alerte le gouvernement, alors que persistent les motifs ayant justifié la sanction historique par la Cour européenne des droits de l’homme en 2020.

Un détenu et un gardien de prison dans un couloir du centre de détention de Toulouse-Seysses, le 10 mai 2022.

Noyée dans le discours solennel lors de son installation en grande pompe, lundi 18 juillet, à la Cour de cassation, l’évocation de la condition carcérale par le nouveau premier président a tenu en deux phrases aussi synthétiques que percutantes. « La question des conditions de détention dans les prisons françaises est malheureusement ancienne, mais elle reste un sujet d’actualité qui ne devrait laisser personne indifférent. L’action conjuguée de la Cour européenne des droits de l’homme [CEDH], du Conseil constitutionnel, du Conseil d’Etat et de la Cour de cassation, ne suffit pas à la régler. »

Fort d’un tel constat, Christophe Soulard interpellait indirectement les responsables politiques installés au premier rang de cette cérémonie, la première ministre, Elisabeth Borne, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, et le président de la commission des lois du Sénat, François-Noël Buffet.

TDAH, un trouble surreprésenté en prison

Par   Publié le 21 juin 2022

Un quart des personnes incarcérées présenteraient un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Il passe bien souvent inaperçu face à d’autres pathologies psychiatriques et à un personnel pénitentiaire débordé.

Les données scientifiques sur la prévalence en prison des troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) donnent le vertige : une méta-analyse internationale de 2015 assurait qu’un quart des détenus en seraient porteurs, sur la base d’entretiens cliniques diagnostiques – une proportion dix fois plus élevée que dans la population générale adulte. D’après une autre méta-analyse de 2015, qui agrégeait neuf études portant sur plus de 15 000 individus, « les personnes atteintes de TDAH dans l’enfance courent un risque deux à trois fois plus élevé d’être arrêtées, condamnées ou incarcérées à l’âge adulte », notamment pour des vols, des agressions ou des délits liés à la possession d’armes ou de stupéfiants.