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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 18 juin 2014

Sexe et amour à Saint-Emilion

BLOGS 
Par Ruwen Ogien
Du 14 au 18 mai 2014 se tenait à Saint-Émilion, en Gironde, la 8ème édition de l’excellentFestival Philosophia. Cette année le thème (qui n’intéressait évidemment pas que les philosophes), c’était l’amour. Les lecteurs de Platon ont dû penser que l’endroit était particulièrement bien choisi, puisque comme dans Le Banquet, on entendit surtout des éloges de l’amour prononcés par des philosophes un peu pompettes.
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Aphrodite, Pan et Eros, découvert à Delos, en 1904. Photo Certains droits réservés par Tilemahos Efthimiadis

Vers la fin des débats, deux spectateurs visiblement étonnés sont venus me demander pourquoi dans un colloque consacré à l’amour presque aucun conférencier n’avait parlé de sexe, comme si l’un n’avait absolument rien à voir avec l’autre. Je leur ai fait remarquer qu’avec Alain Badiou au programme, il ne fallait pas s’attendre à un exercice de Kama Sutra ou à une leçon de libertinage.
En fait, ces deux spectateurs avaient sans doute oublié que même à gauche, l’amour a pris une fonction conservatrice, puritaine, anti sexuelle. Il faut dire que l’éloge de l’amour, enrobé d’une couche épaisse de sentimentalisme kitsch, a toujours été un genre apprécié des philosophes. Mais sa signification a varié.
Ce que l’éloge de l’amour semble exprimer aujourd’hui, c’est le rejet de l’individualisme moderne ou «néolibéral». Cette forme d’individualisme aurait contribué à la destruction du lien social, à l’anéantissement du souci pour autrui, à l’affaiblissement général de la volonté de vivre ensemble, et à la disparition progressive du respect pour l’art et la pensée dans leurs formes les plus exigeantes.
Pour certains philosophes, cet état supposé du monde appelle une réponse urgente. Il faut retrouver ce qui peut faire «lien» avec les autres, revaloriser les mouvements de l’âme «désintéressés», renforcer ce qui pourrait remettre dans le cœur des citoyens le goût des belles choses, de la constance, de la durée, de la fidélité, de la communauté.

Avec Marine Le Pen, les droits des femmes en danger

FLORENCE MONTREYNAUD ÉCRIVAINE ET FÉMINISTE ET LYDIE LABAT AVEC LE RÉSEAU « ENCORE FÉMINISTES! »



Le Front national est présidé par Marine Le Pen, fille du fondateur. Avec son langage simple et direct, elle attire des personnes rebutées par les éructations racistes et sexistes de son père. Marine Le Pen est une femme : et alors ? Avec elle, les droits des femmes sont en danger. Quand elle défend les «hommes blancs hétérosexuels» qui seraient les «victimes» d’une société féminisée, c’est une aubaine pour les machos.

Vilaines filles ou mauvais garçons ?

21/06/2014




New-York, le samedi 21 juin 2014 - Pour de futurs parents, désirer une fille est encore parfois une incongruité. 

Une enquête réalisée aux Etats-Unis auprès de 2000 personnes  par Harris Poll pour la société Yodlee Interactive et relayée par le Time, prend le contrepied des préjugés de certains et démontrerait qu’il serait en réalité plus avantageux d’avoir une fille qu’un garçon. 

Des avantages d’avoir une fille

Ces avantages seraient de trois ordres. Elles quitteraient plus tôt le foyer familial, seraient plus rapidement indépendantes financièrement et viendraient plus facilement en aide à leurs parents devenus âgés.

Mediglotte, une appli de traduction médicale gratuite développée par un carabin

 21/06/2014

Étudiant en 6e année de médecine, Pierre-Alexis Balaz a créé Mediglotte.
Comment dit-on « Tu as mal… », en suédois ? Ou « Je dois suturer la plaie », en roumain ? La réponse est dans Mediglotte. Cette application pour téléphone mobile référence le vocabulaire médical de base et les tournures de phrases les plus courantes dans une vingtaine de langues issues des cinq continents. De quoi permettre à un médecin francophone de se débrouiller face à un patient étranger dont il ne maîtrise pas la langue maternelle.
Mediglotte est disponible gratuitement depuis le 11 juin sur Play Store(téléphones Android). Elle devrait l’être ces jours-ci sur l’App Stored’Apple (iPhoneiPadiPod Touch). L’application a remporté le prix des projets décerné le week-end dernier par l’ANEMF (Association nationale des étudiants en médecine de France).

Entraide professionnelle

C’est un étudiant de 24 ans, en 6e année de médecine à l’université deMontpellier-Nîmes, qui en a eu l’idée. « Ça remonte à l’époque où je faisais des stages à l’étranger, raconte Pierre-Alexis Ballaz. La barrière de la langue est une source très anxiogène à la fois pour le patient, qui ne peut pas exprimer sa plainte, et pour le soignant qui risque de passer à côté d’une pathologie. »

«Le problème de notre système de santé est politique»

le 17.06.14





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Médecin spécialiste en psychiatrie et ancien membre de l’Assemblée nationale, Mahmoud Boudarène estime que des assises nationales de la santé ne sont pas nécessaires.

-Des Assises nationales de la santé se tiennent à Alger. Comment voyez-vous les objectifs de ce rendez-vous ?
Je pense qu’il est difficile de parler et de s’entendre sur une question sensible comme la santé avec 1200 personnes qui prennent part aux assises de la santé. Le sujet est vraiment important. On se demande, d’ailleurs, si l’on peut l’aborder avec beaucoup de sérieux avec un tel nombre. Ceci dit, s’il y a la volonté des pouvoirs publics de venir au chevet d’un système de santé moribond, cela pourrait être une bonne chose. Mais est-ce que les bonnes questions seront posées lors de cette rencontre, lorsque l’on sait que le problème de notre système de santé est politique ? Va-t-on continuer à faire de la médecine gratuite sans lui donner les moyens ?
-Quel bilan faites-vous du secteur de la santé en Algérie ?
Aujourd’hui, la médecine n’est pas gratuite en Algérie surtout pour le simple citoyen. Si le malade a besoin d’un scanner, il doit le faire à l’extérieur de l’hôpital ; même chose pour les analyses médicales. La nourriture et le linge des patients sont souvent ramenés par leurs familles. Donc on ne doit pas parler de la gratuité des soins qui n’existe réellement pas car l’Etat n’assume plus les dépenses de santé. Et si on veut chercher des financements, il faut jouer son rôle à la sécurité sociale.  Les problèmes sont connus et les solutions aussi. Donc les assises ne sont pas nécessaires.


mardi 17 juin 2014

Les psychologues font entendre des propositions pour être partie prenante de la future loi de Santé




Alors qu'une mobilisation nationale pour dénoncer la précarité des psychologues est programmée le 19 juin, jour de la présentation officielle des grandes orientations du projet de loi de Santé, le Syndicat national des psychologues (SNP) émet un corpus de propositions pour que ces professionnels ne fassent pas partie des oubliés de cette future loi.

PRATIQUE DE LA PSYCHANALYSE ET NOUVELLES PSYCHIATRIES






Association AUTISME LIBERTE : COLLOQUE INTERNATIONAL SUR L’AUTISME à Evian le vendredi 19 septembre 2014 « Le spectre autistique trouble-t-il la raison de ceux qui l’approchent ? »

Aucun autre handicap, aucune maladie ne déchaîne autant de violences et de passions, d’’affirmations péremptoires de certaines associations de familles mais aussi de scientifiques, de médias et de politiques.
Pour quelles raisons troubles nous annonce-t-on régulièrement avoir découvert l’’origine de l’’autisme sans étude sérieuse sur un échantillonnage suffisant ? Vaccin ROR, gluten et caséine, bactérie dans la flore intestinale, tel ou tel gène, telle ou telle aire du cerveau, toutes ces annonces très médiatisées ont toujours des conséquences désastreuses sur le moral et la santé de ceux qui y croient.

Comment une catégorie nosographique peut-elle passer, en quelques années, d’’une prévalence de 1 pour 6000 à moins de 1 pour 100 ? Comment les scientifiques qui rédigent le DSM peuvent-ils changer les frontières de l’’autisme à chaque nouvelle édition ?

Pourquoi tant de certitudes alors que l’’on sait si peu de choses ? Pourquoi ce besoin d’une vérité unique, ce refus de l’’altérité chez ceux- là même qui sont censés aider les personnes autistes à reconnaitre et accepter l’’existence de l’’autre ?
Quelle volonté de toute-puissance et quels enjeux de société se cachent derrière la mise en grilles et protocoles de tous les instants de la vie quotidienne, les évaluations formelles, l’’injonction de normalisation des comportements et la non-reconnaissance des personnes autistes en tant que sujets ?

Après un état des lieux des connaissances actuelles et la mise en perspective des apports des différentes disciplines, (génétique, neurosciences, sociologie, psychologie et psychanalyse), nous analyserons leur complémentarité comme leurs divergences, pour étudier leur retentissement sur les pratiques. Les recherches et les expériences professionnelles seront soutenues par les témoignages de familles qui tentent au quotidien de se dégager de ce contexte tendu et anxiogène, pour offrir à leurs enfants un accompagnement pluriel et respectueux de leur singularité.


Être mère, Fantasmes de maternité en psychanalyse.

L’École de la Cause freudienne, association reconnue d’utilité publique, ouvrira en novembre prochain ses 44e Journées, sous le titre Être mère, Fantasmes de maternité en psychanalyse.
Voici la présentation de ces deux journées, argument, pré-programme, axes de travail ainsi que toutes les informations pour suivre la préparation en direct de ce grand événement, au jour le jour. 

Un blog événementiel etremere.fr nous accompagnera jusqu'au 15 novembre. Il postera de brefs articles, des entretiens filmés, une bibliographie, des débats, des flashs d'actualité etc. mais aussi… des confidences ! 

Et encore toutes les adresses indispensables pour vous organiser. Rendez-vous les 15 et 16 novembre, au Palais des Congrès !

[Interview] Jean-Marie Delarue, Contrôleur général des lieux de privation de liberté sortant "Je souhaite à mon successeur de ressentir la même passion au contact des acteurs de la psychiatrie"



Jean-Marie Delarue, Contrôleur général des lieux de privation de liberté de 2007 à 2014.
Au terme de son mandat, achevé le 13 juin, Jean-Marie Delarue, première personnalité à avoir assuré les fonctions de Contrôleur général des lieux de privation de liberté, revient pour Hospimedia sur les évolutions apportées par cette institution, la perspective de visiter les Ehpad, ou encore sur les réformes psychiatriques à l'ordre du jour.

Hospimedia : "Vous êtes la première personnalité à avoir assumé les fonctions de Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL). Avez-vous ressenti au fil de la durée de ce mandat une évolution de vos relations avec les directeurs et les équipes soignantes dans les établissements visités ? 


Jean-Marie Delarue : Il y a évidemment eu une évolution. Au fil des années, l'on apprend à se connaître. Nous avons été parfaitement acceptés dès le début et, vraiment, la plupart des établissements ont joué la transparence, en ne faisant au fond aucun obstacle à l'application de la loi de 2007 qui a institué le CGLPL. Mais au fil des années, on a de plus compris que nous pouvions être un levier d'évolution positive. Cette loi n'a pas été simplement subie, nous avons été perçus comme pouvant permettre d'aider les directeurs d'établissements, les praticiens et les soignants, au-delà du rôle bien sûr qui nous est dévolu pour les malades. Cette évolution me paraît particulièrement sensible du côté des praticiens, lesquels évidemment sont très soucieux de leurs prérogatives médicales dans les unités. Ils pouvaient concevoir ces visites comme une "intrusion", une espèce d'empiètement, et puis cela ne s'est pas produit tout à fait comme cela... Les contacts que nous avons eus, les explications que nous avons données, les échanges qui ont été faits, notre présence dans les congrès syndicaux, ont permis que nous ayons été compris comme un vecteur d'évolution possible dans le sens des intérêts bien compris des uns et des autres. Et si je tiens à le souligner, c'est qu'il n'en a pas été de même avec toutes les professions que nous avons été amenées à fréquenter dans d'autres lieux de privation de libertés.

Frigophobie au Sri Lanka

11/06/2014




« Un certain nombre de syndromes spécifiques aux Chinois et au Sud-est asiatique sont en voie de disparition» écrit Pierre Bugard  dans son Essai de psychologie chinoise, petite chronique sur le bambou (L’Harmattan, 1992). Exemples de telles psychopathologies « exotiques » : « le koro, la frigophobie et le shen kuei. » Le koro constitue une sorte d’angoisse de castration suscitant un « état de panique aiguë lié à l’impression que le pénis est en train de se résorber dans l’abdomen », et le shen kuei une «sensation de faiblesse avec anxiété et préoccupations hypochondriaques, proche de la neurasthénie. » Quant à la frigophobie[1] qui retient ici notre attention, c’est « comme son nom l’indique une véritable phobie du froid et de tout ce qui le symbolise, notamment le principe yin[2] (féminin, froid, obscur, humide). »

Brest Grève au CHRU mercredi 18 juin

16/06/2014
Le syndicat CGT du CHRU de Brest-Carhaix informe que des personnels du CHRU seront en grève mercredi 18 Juin. « Un rassemblement pique-nique se teindra à partir de 11 h et jusque 14 h, avec distribution de tracts, au rond-point devant l’hôpital Morvan et dans chaque rue qui débouche sur ce rond point. En psychiatrie le personnel est en débrayage de 13 h 30 à 15 h 30 tous les jours depuis le 12 Juin. Les revendications concernant les effectifs n’ont pas été entendues par la Direction. À la Cavale et à Morvan les revendications sur les effectifs et les conditions de travail ne sont elles non plus pas entendues. »


A l’école le jour, à la rue la nuit

RÉMI BANET

Au lycée Edith-Piaf de Belleville (XXe arrondissement), il a fallu rouvrir des sanitaires de l’ancien internat. A Hector-Guimard, dans le XIXe, aux mêmes maux les mêmes symptômes : «Les douches des ateliers et celle de l’infirmerie servent de plus en plus souvent», observe Benoît Boiteux, le proviseur. Confrontés à une hausse du nombre de mineurs isolés étrangers (MIE) exclus des dispositifs de l’Aide sociale à l’enfance (ASE, censée assurer leur prise en charge jusqu’à leurs 18 ans) et parfois contraints de vivre à la rue (lire ci-contre), enseignants et proviseurs des lycées professionnels de Paris improvisent pour assurer à leurs élèves des conditions d’éducation décentes.
Dans leur ligne de mire, l’ASE, qu’ils accusent de se dérober à sa mission de protection des mineurs. «L’Etat est divisé en deux sur cette question. D’un côté, l’Education nationale ouvre grand ses portes à ces jeunes et, de l’autre côté, l’ASE rechigne de plus en plus à tous les prendre en charge, prétextant des restrictions budgétaires», regrette Benoît Boiteux.

lundi 16 juin 2014

Histoire de la haine. Une passion funeste, 1830-1930 (Frédéric Chauvaud)

Criminocorpus Carnet de l'histoire de la justice, des crimes et des peines 
24 mai 2014


Parution de Frédéric Chauvaud, Histoire de la haine. Une passion funeste, 1830-1930, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2014.

4e de couverture :
Je ne l’aime pas, je le déteste, je l’abhorre, je le hais, je voudrais le voir mort, j’exige que le souvenir même de son existence soit effacé à jamais…autant d’expressions et de pensées, longtemps enfouies, disant le rejet, l’appel à la vengeance et le rêve de destruction. Les discours et les gestes haineux prolifèrent aujourd’hui. Ils ont pour cible une conjointe, un voisin, un adversaire politique, une ministre, une communauté… Souvent appelée la passion funeste, la haine a toujours existé mais elle possède une histoire. Ses expressions, ses modalités, ses logiques, ses objets et ses effets ne sont ni identiques ni immuables.



Patients contemporains

Anthropologie & santé 


La biomédecine est marquée depuis plusieurs décennies par un ensemble d’innovations scientifiques, techniques et professionnelles qui tend à placer le patient au centre du système de soins. Elle s’est progressivement décloisonnée pour adopter un mode de gestion plus démocratique et impliquer les patients à différents niveaux du système de santé. Cette nouvelle figure du malade qualifiée ici de « patient contemporain » est envisagée par les institutions biomédicales à tous les niveaux (prévention, prise en charge, recherche) et se concrétise dans des formes multiples et variées. Ce dossier d’Anthropologie & Santé (dont une première partie est présentée dans le présent numéro 8 et dont la seconde partie figurera dans le numéro 9) propose de mettre en lumière les ambiguïtés, les contradictions et les obstacles de cette tendance de fond.

Les médecins alertent sur le poids de la misère

ERIC FAVEREAU

Pauvre et gros. Les liens entre précarité et obésité sont forts, on le sait. Veut-on des chiffres ? En voilà : en France, l’obésité et le surpoids sont quatre fois plus élevés chez la population ayant les plus bas revenus que chez les plus riches.
Ce constat, le professeur Arnaud Basdevant, de l’Institut de cardiométabolisme et nutrition de l’hôpital de la Pitié -Salpétrière, à Paris, le redit avec force dans un éditorial du Bulletin épidémiologique hebdomadaire, ou BEH (1), qui paraît ce mardi : «L’obésité, au-delà de la perspective biomédicale, est un témoin social. Il est classique d’en parler comme d’une maladie de la société d’abondance… Sans doute, mais l’épidémiologie nous apprend qu’il faudrait plutôt parler de maladie de la vulnérabilité sociale.»

La très surveillée cérébrothèque de la Pitié-Salpêtrière

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 
L'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris.

Hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris), plate-forme de ressources biologiques. Dans une vaste salle s’alignent quatorze grands congélateurs. Des centaines d’échantillons biologiques destinés à la recherche y sont stockés, conservés à très basse température (– 80 °C) et surveillés comme le lait sur le feu. « Une alarme se déclenche si la température dépasse – 65 °C, il y a aussi un climatiseur pour refroidir la pièce. Par sécurité, les deux systèmes sont doublés », explique Sabrina Leclère, gestionnaire technique et scientifique du GIE Neuro-CEB, la biobanque de cerveaux. Elle ouvre l’un des six congélateurs consacrés à cette activité, laissant apparaître un empilement de boîtes en plastique transparent, d’apparence banale. Chacune correspond à un patient, identifiable par un numéro d'anonymat, et contient des dizaines de fragments de cerveau congelé, enfermés dans de petits sacs plastiques.
On repère facilement des tranches de cortex, d’autres morceaux restent plus mystérieux. « Nous prélevons des échantillons des différentes parties du cerveau (cortex, noyaux gris centraux, hippocampe...), mais aussi du cervelet, du tronc cérébral et de la moelle épinière. Ils sont conservés sous forme de coupes épaisses ou de prélèvements dans des cassettes », poursuit Sabrina Leclère.
Financée en partie par quatre associations (France Alzheimer, France Parkinson, Fondation pour l’aide à la recherche sur la sclérose en plaques, Connaître les syndromes cérébelleux), la cérébrothèque a pour principal objectif d’étudier ces maladies neurologiques et leurs affections apparentées.

Menace sur les acquis du féminisme

LE MONDE | Par 
Un cri d'alarme sur la condition des femmes, menacées par une régression sans pareille, telle est l'inquiétude qui sous-tend cet ouvrage dû à deux journalistes elles-mêmes mères de famille et heureuses de l'être. Les exigences et la valorisation de la maternité actuelle en seraient paradoxalement responsables, dans une France qui ne cesse de se vanter de son taux de fécondité par rapport à celui de ses voisins, de son système social et de ses crèches que lui envient d'autres Européennes écartelées entre vies professionnelle et parentale.
Marie-Caroline Missir, qui travaille à L'Express, et Louise Tourret, qui produit l'émission « Rue des écoles » sur France Culture, n'ont pas seulement voulu jouer les « lanceurs d'alerte ». Leur enquête étayée par de nombreux chiffres et illustrée d'exemples, parfois drôles, parfois amers, met en évidence la constitution d'un « plafond de verre inexpugnable » où se cognent les femmes pourtant de plus en plus engagées dans la vie professionnelle, surtout dans les tranches d'âge les plus jeunes.

La Cour des comptes préconise le non-remplacement d’un agent hospitalier sur trois

17.06.2014

La Cour des comptes préconise de baisser les effectifs dans les fonctions publiques territoriale et hospitalière avec "le non remplacement d'un départ à la retraite sur trois", pour modérer l'évolution de la masse salariale, selon un rapport rendu public mardi. La masse salariale publique, qui représente 23% de la dépense publique totale, "est un enjeu central pour atteindre la maîtrise des finances publiques", souligne le rapport de la Cour sur la situation et les perspectives des finances publiques.

Elle reconnaît des "efforts déjà consentis importants (stabilité globale des effectifs, poursuite du gel du point d'indice et réduction de l'enveloppe des mesures catégorielles)", mais estime qu'ils seront "insuffisants pour atteindre les objectifs ambitieux" de baisse du déficit.