La psychologue Vanessa Michaud pratique la psychothérapie assistée par psilocybine à l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal. On la voit ici lors d'une simulation.
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À l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal (IUSMM), une salle bien particulière a récemment été aménagée. Plantes, œuvres d’art, lumière tamisée : il s’agit de la nouvelle salle de traitement à la psilocybine de cet hôpital.
Le psychiatre André Do travaille avec des patients qui souffrent de dépression très grave. Dans certains cas, aucun traitement ne suffit à soulager leurs symptômes.
Ils ont échoué les antidépresseurs, la psychothérapie et également des traitements de neuromodulation comme la stimulation transcrânienne magnétique, les électrochocs et la kétamine, explique-t-il. Donc, on se ramasse avec une clientèle qui a échoué essentiellement tous les autres types de traitements. Et la psilocybine, c'est pas mal le dernier traitement.
Cette approche est autorisée au cas par cas par Santé Canada pour cette catégorie de patients. Elle consiste à administrer une dose élevée de psilocybine synthétique au cours d’un traitement de psychothérapie qui s’échelonne sur plusieurs mois. Le patient est accompagné par deux thérapeutes dans ce processus.
Ce qui est excitant avec les psychédéliques, c'est que c'est vraiment le premier traitement depuis des décennies qui a le potentiel de révolutionner la manière dont on traite la dépression.