Vos secrets les mieux gardés trahis par les ondes cérébrales ?
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L'arrivée des casques électroencéphalographes (EEG) grand public et l'apparition de sites de téléchargement proposant des jeux adaptés à cette nouvelle interface ont déjà alerté la communauté des experts en sécurité informatique. Ils y voient une nouvelle menace pour le respect de la vie privée des utilisateurs - mais cette fois, les pirates iraient voler des informations confidentielles directement dans leur tête.
Les premiers travaux dans ce domaine ont été menés cette année à l'initiative d'un informaticien, Ivan Martinovic, qui a aussi des notions de neurosciences car c'est un ami proche du neuroscientifique Tomas Ros (université de Genève) : "Quand nous étions étudiants, Tomas se servait de moi comme cobaye pour ses expériences d'interface cerveau-ordinateur."
A partir du printemps 2011, les deux amis conçoivent une série d'expériences. Elles furent réalisées par une équipe de l'université de Californie à Berkeley, où Ivan Martinovic travaillait à l'époque, sur des volontaires portant des casques achetés 300 dollars (230 euros) sur Internet. L'objectif était de mesurer un signal cérébral baptisé P300-B, émis par certains neurones quand le cerveau identifie une information qu'il connaît déjà, et qu'il juge pertinente pour résoudre un problème ou répondre à une question. L'émission d'un signal P300-B est un réflexe a priori incontrôlable.