Dans un contexte difficile pour la psychanalyse, le livre de Catherine Grangeard arrive à point nommé pour qui veut prendre soin des personnes souffrant d’un excès pondéral. En rappelant que : 30% des femmes à IMC normal plus 15% des femmes minces (IMC inférieur à 22) ont suivi un régime l’année précédent l’enquête de l’Anses et que cette enquête montre que 32% de la population est en surpoids et 14, 5% en obésité, Catherine Grangeard rappelle, si besoin était, que les régimes sont devenus un problème de santé publique et que la question d'une personne devient un problème de société. En faisant de l’obésité une question de personne et non pas une « maladie » avec son corollaire ontologique qui ferait exister l’obésité comme une entité à part entière comme par exemple le diabète, Catherine Grangeard rappelle que derrière le visible de l’obésité, il y a un sujet qui parle et qui souffre et qui, en tant que tel, doit être « compris » c'est-à-dire que cela impose d’accepter cette part étrangère à soi, ce qui évite de faire de l’obèse un bouc émissaire. Envisager la personne obèse autrement que comme quelqu'un à faire maigrir d'emblée et se poser des questions sur les raisons ayant mené cette personne là où elle en est, voilà l’essentiel de ce livre.
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