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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 25 avril 2011

Couverture de l'ouvrage :  Travail, les raisons de la colère - Vincent de Gaulejac

Travail, les raisons de la colère
Vincent de Gaulejac

Date de publication : 03/03/2011

Les signes d’une crise profonde se multiplient dans les organisations et plus largement dans le monde du travail : stress, burn out, dépressions, suicides, perte de sens, précarité, pertes d’emplois, révoltes, manifestations, séquestrations, occupations ; autant de manifestations destructives qui semble toucher l’ensemble des entreprises et des institutions, privées et publiques… Mais peut-on encore parler de crise lorsqu’elle devient permanente ?

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Théorie psychanalytique


Qu'appelons-nous voix ?

Journées d'étude (Paris, 18 et 19 juin 2011)
Auteur :
Jean-Luc Cacciali

25/03/2011
Ce qui spécifie notre condition humaine est d’être déterminée par le langage. La psychanalyse poursuit cette grande tradition de penser notre rapport au langage. Et penser le langage, c’est nécessairement penser la voix.

Cette dernière est essentielle dans l’organisation psychique du sujet, le sujet se constituant, aussi bien s’achevant, dans le commandement de la voix pourra dire Lacan.

Aujourd’hui cependant la voix semble se réduire aux bruits qu’elle fait ou à ses différents enregistrements. Nous ne pouvons pour autant en réduire l’abord à une sorte de naturalité de la parole.

Il y en a cependant d’autres approches : celle de la musique, celle du chant et de l’au-delà du chant comme l’avance Danielle Levinas dans l’un de ses livres (1). Il y a aussi celle de la littérature, il y a le poème, il y a celle de l’artiste comme le montre Geneviève Cadieux dans La voix lactée (2)…

Et il y a qui parle, il y a qui interprète, il y a qui écoute, il y a qui lit, il y a qui écrit… La voix est peut-être tout cela car elle est le langage.

Pour la psychanalyse elle est le support du signifiant mais aussi de la lettre, elle est un des objets (a) et participe aussi du “un”.

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Les Livres de Psychanalyse

Les psychanalystes et leurs écrivains : un maillage intime

Le Coq Héron, n° 204 -
Mireille Fognini dir.
24
Mars 2011 – Erès

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La répétition à l'épreuve du transfert

Revue des collèges de clinique psychanalytique du champ lacanien, n° 10
23
Mars 2011 – Hermann

La répétition et le transfert - la transposition - d'éléments symboliques constituent les mythes (Orphée, Oedipe et bien d'autres) qui animent nos cultures selon Lévi-Strauss. Kierkegaard, lui, fait de la répétition un objet d'interrogation philosophique. Et Freud la rencontre avec le transfert dans le champ analytique dès sa constitution. Elle a une importance majeure, avec son rapport au traumatisme, dans le tournant théorique des années vingt qui tire les conséquences de la clinique de la première guerre mondiale. Lacan, lui, souligne le statut de concepts fondamentaux de la psychanalyse de la répétition et du transfert à l'instar de l'inconscient et de la pulsion.

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Le contrat peut-il se substituer à la loi ?

Collectif. Journées du Département de travail social de l'Association lacanienne internationale, 5 et 6 mai 2007, Paris
22
Mars 2011 -
Association lacanienne internationale, Paris

Les coordonnées du lien social connaissent des modifications qui alimentent, selon des thématiques diverses, une recherche de repères perdus qu'il y aurait à refonder.

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Lier, délier, la parole et l'écrit
Madeleine Guiffès

20
Mars 2011 – L'Harmattan
Collection Psychanalyse et civilisations
 

Des relances fécondes ou des batailles masquées se jouent à travers les liens de la parole et de l'écrit. En donnant à voir au psychothérapeute ses mystérieux premiers graphismes, le petit enfant impose le silence à la langue qui l'a soumis ou confondu. Il ouvre la voix à des mots jusque-là inconnus. Quel silence s'est-il établi, lorsque la rupture entre Freud et son ami Fliess mit fin au vivant entrelacs d'écrits et de paroles durant lequel Freud créa la psychanalyse ?

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La détresse, aux sources de l'éthique

Monique Schneider

2
Avril 2011 – Seuil

L’expérience de la souffrance semble de celles qui, comme la faim, sont immédiatement données. Freud montre au contraire dans Esquisse pour une psychologie scientifique (1895) que l’accès à un tel éprouvé, qui s’ouvre sur l’émotion qualifiée de « souffrance », ne peut avoir lieu sans « l’être proche », qui reconnaît cette souffrance.

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Les affects lacaniens
Colette Soler

1
Avril 2011 – PUF

La question des affects est cruciale dans la psychanalyse puisqu’elle vise à traiter « l’impossible à supporter ».
Il faut donc dire jusqu’où elle y parvient, pourquoi et comment ? Une conception des affects qui dise ce qui les produit était là nécessaire. Le livre suit sa mise au point chez Jacques Lacan à mesure qu’il avance dans sa conception de la structure, depuis l’inconscient « structuré comme un langage », déchiffrable, jusqu’à l’inconscient-lalangue, réel, indéchiffrable. Les affects deviennent alors les seuls témoins de ce qui dans l’expérience ne passe pas au langage.

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mercredi 20 avril 2011

Fassbinder : la parole est à la dépense
Par DIDIER PÉRON

Critique | 20 avril 2011

Kapital . Sortie inédite de «Je veux seulement que vous m’aimiez», téléfilm choc du cinéaste allemand.

Si l’on met en balance la brièveté du séjour terrestre de Rainer Werner Fassbinder (1945-1982, 37 ans) et le caractère prolifique, explosif, de son œuvre (une cinquantaine de films, des pièces et des mises en scène de théâtre, des textes critiques, etc.), c’est le rapport de violente dissymétrie entre la vie brève et le corpus énorme qui frappe et sidère encore aujourd’hui.


Le travail de la Fondation Fassbinder a consisté en quelque sorte à rassembler et valoriser tous les morceaux épars de ce monument dégringolé en autant de gravats mineurs ou majuscules. Ce travail de restauration est relayé en France par Carlotta, notamment avec la mise sur le marché de l’intégrale du Berlin Alexanderplatz, feuilleton en douze épisodes d’après Alfred Döblin, la reprise de la série SF situationniste le Monde sur le fil, ou cette semaine à nouveau ce Je veux seulement que vous m’aimiez, inédit en France, téléfilm de 1976 réalisé pour la chaîne Westdeuscher Rundfunk.


Pantois.
La découverte de ce drame ancré dans l’univers consumériste du miracle économique allemand des années 70 a de quoi laisser pantois. Pourquoi une chaîne de télévision a, à un moment historique donné, ressenti la nécessité d’offrir à ses téléspectateurs un miroir aussi cruel, voilà qui reste pour nous et le monde dans lequel nous vivons singulièrement sans réponse.


L’histoire s’inspire d’un fait divers. Le personnage principal, Peter, est un brave type aux yeux d’enfant terrorisé, interprété avec maestria par Vitus Zeplichal, acteur de théâtre. Il est l’unique rejeton d’un couple sinistre, entre un père coureur de jupons et une mère affectivement frigide. Au début, Peter est maçon, il construit à l’œil pour ses parents une belle maison, puis il part tenter sa chance à Munich, se met à la colle avec la gentille Erika qui très vite tombe enceinte. L’horreur naît ici non du surgissement d’un événement incontrôlable, mais de l’ordinaire aliénation de l’individu peu à peu coupé de tout lien avec l’univers sensible, dévoré par le matérialisme hagard d’une société probablement morte depuis longtemps déjà.


Distancié.
Le récit est celui d’une fuite en avant. Peter s’endette, cherche partout l’objet qui pourra combler son attente, calmer ses angoisses et le rendre aimable au regard de tous ceux qui l’entourent et l’étouffent. Le moindre appartement, la moindre rue, le café banal, le chantier, tout est vu à travers l’œil distancié de Fassbinder qui place entre ses personnages et la caméra des séries d’amorces barrant le premier plan comme des remparts hérissés entre eux et nous. La primauté de l’argent et l’injonction de la réussite sociale finissent par terrasser Peter, et le film doit absolument être regardé comme le premier signe d’une corruption dont nous sommes bon gré mal gré les héritiers.

Je veux seulement que vous m’aimiez
de Rainer Werner Fassbinder avec Victus Zeplichal, Elke Aberle… 1 h 50.