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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 20 novembre 2017

«Nice, c'était rien à côté» : la délicate frontière entre prison et psychiatrie

Pascale Égré|14 novembre 2017


«Vous allez voir ce que c'est que la rage ! La promenade de Nice, c'était rien à côté !» Les ennuis judiciaires de Jamel, 43 ans, auteur présumé de «menaces» au contenu «terroriste» et adulte handicapé mental suivi en psychiatrie.

L'homme,pâle et calme, flotte dans un grand manteau bleu. Dans le flux des comparutions immédiates de la 23e chambre du tribunal correctionnel de Paris, il est « un cas » que le président tient, après huit premiers prévenus, à traiter avant les autres. « Il y a quand même un gros souci avec ce dossier… », débute le magistrat en feuilletant ledit dossier. Et d’indiquer qu’un expert psychiatre, qui l’a examiné en garde à vue vendredi, « a conclu à l’irresponsabilité pénale de ce monsieur ». L’avocat de l’intéressé saisit la balle au bond : « Je pense que le parquet a fait du zèle… », avance MeThierry Montpellier.

Les ennuis judiciaires de Jamel, 43 ans, auteur présumé de « menaces » et adulte handicapé mental suivi en psychiatrie depuis 2009, commencent début septembre. Ces jours-là, cet ancien agent en sécurité incendie, « en recrudescence délirante », écrira plus tard son psychiatre, panique parce qu'il craint d'être expulsé du foyer où il est hébergé. Il va donc demander de l'aide à une association d'accompagnement à la vie sociale. Mais les entrevues tournent mal... Au point que Jamel, tremblant, éructe et lâche cette volée de phrases inquiétantes : « Faites attention ! Vous allez voir ce que c'est que la rage ! La promenade de Nice, c'était rien à côté ! »

Conseiller funéraire, je suis aussi schizophrène et oui merci, je vais bien.

actualité du funéraire



schizophrène

Mon témoignage du jour est plein de profondeur. Robin, jeune homme schizophrène est aussi conseiller funéraire. De ma conversation avec lui j’en tire plein d’humilité.
Les psychologues, psychiatres et autres, sont les premiers à avoir besoin d’une thérapie. Je ne vois pas pourquoi, moi, je ne pourrais pas aider d’autres personnes endeuillées alors que j’avais fait le deuil d’une partie de moi depuis longtemps. Oui, je suis schizophrène et conseiller funéraire. Et oui, merci, je vais bien. 
L’insertion dans la vie professionnelle des personnes atteintes de schizophrénie n’est pas simple, comme elle ne l’est pas pour les jeunes, les personnes âgées, les mères de famille, les handicapés ; à peu près tout le monde. Alors imaginez moi qui arrive avec mon bagage et mes 10 « moi » dans ma tête, je n’étais pas sur la top liste pour être embauché et pourtant…

Le Centre psychiatrique de Sevrey dans l'émission 7 à 8 ce soir

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19/11/2017

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Ce soir, dans l'émission dominicale "Sept à Huit", présentée par Harry Roselmack, TF1 diffusera un reportage sur le centre hospitalier spécialisé (CHS) de Sevrey.
Sur son compte Twitter, un des cadres de l'établissement indique ce matin l'idée générale de l'esprit du reportage : "faire connaître le quotidien pour démystifier la santé mentale et combattre les discriminations."

« LE CHEMIN PLUS COURT », L’artiste Alana Barrell ouvre une fenêtre sur la maladie mentale à l’Usine C

L'initiative
novembre 15, 2017

QUEBEC



Lorsque Danièle de Fontenay rédigeait son éditorial de présentation pour la saison théâtrale 2017-2018 de l’Usine C, elle s’est inspirée du travail d’Alana Barrell, artiste atteinte de schizophrénie, afin d’illustrer le pouvoir thérapeutique de l’art. Alana est ravie d’être invitée avec ses oeuvres à l’Usine C à l’occasion de sa seconde exposition publique intitulée LE CHEMIN PLUS COURT du 28 novembre 2017 au 18 janvier 2018 (1345 Avenue Lalond).

Âgée de 34 ans, Alana a intitulé cette exposition selon une pensée d’André Malraux citée par Danièle à l’ouverture de sa saison : « L’art c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme ». Dans son texte la directrice artistique, parle avec éloquence du travail de cette jeune artiste. « Ses toiles débordent de couleurs vives et de formes turbulentes, dans un style brut et d’apparence naïf. Cette peintre embrasse une diversité aux mille fantaisies. Mais sous ce bouillon de vie, derrière ce bestiaire de foire, sont aussi tapis l’isolement, le tourment, le vertige de la maladie. 


FOUS D’ART BRUT

Par Gilles Renault — 

La Maison de Victor Hugo explore les œuvres collectionnées par des psychiatres.

Dessin d’Adolf Wölfli à la mine de plomb et crayons de couleur sur papier, issu de la collection Walter Morgenthaler.
essin d’Adolf Wölfli à la mine de plomb et crayons de couleur sur papier, issu de la collection Walter Morgenthaler. Photo ABCD, Montreuil


L’inconscient collectif associe si étroitement le visage d’Adèle H. à celui d’Isabelle Adjani dans le film de François Truffaut qu’on peine à imaginer le personnage présentant sur son lit de mort l’apparence d’une vieillarde flétrie. Une photo prise en 1915 à Suresnes fait pourtant foi, dans la première salle de «la Folie en tête», au côté de courriers manuscrits antérieurs, rédigés par des médecins : «L’état continue à être aussi satisfaisant que possible ; elle conserve toujours son agitation et son besoin de mouvement.» Car, soignée pour troubles mentaux, la cinquième fille de l’illustrissime écrivain a passé la (seconde) moitié des 84 années de sa vie en retrait de ses congénères, sans pour autant couper les liens avec la créativité artistique (écriture et piano).


L’art brut soigne le corps



SUISSE

Par Florence Millioud-Henriques


Les fonds sont riches (70 000 pièces) et la tentation était de grande de montrer beaucoup d’œuvres pour cette 3e Biennale de l’art brut. Mais le commissaire a su faire des choix et faire apparaître des créateurs moins connus comme l’Italien Giovanni Galli dont les pièces datent des années 2000.  Image: ODILE MEYLAN

"Oui, je suis un tueur en série" : Niels Högel, le diable en blouse blanche




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L’infirmier pendant ses études à l’hôpital de Wilhelmshaven, 
dans les années 1990. (NWZ/BJÖRN LÜBBE)
Un nouveau procès attend l'infirmier allemand déjà condamné à perpétuité. Combien de patients ont succombé aux doses mortelles de médicament qu'il leur a injectées ? Au moins 106, peut-être plus…


Les hôpitaux de Paris font leur révolution numérique

Par Eric Favereau — 

Des rendez-vous et une facturation en ligne, un nouveau système de géolocalisation pour les patients perdus, ou encore un seul dossier médical. Le numérique s'impose peu à peu dans les hôpitaux parisiens.

Prendre un rendez-vous en ligne dans un des 39 hôpitaux de l’Assistance Publique de Paris (AP-HP) ? C’est devenu possible. Remplir un dossier d’admission en ligne ? Vous pouvez le faire. Payer de la même façon les frais médicaux de votre hospitalisation ou d’une consultation ? Là encore, c’est possible. Et si vous êtes à Paris et ne savez pas quel hôpital ou quel service est près de chez vous ? Un système de géolocalisation est maintenant disponible. Mieux, quand vous errez à l’intérieur d’un établissement, perdu dans le dédale des couloirs, ce même système peut vous indiquer le plus court chemin pour aller à votre rendez-vous.


dimanche 19 novembre 2017

Claude Halmos «Des décisions judiciaires très graves pour la reconstruction de l’enfant

Par Virginie Ballet — 

Pour la psychanalyste Claude Halmos, il «relève du bon sens» que la loi fasse une différence entre un jeune mineur et un adulte.

Claude Halmos
DR
Claude Halmos (photo DR), psychanalyste spécialiste de l’enfance (1), plaide pour l’instauration d’un seuil de présomption de non-consentement dans la loi, et analyse l’impact des récentes décisions de justice sur les jeunes victimes.
Peut-on parler de consentement chez une fille de 11 ans ?
Non. Cela me paraît complètement aberrant, d’autant plus lorsque l’on argue qu’elle était consentante parce qu’elle a suivi un adulte de son plein gré. Même en admettant que cela soit le cas, cela ne signifie en rien qu’elle consente à un rapport sexuel. C’est hallucinant d’imaginer qu’une enfant de cet âge puisse se représenter ce qui l’attend en termes de sexualité. On le voit bien chez les enfants victimes de violences, notamment sexuelles : leur rapport au corps, aux orifices, leur permet difficilement de désigner l’acte subi.

samedi 18 novembre 2017

Le tour du monde de la psychanalyse en 89 entrées

Par Virginie Bloch-Lainé — 

Puisque les «Dictionnaires amoureux» ne sont pas tenus à l’exhaustivité, l’historienne Elisabeth Roudinesco propose une promenade buissonnière et foisonnante, de Vienne à Paris en passant par New York et Buenos Aires.

Elisabeth Roudinesco, en 2009 à Paris.
Elisabeth Roudinesco, en 2009 à Paris. 
Photo Miguel Medina. AFP

Il s’ouvre sur «Amour», mais il aurait pu commencer par «Angoisse». Le mot d’ailleurs est la seconde entrée de ce dictionnaire, et «la question de l’angoisse, comme celle de l’amour, est centrale dans la doctrine psychanalytique»,rappelle Elisabeth Roudinesco.


Santé mentale et processus de rétablissement

Présentation de l'ouvrage : Le  terme de « rétablissement », après avoir été imposé par les usagers qui s’opposaient à une certaine conception de la psychiatrie qu’ils récusaient, semble aujourd’hui pouvoir fédérer usagers et praticiens de toutes obédiences autour de projets communs portés par une  volonté partagée d'enrichissement, voire de renouvellement des pratiques et des liens unissant les uns et les autres.
Ce livre tente de faire le point sur ce moment particulier en donnant la parole à des usagers et à des professionnels se référant à des modèles théoriques différents. Sil pouvait contribuer à apporter sa pierre en vue de fédérer des pratiques autour de valeurs communes, il aurait atteint son but. Ouvrage collectif, sous la direction de Jean-Paul Arveiller, Bernard Durand et Brice Martin.