C’est la future unité psy pour détenus franciliens
Soixante prisonniers souffrant de problèmes psychiatriques seront soignés à l’horizon 2013 dans ce service unique en Ile-de-France.
CHRISTINE MATEUS
Publié le 29.03.2011
Publié le 29.03.2011
Ce soir, les responsables de l’hôpital Paul-Guiraud et de l’administration pénitentiaire, ainsi que l’architecte du futur bâtiment, répondront aux questions des riverains sur cette prochaine unité hospitalière réservée aux détenus des prisons de la région. | (DR.)
Si la structure est souvent qualifiée d’« hôpital prison », Henri Poinsignon, directeur de l’hôpital psychiatrique Paul-Guiraud, refuse l’expression pour désigner le futur équipement qui occupera une partie du site de Villejuif. Ce soir, à l’école des Hautes-Bruyères, il fera partie des intervenants — au même titre que l’administration pénitentiaire ou l’architecte du projet — chargés de présenter aux riverains (1300 foyers concernés) la venue d’une unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) à l’horizon mi-2013. Une première structure en Ile-de-France de 60 lits permettant l’hospitalisation de détenus en psychiatrie.
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"Je croyais que les hôpitaux psychiatriques devaient s'ouvrir sur la ville"...
C’était débat, hier soir, à l’école des Bruyères de Villejuif, près de Paris. Un débat peu banal autour de la présentation de la nouvelle Unité d’Hospitalisation Spécialement Aménagée (UHSA), à l’hôpital Paul Guiraud, un des trois plus grands hôpitaux psychiatriques de France, qui sera opérationnelle dans un an et demi.
L’UHSA, ce n’est pas n’importe quoi : c’est la dernière nouveauté dans les rapports compliqués entre prison et hôpital. Comme l’a voulu la loi, c’est une unité d’hospitalisation de psychiatrie, uniquement dédiée aux détenus. La loi en prévoit à court terme 6. L’une a été ouverte à l’hôpital psychiatrique du Vinatier, près de Lyon, il y a six mois. Et la seconde le sera, donc, à Villejuif. En plein retour de l’enfermement en psychiatrie, - symbolisé par la nouvelle loi en cours d’adoption sur l’hospitalisation en santé mentale-, ce débat public, se disait-on, pouvait avoir quelque chose de révélateur. Y aurait-il un peu de monde? Les psychiatres allaient-ils se montrer rebelles à ce projet pour le moins ambigu? Ou bien non, juste allait-on assister un débat comme si de rien n’était ? Extraits.
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