Le tribunal de grande instance (TGI) de Belfort (Territoire de Belfort) a condamné une infirmière, le 21 février, à six mois de prison ferme pour violences sur personnes vulnérables, avec interdiction définitive d'exercer une fonction médicale ou paramédicale. Les faits qui lui sont reprochés, défaut de soins et brutalité, se seraient déroulés à l'Ehpad Saint-Joseph de Giromagny, au sein duquel elle a travaillé de 2011 à 2015. La prévenue n'était pas présente à l'audience et n'était pas représentée par un avocat. Aussitôt après la décision du tribunal, elle s'est rapprochée d'un conseil, Me Loïc Duchanoy, qui a interjeté appel. La décision n'est donc pas définitive.
Neuf résidents auraient été victimes d'actes de maltraitance. L'infirmière travaillait la nuit "et était seule en poste", indique Me Jérôme Roy, avocat d'une des parties civiles. "Un certain nombre de ses collègues, aides-soignantes ou infirmières de jour, ont signalé des problèmes à la direction", ajoute-t-il. Les professionnels de l'Ehpad ont notamment remonté un refus de donner des médicaments — certains ont d'ailleurs été retrouvés dans le casier de la prévenue après son départ —, la coupure des sonnettes la nuit ou encore la délivrance de médicaments sans avis médical.