Hôtel-Dieu (AP-HP) : les 15 urgentistes menacent d’une démission en bloc

Ils ont écrit à MarisolTouraine, Claude Évin etMireille Faugère pour annoncer leur intention de tous démissionner si la concertation ne reprend pas. Les quinze urgentistes de l’Hôtel-Dieu, dans le4e arrondissement parisien, se sentent « harcelés, humiliés ». Plannings« intenables », réorganisation du SMUR « sans anticipation ni recrutement », transferts de services vers Cochin incompris... C’est l’ensemble de la restructuration de l’Hôtel-Dieu, et pas la seule probable fermeture des urgences, qu’ils disent ne pas comprendre. Ce projet « est aberrant et se fait au mépris des équipes et des malades », écrivent les praticiens, précisant qu’une de leurs consœurs est en arrêt de travail pour épuisement professionnel.

Un arbitrage dans les semaines à venir

L’AP-HP souhaiterait transformer le plus vieil hôpital de Paris en hôpital sans urgences et sans lit, avec un centre de consultations en tarifs opposables, ouvert du matin au soir. De l’espace sera libéré, et il est question que le siège de l’AP-HP emménage dans les murs de l’Hôtel-Dieu. En conseil de surveillance, la directrice générale, Mireille Faugère, a indiqué le 28 mars que sa réflexion progresse. Le projet présenté par deux professeurs chargés d’imaginer un nouvel Hôtel-Dieu est qualifié par la direction d’« ambitieux, innovant et cohérent ». La décision finale qu’annoncera Mireille Faugère dans les prochaines semaines ne devrait donc guère comporter de surprise.

De nombreuses réorganisations sont en cours au sein des 37 hôpitaux de l’AP-HP. L’établissement a clôturé l’année 2012 avec un déficit de 20 millions d’euros. « Un meilleur résultat que la prévision initiale fixée à 38 millions d’euros, pour un budget de près de 6,7 milliards d’euros », souligne la direction générale.

› D. CH.

 29/03/201