- Dominique Bloch-Lemoine a instauré au 1er janvier 2018, un projet d'établissement pour 5 ans. La contrôleuse des lieux de privation de liberté inspecte actuellement l'établissement. - Photo : Corinne Garay
- Par Corinne Garay 20/06/2019
En plein audit par 7 contrôleurs des lieux de privation de liberté dans ses murs, Dominique Bloch-Lemoine s'explique sur les urgences psychiatriques et le projet d'établissement qui remettent le CPA sur de nouveaux rails.
Deux ans de discussions avec l'hôpital Fleyriat et une crise en mai dernier... où en est le dossier des urgences psychiatriques ?Nous avons repris les réunions. J'ai rencontré le maire et je dois rencontrer dans les prochains jours la nouvelle directrice de Fleyriat. Il faut remettre les choses en perspective. La question n'est pas de savoir qui veut s'occuper des urgences ou pas. En France, les urgences psychiatriques sont régies par le code de la santé publique. Ce n'est donc pas une velléité du centre psychothérapique de refiler nos urgences psychiatriques à Fleyriat, ce que l'on nous reproche. Depuis 20 ans, le centre d'accueil permanent (le CAP), installé à St-Georges s'était peu à peu transformé en urgences, alors que celles-ci sont bien du ressort des urgences des hôpitaux, selon la loi. Il n'y a en France que 4 sites d'urgences psychiatriques du ressort des CHU... Ailleurs, elles sont toutes orientées vers les hôpitaux publics. Il n'y a qu'ici que les secours orientaient jusqu'aux urgences psychiatriques. Il y a eu une dérive de ce que nous acceptions 24 h/24 au CAP. Ce CAP était devenu notre premier lieu de consultation. On y venait de tout le département. Mon objectif a été depuis le 13 mai dernier de remettre tout cela en cohérence et de ne plus assimiler ce service à un service d'urgence qui n'est pas sa vocation initiale.Que faire en cas d'urgence psychiatrique ?Les centres médico-psychologiques de territoires sont la première porte d'entrée. Pour ce qui relève de l'urgence, le principe, ce sont les urgences de proximité : Belley, Ambérieu, Bourg, Oyonnax Saint-Julien-en-Genevois (74) pour le Pays de Gex vers lesquelles il faut se diriger. Nous venons de créer une cellule téléphonique comprenant un infirmier spécialisé avec un numéro unique le 04 74 52 29 89 accessible en dehors des heures d'ouverture des centres médico-psychologiques. Elle est située au sein du CPA. Pour le faire savoir, nous avons rencontrés le Samu, les pompiers, tous ont compris et accepté, sauf Fleyriat.
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jeudi 20 juin 2019
Comment ne pas perdre la tête ?
Publié le 19/06/2019
C’est l’un des sept domaines de santé publique prioritaires de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En France, 1 200 000 personnes souffraient de maladie d’Alzheimer ou autres démences (MAAD) en 2014 et on prévoit une augmentation de 75% d’ici 2030, liée au vieillissement de la population. Ce que l’on vivait autrefois comme une fatalité est aujourd’hui étudié de près : on cherche à identifier les facteurs favorisant le déclin cognitif ainsi que les leviers pour retarder son apparition. Multifactorielles, à la fois neurodégénératives et cardio-vasculaires, les MAAD nécessitent donc des interventions multiples.
Visite de la réserve (cognitive)
On peut d’abord agir sur les habitudes de vie : inactivité physique, tabac, alcool ou régimes déséquilibrés - à ce sujet l’OMS déconseille les supplémentations en vitamine B, E, complexes multivitaminés et acides gras polyinsaturés. Des affections comme l’hypertension, le diabète ou la dépression peuvent également être prévenues et traitées. Enfin la lutte contre l’isolement social et l’inactivité cognitive ne semble pas vaine ; ce fut l’objet d’exposés intéressants lors des rencontres de Santé publique France en ce mois de juin, autour de la réserve cognitive.
Dun-sur-Auron, le village français qui compte le plus d’aliénés
Par Jérôme Garcin
A la fin du XIXe siècle, ce village du Cher a été désigné pour recevoir la première « colonie » de malades mentaux. Juliette Rigondet y a enquêté.
Dans le cimetière de Dun-sur-Auron (Cher), bien à l’écart et en contrebas, comme si ces morts-là étaient contagieux, six cents tombes identiques, où un pauvre gravillon remplace le beau marbre, sont alignées dans un ordre militaire et un silence macabre. Nul ne vient jamais s’y recueillir. D’autant qu’elles sont régulièrement « relevées » : pour faire de la place aux nouveaux défunts, on jette les ossements des anciens dans la fosse commune. On appelle cette nécropole « le carré des malades ». Comprenez les fous, dont les cercueils, autrefois, n’avaient pas le droit d’atteindre le chœur de l’église et devaient stationner à l’entrée de la nef.
Comme si, après s’être longtemps méfié des comédiens, Dieu se gardait en plus des gens déraisonnables. Et puis le temps a passé, le clergé a mis de l’eau dans son vin de messe et le maire projette de faire disparaître, dans le cimetière, la frontière séparant les « civils » des « malades ». Mais Dun-sur-Auron demeure, autour du centre hospitalier George-Sand, la ville de France qui compte le plus de déments, auxquels, dans les rues, « les médicaments donnent une allure de robot mal huilé ».
« Un jour, j’ai compris que les gens avaient vraiment des images dans la tête » : l’aphantasie, quand l’imagination est aveugle
Environ 2 % de la population n’aurait pas « d’œil mental », et serait incapable de se représenter un animal ou le visage d’un proche.
Laura (le prénom a été modifié) n’a jamais « compté les moutons » avant de s’endormir. Elle n’avait même jamais compris littéralement cette phrase qui relevait pour elle du « dicton débile », aussi métaphorique que l’expression « pleuvoir des cordes ». Jusqu’au jour où elle a appris que la plupart des gens étaient réellement capables d’imaginer des moutons.
C’était il y a trois ans. Sur l’écran de son ordinateur, elle découvrait le témoignage de Blake Ross, cofondateur du logiciel libre Mozilla Firefox, qui racontait ce à quoi ressemblait la vie d’un « aveugle de l’imagination ». « C’était édifiant, je fonctionnais exactement comme lui », raconte cette traductrice de 32 ans, alors « stupéfaite » de se rendre compte que les personnes autour d’elle ont un « projecteur dans la tête » dont elle ne concevait même pas l’existence. Comment l’aurait-elle pu, elle pour qui il est impossible d’imaginer visuellement la naissance de ses enfants, sa maison, son dernier lieu de vacances, une plage ou un rhinocéros ?
Las de ses conditions de travail, un médecin coordonnateur d'Ehpad démissionne
Camille Roux
| 19.06.2019
Il a fini par mettre sa menace à exécution. Le Dr Marcellin Meunier, médecin coordonnateur dans l'Ehpad Les Oyats à Notre-Dame-de-Monts (Vendée) vient d'annoncer sa démission, révèle France bleu Vendée. Mi-mai, le généraliste avait alerté la population et les pouvoirs publics de la situation dans laquelle se trouve l'établissement pour lequel il travaille depuis une dizaine d'années dans un long postFacebook. Il y dénonçait notamment le manque d'effectifs de l'Ehpad et évoquait même un phénomène de « maltraitance institutionnalisée ».
Lors d'une réunion de crise organisée avec le personnel, le maire et la directrice de l'établissement, le généraliste avait posé un ultimatum : « Cette maltraitance du personnel comme des résidents atteint un niveau qui doit être dénoncé, pris en compte et corrigé », estimait le Dr Meunier. Il demandait notamment une hausse des effectifs de 10 à 15 personnes supplémentaires.
En 2019, «les mythes sur le viol ont la vie dure»
Par Virginie Ballet —
Paris, le 24 novembre 2018. Manifestation à l'appel du mouvement citoyen #NousToutes contre les violences sexistes et sexuelles. Photo Marie Rouge pour Libération
Paris, le 24 novembre 2018. Manifestation à l'appel du mouvement citoyen #NousToutes contre les violences sexistes et sexuelles. Photo Marie Rouge pour Libération
Selon un sondage Ipsos rendu public ce mercredi, depuis le mouvement #metoo, les représentations sexistes semblent avoir un peu régressé dans la société française, mais la culture du viol, elle, demeure solidement ancrée.
Téléconsultations : la HAS publie ses premières recos
20.06.2019
Comment réaliser une consultation ou la demande d’avis d’expert à distance tout en préservant la qualité et la sécurité des soins ? La Haute autorité de santé publie ce jeudi un guide de bonnes pratiques que révèle en exclusivité Le Généraliste. Quels sont les dix commandements à respecter ? Suivez le guide !
Camille Roux
En avril 2018, saisie par le ministère de la Santé, la Haute autorité de santé avait conclu qu’aucune situation clinique ne pouvait être exclue a priori d’un recours à la téléconsultation ou à la téléexpertise. Elle avait alors publié une fiche mémo définissant les critères d’éligibilité du patient à une consultation à distance. Rappelant que « la téléconsultation n’est pas adaptée aux situations exigeant un examen physique direct par le professionnel médical consulté » ou si l’état cognitif, psychique ou physique ne la permettent pas.
Centre médico-psycho social de Moulay Rachid: la thérapie par l'art (Reportage)
MAROC
CASABLANCA
18/06/2019
La musicothérapie, c’est la pratique qu’a choisi le centre médico-psycho social de Moulay Rachid pour aider certains de ses patients à extérioriser et partager leur émotions. Parmi les différentes disciplines de l’art-thérapie, la musique est reconnue pour ses bienfaits et ses résultats. Cette méthode de traitement commence déjà à porter ses fruits à cet établissement d’accueil et de réhabilitation psycho-sociale casablancais.
Live chat du « Quotidien » Légalisation du cannabis thérapeutique : quelles modalités ? Posez vos questions au Dr Jean-Michel Delile (Fédération Addiction)
14.06.2019
Le 26 juin prochain, le comité scientifique de l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) va remettre ses préconisations sur l'usage du cannabis thérapeutique en France, dans un cadre expérimental. Psychiatre et président de la Fédération Addiction, le Dr Jean-Michel Delile évoquera les enjeux médicaux d’une éventuelle légalisation du cannabis thérapeutique pour les médecins et la prise en charge de leurs patients.
Quelles sont les indications médicales du cannabis thérapeutique ? Comment évaluer la balance bénéfice/risque de ce produit ? Quelle place du cannabis dans l’arsenal des antalgiques ? Qui pourra prescrire ?
Le Dr JEAN-MICHEL DELILE
président de la Fédération Addiction
répondra à vos questions
JEUDI 20 JUIN À 12H
Journaliste QDM (SL)
Bonjour à toutes et à tous.Bienvenue sur lequotidiendumedecin.fr.
Journaliste QDM (SL)
... et sur lequotidiendupharmacien.fr avec qui nous organisons ce Live chat aujourd'hui. Vous pouvez suivre les échanges sur nos deux sites
Journaliste QDM (SL)
Le Live chat va bientôt commencer.
Journaliste QDM (SL)
Nous accueillons aujourd’hui le Dr Jean-Michel Delile, psychiatre, président de la Fédération Addiction. Dans quelques jours, le comité scientifique de l’ANSM doit annoncer ses préconisations sur l’usage du cannabis thérapeutique en France et sur une éventuelle expérimentation. Quelles conséquences pour les médecins et leurs patients ? Le Dr Delile répondra en direct à vos questions pendant près d’une heure.
Journaliste QDM (SL)
Journaliste QDM (SL)
Bonjour Dr Delile. Nous sommes ravis de vous accueillir dans les locaux du « Quotidien ». Merci d’avoir accepté notre invitation.Dr Jean-Michel DelileJe suis très heureux de pouvoir partager avec nos confrères nos réflexions sur le cannabis thérapeutique qui est tellement attendu par beaucoup de nos patients.
Journaliste QDM (SL)
Le comité scientifique de l’ANSM doit rendre un avis sur le cannabis thérapeutique dans quelques jours. Qu’attendez-vous de cette annonce ?Dr Jean-Michel DelileJ'attends de cette annonce qu'elle puisse nous donner l'opportunité d'avancer vers l'expérimentation du cannabis thérapeutique en France dans de bonnes conditions de sécurité et d'évaluation. Le cannabis thérapeutique a été développé depuis une vingtaine d'année dans certains Etats des USA, mais n'a jamais fait l'objet d'une évaluation bénéfice-risque. Il serait intéressant que nous puissions profiter de cette avancée en France pour fournir des données qui nous permettraient de mieux définir les bonnes conditions d'utilisation.
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