Sous la plume du…Dr House (un homonyme du célèbre médecin de la série télévisée !), The Resident’s Journal(supplément de The American Journal of Psychiatry) consacre un article à un sujet douloureux, l’infanticide. Cette « mort intentionnelle infligée à un enfant » a traversé l’histoire et les cultures, pour des raisons multiples : « méthode » de régulation des naissances (en cas d’absence ou d’échec de la contraception ou de l’avortement), désir de sélectionner le sexe de sa progéniture, état de démence (au sens juridique du terme) sous l’effet d’une psychose post-puerpérale, conséquence d’une déréliction suprême ou d’une impasse économique (comme dans l’histoire du Petit Poucet que ses parents abandonnent dans la forêt)… Et loin d’être réservé à « l’ancien monde », l’infanticide persiste partout sur la planète, malgré les progrès de la civilisation technologique, laquelle peut au contraire lui apporter (comme dans les cas de « bébés congelés ») un nouveau cadre.
L’auteur note que la spécificité des pathologies du post-partum n’est pas reconnue par les tribunaux aux États-Unis où on considère qu’elle serait « redondante » avec le système de défense des avocats consistant généralement à plaider « non coupable pour raison d’aliénation mentale » (to plead not guilty by reason of insanity). Et même si le meurtre (et a fortiori celui d’un sujet plus vulnérable, comme un enfant) est universellement condamné, les législations spécifiques et la prise en compte de la dimension psychiatrique varient d’un état à l’autre.