En plein cœur de la nuit du samedi 23 septembre, une panne électrique a frappé le centre hospitalier Gérard Marchant, un établissement psychiatrique de renom à Toulouse (Haute-Garonne). Cette interruption de courant a paralysé l'ensemble de l'établissement, suscitant de vives préoccupations quant à la sécurité des patients et du personnel, deux ans après l'évasions de pensionnaires dangereux.
La teneur du projet de loi de financement de la sécurité sociale, qui sera présenté en Conseil des ministres ce 27 septembre, se précise alors que le déficit de la Sécurité sociale sera plus important que prévu en 2023 et 2024 et doubler d'ici à 2027.
Le déficit de la Sécurité Sociale rebondit plus fort que prévu. Cette année, il est désormais estimé à 8,8 milliards d'euros (contre 8,2 milliards prévusdans la dernière loi de financement en avril), puis à 11,2 milliards en 2024 (contre 9,6 prévus). Le fameux «trou» de la sécu devrait ensuite atteindre 15,8 milliards d'euros en 2025 (contre 13,5 projetés en avril), puis 17,5 milliards en 2026 et 17,9 milliards en 2027.
Au CHU de Nantes, des soignants alertent sur les fermetures de lits et la dégradation de leurs conditions de travail. Un contexte impactant la prise en charge des patients.
Dans le royaume scandinave, une méthode visant à créer des communautés bienveillantes d’enfants est mise en oeuvre depuis une quinzaine d’années dans de nombreuses écoles et crèches. Elle est expérimentée dans plusieurs communes d’Ile-de-France depuis la rentrée 2022.
Depuis quelques jours, les yeux de l’éducation nationale sont tournés vers le Danemark. Au côté de la Suède et de l’Islande, le royaume scandinave est en effet l’un des pays d’Europe où le harcèlement scolaire est le plus bas. Le ministre Gabriel Attal s’y est d’ailleurs rendu la semaine passée, afin de découvrir les méthodes qui fonctionnent. Si aucune recette magique ne peut être dupliquée d’un pays à un autre, a fortiori quand les cultures et les systèmes éducatifs sont si différents, certains exemples peuvent être bons à suivre. Il en va ainsi de la méthode «Fri For Mobberi» («libéré du harcèlement»), déployée dans 40 % des crèches, 60 % des écoles maternelles et 45 % des écoles élémentaires danoises. Elle a fait ses débuts en France à la rentrée 2022 et concerne à ce jour des écoles maternelles des XVIIIe, XIXe et XXe arrondissements de Paris, de Saint-Ouen, Montreuil (Seine-Saint-Denis) et Eragny (Val-d’Oise), ainsi que des crèches de Paris et Saint-Ouen.
Après deux années de baisse exceptionnelle liée à l'épidémie de Covid-19, le nombre d'interruptions volontaires de grossesse (IVG) a augmenté en 2022, atteignant son plus haut niveau depuis 1990, selon une étude de la Drees.
Au total, 234 300 IVG ont été enregistrées en France en 2022, soit 17 000 IVG de plus qu’en 2021 et environ 7 000 de plus qu’en 2019, précise cette étude réalisée par la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) et publiée mercredi 27 septembre.
L'Effet Matilda est un phénomène qui minimise les réussites des femmes dans divers domaines et les attribue à leurs collègues masculins. Décryptage avec notre psychologue.
"L'Effet Matilda est un concept qui fait référence au phénomène où les contributions et les réalisations des femmes dans le domaine de la science, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques sont minimisées, sous-estimées ou attribuées à leurs collègues masculins", explique Justine Paternoster, psychologue. C'est une forme d'invisibilité de leur travail". "L'idée sous-jacente de l'Effet Matilda est que les femmes scientifiques et chercheuses, malgré leurs réalisations significatives, sont souvent ignorées ou minimisées dans les récits historiques et dans la reconnaissance de leurs découvertes. Au lieu de cela, leurs travaux sont parfois attribués à des collègues masculins ou simplement oubliés par l'histoire". Reconnaître et combattre l'Effet Matilda est important pour promouvoir l'égalité des sexes et garantir que les contributions des femmes soient pleinement reconnues et valorisées.
Il y a six ans, Stéphane s’est réveillé en ayant oublié les quarante-deux premières années de sa vie. Il raconte, avec sa femme Monique, ce destin coupé en deux.
L’histoire de Stéphane – et par la force des choses celle de sa compagne Monique – commence de manière tout à fait habituelle. Il est sept heures du matin, Stéphane quitte la maison pour aller travailler. Mais à quatorze heures quinze très exactement, Monique reçoit un appel du patron de son époux : Stéphane n’est jamais arrivé au travail.
Stéphane se rappelle :"Je me souvenais encore de comment lire, écrire et compter. Mais j’étais incapable de me souvenir de qui j’étais.
Régine Hugoninc a exercé le métier d’infirmière psychiatrique pendant 24 ans. La parole de Régine, à la fois tendre et précise, est peuplée de rencontres qui l’ont, elle et sa pratique, déplacée. Ce documentaire est un dialogue et une rencontre entre Régine Hugoninc et Clémence Allezard.
Une Expérience signée Clémence Allezard, réalisée par Anne Fleury
"On n'arrive pas en psychiatrie par hasard" avait dit Régine à Clémence lors de leur premier entretien.
Ce documentaire est une tentative de portrait de Régine Hugoninc, une déambulation, balisée, dans sa vie. Brosser le portrait de Régine, ou de la parole de Régine, fait surgir d’autres vies, d’autres voix, des existences dont on ne brosse pas, "habituellement", le portrait. Faute d’avoir eu le réflexe à temps (ils sont déjà morts dans l’oubli), faute d’intérêt (ce sont des fous, des marginaux, des prostituées, des hommes gays séropos qui ne seront jamais vieux, et puis, ils n’ont rien fait de particulier, rien écrit, rien “laissé”, ni héros, ni lettré).
Régine chez elle à Paris, en 2023, elle tient une photo d’elle avec l’actrice Barbara-O (film "Les filles de la poussière"), lors de leur rencontre en 1992.
Au CMPEA de l'hôpital Béziers, les séances d'arts martiaux organisées par un infirmier participent à la prise en charge de jeunes patients ayant des troubles psychiques. En groupe ou en individuel, ces ateliers les aident à progresser sur le chemin du rétablissement.
Guillaume Generoso, infirmier au CMP pour enfants et adolescents de l'hôpital de Béziers, a commencé à encadrer des ateliers d'arts martiaux avec les jeunes patients un peu par hasard.
« J'étais en stage de deuxième année et mon tuteur exprimait la difficulté de trouver des éducateurs sportifs abordables, raconte-t-il. Moi j'étais déjà instructeur d'Aïkido. Je lui en ai parlé et on a écrit un projet », avec le soutien d'un pédopsychiatre.
Pendant cinq ans, il a ainsi animé, avec l'autre infirmier, des séances collectives bimensuelles d'arts martiaux avec les jeunes patients, dans un but thérapeutique. Même quand il travaillait dans un autre établissement.
« Premières fois » : récits de moments charnières autour du passage à l’âge adulte. Cette semaine, Ana (le prénom a été modifié), 31 ans, raconte comment elle a surmonté sa dépression et son addiction à plusieurs drogues pendant sa vingtaine.
La première fois que je tire sur un joint, j’ai 14 ans et je suis en classe de 3e. Comme tous les ados de cet âge, c’est simplement pour tester, pour voir un peu les effets. Dans mes souvenirs, la 3e est l’une de mes plus belles années scolaires : je suis populaire, sociable, j’ai des résultats convenables. Tout ça est très paradoxal, car 14 ans, c’est aussi l’âge où je perds mon père. Il s’est suicidé et, derrière lui, il n’a rien laissé, aucune lettre. Est-ce que j’aurais goûté à la « fumette », si mon père n’était pas mort ? Je pense sincèrement que oui. Est-ce que je serais devenue accro ? Ça, je ne sais pas. Ma sœur, elle, n’est jamais tombée dedans.
Une récente étude norvégienne montre que la pratique régulière d’une activité physique réduirait la prise d'anxiolytiques et d'antidépresseurs.
Martin Ducret, médecin et journaliste au Quotidien du Médecin, nous parle aujourd’hui d’une récente étude norvégienne qui montre que la pratique régulière d’une activité physique réduirait la prise de médicaments anxiolytiques et antidépresseurs.
franceinfo : Expliquez-nous cette étude ?
Martin Ducret :Et bien, c’est assez facile à comprendre : sur une période de 8 ans, les auteurs ont évalué, chez plus de 32 000 norvégiens, l’impact des activités physiques cardio-respiratoires – c’est-à-dire qui accélèrent le rythme cardiaque, et augmentent la fréquence respiratoire – sur la prise de médicaments contre l’anxiété et la dépression.
Plus les personnes étudiées avaient une bonne forme cardio-respiratoire, moins elles utilisaient ce type de médicaments. Pour faire simple, faire du sport, même à faible intensité, permet de réduire les symptômes anxieux et dépressifs.
Il existe un réel engouement médiatique autour du microbiote humain, son implication potentielle dans diverses pathologies mais aussi les bénéfices (supposés ou démontrés) de formules pré-, pro- ou syn-biotiques. Bien que passionnant, cet enthousiasme s’est accompagné de l’enracinement de certaines idées fausses (ou non suffisamment étayées), relayées par les médias mais aussi par les scientifiques eux-mêmes. Compte tenu de l’importance potentielle du microbiote sur la santé humaine, il est nécessaire de lutter contre ces « mythes » qui, même s’ils peuvent paraitre anecdotiques, une fois cumulés, soulignent que la désinformation est omniprésente dans la littérature scientifique et médicale dans ce domaine.
En premier lieu, contrairement à ce qui est souvent relayé, la recherche sur le microbiote n’est en rien « nouvelle ». Certes, les techniques de séquençage à haut débit ont permis une accélération exponentielle des travaux et des publications ces 15 dernières années, mais ce domaine de recherche n’est pas nouveau comme l’illustrent les découvertes d’Escherichia coli en 1885 et des bifidobactéries en 1899, ou encore l’hypothèse de Metchnikoff sur les bénéfices des microorganismes intestinaux qui remonte au début des années 1900, sans oublier le concept de l’axe « intestin-cerveau » qui, lui, est étudié depuis des siècles.
Lors d’un « dôme de chaleur » en Colombie-Britannique en 2021, les schizophrènes avaient trois fois plus de risque de mourir que d’habitude. De plus en plus de chercheurs se penchent sur le phénomène.
Maladies chroniques
Les épidémiologistes du Centre de contrôle des maladies de Colombie-Britannique (BCCDC) ont voulu évaluer les maladies augmentant les risques des coups de chaleur. « On parle traditionnellement des gens qui ont des problèmes de rein et cardiaques », explique Michael Lee du BCCDC, qui est l’auteur principal de l’étude publiée en mars dans la revue GeoHealth. « Durant le dôme de chaleur de juin 2021, la mortalité a doublé dans la province. À notre grande surprise, 8,3 % des personnes décédées étaient schizophrènes. Le risque est beaucoup, beaucoup plus élevé que pour les problèmes de reins et cardiaques. »
Polo Tonka vient de publier un roman qui ne fait pas référence à la schizophrénie dont il est atteint : le Complot des invisibles (Odile Jacob). Une lecture haletante que les Amis de La Vie vous recommandent.
• DRFP/ODILE JACOB
En 2018, les participants à l’université d’été des Amis de La Vie à Sète (Hérault), avaient écouté avec beaucoup d’émotion un grand gaillard parler en toute connaissance de cause de la maladie psychique. Atteint de schizophrénie, Polo Tonka, un pseudonyme, racontait son parcours depuis les premiers symptômes jusqu’à ce que l’on appelle aujourd’hui en psychiatrie le « rétablissement » : pas une guérison, mais un équilibre de vie. Dans cet équilibre, la foi et l’écriture tiennent une place éminente. On peut lire, sur lavie.fr, l’Essentiel qui lui a été consacré.
Le professeur Mamadou Bâ, lors de la lecture de la déclaration finale du comité d’organisation de la conférence internationale sur les maladies non transmissibles (MNT), a annoncé la proposition de « repositionner la psychiatrie en intégrant les maladies mentales au sein des MNT ». Ce repositionnement englobe également l’accompagnement psychologique des patients souffrant de MNT et des soignants, dans le but d’assurer un suivi de qualité à long terme.
La nouvelle mode, très populaire chez les jeunes, est d'écouter des podcasts, et autres contenus, en vitesse accélérée. Si cette fonction proposée par les lecteurs de podcasts permet de gagner du temps, elle altère la perception de l'humour et de la connaissance.
Le fils d’un ami âgé, de 19 ans, a attiré mon attention sur ce phénomène. Il m’a dit : "Moi, j’écoute les podcasts à vitesse fois deux comme tous mes amis". Au début, je ne comprenais même pas de quoi il parlait et puis il m’a expliqué que sur les applications de lecture de podcasts il y a cette option : choix de la vitesse de lecture.
En 1974, Marina Abramović livrait l’une performance des plus radicales de sa carrière.
C’est au Studio Morra, à Naples, en 1974, que Marina Abramović, alors âgée de 28 ans, a donné l’une des performances les plus radicales de sa carrière : Rhythm 0. Un peu comme dans The Artist is Present (2010), Rhythm 0 est une performance au cours de laquelle l’artiste serbe resta stoïque pendant six heures et échangea un moment d’une haute intensité avec les participant·e·s. Sauf qu’il y a une petite nuance : pour celle-ci, des objets étaient mis à disposition du public.
L’Anses a participé aux essais précliniques d’un vaccin potentiel contre les sarbecovirus, à savoir les coronavirus responsables de syndromes respiratoires aigus sévères. Sur les hamsters, ce vaccin a la même efficacité sur tous les variants du virus du Covid-19 étudiés. Ces résultats permettent d’envisager des vaccins dont la protection ne diminue pas avec l’apparition de nouveaux variants du SARS-CoV-2 ou de nouveaux sarbecovirus. L’étude à laquelle a participé l’Anses a été menée en collaboration avec l’Agence de sécurité sanitaire du Royaume-Uni (UKHSA), la société française Osivax et le Vaccine Formulation Institute, en Suisse.
Contrairement aux vaccins actuellement utilisés contre le Sars-CoV-2, le vaccin testé est aussi efficace contre la souche originale que contre les variants Delta et Omicron. L’une des preuves de son efficacité sur les hamsters dorés est leur poids : il a peu diminué chez les hamsters vaccinés puis infectés par un des variants. Au contraire, leurs congénères non vaccinés ont perdu 5 à 10 % de leur masse après avoir été infectés par la souche originale ou le variant Delta. De plus, les poumons des hamsters vaccinés présentent significativement moins de lésions. Enfin, le taux de réplication du virus est moindre chez ces animaux.