17 octobre 2022
SUISSE
Après plus de deux ans de pandémie, les effets de l’épuisement du personnel soignant se font ressentir. Arrêts maladie, démissions, absentéisme, tous les hôpitaux romands sont touchés. Le CHUV à Lausanne tente d’enrayer la tendance. Reportage.
Heures supplémentaires, remplacements au pied levé ou encore manque d’effectifs. Le refrain est devenu habituel dans les couloirs des hôpitaux suisses romands.
Pour tenir le coup, Mélanie, infirmière au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) depuis 5 ans, a dû changer ses pratiques. «Je ne suis pas à l’écoute de mes patients, je les déshumanise complètement, et je me coupe de mes sentiments, autrement je n’y arriverais pas», témoigne-t-elle au téléjournal RTS.
«On se débrouille un peu par nous-mêmes. Il m’est arrivé d’aller sur Google regarder ce que je devais faire comme surveillance, ou sur YouTube pour regarder comment effectuer un geste (...) Avec une collègue, on a eu une discussion avec l’une de nos cheffes. On a dit qu’on n’acceptait plus ces conditions parce que des patients étaient en danger et que nous aussi, on se mettait en danger. La réponse a malheureusement été de dire que le flux continuait et qu’on ne pouvait rien y faire et qu’il fallait juste baisser la qualité de nos soins et notre empathie», ajoute-t-elle.
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