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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 11 mai 2024

Utopie et soin psychiatrique

   





par Hervé Guillemain , le 28 avril 2022











Au sujet de : François Tosquelles, Soigner les institutions, textes choisis et réunis par Joana Maso, L’Arachnéen

François Tosquelles est une figure mythique de la psychiatrie. Il n’a cessé d’expérimenter de nouvelles manières de prodiguer des soins et de nouvelles façons de concevoir l’hôpital. Cette anthologie rassemble des textes majeurs d’un auteur original, convaincu que la médecine devait chercher dans la poésie ses ressources.

Il y a deux types d’hommes et de femmes. Ceux et celles qui réussissent leur folie et ceux et celles qui se retrouvent à l’hôpital psychiatrique. Dans nos sociétés enclines à distinguer clairement la frontière entre le sain et le malsain, une telle affirmation est devenue incompréhensible. Et pourtant, elle est fondamentale pour saisir l’importance de la pensée de François Tosquelles – auteur de ladite affirmation – et dont certains textes font aujourd’hui l’objet d’une édition récente en français. Des morceaux de vie et de pensée, choisis et présentés par Joana Maso, nous donnent à voir et à lire le parcours exceptionnel et la richesse intellectuelle d’une œuvre singulière.

vendredi 10 mai 2024

Avant-première algérienne d’un long métrage sur Frantz Fanon à Annaba : La thérapie sereine d’un psychiatre contre l’aliénation en temps de guerre

Faycal Métaoui    28/04/2024 

MAROC

 Le long métrage Chroniques fidèles survenues au siècle dernier à l’Hôpital psychiatrique Blida-Joinville est en compétition au 4e Festival d’Annaba du film méditerranéen. Le festival se poursuit jusqu’au 30 avril.

Ecrit et réalisé par Abdenour Zahzah, le film a été projeté, le 25 avril en avant-première algérienne, au Théâtre régional Azzeddine Medjoubi d’Annaba en présence d’un public nombreux. 

Le film porte un titre long : Chroniques fidèles survenues au siècle dernier à l’Hôpital psychiatrique Blida-Joinville, au temps où le docteur Frantz Fanon était chef de la cinquième division entre 1953 et 1956. Tourné en noir et blanc, le film se concentre sur l’arrivée de Frantz Fanon (Alexandre Dessane) dans cet hôpital, une année avant le déclenchement de la guerre de Libération nationale en Algérie. Le jeune psychiatre constate que des méthodes brutales sont pratiquées au sein de l’établissement.

 D’abord, il y a la séparation entre Français et musulmans, une extension des pratiques coloniales françaises. Contre parfois l’avis de ses pairs, habitués à la psychiatrie à l’ancienne, il entreprend avec détermination à changer la manière de traiter avec les malades. Il ordonne de ne pas appeler les patients par des sobriquets mais par leur nom pour ne pas contribuer «à détruire leur identité». 

Il décide ensuite de fêter Noël et le Mawlid Ennabaoui à l’hôpital. Il fait appel à un infirmier artiste, le chanteur blidéen Abderrahmane Aziz qui chante Zad ennabi ou frahna bih, autour de bougies et tamina au sein de l’hôpital en présence des patients. Fanon décide de faire sortir les malades de l’hôpital avec des promenades au niveau de la montagne de Chréa avec pique-nique sur herbe. 

L’idée est de rattacher de nouveau les malades à la société. Face aux hésitations et parfois à la résistance douce des infirmiers et des aides-soignants, il organise des cours de formation pour les impliquer davantage à pratiquer ses méthodes, en rupture avec celles de l’Ecole d’Alger qui imposait «une psychiatrie coloniale», basée sur des perceptions racistes développées par Antoine Porot. C’est le même Porot qui avait contribué à l’ouverture de l’hôpital psychiatrique de Joinville à Blida, au début des années 1930.


Carole Le Floch, ancienne SDF : « Porter la parole des personnes précaires a été l’outil pour me reconstruire »

Par    Publié le 23 avril 2024 

Cette femme de 52 ans a passé un an à la rue pour fuir un mari violent. Une rupture de vie qu’elle a surmontée en s’investissant dans la participation citoyenne, comme représentante des personnes accompagnées par le travail social. Jusqu’à obtenir un emploi dans ce secteur.

Carole Le Floch, devenue conseillère technique à l’Institut régional du travail social d’Ile-de-France après avoir connu la rue et la grande précarité, chez elle, à Chartres, le 10 avril 2024.

Carole Le Floch a un peu hésité à nous rencontrer. « J’avais peur que vous soyez surtout intéressés par les violences conjugales que j’ai subies, ou par les détails glauques de l’époque où j’étais à la rue », livre-t-elle un peu abruptement. L’essentiel, pour cette femme de 52 ans, n’est pas de se raconter longuement, mais d’évoquer le chemin parcouru afin de « donner ou redonner de l’espoir » à ceux qui auraient connu une rupture de vie semblable à la sienne.

Le Vinatier : une journée porte ouverte sur le métier d'infirmier en santé mentale

PUBLIÉ LE 29/04/2024

Le 27 mai prochain, les équipes du Vinatier, principal établissement psychiatrique d’Auvergne-Rhône-Alpes, proposeront aux étudiants infirmiers, aux jeunes diplômés et aux professionnels en exercice de découvrir la richesse et la diversité du métier d’infirmier(e) en psychiatrie et en santé mentale au sein de l’établissement.

Le rendez-vous est fixé au 27 mai prochain. «Les équipes du Vinatier proposeront aux étudiants infirmiers, aux jeunes diplômés et aux professionnels en exercice de découvrir la richesse et la diversité du métier d’infirmière en psychiatrie et en santé mentale», annonce les équipes de l'établissement lyonnais rebaptisé Le Vinatier - Psychiatrie universitaire Lyon Métropole*, dans un communiqué datant du 26 avril. Des postes infirmiers sont toujours à pourvoir au Vinatier, qui emploie près d'un millier d'infirmiers et accueille également un millier de stagiaires par an.


Psychiatrie et étudiants en médecine, les feux du désamour

Par    Publié le 30 avril 2024

Alors même que la santé mentale est devenue, depuis la crise sanitaire, un enjeu majeur de santé publique, la psychiatrie est depuis des années l’une des spécialités les moins demandées par les étudiants en médecine. La faute, notamment, à des idées reçues tenaces sur la profession.

 

Non, Mathilde Charron n’a pas entendu des voix, même si cela arrive à certains de ses patients. Dès sa première année dans la prestigieuse faculté de médecine de Sorbonne Université, ses oreilles ont chauffé : « Vous n’êtes pas entrés ici pour faire psychiatrie ! », prévenait, dans un amphithéâtre plein à craquer, un non moins réputé professeur des universités-praticien hospitalier.

La jeune femme, 27 ans aujourd’hui, nous éclaire : « Genre, ceux qui choisissent psy, ce sont les plus mauvais, les derniers du classement. Donc si vous êtes à la Sorbonne, vous avez intérêt à faire des “vraies” spécialités somatiques d’organes. La psy, ce n’est pas assez noble et c’est l’asile. » Mathilde, désormais interne en septième semestre de psychiatrie à Paris, a dû se rebiffer contre ces préjugés tenaces. « Encore maintenant, quand je dis que je suis psychiatre, les gens n’entendent pas que je suis médecin. »

Tous les psychiatres et futurs psychiatres collectionnent des anecdotes du même acabit. Encore associée à Vol au-dessus d’un nid de coucou (film américain réalisé par Milos Forman il y a presque cinquante ans) et à d’obsolètes pratiques asilaires, la psychiatrie est rarement reconnue comme une spécialité médicale à part entière. Opaque, anxiogène, synonyme d’enfermement… Ceux qui la choisissent malgré tout seraient aussi « fous » que les gens qu’ils soignent. Ou le deviendraient, par effet de contagion.

Analyse Sur les écrans, le risque de la «désensibilisation» face aux «confrontations répétées» à la violence

par Nathalie Raulin   publié le 30 avril 2024

Les experts missionnés par Emmanuel Macron début janvier ont rendu leurs conclusions ce mardi 30 avril sur les effets néfastes des écrans et réseaux sociaux. Le chef de l’Etat a donné un mois au gouvernement pour «les traduire en actions».

Ecrans et réseaux sociaux rendent-ils les jeunes plus violents ? Quand il missionne le 7 janvier neuf experts issus de la société civile pour «évaluer les enjeux attachés à l’exposition des enfants aux écrans» et formuler des recommandations, Emmanuel Macron a encore en tête le rôle joué par les réseaux sociaux durant les émeutes qui, fin juin 2023, ont suivi la mort de Nahel Merzouk. Le chef de l’Etat subodore un lien étroit entre l’addiction aux écrans et le déferlement de colère des mineurs. Lui manque encore un diagnostic étayé pour agir. Mais pour le Premier ministre, la cause est déjà entendue. En déplacement le 18 avril à Viry-Châtillon (Essonne), ville marquée par le meurtre de Shemseddine, Gabriel Attal dénonce sans attendre «la violence virtuelle qui ne tarde pas à se déverser dans le réel», appelant à «réguler les écrans» pour «attaquer le mal à la racine».

L’ennui, c’est que rien dans l’épais rapport (129 pages) que la commission d’experts a remis ce mardi 30 avril au président de la République ne vient corroborer l’hypothèse de l’exécutif. Flairant sans doute une possible instrumentalisation politique, les auteurs le précisent noir sur blanc : «En aucun cas, il n’est démontré une imputabilité unique des contenus violents sur les comportements violents, écrivent-ils. En particulier, il n’y a clairement pas de lien avéré entre les jeux vidéo et la violence dans la vie réelle et a fortiori avec les actes graves et la criminalité. Beaucoup d’autres variables sont nettement plus déterminantes.» En clair, même si beaucoup peut leur être reproché, les écrans ont le dos un peu trop large.

Hyperconnexion Les enfants face aux écrans : un rapport propose de les interdire aux moins de 3 ans, tout comme les portables avant 11 ans

par LIBERATION et AFP.  publié le 30 avril 2024 

Interdiction du smartphone avant 13 ans, lutte contre «les services prédateurs» des entreprises… Une étude qui doit être remise à Emmanuel Macron ce mardi 30 avril alerte sur les conséquences des écrans sur les tout-petits et propose des mesures fortes pour lutter contre leurs méfaits.
Un rapport d’experts, qui doit être remis ce mardi 30 avril au président de la République, préconise d’interdire l’usage des écrans aux enfants de moins de 3 ans et des téléphones portables aux moins de 11 ans, en limitant strictement l’accès les années suivantes pour les adolescents. Dans ce rapport, révélé lundi soir par plusieurs quotidiens régionaux, la commission d’experts spécialement missionnée par l’exécutif alerte sur «la réalité de l’hyperconnexion subie des enfants» et «les conséquences pour leur santé, leur développement, leur avenir», mais aussi pour l’avenir «de notre société, notre civilisation».

La commission explique avoir été «bousculée» devant «les stratégies de captation de l’attention des enfants». «Il s’est dégagé un consensus très net sur les effets négatifs, directs et indirects, des écrans»,notamment sur «le sommeil, la sédentarité – qui favorise l’obésité –, ou encore la myopie», alerte-t-elle dans ce rapport, cité dans la Voix du NordLes experts pointent également les réseaux sociaux, «facteur de risque» de dépression ou d’anxiété, en cas de «vulnérabilité préexistante». Par ailleurs, «le niveau d’exposition des enfants» à des contenus pornographiques et violents «apparaît alarmant». Si les membres estiment que «les écrans ne sont pas à l’origine de troubles du neurodéveloppement», ils appellent néanmoins à la «vigilance»pour «éviter l’amplification de symptômes» existants.

Des solutions face à la souffrance psy des ados : « s’ajuster » et prendre le temps

par  Elsa Gambin    

La santé mentale des enfants et des adolescents se détériore. Anxiété et dépression touchent beaucoup de jeunes. Les services de psychiatrie sont débordés, mais des praticiens développent des réponses pour aider les jeunes à aller mieux.

En cinq ans, la santé mentale des jeunes s’est considérablement dégradée. C’est le constat dressé en avril par Santé publique France après une étude auprès de 9300 lycéennes et collégiennes. Un quart des lycéennes interrogées indiquent avoir eu des pensées suicidaires au cours des douze derniers mois, qui concernent bien plus de filles que de garçons. Une étude Ipsos publiée début 2024 (et menée en 2023), observe de son côté que la moitié des 11-15 ans souffre d’anxiété. A l’automne précédent, un rapport de l’Unicef constatait une tendance similairechez l’ensemble des enfants et adolescents dans le monde. La Cour des comptes, dans un rapport de 2023, estimait que, sur 14 millions d’enfants et adolescents de moins de 18 ans vivant en France, 1,6 million souffre d’un trouble psychique, dont la moitié connaissent une « dépression sévère » ou des troubles majeurs. Ces constatations affolantes s’accumulent, dans l’apparente indifférence du gouvernement


Psychiatrie : le théâtre comme thérapie

 



mardi 30 avril 2024

SAINTE-MARIE

Grâce à la qualité de leur jeu et à l'assurance dont ils ont fait preuve, les comediens ont impressionné les spectateurs. 
Grâce à la qualité de leur jeu et à l'assurance dont ils ont fait preuve, les comediens ont impressionné les spectateurs.   • LY.A./PHOTO FRANCE-ANTILLES 

Dernièrement, au domaine de Fond Saint-Jacques, onze patients de l'hôpital de jour de Trinité et élèves de l'atelier théâtre du CATTP (centre d'activités thérapeutiques à temps partiel) ont proposé un spectacle composé des pièces répétées, durant six mois, avec le comédien et formateur, Nestor Mijéré.Lire la suite ...

La jeunesse mérite mieux que des caricatures

Ecrit le 25 avril 2024

Des révoltes urbaines de l’été 2023 à l’actualité dramatique de ces derniers jours, le gouvernement pointe du doigt la violence de la jeunesse, omettant pourtant d’autres drames – ceux des décès récents de Lily et Myriam, confiées à l’Aide sociale à l’enfance – pour lesquels la responsabilité doit être assumée collectivement.

Soutenir que les jeunes seraient de plus en plus violents est un postulat qu’aucun chiffre ne vient étayer. Au contraire, d’après les statistiques du ministère de la justice, une baisse de 24 % du nombre de mineurs mis en cause a été observée entre 2019 et 2022, et, si la proportion de poursuites est restée stable sur cette période, le nombre de mineurs jugés devant les tribunaux a baissé de plus de 30 %.

Il est également erroné de soutenir que de nombreux mineurs demeurent impunis : le taux de réponse pénale à leur égard est de plus de 90% ; elle intervient donc de manière plus systématique mais aussi plus vite que pour les majeurs. De plus, contrairement à l’idée véhiculée d’une justice laxiste vis à vis des mineurs, le caractère répressif de cette justice ne fait que gagner du terrain : l’emprisonnement est la peine la plus souvent prononcée et sa durée ne fait que s’accroître (elle est en moyenne de 9 mois en 2020 contre 5,5 mois en 2010). Ces chiffres ont pour conséquence une hausse de 19 % du nombre d’enfants détenus entre le 1er janvier 2023 (614) et le 1er janvier 2024 (732) et illustrent les limites de ce modèle répressif.

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Etre père en prison : « Personne ne peut vraiment comprendre ce qu’on vit »

BILLET DE BLOG 29 AVRIL 2024

Laura* avait douze ans quand son père a été incarcéré. Huit ans plus tard, elle évoque le lien complexe qu’elle entretient avec lui et l’impact de cet événement sur sa vie.

« Quand mon papa est parti en prison, l’affaire a fait les gros titres pendant deux semaines. Dans le collège où j’étais, tout le monde était au courant, mais je n’ai jamais été harcelée par rapport à ça. De toute façon, je l’avais dit tout de suite à mes amis. Une fois, seulement, quelqu’un est venu me dire : “Laura, il y a des rumeurs sur toi, des gens disent que ton papa est en prison, qu’il a fait ci et ça…” J’ai répondu que c’était vrai, et ça s’est arrêté là. On m’avait tout de suite dit que je n’y étais pour rien, alors je n’ai jamais eu trop honte, je n’ai jamais trop menti… Je n’en parle pas non plus à tout le monde, parce que je sais que ça va entraîner plein de questions, et c’est toujours la même conversation. Mais si on me demande ce que font mes parents, je réponds : “Ma maman est professeure des écoles, et mon papa est en prison.”

On est une fratrie de quatre et je suis la deuxième, la seule fille. Les gens portent parfois un jugement sur le fait qu’on soit encore en contact avec mon père : “Oh, vous lui parlez encore, alors que c’est une mauvaise personne !” Une fois, à la fac, une fille m’a demandé : “Ça ne détonne pas trop avec tes valeurs féministes, d’aller voir ton papa en prison ?” Ce sont de petites remarques, de la part de gens qui ont leurs deux parents auprès d’eux, qui ont habité la même maison toute leur vie… Mais bon, il ne faut pas trop essayer de les convaincre. Personne ne peut vraiment comprendre ce qu’on vit.

« Le premier parloir m’a beaucoup marquée »

Au début, on communiquait beaucoup par courrier avec mon père. Il y a eu un moment où il nous écrivait peut-être deux lettres par semaine, à mon grand frère et moi. Il recopiait des livres pour enfants en nous racontant l’histoire chapitre par chapitre, semaine après semaine... Mais maintenant, on ne s’écrit presque plus, on s’appelle. Et il commence à avoir des permissions. 

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Sémiotique, psychanalyse : comment "ça parle" ?

Mardi 30 avril 2024

Provenant du podcast

Avec philosophie

Photographie de Julia Kristeva. - Sophie Zhang

Élève de Roland Barthes et grande lectrice de Jacques Lacan, Julia Kristeva impose des concepts nouveaux pour penser le geste littéraire. Comment tous ces outils de réflexion, sémiologiques, psychanalytiques, s’articulent-ils pour penser le « ça parle » qui est à l’œuvre dans l’usage du langage ?

Avec

Julia Kristeva Écrivaine, psychanalyste, professeure émérite à l’Université de Paris et membre titulaire et formateur de la Société Psychanalytique de Paris

Isabelle Alfandary Professeure de littérature américaine et de théorie critique à l'université Sorbonne-Nouvelle, philosophe et psychanalyste

Dominique Ducard Sémiologue et linguiste, professeur émérite en sciences du langage à l’université Paris-Est Créteil, membre du laboratoire Céditec

"Avec Philosophie" propose une série d'émissions consacrée à Julia Kristeva. Dans ce premier épisode, Géraldine Muhlmann et ses invités s'intéressent à ses concepts sémiologiques et psychanalytiques.

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Billet De Pedro Sánchez à «Masterchef» Espagne, réfléchissons à la santé mentale

par François-Xavier Gomez   publié le 30 avril 2024

La menace de démission du Premier ministre socialiste et le retrait d’une candidate au concours de téléréalité ont posé, la semaine dernière, la question de la dégradation de l’équilibre émotionnel dans la course effrénée au résultat et à la réussite.

Mercredi dernier, le Premier ministre espagnol évoquait sa possible démission après l’ouverture d’une enquête judiciaire contre sa femme. Le lendemain, une participante de la douzième saison de Masterchef, sur la chaîne publique RTVE, annonçait son départ volontaire du concours. Les deux événements n’ont aucun lien et sont sans commune mesure : on ne met pas sur un pied d’égalité la gestion d’un pays de 48 millions d’habitants et la course à la victoire dans un programme de téléréalité. Mais les deux protagonistes ont avancé le même motif : la nécessité de protéger leur santé mentale dans un contexte de fortes pressions. La question a trouvé un écho immédiat dans la société espagnole : quel prix faut-il payer pour atteindre un objectif ? Peut-on réussir sans sacrifier son bien-être et celui de ses proches ?

Les reproches adressés après ces deux annonces ont été étonnamment similaires : tant le chef du gouvernement que l’apprentie cheffe savaient avant de s’engager que, placés sous l’œil de l’audience télé, de l’opinion publique ou de l’opposition, ils seraient cibles de critiques. Mais les messages de soutien ont été plus nombreux encore.

jeudi 9 mai 2024

Mémoires du siècle - Serge Lebovici, psychanalyste au service des enfants (1ère diffusion : 30/10/1994)

Par Eliane Contini - Avec Serge Lebovici (psychanalyste au service des enfants) - Réalisation André Mathieu


A Genève, un jeune sur sept a des idées suicidaires



Publié le 29 avril 2024

SUISSE

Basée sur les témoignages de 492 personnes de 14 à 17 ans, l’étude menée par les HUG souligne que 14,4% des jeunes de Genève présentent des idées suicidaires, un taux élevé mais comparable à celui mesuré avant la pandémie
 

A Genève, un jeune sur sept a des idées suicidaires. Un taux élevé mais comparable à celui mesuré avant la pandémie de Covid-19, selon une étude publiée dans la revue Swiss Medical Weekly. L’étude menée entre décembre 2021 et juin 2022 est basée sur la cohorte de jeunes de SEROCoV-KIDS, un suivi populationnel conçu pour évaluer l’impact de la pandémie de coronavirus sur la santé et le développement des jeunes du canton de Genève.

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Consentir aux soins doit être fait en « connaissance de cause »



Publié le 

Dans un avis, le Comité éthique de la Fédération hospitalière de France insiste sur l’importance cruciale du consentement du patient, et identifie les défis de sa mise en œuvre. Il souligne la nécessité d’adaptations, particulièrement dans des contextes complexes comme les altérations du jugement ou les pathologies cognitives et invite à privilégier un processus de coconstruction.

Dans son Avis sur le consentement aux soins, le Comité éthique de la FHF souligne l’importance du consentement du patient, mais relève des défis dans sa mise en œuvre, notamment son abord impersonnel et peu adapté à la singularité du patient, comme évoqué dans l’avis 142 du Conseil Consultatif National d’Ethique (juillet 2021). Il précise l’impératif d’adapter cette démarche, surtout dans des situations complexes telles que les altérations du jugement ou les pathologies cognitives, en considérant la réversibilité et la nécessité d’un temps plus long pour obtenir un consentement libre et éclairé en prenant soin de délivrer l’information juste.

« L’intérêt d’une bonne compréhension des enjeux de la codécision et la mise en condition favorable du patient pour le recueil de sa volonté sont de nature à promouvoir l’alliance thérapeutique. »

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Les Etats-Unis s’apprêtent à reclasser le cannabis comme drogue moins dangereuse

par Charles Delouche-Bertolasi   publié le 30 avril 2024

La Drug Enforcement Administration, l’agence fédérale en charge des stupéfiants, a prévu de faire passer la plante de l’annexe 1 à l’annexe 3 de son tableau des drogues, selon Associated Press. Un tournant après des décennies de guerre à la marijuana.


Vers un changement historique au pays de la guerre à la drogue ? Selon un article publié ce mardi 30 avril par l’agence Associated Press (AP), la Drug Enforcement Administration (DEA), la célèbre agence fédérale américaine chargée de lutter contre le trafic et de la distribution de drogues aux Etats-Unis, a prévu de reclasser le cannabis dans son tableau des stupéfiants. Selon AP, ce projet de reclassement reconnaîtrait les utilisations médicales du cannabis en statuant que cette substance présenterait moins de risques d’abus que certaines des drogues les plus dangereuses du pays, telles que le Fentanyl ou encore la Xylazine.

La consommation de drogues chez les adolescents est en baisse

Serge Cannasse   8 févr. 2024

L’Enquête nationale en collèges et lycées chez les adolescents sur la santé et les substances (EnCLASS) a été réalisée entre mars et juin 2022 auprès de 9 566 élèves du secondaire au moyen d’un questionnaire en ligne. Conduit régulièrement depuis 2010, ce type d’enquête permet de suivre l’évolution de leurs consommations de drogues licites ou illicites (principalement alcool, tabac, cannabis). Les résultats de 2022 ont été publiés.

Une évolution encourageante des usages

Pour la plupart, ils sont encourageants. Depuis 2010, on observe une baisse continue des usages de drogues à l’adolescence (moins d’expérimentations, moins d’usages réguliers) et un recul important des âges d’initiation. Cette baisse ne signifie pas la disparition de ces usages. 

Les proportions d’élèves ayant expérimenté l’alcool, le tabac et/ou le cannabis augmentent continuellement au cours de la scolarité, en lien avec le passage progressif à l’adolescence. La transition de la 3ème à la 2nde est un moment charnière.

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