MARDI 12 MARS 2013 À 20.35
LE MONDE EN FACE
FOLIES SUR ORDONNANCE
Documentaire
Des effets secondaires plus qu'indésirables...
© What’s up Films
La maladie fait souvent basculer la vie des familles dans une difficile épreuve. Parfois, comme pour Didier Jambart, ce sont les effets secondaires d’un traitement qui les font plonger dans la désolation. Retour sur une affaire judiciaire qui a défrayé la chronique.
« J’avais mon mari en face de moi, mais ce n’était plus l’homme que j’avais épousé […]. J’avais épousé un homme respectable, honnête, économe, aimant, attentionné envers sa femme, ses enfants, toujours à l’écoute… » Bouleversée, Christine Jambart attend la fin d’un cauchemar qui n’a que trop duré. En 2003, un diagnostic de maladie de Parkinson est porté sur Didier, son mari. Son neurologue lui prescrit du Requip, un médicament commercialisé par le groupe pharmaceutique GlaxoSmithKline. En quelques mois, Didier va entamer une véritable descente aux enfers. « J’ai perdu tout contrôle sur ce que je faisais », témoigne-t-il. Pris dans une spirale maniaque, le tranquille père de famille se pique de jeux sur Internet et flambe les économies du foyer. « Je suis passé, poursuit-il, de 500 à 10 000 euros par mois », poursuit-il. Pour assouvir sa terrible addiction, Didier Jambart va vendre tout ce qu’il peut, y compris les jouets de ses deux jeunes garçons. Très vite, comme il lui faut « trouver des sources de financement différentes », il profite de toutes les occasions pour s’emparer des numéros de cartes bancaires qui lui tombent sous la main : voisins, collègues, amis, tout le monde y passe. Pris d’une frénésie sexuelle débordante, il multiplie aussi les rencontres homosexuelles sur le Net, profitant de ces instants où les sentiments n’ont aucune place, pour voler ses amants d’un soir. « Pendant sept ans, rappelle-t-il, je n’ai pas vu mes enfants grandir, je n’ai pas vu le malheur de ma femme, je n’ai pas vu leur souffrance. »
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