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La justice enquête sur le cas de Romain, 16 ans, qui s’est jeté sous un train, alors qu’il prenait un antidépresseur. Le laboratoire GSK, qui le produisait, a minimisé les risques de ce médicament.
La consommation d’antidépresseurs peut présenter un risque accru de passage à l’acte, les jeunes sont particulièrement vulnérables. (VASIL DIMITROV / E+)
Vincent Schmitt et Yoko Motohama ont déposé une plainte pour homicide involontaire à la suite du suicide de leur fils, Romain, 16 ans, en septembre 2021, alors qu’il était sous antidépresseur. Une juge d’instruction du tribunal de Vienne (Isère) enquête sur un éventuel lien entre la prise du médicament et le passage à l’acte du jeune homme. Car le comportement de l'adolescent a radicalement changé après qu’un psychiatre lyonnais lui a prescrit un antidépresseur.
Son anxiété a empiré. Des idées noires l’ont envahi. Il n’avait plus aucune limite. "Ça a été l’enfer, se souvient son père, Vincent Schmitt. Il s’est mis à jouer à des jeux d’argent. Tout est parti dans les jeux de foot. Il arrivait à nous faire peur. Il se fâchait contre nous. Tout d’un coup, il faisait une crise, déchirait un poster, cassait des trucs dans la maison, son téléphone par exemple."