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dimanche 21 novembre 2010

Les salariés depuis un mois sous la tente
hôpital marchant



Toulouse
Les salariés de l'hôpital psychiatrique Marchant se relaient jour et nuit depuis un mois sous une tente et dans une caravane pour faire avancer leurs revendications auprès de la direction du CHU et de l'ARS (agence régionale de santé). Le point avec Isabelle Morère, déléguée CGT.

Que s'est-il passé depuis un mois ?


On avait planté cette tente à l'origine contre la réforme de la retraite et, finalement, un événement a mis le feu aux poudres en interne, car on s'est retrouvé dans de telles difficultés du fait du manque d'effectifs au service longs séjours que les problèmes internes ont pris le dessus sur le débat national. Une plateforme de revendications a vu le jour. On y a soulevé des problèmes de fonctionnement généraux, nos inquiétudes par rapport aux embauches et sur la réforme des hospitalisations d'office qu'on voit arriver d'un très mauvais œil.

Où en êtes-vous actuellement ?

Au bout d'un mois, nous avons obtenu satisfaction sur des revendications très locales. Il y a encore des choses à gagner sur l'hôpital. Enfin nous avons obtenu un rendez-vous avec le directeur de l'ARS mercredi prochain.

Comment les patients et les visiteurs réagissent-ils ?

Nous avons eu beaucoup de marques de soutien. Pas mal de personnes s'arrêtent et mettent un mot sur un cahier. Nous avons eu la visite de collègues, de salariés des entreprises alentour. La tente est le point de ralliement.
En interne quel a été l'impact de ce campement ?
Nous nous sommes relayés nuit et jour. On commence à fatiguer et maintenant il fait froid. Mais l'expérience a été d'une grande richesse. Cette tente a fédéré et permis aux salariés de s'exprimer plus librement et plus spontanément. Il y a eu des moments de revendication très forts et des moments plus festifs. Nous avons été très soutenus. Il s'est passé de belles choses sous la tente.

Et maintenant ?

Nous allons décider si nous levons le camp ou si nous continuons. Le plus important est que nous ayons pu exprimer notre colère par rapport à ce qu'on fait au service public hospitalier et plus particulièrement à la psychiatrie, en consacrant par exemple le plus gros des budgets pour le sécuritaire. Nous voulons avoir les moyens de travailler avec les malades qui sont loin d'être indifférents à ce qui se passe.

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