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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 23 février 2024

L'édito de Dov Alfon Des enfants «gênants» ou tout simplement des adultes intolérants ?

par Dov Alfon  publié le 18 février 2024

Non, les enfants ne sont pas «de pire en pire» comme l’écrivent les médias depuis presque un siècle. Le problème, ce sont les adultes, qui les supportent de moins en moins et doivent apprendre à coexister à leurs côtés.

Ah les vacances scolaires, période de l’année où monter à bord d’un train avec un enfant en bas âge ressemble diablement à un défi de téléréalité. Essuyant les regards courroucés des voyageurs, les parents entrant dans le compartiment bondé savent bien que leur échec est acquis d’avance, et que seule la loi empêche (mais pour combien de temps encore ?) leur exclusion sociale par un vote secret de la tribu. Notre enquête sur ces lieux en pleine tension démontre que partager l’espace public avec des enfants met aujourd’hui à l’épreuve non seulement la patience du collectif, mais aussi l’ensemble de l’ordre social. Les parents ont naturellement la responsabilité non seulement de s’occuper de leurs enfants, mais aussi de s’assurer qu’ils ne constituent pas une nuisance pour les autres : vos enfants sont votre problème, c’est évident.

Animations Anniversaires d’enfants : nos surenchères têtes blondes

par Marie-Eve Lacasse et collage Anne Horel  publié le 10 février 2024

Initiation à la peinture sur soie, location d’une troupe de théâtre ou d’un château gonflable… Célébrer les années de notre progéniture tourne parfois à la débauche d’activités aussi improbables que coûteuses. Et si, derrière l’envie de faire plaisir à notre rejeton, se jouait plutôt notre désir d’être validé par la communauté des parents ?

Au début, c’était mignon. Les quatre premières années, disons. C’était en comité réduit. On s’était contenté de lui faire un gâteau, d’y planter une bougie, d’accrocher trois ballons et de lui offrir, au choix, un livre en mousse qui flotte, une peluche brocoli qu’elle perdra au parc une semaine plus tard, ou un casse-tête en bois en forme d’atomes dans l’espoir d’en faire une astronaute. En une heure, c’était plié. Et maintenant, la sieste !

Et puis sont arrivés les «vrais» anniversaires, sortes d’ersatz des premières boums ou des rave parties format miniature. Dix enfants surexcités ont débarqué chez vous avec la ferme intention de s’ennuyer, à moins que vous n’y mettiez le paquet en termes d’animations. Et comme vous n’êtes ni instit ni animateur de centre aéré, vous avez rapidement compris qu’animer un atelier «dessin de fresque» (qui n’intéresse que les filles, et encore, pendant deux minutes pour être gentilles), ça ne s’improvise pas, tout comme l’atelier «lanternes chinoises» ou «biscuits aux graines» (les murs et le plafond s’en souviennent).

Entretien Marie-France Hirigoyen : «Après une séparation, qui récupère du linge sale, gère les rendez-vous médicaux, les devoirs ? Ce sont encore les mères…»

par Clémence Mary et Anastasia Vécrin   publié le 16 février 2024

Ce ne sont pas les séparations elles-mêmes qui touchent les enfants, mais la violence des conflits entre les parents, analyse la psychiatre Marie-France Hirigoyen. Des tensions qui sont souvent le fruit d’un décalage entre les femmes qui s’affirment et les hommes qui ont dû mal à évoluer.

Peut-on se quitter sans s’écharper ? Sans surprise, la réponse est «non !». Mais ce constat banal et massif – un couple sur deux se sépare, au moins – cache des réalités très diverses, du simple différend qui s’envenime à la violence physique en passant par le harcèlement moral. En union libre, mariés ou pacsés, les parents dont la vie commune s’achève font face à des ajustements complexes, des négociations âpres sur l’argent, sur le mode de garde des enfants, sur le lieu de vie… Et les enfants qui faisaient le ciment du couple se retrouvent alors au cœur de la tempête.

Le tiers payant social bientôt aussi pour la psychothérapie?

 RTL Infos


LUXEMBOURG

Actualisé: 23.02.2024

Le ministère de la Santé va analyser s'il est possible de proposer le tiers payant social également pour la psychothérapie. 

Jusqu'à présent, seules les factures des médecins, dentistes et de certaines analyses sanguines sont couvertes par le tiers payant social. Les responsables du ministère indiquent désormais se pencher sur la possible intégration des actes de psychothérapie dans la convention de 2012.

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jeudi 22 février 2024

La MDMA est-elle une nouvelle solution thérapeutique ?

   Publié le 19-02-2024

Une nouvelle étude supporte l’idée que la MDMA peut aider les patients victimes de PTSD.

La MDMA est-elle une nouvelle solution thérapeutique ?

PsyPost rapporte que les thérapies assistées par la MDMA auraient un effet positif sur les personnes souffrant de stress post-traumatique (PTSD). Ces nouvelles recherches publiées dans PLOS One démontrent que les traitements à base de MDMA mènent à une meilleure connaissance de soi et donc une meilleure gestion des émotions et de la compassion.

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Le cerveau amoureux en pleine tempête chimique

Voir la photo de l’être aimé active des régions cérébrales riches en dopamine, un exemple parmi d’autres des effets de l’amour sur les circuits neuronaux qu’étudient les scientifiques, raconte la chercheuse en psychologie Sylvie Chokron, dans sa carte blanche au « Monde ».


Vous vous sentez euphorique, plein d’énergie, vous avez moins faim ? Vous sentez votre estomac faire des vagues (les fameux papillons dans le ventre) ? Vous avez moins besoin de dormir ? Loin d’être malade, vous êtes peut-être juste amoureux… L’amour a longtemps été le domaine réservé des poètes et des artistes, avant de devenir plus récemment celui de nombreux commerces à l’approche de la Saint-Valentin. Mais, depuis que les chercheurs s’intéressent à l’amour, ils nous apprennent que celui-ci pourrait être bon pour notre santé tant physique qu’intellectuelle.

Coma dépassé : il était une fois la mort

Samedi 17 février 2024

Depuis les années 1960, les concepts de coma dépassés et de mort cérébrale ont peu à peu remplacé l'arrêt cardiaque comme critère de décès. ©Getty - Mutlu Kurtbas

Du coma dépassé, défini en 1959, à la mort cérébrale en 1968, la définition médicale et légale de la mort a connu un big bang au 20ème siècle. Quels sont les enjeux biomédicaux, éthiques et philosophiques d’une redéfinition de la mort et de la vie avec comme siège, non plus le cœur, mais le cerveau ?

Avec

Milena Maglio Chercheuse post-doctorante à L’institut la personne en médecine de l’Université Paris Cité

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Selon une étude Les bébés singes font aussi des blagues, comme les humains


 


par Camille Gévaudan  publié le 18 février 2024

En étudiant le comportement de jeunes primates, des chercheurs montrent qu’ils ont déjà les compétences cognitives pour faire des plaisanteries à leurs aînés. Ces mécanismes de l’humour remontent donc probablement à notre ancêtre commun, il y a 13 millions d’années.
publié le 18 février 2024

A partir de quel âge est-on capable d’humour ? Quelles compétences les bébés doivent-ils maîtriser avant de faire leur première «blague» ? Etudier les mécanismes du jeu social chez les jeunes singes permet de mieux comprendre comment et quand il est apparu chez les enfants humains, affirme une équipe de quatre chercheurs américains, spécialistes de sciences cognitives et d’anthropologie.

Dans une nouvelle étude, publiée cette semaine dans la revue Proceedings of the Royal Society B, ils expliquent avoir visionné et décortiqué soixante-quinze heures de vidéos enregistrées dans les zoos de San Diego (Etats-Unis) et de Leipzig (Allemagne), montrant les interactions sociales de jeunes chimpanzés, orangs-outans, gorilles et bonobos dans leur famille. L’objectif est de déterminer ce qui relève des interactions sociales «utiles» (réclamer à manger ou se faire faire la toilette par exemple) et ce qui relève du pur amusement, pour voir si on peut affirmer que les petits singes font des blagues à leurs parents et aux adultes qui les entourent.

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La santé mentale chez les adolescents : un "café psy" pour lever les tabous

Aouregan Texier  Publié le 

Après un premier « Café Psy » sur l’histoire et l’évolution de la psychiatrie, animé par le Dr Bernard Kierzek (psychiatre - médecin chef de Pôle à l’ICM), à Cahors pour l’ouverture des SISM (Semaines d’Information sur le Santé Mentale) en octobre 2023, l’Institut Camille Miret et l’Unafam ont décidé d’en organiser un deuxième, consacré à l’adolescence et à la santé mentale. Le club « Les entreprises s’engagent » du Lot (Entreprises inclusives) et le Rotary Club de Saint-Céré les ont rejoint dans l'aventure. 

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"Souvent face au mal-être ou maladie psychique, on est désarmé" : pourquoi il faut former des secouristes en santé mentale

Écrit par Aude Cheron    Publié le 

Approcher, écouter, réconforter, renseigner. C'est la base de la mission du secouriste en santé mentale. L'idée de former à l'écoute et à la gestion de situations délicates est née en Australie dans les années 2000. Les formations se développent en France depuis 2019 et l'on compte aujourd'hui plus de 94 000 secouristes. L'objectif est d'atteindre le nombre de 150 000 d'ici un an.   Des formations sont proposées à Toulouse et dans le Tarn

Un Français sur cinq souffre de trouble psychique, selon l'OMS. Mais comment déceler mal-être, troubles anxieux ou dépression ? Le ministère de la Santé appuie la formation de secouristes d'un nouveau genre : les secouristes en santé mentale. En janvier 2024, on comptait plus de 94 000 personnes formées. 

Lever le tabou

Gabriel Maffre est l'un d'eux. Il a suivi  une formation encadrée par la PPSM (Programme de premiers secours en santé mentale) et propose désormais des sessions de formation. "J'avais des personnes en souffrance autour de moi. Mais je ne savais pas comment les aider et surtout comment aborder ces questions. Les années Covid ont pesé, on le sait. On retrouve par exemple de plus en plus de pensées suicidaires chez les jeunes notamment. C'est un problème de santé publique", explique-t-il. 

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Hôpitaux : les urgences saturées, une "surmortalité" difficile à quantifier

PUBLIÉ LE 22/02/2024

Hyères, Nantes, Toulouse... Après des décès «inattendus» dans des services d'urgences débordés, des députés et organisations réclament une commission d'enquête parlementaire. Pour les professionnels, la «surmortalité» liée à l'engorgement du système est difficile à quantifier, mais avérée.

Mercredi 14 février, à Toulouse, un patient s'est suicidé après plusieurs jours sur un brancard, dans une zone d'attente des urgences psychiatriques. «Il était 'stocké' dans un bureau, faute de place», dénonce Olivier Varnet, représentant hospitalier FO, qui voit dans ce drame «une illustration de la situation cataclysmique» de l'hôpital.  En déplacement à Toulouse mardi 20 février, le ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux a pointé des «dysfonctionnements inacceptables» liés, en partie, à une mauvaise coopération «entre public et privé» localement et promis d'oeuvrer pour mieux «répartir la charge». En octobre dernier, Lucas, 25 ans, est mort aux urgences de Hyères (Var), d'un choc septique, selon ses parents, après des heures d'agonie. D'autres plaintes de familles ont été médiatisées début 2024, comme à Nantes ou Eaubonne (Val-d'Oise). 

Les drames «évitables» sont-ils en augmentation ? «Difficile à dire, car aucun recensement n'est fait», note Marc Noizet, président de Samu-Urgences de France (SUdF). «Mais il y a une sensibilité accrue. Tout le monde a compris que le système de santé, extrêmement fragilisé, ne fonctionne pas comme il le devrait». Seule donnée disponible, le nombre «d'événements indésirables graves associés aux soins» à savoir les dysfonctionnements mettant en jeu un pronostic vital ou déficit fonctionnel, déclarés anonymement par les professionnels- reste «largement sous-déclaré», selon la Haute autorité de Santé. Entre janvier 2022 et mars 2023, 136 «événements» de ce type, liés aux services d'urgences, ont conduit à un décès. 

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Le rôle crucial de l’État dans l’innovation en santé

Serge Cannasse   16 févr. 2024

L’Académie nationale de médecine a publié un rapport sur l’innovation en santé, adopté le 16 janvier 2024. Elle souligne en préambule un double constat sur le rôle de l’État. D’une part, il est indéniable que depuis une vingtaine d’années, l’État a multiplié les initiatives en faveur de l’innovation scientifique. Ces efforts ont porté essentiellement sur les phases de transfert de la recherche académique vers l’industrialisation pour la mise à disposition publique de l’innovation, en favorisant la création de partenariats public-privé et la création de structures privées (start-up) par les chercheurs. Mais il a fallu attendre l’épidémie de COVID-19 pour que les pouvoirs publics réalisent l’importance et la spécificité de l’innovation en santé.

D’autre part, l’État a continuellement diminué son soutien à la recherche fondamentale en santé. Ainsi, le rapport note que « la part du budget consacré à la biologie-santé n’a cessé de décroitre au cours des dernières années, passant de 3 180 millions d’euros en 2008 à 2 436 millions d’euros en 2020 (en euros constants 2019). » Les pouvoirs publics n’ont pas compris que l’innovation en santé nécessite certes des actions de soutien dans les phases de pré-maturation et de maturation des projets, mais « qu’elle se nourrit essentiellement de la recherche amont la plus fondamentale. » Le rapport donne l’exemple de la cancérologie, dont les progrès thérapeutiques considérables sont directement issus des avancées de la recherche fondamentale « en biologie du développement, biologie cellulaire et génomique/génétique mais aussi en physique et en chimie. » Or pour que ces avancées existent, la recherche fondamentale doit être « forte, interdisciplinaire et sans a priori, s’inscrire dans un temps long et reposer sur la transmission des savoirs. »

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« On voit émerger un questionnement sur l’abus de ceux qui, en place de père ou d’autorité, imposent le monopole de leur jouissance »

Propos recueillis par    Publié le 17 février 2024

La psychanalyste et philosophe Clotilde Leguil considère que les affaires Judith Godrèche et Vanessa Springora relèvent d’un scénario sadien, dans lequel les agresseurs se servent de formules lacaniennes pour légitimer un pacte d’assujettissement. 

Clotilde Leguil, psychanalyste et philosophe, professeure à l’université Paris-VIII, a écrit Céder n’est pas consentir (PUF, 2021) et L’Ere du toxique (PUF, 2023). Elle défend la pertinence de la psychanalyse sur les questions d’emprise et de consentement.

Outre l’âge des protagonistes, que voyez-vous de commun entre l’histoire de Judith Godrèche et celle de Vanessa Springora ?

Vanessa Springora a apporté depuis la littérature un questionnement inédit sur le consentement en tant qu’énigme en soi. Le Consentement [Grasset, 2020] montre très bien comment le sujet peut consentir à une rencontre amoureuse et sexuelle, et finalement s’apercevoir que ce à quoi il a consenti n’est pas du tout ce qui lui est arrivé. Le propre du pervers est non seulement de jouir du corps d’un autre sans son consentement, mais de violer aussi son psychisme en lui faisant croire qu’il consent à ce qui le détruit. Pourquoi se « laisse-t-on faire » ? « Ce truc – le consentement –, je ne l’ai jamais donné », dit Judith GodrècheToutes deux passent par la création pour explorer quelque chose de ce mystère du consentementDans la mini-série Icon of French Cinema, Judith Godrèche s’interroge sur la question de l’emprise.

"Vous êtes en train de tuer des gens" : à l'hôpital Purpan, les promesses apaisent difficilement la crise

De Salomé Pineda   Samedi 17 février 2024

Après une semaine de crise à l'hôpital psychiatrique Purpan, une réunion s'est tenue vendredi soir dans un climat tendu entre les directeurs de l'Agence Régionale de Santé Occitanie et du CHU et les soignants des urgences psychiatriques. Les promesses demeurent "insuffisantes" pour le personnel.

L'homme, réputé dangereux, a fugué de l'hôpital psychiatrique de Purpan dans la matinée du 27 janvier 2022 avant d'être interpellé en milieu d'après-midi par les policiers de la BAC de Toulouse rive de gauche.
L'homme, réputé dangereux, a fugué de l'hôpital psychiatrique de Purpan dans la matinée du 27 janvier 2022 avant d'être interpellé en milieu d'après-midi par les policiers de la BAC de Toulouse rive de gauche. © Radio France - Pascale Danyel


À Toulouse, l'hôpital psychiatrique Purpan traverse une crise sans précédent. Après deux agressions sexuelles dénoncées le week-end 10 et 11 février, un patient s'est suicidé le mercredi suivant pendant une consultation. Une succession de drames venus catalyser le malêtre latent au sein du personnel des urgences psychiatriques, en grève depuis plus d'un mois. Vendredi 16 février, une réunion s'est tenue entre la direction et les soignants pour tenter de dénouer la situation. Les tensions demeurent vives.


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« La bande de l’abribus, du rififi en psychiatrie » de Luce Michel : Qui en veut aux patients (et aux sangliers) des Trois Saintes ?

Par Sylvie Molines   Publié: 17 Février 2024

Une clinique psychiatrique aux confins de trois villages du Sud de la France, un abribus sous lequel certains patients se retrouvent pour discuter et soudain, un cadavre de sanglier. Il n’en faut pas plus pour que les esprits s’échauffent.

Autrice du roman noir Vue Mer, paru en 2023 dans la collection Black Lab, Luce Michel vit aujourd’hui dans le Sud de la France.

Autrice du roman noir Vue Mer, paru en 2023 dans la collection Black Lab, Luce Michel vit aujourd’hui dans le Sud de la France. - (Photo Astrid di Crollalanza)

A

u sein de la clinique psychiatrique des Trois Saintes, c’est la panique : un cadavre vient d’être retrouvé à l’intérieur du parc de l’établissement. Et pas n’importe quel cadavre : celui d’une laie« enceinte en plus, narre Viviane, l’une des pensionnaires de la structure à une nouvelle arrivante, Aurore. Il paraît que la pauvre bête avait les yeux révulsés, la langue gonflée et pendante, et de la bave qui dégoulinait de partout. Infâme. » Nul doute : la pauvre bête a été empoisonnée. Et quelques jours plus tard, un deuxième cadavre est découvert dans le même état. À ses côtés, des bouteilles – de parfum ou d’alcool – vides. Pour la bande de l’abribus – du nom de l’endroit où ils se retrouvent pour discuter et fumer – c’est à eux, aux patients des Trois Saintes, qu’on en veut.


« La psychiatrie est un service de soin, pas un régime de surveillance » - TRIBUNE

Élise Leboucher  Députée LFI-NUPES de la Sarthe   17/02/2024 

« Résoudre le problème de la psychiatrie exige de rompre avec l’approche répressive. Au moment où 6 enfants sur 10 souffrent de troubles psychiques, rappelons-nous des priorités : il est urgent d’accompagner et soigner plutôt que de surveiller et punir. »

TRIBUNE - « La psychiatrie est un service de soin, pas un régime de surveillance. »  (Photo d’illustration, prise à l’unité d’hospitalisation psychiatrique du Clos Benard à Aubervilliers, le 12 février 2020)
CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
TRIBUNE - « La psychiatrie est un service de soin, pas un régime de surveillance. » (Photo d’illustration, prise à l’unité d’hospitalisation psychiatrique du Clos Benard à Aubervilliers, le 12 février 2020)

TRIBUNE - Chaque drame impliquant une personne souffrant de troubles psychiques éclaire les carences du système de soin psychiatrique en France. Un nombre conséquent de voix s’élève pour réclamer des mesures de surveillance accrues, à contre-courant des besoins réels des services hospitaliers.

À droite toute, les fossoyeurs de l’hôpital public, qu’ils soient macronistes (Gérald Darmanin), ou bien issus des Républicains (Jean-François Copé), se sont lancés dans un concours Lépine des propositions les plus répressives, au mépris des libertés fondamentales des individus. La psychiatrie souffre de toutes les carences que l’on peut imaginer, et défendre une vision sécuritaire c’est ne pas avoir l’ambition de répondre aux vrais problèmes. Aussi, soyons clairs : la sécurité passe par la santé !

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Réflexions éthiques en psychiatrie : l’ouvrage de Sami Richa

 


   17 Fév, 2024 

  • Sami Richa


Dans le domaine complexe de la psychiatrie, où les frontières entre le bien et le mal, la normalité et la pathologie peuvent sembler floues, la réflexion éthique revêt une importance cruciale. Le professeur Sami Richa, éminent psychiatre et écrivain, nous guide à travers son dernier ouvrage, 12 cas cliniques en éthique psychiatrique, publié aux éditions Complicités à Paris. Avec une carrière marquée par son dévouement à l’éthique médicale et sa contribution à la compréhension des dilemmes moraux en psychiatrie, l’auteur nous offre une analyse profonde de situations complexes rencontrées dans la pratique clinique.

Dans ce recueil captivant, Sami Richa présente douze cas cliniques authentiques, tirés de son expérience à l’Hôtel-Dieu de France de Beyrouth. Ces cas, sélectionnés pour leur capacité à susciter des débats éthiques au sein de son équipe, sont examinés avec rigueur et empathie. Chaque vignette clinique est le point de départ d’une réflexion approfondie sur les valeurs éthiques fondamentales qui sous-tendent la pratique de la psychiatrie.

Au fil des pages, le lecteur est invité à explorer les nuances éthiques des situations présentées, des dilemmes de confidentialité aux questions de consentement et de prise de décision autonome des patients. Le professeur Richa nous montre comment ces défis éthiques peuvent être abordés de manière respectueuse et éclairée, tout en tenant compte des principes fondamentaux de la dignité humaine et du bien-être des patients.


« Les solels » de Jacques Trovic illumineront la médiathèque du Portel jusqu’au 20 avril

Par Lydie George (CLP)   Publié: 14 février 2024

Une exposition de tapisseries colorées, visuellement très attractives pour petits et grands est visible jusqu’au 20 avril à la médiathèque des savoirs au Portel. Elle est l’œuvre d’un artiste textile d’Anzin dans le Nord, Jacques Trovic.

Un détail de la tapisserie du Portel.

C’est en 1988 que la municipalité du Portel commande à Jacques Trovic une tapisserie pour la mairie. Il était alors venu s’imprégner de l’ambiance de la ville, de ses couleurs, avait même suivi un carnaval. L’œuvre d’art (3 m sur 2,20 m) est arrivée deux ans plus tard et a été accrochée dans la montée de l’escalier communal. Plus tard, elle a été décrochée, oubliée puis finalement retrouvée en 2017, soigneusement pliée, dans un grenier de la mairie. C’est la pièce phare de l’exposition, parmi une vingtaine d’œuvres exposées (sur plus de 400 au total).