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lundi 1 avril 2013

Des infirmières qui prescrivent : top départ au Québec

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Cela s’appelle des « ordonnances collectives ». Les professionnels de santé québécois pourront se les procurer à partir du 15 avril.
infirmière Québec
Elles permettront aux infirmières d'assurer le suivi de la médication de patients atteints des maladies chroniques suivantes : hypertension artérielle, diabète, traitement par anticoagulants et dyslipidémie.

Les maladies pulmonaires obstructives chroniques et les infections transmises sexuellement et par le sang pourraient être les prochaines maladies à bénéficier des «  ordonnances collectives ».
Le ministre québécois de la santé et des services sociaux, Réjean Hébert se battait depuis des années pour aboutir à cet accord, signé lundi 25 mars entre les Ordres (infirmier, pharmacien et médecin) et l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS).« On est passé d'une culture où le médecin était le seul à pouvoir prescrire des médicaments à une culture plus interprofessionnelle », a-t-il déclaré.
Parmi les objectifs : accroître l'accessibilité au système de santé, déployer une première ligne de soins, valoriser des pratiques collaboratives et l’interdisciplinarité, gagner du temps « médecin ».

Dix ans de négociation

Les médecins devront toujours diagnostiquer et émettre l'ordonnance collective, mais celle-ci pourra être ajustée par les infirmières qui suivent le patient. La présidente de l'Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec, Lucie Tremblay, estime que cela devrait permettre «  d'offrir la meilleure prise en charge de la clientèle présentant une condition chronique, l'ordonnance collective représente un des outils de l'infirmière. Dans un contexte de collaboration entre l'infirmière, le médecin et le pharmacien, les nouvelles ordonnances collectives amélioreront l'accès aux soins pour un grand nombre de clients puisque les situations cliniques visées sont parmi les plus fréquentes dans la population ».
Ce principe d’ordonnance collective existe officiellement depuis 2003, date de la promulgation de la loi 90, un équivalent de notre loi HPST, mais les négociations ont pris dix ans. La mesure avait été concrétisée pour les contraceptifs en 2007.  La télévision canadienne a interrogé le président du Collège des médecins sur un éventuel manque de concession au cours des années passées :« C’est un partage. On reconnaît des compétences. On ne concède rien… », a rétorqué Charles Bernard. Les représentants des trois Ordres on été réunis pour l’occasion.
Claire Dubois

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