Actualité Arras
Première projection publique pour un film de l'atelier vidéo du centre Tony-Lainé
jeudi 27.05.2010
Première projection publique pour un film de l'atelier vidéo du centre Tony-Lainé
jeudi 27.05.2010
Soignants et soignés ont collaboré
avec la même passion à ce film
sur Robespierre.
avec la même passion à ce film
sur Robespierre.
Des films, l'atelier vidéo de l'hôpital de jour Tony-Lainé en a produit plus d'une cinquantaine, en vingt ans d'existence... Mais ce sera la première fois que l'un d'entre eux sera présenté au grand public. Et c'est aujourd'hui, à la Maison des sociétés.
PAR FRANÇOISE TOURBE
« On voulait parler d'Arras, explique Gérard Godart, infirmier et cheville ouvrière de l'atelier vidéo de l'hôpital de jour Tony-Lainé, antenne extérieure du service psychiatrique du CHA. On s'est dit que Robespierre était le personnage le plus charismatique pour le faire. D'autant qu'il a un petit côté "maudit" qui nous a bien plu. C'est quelqu'un qui était épris de liberté, un personnage porteur de symboles... En plus, il a vécu à Arras et Paris. Ce qui tombait bien... » Car l'atelier vidéo s'est lancé, pour ce film, dans une coproduction avec une autre structure thérapeutique qui utilise la vidéo : le CATTP des Cariatides, à Paris. « On s'est rencontré lors des festivals spécialisés auxquels nous participons très régulièrement, à Lorquin, en Moselle, et surtout à la Cité des sciences, à Paris. On leur a proposé de travailler ensemble. Ils ont dit oui... » Et c'était parti pour l'aventure. Les Arrageois ont proposé le scénario : un groupe de touristes est mené par un guide un peu particulier sur les pas de Robespierre. Bientôt, une ombre - qui se révélera être celle de l'Incorruptible lui-même - se joint au groupe pour rectifier les erreurs du guide... On visite ainsi tous les endroits où Robespierre a traîné ses souliers, à Arras. Et lorsqu'on en arrive au parcours parisien de l'homme, Robespierre devient même un vrai personnage : « Ils ont des moyens, à Paris, s'amuse Edmond. Ils ont pu louer un costume !
»
L'équipe arrageoise a apporté au film sa manière de tourner, très Nouvelle Vague, sans texte écrit, tout en improvisation. Les Parisiens, plus portés sur la technique, se sont chargés du montage... Et c'est ainsi que Sur les pas de Robespierre a vu le jour et sera - une première pour un film de l'atelier vidéo du centre Tony-Lainé - projeté lors d'une séance tout public, aujourd'hui à la Maison des sociétés.
« Pour nous, c'est aussi une manière de dédramatiser la psychiatrie dont on parle beaucoup, ces temps-ci, d'une manière très sécuritaire », souligne Alain Billet, le cadre de santé responsable de toutes les structures extra hospitalières du CHA. En tout cas, pour les comédiens et techniciens de l'atelier vidéo, l'expérience a été enrichissante. « L'atelier vidéo est une petite équipe essentiellement composée d'anciens qui se connaissent, explique Henri. C'était intéressant de travailler avec d'autres personnes. C'était difficile aussi, mais vivifiant. » •
« Sur les pas de Robespierre », aujourd'hui, à 13 h 30, à la Maison des sociétés, 16, rue Aristide-Briand. Un débat et un goûter suivront la projection. Entrée gratuite.
PAR FRANÇOISE TOURBE
« On voulait parler d'Arras, explique Gérard Godart, infirmier et cheville ouvrière de l'atelier vidéo de l'hôpital de jour Tony-Lainé, antenne extérieure du service psychiatrique du CHA. On s'est dit que Robespierre était le personnage le plus charismatique pour le faire. D'autant qu'il a un petit côté "maudit" qui nous a bien plu. C'est quelqu'un qui était épris de liberté, un personnage porteur de symboles... En plus, il a vécu à Arras et Paris. Ce qui tombait bien... » Car l'atelier vidéo s'est lancé, pour ce film, dans une coproduction avec une autre structure thérapeutique qui utilise la vidéo : le CATTP des Cariatides, à Paris. « On s'est rencontré lors des festivals spécialisés auxquels nous participons très régulièrement, à Lorquin, en Moselle, et surtout à la Cité des sciences, à Paris. On leur a proposé de travailler ensemble. Ils ont dit oui... » Et c'était parti pour l'aventure. Les Arrageois ont proposé le scénario : un groupe de touristes est mené par un guide un peu particulier sur les pas de Robespierre. Bientôt, une ombre - qui se révélera être celle de l'Incorruptible lui-même - se joint au groupe pour rectifier les erreurs du guide... On visite ainsi tous les endroits où Robespierre a traîné ses souliers, à Arras. Et lorsqu'on en arrive au parcours parisien de l'homme, Robespierre devient même un vrai personnage : « Ils ont des moyens, à Paris, s'amuse Edmond. Ils ont pu louer un costume !
»
L'équipe arrageoise a apporté au film sa manière de tourner, très Nouvelle Vague, sans texte écrit, tout en improvisation. Les Parisiens, plus portés sur la technique, se sont chargés du montage... Et c'est ainsi que Sur les pas de Robespierre a vu le jour et sera - une première pour un film de l'atelier vidéo du centre Tony-Lainé - projeté lors d'une séance tout public, aujourd'hui à la Maison des sociétés.
« Pour nous, c'est aussi une manière de dédramatiser la psychiatrie dont on parle beaucoup, ces temps-ci, d'une manière très sécuritaire », souligne Alain Billet, le cadre de santé responsable de toutes les structures extra hospitalières du CHA. En tout cas, pour les comédiens et techniciens de l'atelier vidéo, l'expérience a été enrichissante. « L'atelier vidéo est une petite équipe essentiellement composée d'anciens qui se connaissent, explique Henri. C'était intéressant de travailler avec d'autres personnes. C'était difficile aussi, mais vivifiant. » •
« Sur les pas de Robespierre », aujourd'hui, à 13 h 30, à la Maison des sociétés, 16, rue Aristide-Briand. Un débat et un goûter suivront la projection. Entrée gratuite.
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