Article du 04/03/2010
Travail de fou à l'hôpital psychiatrique de Bassens
Après deux années très sensibles pour l'ensemble du personnel du CHS, qu'en t-il du service de psychiatrie savoyard?
« Certains postes manquent aujourd'hui. Je comprends qu'on ne remplace pas le menuisier ou l'électricien mais il faut maintenant 3 semaines pour qu'une ampoule soit changée » avoue un agent de service hospitalier. Les agents de services font partie intégrante du personnel hospitalier. Plus que d'assurer l'hygiène des locaux qui accueillent plus de 15 000 patients savoyards par an (intra et extra muros), les agents sont polyvalents tant dans le domaine de la surveillance et du gardiennage que pour la neutralisation des patients en crise.
C'est le cas de Matthieu, qui travaille comme agent de service dans le bâtiment Charcot. Son poste est particulier car il travaille au contact de patients chroniques, de grands dépressifs, des hystériques mais aussi des personnes atteintes de schizophrénies ou encore de la maladie d'Alzheimer. « Le pavillon accueille 30 patients qui nécessitent des soins et une surveillance permanents. Avec les infirmières et les aides-soignants, nous sommes en tout une trentaine pour nous occuper d'eux. Le problème c'est que nous sommes organisés par équipe de six et que la contention non violente d'un patient en crise nécessite quatre personnes. Dans ces cas là, seules deux infirmières restent seules pour s'occuper des 29 autres patients » avoue le jeune agent de service avant d'ajouter péniblement « nous sommes loin de la psychiatrie par la camisole de force, mais il y a des patients avec lesquels il serait possible de travailler plus alors que nous sommes de moins en moins ». Le personnel est clair : il manque de moyens, de temps et de soignants pour mener à bien son travail médical. Car c'est bien de cela qu'il est question : la qualité des soins médicaux spécialisés en Savoie.
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