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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 4 mars 2024

Préhistoire En Dordogne, l’homme de Néandertal était bien outillé… intellectuellement

par Camille Gévaudan  publié le 2 mars 2024

Cinq pierres taillées trouvées au site préhistorique du Moustier et examinées en détail pour la première fois depuis les années 60 montrent des traces d’une colle sophistiquée. Sa recette démontre les capacités cognitives de l’homme de Néandertal.

Plus on apprend à connaître l’homme de Néandertal, et plus on s’étonne de son intelligence et de son raffinement. Cela va faire deux siècles que notre vieux cousin (apparu il y a environ 400 000 ans et disparu il y a 30 000 ans) se trimballe une image d’homme préhistorique rustre, sans doute depuis qu’on a découvert son apparence physique avec des restes de son crâne et de son squelette au milieu du XIXe siècle. Néandertal est costaud et trapu, avec une grosse arcade sourcilière et un front fuyant. Oui, mais Néandertal peint des animaux dans les grottes. Il enterre ses morts. Peut-être même qu’il joue de la flûte. Et il fabrique une colle hypersophistiquée.

Une équipe internationale de chercheurs l’a découvert en ressortant des tiroirs cinq outils en pierre encore tachés de substance adhésive. Trouvés au Moustier, un site préhistorique en Dordogne connu depuis 1860, ils sont attribués à l’homme de Néandertal et ont été fabriqués entre 40 000 et 120 000 ans avant notre ère. Mais, noyés dans la masse des outils retrouvés au Moustier, ils n’avaient encore jamais été examinés en détail. C’est lors d’une revue interne de la collection qu’ils ont été repérés, et qu’on a enfin compris leur intérêt scientifique. «Les objets étaient emballés individuellement et intouchés depuis les années 60. Les restes des substances organiques adhésives ont donc été très bien préservés», explique Ewa Dutkiewicz, archéologue à l’université de Tübingen en Allemagne, qui a codirigé l’étude parue fin février dans Science Advances.


Journées de la schizophrénie : un escape game pour sensibiliser aux troubles en santé mentale et au processus de rétablissement

ETAT DE FRIBOURG

 SUISSE

01.03.2024 

A l’occasion des Journées de la schizophrénie (JdS), les Fribourgeois-e-s pourront participer à un escape game du 16 mars au 6 avril 2024 dans les combles du restaurant de l’Aigle Noir à Fribourg. Les institutions en santé mentale se mobilisent pour offrir un espace d’informations - animé par des professionnel-le-s de la santé et du social – durant toute la durée de l’escape game.

Un défi stimulant pour découvrir des possibilités de rétablissement

Le comité fribourgeois des Journées de la schizophrénie a créé un jeu d’évasion pour permettre aux Fribourgeois et aux Fribourgeoises de découvrir et de mieux aborder, de façon ludique, les troubles en santé mentale : on peut s’en rétablir et on vous propose quelques pistes ! Annulé en raison de la pandémie de COVID-19 en 2020, cet escape game se veut une expérience à la fois excitante et pédagogique ; les participant-e-s devront parvenir à sortir de deux pièces dans une durée limitée à 45 minutes en résolvant diverses énigmes en lien avec la santé mentale et le processus de rétablissement.

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"La psychiatrie, c'est le parent pauvre de chez pauvre de la médecine" : témoignage et analyse d'un profond malaise

Écrit par Aude Henry  Publié le 

Josette Arvieu est la déléguée départementale de l'Unafam ( Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques) en Haute-Garonne. • © FTV

Viol, agression sexuelle, suicide d'un patient... Les urgences psychiatriques du CHU de Toulouse ont connu des situations dramatiques en ce début 2024. Le ministre de la Santé a demandé une enquête de l'inspection générale. Qu'en disent les familles de malades ? Nous avons sollicité une responsable d'association. Entretien.

"C'est intolérable. La situation, telle qu'elle est, est intolérable." C'est avec ces mots que la déléguée départementale de l'Union des familles et amis des personnes malades ou handicapées psychiques, entame notre conversation. Après les agressions sexuelles et le suicide de patients aux urgences psychiatriques du CHU de Toulouse, Josette Arvieu a accepté de partager son regard sur la prise en charge des malades.

L'Unafam est une association de bénévoles qui apporte soutien, écoute et accompagnement aux proches de personnes souffrant de troubles psychiques. Elle a également le statut officiel de représentant des usagers au sein des commissions des établissements hospitaliers. Josette Arvieu a participé à la première réunion, lundi 26 février 2024, du comité de suivi mis en place au CHU de Toulouse après les drames qui s'y sont joués.

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dimanche 3 mars 2024

Recommandations HAS – Comment accompagner les personnes en situation de grande précarité avec troubles psychiques ?

Fanny Le Brun     23 janv. 2024

La Haute autorité de santé (HAS) vient de publier des recommandations ayant pour objectif d’aider à l’accompagnement des personnes en situation de grande précarité présentant des troubles psychiques, afin qu’elles aient accès à un parcours de santé, d’insertion sociale et de vie citoyenne. 

330.000 personnes sans domicile dont 75 % avec des troubles psychiques

On estime que 330.000 personnes seraient sans domicile sur notre territoire, avec une prévalence de troubles psychiques d’environ 30 % si l’on ne tient compte que des troubles psychiatriques sévères comme la schizophrénie ou les troubles bipolaires, mais allant jusqu’à plus de 75 % si on inclut d’autres troubles comme la dépression, l’anxiété ou le trouble de stress post-traumatique. Ces personnes rencontrent de multiples obstacles pour accéder aux soins et aux dispositifs sociaux et sont souvent stigmatisées.

D’après les travaux de la HAS, l’approche intégrant l’accès à un « chez-soi » avec un accompagnement médical et social semble la plus efficace pour améliorer la situation de ces personnes. 

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"Ils ont une peur primaire de la psychiatrie" : pourquoi les étudiants en médecine délaissent cette spécialité

Par Chloé Subileau le 27-02-2024

L'année dernière, à l'issue des dernières ECNi, 12% des places d'internat en psychiatrie sont restées vacantes. Un chiffre presque habituel pour la spécialité dont, chaque année, plusieurs postes ne trouvent pas preneur. Entre méconnaissance de la discipline, préjugés et peur d'abandonner la médecine physique, les futurs internes peinent à s'y intéresser. La psychiatrie est pourtant victime d'une pénurie de praticiens. Face à ce constat, les représentants étudiants et acteurs de la profession souhaitent agir pour rendre la discipline plus attractive et mettre fin à cette crise de vocations. Egora fait le point.  


Dans les hôpitaux, le mal-être des soignants face à l’accélération du rythme de travai

Publié: 27 février 2024

Depuis l’an 2000, en France, environ 80 000 lits d’hospitalisation complète ont été fermés, représentant un quart de la capacité d’accueil des hôpitaux. Cette évolution vise à favoriser une hospitalisation plus brève, connue sous le nom d’« ambulatoire » où les patients entrent le matin à l’hôpital, reçoivent leurs soins, et repartent dans la journée.

Une infirmière pousse un patient sur un brancard au service des urgences de l’hôpital Emile Muller à Mulhouse, le 16 janvier 2023

Du point de vue des soignants, les soins nécessitent du temps, de la lenteur afin d’être présent pour les patients et leur famille. Mais cette dimension relationnelle n’est pas toujours possible en raison du manque de temps. Sébastien Bozon/AFP

Cette tendance à accélérer la prise en charge s’inscrit dans une logique d’amélioration de l’efficience et de la rentabilité des hôpitaux, en lien avec les réformes inspirées du nouveau management public (NMP), un modèle de gestion qui vise à importer des pratiques du secteur privé dans les organisations publiques. Le NMP permettrait de rendre plus performants les hôpitaux publics, en s’appuyant sur des principes tels que l’optimisation des ressources, le renforcement de la compétitivité face aux structures privées, et l’amélioration de la capacité de rendement. L’application de ce nouveau modèle de gestion a des répercussions sur le terrain, comme nous avons pu le constater lors de l’enquête que nous avons réalisée, fondée sur des entretiens avec divers professionnels de santé ainsi que des observations menés entre 2017 et 2020.

Des mesures pour réduire les dépenses

Les réformes, notamment la transition d’un budget global à une tarification à l’activité (T2A) en 2004-2005, ont redéfini les incitations financières dans le système hospitalier. Ce changement a instauré une relation entre le volume d’activité réalisé et le financement des établissements, encourageant ainsi une augmentation du nombre de patients pris en charge pour obtenir des fonds liés à l’activité.

Parallèlement, l’émergence des pôles d’activités médico-économiques, initiée par l’ordonnance du 2 mai 2005 et confirmée en 2009 par une loi portant réforme de l’hôpital, a ajouté une dimension nouvelle.

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30 % des hospitalières estiment que la grossesse est incompatible avec leur métier

PUBLIÉ LE 27/02/2024

Concilier grossesse et travail à l'hôpital n'est pas toujours évident pour les femmes. C'est ce que tendent à montrer les résultats d’une étude réalisée par ODOXA pour le compte de la Mutuelle Nationale des Hospitaliers (MNH).

80 % des agents de la fonction publique hospitalière sont en réalité des agentes, des femmes. Or la période de la grossesse n'est pas vécue comme réellement compatible avec leur travail dans une majorité de cas, note la dernière étude ODOXA réalisée pour le compte de la Mutuelle Nationale des Hospitaliers (MNH) . «72 % des hospitalières pensent que la grossesse rend difficile le travail dans de bonnes conditions ;  42 % des hospitalières estiment que le fait d’être enceinte est mal perçu par l’employeur ;  30 % estiment que cette période est incompatible avec leur métier et 18 % pensent que la grossesse doit être cachée le plus longtemps possible à l’employeur», énumère le communiqué de presse. 


Précarité, pauvreté et exclusion : ce qu'il faut savoir

PUBLIÉ LE 27/02/2024

Il est important de dissocier les trois termes précarité, pauvreté et exclusion. Ce sont trois situations différentes mais qui peuvent s’imbriquer les unes dans les autres.

Précarité

Crédit photo : Pixabay

La précarité peut entraîner la pauvreté qui peut amener à l’exclusion ; le chômage, un divorce, un deuil peuvent conduire à une situation d’exclusion sociale entraînant une situation de précarité etc.…Nous allons définir chacun de ces termes mais avant il est important, pour comprendre la situation contemporaine, d’avoir un bref aperçu de l’histoire de la précarité en France. 

1) Bref aperçu de l’histoire de la précarité en France

Au Moyen-âge, il y a eu une distinction fondamentale entre mendicité acceptable (personnes sans revenu parce qu'inaptes au travail mais domiciliées et sédentaires) et une mendicité non tolérable (personnes valides qu'il fallait mettre au travail ou châtier sévèrement).

Dans notre société, l'intégration passe par la stabilité géographique et le travail. C’est le travail qui fixe l'individu à un territoire.

Depuis toujours et c'est encore bien souvent le cas aujourd'hui, la dynamique de marginalisation trouve son origine dans une dimension économique liée à l'instabilité et la fragilité des situations de travail. Ne pas travailler alors qu’on est en capacité de le faire est excluant

La société salariale, avec l'ensemble de son système de protections sociales et d'assurance (chômage, maladie, accident, vieillesse etc.…) est un système censé garantir à chacun des protections minimales en cas d'accident de parcours.

Cette organisation (salariat) connaîtra son apogée au cours des « trente glorieuses  » (1). On a pu penser que seules les personnes inaptes au travail pouvaient se trouver encore dans le besoin. Elles étaient alors prises en charge par le système d'assurance comme cela s'est organisé avec la construction progressive d'un véritable statut social pour les personnes handicapées, statut équivalent à celui du « pauvre intégré » de la société médiévale.

Les évolutions des dernières décennies remettent en question cette idéologie et notamment les évolutions rencontrées dans la sphère du travail.

On peut les présenter sous trois axes :

  • la montée du chômage et notamment d'un chômage de longue durée ;
  • les difficultés pour les jeunes à accéder à un premier emploi ;
  • la précarisation de l'emploi lui-même, avec le développement des contrats à durée déterminé, des contrats à temps partiels.

Ainsi, les parcours professionnels et les formes d'emploi s'éloignent de plus en plus de l'emploi en contrat à durée indéterminé et à plein temps qui constituait jusqu'ici la norme de référence.

Par ailleurs, les difficultés d'insertion ne s'expriment pas seulement dans le rapport à l'emploi mais aussi dans certaines formes d'affaiblissement des liens sociaux et relationnels (2)

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samedi 2 mars 2024

MOURIR DANS LA DIGNITE

28 février 2024

Un livre qui permet de comprendre les enjeux de la fin de vie et l'accompagnement des personnes en souffrance.

Alors que la grande majorité de nos concitoyens est favorable à une évolution de la législation, la France rencontre des difficultés à statuer sur la question de la fin de vie assistée. Le retard français sur ce sujet sociétal met en lumière le rôle central de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD) qui, depuis de nombreuses années, mène le combat pour légaliser l'euthanasie et le suicide assisté, tout en assurant un accès universel aux soins palliatifs. Jonathan Denis, président de l'ADMD, signe un livre choral qui donne la parole à de nombreuses personnalités : médecins experts, soignants, bénévoles accompagnants, penseurs, juristes, acteurs associatifs à l'étranger, politiques et adhérents engagés.

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La mère adoptive, le jeune migrant et le spectre de l’expulsion

Par   Publié le 1er mars 2024

Anne-Marie et Sékou dans leur jardin. Anne-Marie et Sékou ont adopté Louchka il y a deux ans car son ancienne maîtresse était trop agée pour continuer à s'en occuper. Anne-Marie Ygout  a adopté Sékou, jeune migrant guinéen il y a 5 ans. Aujourd'hui Sékou est sous OQTF. Mme Ygout lance une pétition pour le faire rester.
Le 23 février 2024 à Clère (76) France. Anne-Marie and Sékou in their garden. Anne-Marie and Sékou adopted Louchka two years ago because his former mistress was too old to continue taking care of him. Anne-Marie Ygout adopted Sékou, a young Guinean migrant 5 years ago. Today Sékou is under OQTF. Ms. Ygout is launching a petition to make him stay.
February 23, 2024 in Clère (76) France.

REPORTAGE Arrivé clandestinement de Guinée en 2019, à l’âge de 16 ans, Sékou Bangoura a été recueilli puis adopté par Anne-Marie Ygout, une professeure de danse en Normandie. Entre CAP de maçonnerie, jardinage et cours de flamenco, le jeune garçon y a construit sa vie. Une intégration remise en question par une obligation de quitter le territoire.

« Vous entrez dans l’âme de ma mère », prévient Anne-Marie Ygout en poussant la porte vitrée de sa longère normande située à Clères, village d’un millier d’habitants de la Seine-Maritime. La professeure de danse de 71 ans a hérité de cette vieille demeure à la mort de sa mère, en janvier 2019. Dans toutes les pièces de cette maison à colombages, sur les murs, au-dessus de la cheminée, sur les consoles en bois chinées, des photos d’Anne-Marie et de Sékou.

L’AP-HP majore de 30 % son allocation aux étudiants infirmiers en psychiatrie

PUBLIÉ LE 28/02/2024

Alors que près de 30% des lits de psychiatrie sont actuellement fermés à l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP) à cause d'un manque de paramédicaux, son directeur général Nicolas Revel envisage de majorer de 30 % les contrats d’allocation d’études* (CAE) dans les services de psychiatrie.  

Etudiants en IFSI

L'allocation d'étude versée depuis 2020 par l'AP-HP aux étudiants infirmiers et sages-femmes, le CAE, pendant les deux dernières années de leur cursus, va être revalorisée de 30%, a annoncé le président de la Commission Médicale d'Etablissement de l’AP-HP, le Pr Rémi Salomon dans son compte-rendu de séance du 13 février 2024Cette allocation représente 750 euros nets par mois pour un étudiants infirmier en dernière année et passerait donc à 975 euros nets par mois si la proposition était actée


Harcèlement scolaire : "chaque geste ou mot peut avoir des conséquences", son fils s’est suicidé, une mère témoigne à l’école

Écrit par Esteban Bei   Publié le 

Christelle Rouchon et Noemya Grohan interviennent pendant une semaine dans plusieurs collèges et lycées de l'Aude. Les deux femmes, qui ont subi les conséquences du harcèlement scolaire, rassurent les élèves, et forment les professeurs.

Le harcèlement, Christelle Rouchon et Noemya Grohan le connaissent. La première a perdu son fils, qui s'est suicidé à 16 ans. La deuxième a été harcelée dans sa scolarité. Aujourd'hui, les deux femmes, présidente d'associations, interviennent, à leur initiative et à leurs noms, dans les établissements.

Écoles, collèges et lycées

Ces rencontres avec les élèves ont commencé en octobre au lycée Alain de Carcassonne. "J'ai démarché beaucoup d'établissements du département. Certains m'ont recontacté plusieurs mois plus tard", explique Christelle Rouchon. Depuis lundi 26 février, les deux femmes interviennent chaque jour dans différents établissements, allant du CP à la terminale.

"Des cas révélés pendant une séance"

Pendant deux heures, les deux intervenantes projettent un film, racontent leur histoire personnelle et répondent aux questions des élèves. "Le jour du suicide de mon fils, une vidéo partagée par ses camarades avait tourné sur les réseaux; ça a peut-être été l'élément déclencheur de son geste", se souvient Christelle Rouchon. "Aujourd'hui, je suis là pour leur expliquer que chaque geste ou mot peut avoir des conséquences, je veux responsabiliser les élèves", continue-t-elle.

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Revenu de base garanti, l'expérience positive du Kenya

Lundi 26 février 2024

Provenant du podcast

Le Biais d'Esther Duflo

Au Kenya, l'expérience du revenu de base garanti a permis aux bénéficiaires de s'émanciper ©AFP - Simon Maina

Depuis 2018, le Kenya expérimente le revenu de base garanti. Une expérience qui, non seulement n'a pas créé d'oisiveté, mais en plus a permis aux bénéficiaires de s'émanciper. Ils ont investi, sont devenus plus entreprenants et ont gagné davantage.

Je suis allée au Kenya, où je n’avais pas voyagé depuis longtemps. Et là, dans la région de Siyaya, près du lac Victoria, j’ai eu l’occasion de rendre visite à des villages où se déroule depuis plusieurs années une expérience unique.

Une équipe de chercheurs dirigée par Tavneet Suri évalue l’idée qui avait été proposée pour la France par Benoît Hamon lors de sa campagne pour les élections présidentielles : celle d’un revenu de base universel. Un revenu de base garantit à chaque adulte un transfert financier minimal, sans conditions de ressources, ni d’activité.

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vendredi 1 mars 2024

La semaine en bref : légalisation du cannabis en Allemagne, transplantation en danger dans l’hexagone, inquiétude autour des cas de rougeole…

1er mars 2024

International — Débat autour de la légalisation du cannabis en Allemagne, l’activité de transplantation en danger dans l’hexagone, alerte rougeole en Amérique latine… Une sélection de l'actualité internationale de la santé couverte par nos équipes éditoriales locales.

A LA UNE 

Le président de l’Ordre des médecins allemand souhaite une révision de la loi sur le cannabis

Vendredi dernier, le 23 février, le Bundestag allemand a définitivement adopté à une nette majorité une loi sur la légalisation contrôlée du cannabis. Selon cette loi, la possession et la culture de cannabis deviendront légales pour les adultes à des fins d'usage personnel à partir du 1er avril, moyennant certaines conditions.

[...] 

ALERTE 

En France, une tribune alerte sur l'impact de la crise de l'hôpital public sur l’activité de transplantation

Dans une tribune en ligne, la Société francophone de transplantation (SFT) et des associations de patients alertent sur les freins au prélèvement d'organes et à l'activité de transplantation en France. 

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JUSTICE 

Un tribunal ouzbek condamne 23 personnes pour des décès liés à un antitussif contaminé

Un tribunal d'Ouzbékistan a condamné lundi 23 personnes à des peines de prison pour les décès de 68 enfants liés à des sirops antitussifs contaminés produits par la société indienne Marion Biotech, à l'issue d'un procès qui a duré six mois. 

[...]

FOCUS INFECTIO 

Les tiques déjà actives en Allemagne

En raison de la persistance d'un temps doux, les tiques en Allemagne sont déjà très actives , rapporte notre site partenaire Coliquio. Les premiers cas d’encéphalites à tiques ont été signalés au milieu de l'hiver. 

[...] 

FLASH PREVENTION 

Projet européen visant à mettre fin à la violence obstétrique et à améliorer les soins de maternité

Le projet IPOV-RESPECTFUL CARE est une initiative européenne qui vise à promouvoir les soins maternels respectueux par le biais de diverses actions visant à mettre fin aux violences obstétricales, rapporte Univadis.es.

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Les médecins, bons élèves des URPS

Jean-Bernard Gervais   26 févr. 2024

Quel bilan peut-on tirer de l'Union régionale des professions de santé (URPS) ? Créées par la loi du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, dite loi Bachelot, les URPS n'avaient pour l'heure fait l'objet d'aucun contrôle. C'est maintenant chose faite, grâce à la Cour des comptes qui vient de publier sur le sujet un rapport circonstancié. Ces URPS, telles que le stipulait la loi, avaient vocation à devenir les interlocutrices privilégiées des professions libérales avec les agences régionales de santé (ARS), elles aussi créées par ladite loi. Elles avaient aussi pour mission d'organiser les soins sur leur territoire de santé. 

10 professions de santé

Ces URPS concernent 10 professions de santé : médecins, pharmaciens, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, chirurgiens-dentistes, orthophonistes, pédicures-podologues, biologistes, sage-femmes et orthoptistes. Pour mener à bien ses investigations, la Cour a contrôlé un échantillon de 25 des 168 unions existantes, « représentant 9 professions et situées dans 11 régions ou collectivités ». Un premier constat s'impose pour la Cour des comptes : « Les URPS médecins, infirmiers et pharmaciens et, dans une moindre mesure, masseurs-kinésithérapeutes (MK), sont celles qui exercent globalement le mieux la diversité de leurs missions, même s’il existe des différences importantes d’une union à l’autre. »

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Consultations de prévention : mode d’emploi

Serge Cannasse     20 févr. 2024

Promis par le Président de la République et expérimenté en octobre-décembre 2023 dans les Hauts-de-France, le dispositif Mon Bilan Prévention est généralisé sur l’ensemble du territoire depuis janvier 2024. « Temps d’échange dédié à la prévention en santé », il fait l’objet de plusieurs pages sur le site du ministère de la Santé qui en explicitent le fonctionnement de manière très détaillée. En pratique, de quoi s’agit-il ?

Il consiste à proposer à des personnes étant dans un « âge clé » de leur vie (entre 18 et 25 ans, 45 et 50 ans, 60 et 65 ans et 70 et 75 ans) de faire le point sur leur santé avec un professionnel. Celui-ci peut être un médecin généraliste, un infirmier, une sage-femme ou un pharmacien. Le résultat de ce bilan doit être transmis au médecin traitant s’il ne l’a pas réalisé lui-même. La participation des patients comme des professionnels est volontaire. Pour signaler sa participation au dispositif, le professionnel doit se connecter à l’espace réservé du ministère, muni de sa carte CPS ou e-CPS. Pour faire savoir aux patients qu’il participe à ces consultations de prévention, il est conseillé au professionnel de santé de se rapprocher de son prestataire de prise de rendez-vous en ligne afin qu’il puisse le mentionner dès la prise de rendez-vous.


"Suicide mode d’emploi" : le livre interdit

Mercredi 28 février 2024

Paru en 1982, le livre Suicide mode d'emploi est tombé sous le coups de la loi ©Getty - Catherine Falls Commercial

Barbituriques, anxiolytiques, insuline, morphine, chloroquine, alcuronium... Selon leurs dosages, cette liste de médicaments n’est pas pensée pour soigner, pour guérir. Au contraire, ils sont faits pour tuer. Pour se tuer plus exactement. Aujourd’hui dans Affaires Sensibles, le livre du suicide…

Ces prescriptions précises constituent l’essentiel du dernier chapitre d’un livre intitulé Suicide, mode d’emploi. Histoire, technique, actualité, publié en 1982.

Claude Guillon et Yves Le Bonniec, les auteurs de cet ouvrage, sont deux intellectuels anarchistes et libertaires qui revendiquent le droit à mourir. Et qui placent cette question au cœur de la lutte des classes.

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Carnaval à l'Ehpad

Mercredi 28 février 2024

Provenant du podcast

Les Pieds sur terre
Le jour du carnaval, Magalie, au centre, danse avec les résidents de l'Ehpad ©Radio France - Valérie Borst











À Lentilly, près de Lyon, c'est jour de fête. Les Arlequins en papier ornent le plafond, la playlist spéciale années 70 est lancée, le carnaval peut commencer. L'occasion pour les résidents, leurs proches et les professionnels de santé de raconter la vie à l'Ehpad, ses joies et ses difficultés.

À l'Ehpad Saint-Laurent, les journées des résidents se suivent et se ressemblent. Pour "donner vie au quotidien", Magalie, l'animatrice de la résidence, ne manque pas d'inventivité. C'est elle qui est à l'initiative du carnaval. Au programme de cette grande fête sur le thème des années 1970, chant, danse et dégustations variées.

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