Une partie du jeu «les Foufounes», édité par Memory Game, à Paris le 22 décembre.Photo Camille McOuat pour Libération
«Bad Bitches Only», «Sexploration», «Mme Monopoly»… Dans le sillage de la vague #MeToo, une nouvelle génération de jeux déconstruisent les représentations parfois sexistes du secteur.
C’est un autre monde, où le roi ne bat pas la dame dans la bataille, où un Memory explore la diversité des sexes féminins, où le Qui est-ce vous fait deviner la jeune militante pakistanaise des droits des femmes Malala Yousafzai ou la figure abolitionniste Harriet Tubman. Et ce nouveau terrain de jeux dits féministes, souvent financés grâce à des campagnes de crowdfunding, est en train de s’étendre.
L’objectif de ce cours est de présenter ce qu’est la psychologie, ce que sont ses principaux secteurs, et les différents débouchés possibles.
De nombreux étudiants s’inscrivent en licence de psychologie en ayant une idée vague, restreinte, voire erronée de ce qu’est la psychologie à l’université : quels contenus enseignés ? Est-il vrai qu’il y a des maths ? Quels métiers à l’issue de la formation ? Ils peuvent parfois être étonnés de découvrir, dès les premiers cours, que cela ne correspond pas vraiment à ce qu’ils avaient imaginé.
Notre objectif principal est donc de présenter dans les grandes lignes, ce que sont la psychologie et le métier de psychologue ainsi que d’autres débouchés possibles. Ce cours peut donc être vu comme une introduction générale à la psychologie, un panorama non exhaustif des objets, méthodes et champs d’application. Il a pour visée une meilleure diffusion de l’information auprès du grand public, une meilleure orientation des étudiants dans cette filière, et, à terme, une meilleure réussite.
À qui s'adresse ce MOOC ?
Ce MOOC s’adresse au grand public sans aucun pré-requis. Il est conçu prioritairement pour les personnes qui souhaitent s’orienter vers un cursus de psychologie à l'université (lycéens et reprises d’études) mais s’adresse également
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Coordinateurs
OPHÉLIE CARRERAS
Ophélie Carreras est Docteur en Psychologie Cognitive, Maître de Conférences à l’Université Toulouse - Jean Jaurès. Elle a été responsable pédagogique du diplôme de Licence de Psychologie (2012-2016).
Il a déjà contribué à la création de ressources numériques pour les étudiants de psychologie dans le cadre de l’Université Ouverte des Humanités (statistiques et psychométrie L1, L2).
De la manifestation #NousToutes à la prise de parole de l’actrice Adèle Haenel, en passant par le succès du Mondial féminin, retour sur une année 2019 de mobilisations et d’avancées en faveur de la cause des femmes.
La déferlante violette #NousToutes
À Paris, le 23 novembre 2019.Photo Edouard Caupeil pour Libération
23 novembre : dans plusieurs villes de France, les rues se parent de violet. Pour la deuxième année consécutive, le collectif #NousToutes a appelé à une vaste manifestation contre les violences sexistes et sexuelles. La mobilisation, intergénérationnelle, fut à la hauteur de la prise de conscience qui s’étend dans la société française : selon le cabinet de comptage indépendant Occurrence, 49 000 personnes se sont jointes à la manifestation parisienne. Les organisatrices, elles, revendiquent 150 000 manifestantes et manifestants sur tout le territoire, dont 100 000 dans la capitale, et saluent «la plus grande marche de l’histoire de France contre les violences». Dans le cortège, figuraient des familles de victimes de féminicides, ainsi que plusieurs personnalités politiques et du monde du spectacle. Tous réclamaient un «changement radical de politique» du gouvernement, scandant: «Un milliard, pas des bobards !»
Le ras-le-bol des hôtesses d’accueil
Au salon de l'automobile, le 14 octobre 2012.Photo Joel Saget. AFP
La révolution sexuelle post MeToo a-t-elle eu lieu ? Y a-t-il un renouveau des représentations des rapports hommes / femmes ? Quels impacts sur la sexualité des français ?
Une émission sur le sexe pendant les vacances de Noël ? C'est plutôt l'été d'habitude. Le fait est que ce n'est pas tout à fait faux. En tout cas, ça n'a pas toujours été. Longtemps le sexe fut relégué soit dans le numéro spécial des magazines, soit dans la presse féminine, mais les choses sont en train de changer. Ainsi, depuis 2015, le journal Le Monde publie une chronique hebdomadaire sur la sexualité tenue par la journaliste Maïa Mazaurette, autrice chroniqueuse sexe pour Le Monde, GQ, Le Temps, et Usbek & Rica. Autrice également de Sortir du trou, Lever la tête, un double essai chez Anne Carrière qui sort le 9 janvier ainsi que Le sexe selon Maïa, au-delà des idées reçues que La Martinière publiera le 9 janvier. Elle sera rejointe par Nathalie Bajos, sociologue et directrice de recherche à l’INSERM.
Un article du Lancet, « Inside Ukrainian social care homes », fait la synthèse des carences des internats psycho-neurologiques (PNI) en Ukraine, révélées notamment par des évaluations d’experts de la Fédération Global Initiative on Psychiatry (FGIP), et alerte sur les retards pris dans le plan d'action décidé à la suite de ces évaluations.
Cette revue de la littérature suivie d’une méta-analyse en réseau montre que les effets métaboliques des antipsychotiques (changement de poids, IMC, taux de cholestérol, etc.) varient considérablement d’une molécule à une autre.
De ce point de vue, l’olanzapine et la clozapine affichent les plus mauvais résultats, tandis que l’aripiprazole, le brexpiprazole, la cariprazine, la lurasidone et la ziprasidone ont un impact moins important sur les différents marqueurs métaboliques.
Ces perturbations métaboliques sont plus fréquentes en présence de certains facteurs de risque comme un poids corporel plus élevé à l’inclusion, le sexe masculin, ou encore une origine non caucasienne.
Mais elles sont également associées à une amélioration des symptômes sur le plan psychiatrique, reflétant peut-être une meilleure observance. Des résultats à prendre en compte lors du choix d’un antipsychotique.
Principal architecte du projet Health Data Hub, Jean-Marc Aubert, patron de la Drees, quitte le service public pour rejoindre à nouveau la société Iqvia, leader mondial de l’exploitation des données de santé.
A peine lancé, début décembre, le Health Data Hub, la nouvelle plate-forme informatique rassemblant la totalité des données de santé personnelles des Français, a focalisé les critiques. Après l’hébergement par un opérateur américain (Microsoft), l’anonymisation fragile des données, les conditions d’accès au Hub par les acteurs privés, etc., une nouvelle polémique pourrait survenir avec le départ de Jean-Marc Aubert, patron de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Principal architecte du projet, il quitte le service public pour la société Iqvia (anciennement IMS Health), le leader mondial de l’exploitation des données de santé, dont le chiffre d’affaires atteignait près de 10 milliards d’euros en 2018.
Officialisé, mercredi 18 décembre, ce départ est en réalité un retour – ou un second pantouflage en moins de dix ans –, puisque M. Aubert était déjà salarié d’Iqvia jusqu’en octobre 2017, lorsqu’il a pris la direction de la Drees. Jusqu’alors directeur pour les « solutions patients » aux Etats-Unis, il revient cette fois en tant que directeur de la filiale française d’Iqvia, selon un communiqué de la société.
Assurer le suivi d’un patient épileptique 24h/24 à l’hôpital ou à son domicile, c’est la promesse du Neuronaute. Ce vêtement bourré de capteurs permet l’enregistrement d’EEG et transmet les données directement à un médecin. Fiabilité, efficacité... ce dispositif peut-il tenir ses promesses ?
BioSerenity propose des services de suivi des patients en continu par le biais de dispositifs d’acquisition et d’interprétation d’examens électrophysiologies tels que l’EEG, l’ECG ou la polysomnographie. Pour cela, la société a mis au point des textiles intégrant des capteurs permettant l’enregistrement des signaux électro-physiologiques. Le tee-shirt Neuronaute ou les bonnets encéphalogrammes en sont des exemples. Ces vêtements « intelligents » mesurent les données et les transmettent au médecin responsable de la lecture par le biais d’une plateforme de télémédecine.
La planétologue remonte aux origines de notre planète en étudiant les pierres tombées du ciel que sont les météorites. Et compare son métier à celui d’un psychanalyste : décrypter l’histoire accumulative de la Terre, qui ne cesse d’évoluer.
Des profondeurs de la Terre à Mars en passant par la ceinture d’astéroïdes, la géologue et planétologue Violaine Sautter explore la mémoire de notre planète et du système solaire. Médaillée de bronze et d’argent du CNRS, cette spécialiste des roches martiennes analyse entre autres les données recueillies par le robot de la Nasa Curiosity. Ces observations venues de loin lui servent à remonter le temps géologique de notre planète et à en savoir plus sur ses premiers instants, dont les traces ont aujourd’hui disparu de la surface.
Comment passe-t-on de la géologie terrestre à la géologie extraterrestre ?
J’étudiais déjà les profondeurs terrestres et notamment les diamants, et en arrivant au Muséum d’histoire naturelle, on m’a proposé de travailler sur les météorites : le Muséum possède l’une des plus importantes collections de météorites du monde. Cette richesse ne tient pas aux moyens mais à la durée : nous collectons des pierres depuis la Révolution française. Dès qu’un Français trouve une pierre un peu curieuse, il l’apporte ici. Surtout les pierres tombées du ciel ! Il y a plus de deux siècles d’accumulation.
L’autisme est un trouble envahissant du développement qui touche de plus en plus d’enfants. Mal compris par beaucoup, il existe aussi chez l’adulte. Un habitant de Rennes livre un récit poignant, à partir de son expérience personnelle.
Un lecteur de Rennes nous a adressé une longue lettre de plusieurs pages dans laquelle il raconte, avec beaucoup d’émotion, le trouble autistique dont a souffert son épouse. « Avec le recul, le diagnostic est brutal, écrit-il, J’ai vécu pendant vingt-et-un ans avec une autiste. Cette maladie, on en parle beaucoup aujourd’hui, mais elle n’était pas détectée dans les années 1950. C’est un handicap de naissance, difficile à soigner. »
Près de 450 élèves, du primaire au secondaire, peuvent suivre des cours à l'hôpital d'enfants de Nancy. Un dispositif lancé en 2012, sous l'impulsion de l'association AISCOBAM : "Aide sociale bénévole aux adolescents malades". Objectif : poursuivre la scolarisation des enfants hospitalisés.
Quand les enfants hospitalisés ne peuvent plus aller à l'école , c'est l'école qui vient à l'hôpital. Aujourd'hui, à Nancy, près de 450 élèves, du primaire au secondaire, peuvent suivre des cours alors qu'ils sont loin de leurs camarades de classes. L'objectif de ce dispositif est d'assurer une continuité dans leur cursus scolaire : un lien avec leur établissement. Il s'agit surtout de permettre un retour sur les bancs de l'école sans lacune. Le tout est chapeauté par une association, l'AISCOBAM : "Aide sociale bénévole aux adolescents malades".
Au Nouveau-Brunswick, plusieurs efforts sont faits pour faciliter l’arrivée et l’intégration des nouveaux arrivants dans une province qui fait face à des défis démographiques majeurs. En fait, la province et la plus vieillissante au Canada.
Le Nouveau-Brunswick a donc grand besoin de nouveaux résidents, mais il reste encore plusieurs lacunes pour faciliter leur intégration.
L’accès au logement et aux soins de santé vient rapidement à l’esprit. Cependant, les participants à une table ronde sur la question tenue récemment à l’Université de Moncton ont soulevé un aspect plus méconnu : les soins en santé mentale.
Selon Reem Fayyad, analyste de recherche et politiques au Conseil de la santé du Nouveau-Brunswick, cela touche particulièrement ceux qui ont vécu un traumatisme. «Ce sont des gens qui ont dû quitter leur pays et déménager dans une nouvelle communauté, parfois par décision, parfois pour des raisons économiques ou sécuritaires.»
C’est l’histoire de deux hommes, âgés de 41 et 52 ans, admis dans un service de psychiatrie. Tous deux ont la conviction délirante de s’être transformés en loup et se comportent comme tel. Ces patients sont atteints de lycanthropie, du grec lykos (loup) et anthropos (homme). Ces deux cas sont rapportés par un psychiatre portugais dans le numéro daté de novembre 2019 de la revue The primary care companion for CNS disorders.
Le premier patient est un homme obèse de 41 ans, diagnostiqué schizophrène depuis l’âge de 20 ans. Il souffre d’insomnie, d’agitation nocturne, d’agressivité accompagnée d’hallucinations auditives. Il présente un délire de lycanthropie. Entendant des voix qui lui disent qu’il se transforme en loup, il se réveille au milieu de la nuit et hurle. Lors de ces épisodes, il se regarde dans le miroir et ne se reconnaît pas. A sa place, il voit un loup. Lorsqu’il est examiné par le Dr João Gama Marques du Centre hospitalier psychiatrique de Lisbonne, cela fait six mois qu’il est lycanthrope. Sa famille est épuisée, d’autant qu’il présente également un très bruyant ronflement. Le patient est également diabétique. Son scanner cérébral et son électroencéphalogramme ne montrent rien d’anormal. Cependant, la polysomnographie, examen permettant chez un patient endormi l’enregistrement de plusieurs paramètres physiologiques, détecte une extrême fragmentation de son sommeil. Celle-ci étant la conséquence d’un syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil d’intensité modérée.
A la suite de ces constatations, le traitement de son trouble schizophrénique est ajusté. Des conseils sont prodigués en matière d’observance thérapeutique et des mesures hygiéno-diététiques sont recommandées. Le patient est par ailleurs adressé à un pneumologue pour la mise en place d’un traitement par ventilation nasale à pression positive continue (PPC). Mais il le refuse. Après une perte de poids significative, le ronflement disparaît. Enfin, aucun nouvel épisode de lycanthropie ne se reproduit.
Apnée du sommeil
Le second patient, âgé de 52 ans, souffre de dépression depuis l’âge de 37 ans. Il est admis en psychiatrie pour agitation, agressivité et hallucinations kinesthésiques (sensation de mouvements passifs), grognements bruyants et délire de lycanthropie. Il explique qu’il sent des bestioles grouillant sur son abdomen et a terriblement envie de mordre d’autres loups pour se débarrasser de ces parasites. Ces symptômes, qui sont apparus au cours des quatre années précédentes, ont fini par épuiser ses proches qui se plaignent également de son ronflement chronique. L’homme est par ailleurs diabétique. L’électroencéphalogramme est normal. Comme le patient précédent, il souffre d’un syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil, mais d’intensité sévère. Celui-ci entraîne également une fragmentation du sommeil. Le traitement psychiatrique est ajusté et les médecins recommandent une meilleure hygiène de vie. Le patient refuse le traitement par pression positive continue (PPC). Après ajustement de son traitement, le ronflement s’estompe et l’homme cesse de se prendre pour un loup.
Ces deux cas de lycanthropie associés à un syndrome d’apnée du sommeil sont les seuls rapportés à ce jour dans la littérature médicale. Selon les auteurs, les réveils et les hypoxies (manques d’oxygène) associées aux apnées pourraient avoir contribué au symptôme psychiatrique, une altération de la perception ayant pu se produire lors d’un état de transition entre veille et sommeil.