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jeudi 12 juillet 2012

États-Unis : les risques du maintien à domicile pour les seniors
lequotidiendumedecin.fr 11/07/2012

Être drogué, illettré, ancien criminel et être recruté par une agence de service de maintien à domicile pour personnes âgées dépendantes, c’est tout à fait possible aux États-Unis. Une étude à paraître demain dans le « Journal of American geriatrics society », alerte sur les dangers potentiels que les familles font encourir malgré elles à leurs aînés en les confiant à certaines agences spécialisées dans l’aide à domicile pour personnes âgées.
Gériatre au Northwestern mémorial hospital, le Dr Lee Anne Lindquist (université Northwestern) a mené l’enquête dans la jungle de l’offre de l’aide à domicile en interrogeant 180 agences réparties sur l’ensemble du territoire américain. Résultat : un peu plus d’une agence sur deux (55 %) indique effectuer une vérification au niveau fédéral des antécédents des personnes engagées comme aidantes à domicile.« Quelqu’un condamné pour violences ou vols sur personne âgée dans l’État du Visconsin peut très bien être recruté dans l’Illinois sans que l’agence en sache quoi que ce soit », souligne le Dr Linquist. À peine un tiers des agences réalise des tests de compétences auprès de leurs candidats recrutés comme aidants. Et près de six agences sur dix (58,5 %) s’appuie essentiellement sur les autoévaluations de leurs personnels aidants. « Certains peuvent donc très bien faire état de compétences qu’ils n’ont pas le moins du monde en pratique », commente-t-elle.

10 questions clés

Le Dr Linquist évoque le cas d’un patient de 103 ans dont l’aidant, illettré, a confondu ses propres médicaments avec ceux à donner à cette personne âgée. Un autre patient a perdu 10 % de son poids et développé des ulcères car son aidant ne le nourrissait pas convenablement et ne le faisait pas sortir de son lit. À peine 30 % des agences mènent régulièrement des inspections de leurs personnels pour contrôler leur comportement au domicile des seniors. De nombreuses agences comptent essentiellement sur les retours clients pour gérer leurs personnels. « Mais comment peut-on attendre d’un senior atteint de démence qu’il identifie convenablement les tâches mal réalisées par son aidant ? », interroge la gériatre.
Pour le Dr Linquist, les familles ne doivent pas s’arrêter à la devanture souvent rassurante des agences et avoir conscience des risques liés à leurs services. Afin de séparer le bon grain de l’ivraie, le praticien propose aux familles un questionnaire en 10 points pour éviter de confier leurs aînés à des personnes peu recommandables.
› DAVID BILHAUT


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