PUBLIÉ LE 10/01/2024
Dans un communiqué, le Collège national des acteurs en soins infirmiers déplore l'absence de réelle concertation avec les infirmiers sur la question de la fin de vie et craint une évolution de la loi qui pousserait d'autant plus les professionnels à fuir le métier.
Au sein du Collège national des acteurs en soins infirmiers (CNASI) de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), l’heure est à la « consternation », à « l’incompréhension ». La source de ce désarroi : l’avant-projet de loi sur l’aide active à mourir, rédigé sous la houlette d’Agnès Firmin-Le Bodoqui a fuité dans la presse (au Figaro et dans La Croix) et qui a pris le CNASI par surprise. Pour cause, dénonce-t-il, alors que les infirmiers sont placés en première ligne – ils pourraient faire partie avec les médecins des professionnels chargés de l’administration aux patients du produit létal – ils n’ont « que très peu été sollicités en amont de la rédaction » de ce texte provisoire. De même, « [leur] implication dans le protocole de l’euthanasie ou du suicide assisté n’a été évoquée avec le ministère de la Santé » à aucun moment. « Pourquoi les soignants n’ont-ils pas été entendus par la ministre ? Pourquoi n’a-t-elle pas pris en compte nos connaissances, nos compétences et notre expérience dans l’accompagnement au quotidien des patients en fin de vie ? », s’interroge ainsi le CNASI dans un communiqué.